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Lorsque nous parlons de transition énergétique, la plupart des gens pensent que leurs options de placement sont limitées aux traditionnelles sources d’énergie renouvelables, comme l’énergie solaire et l’énergie éolienne. Anthony Okolie s’entretient avec Mitchell Li, analyste de l’énergie, Gestion de Placements TD, des raisons pour lesquelles les biocarburants représentent une importante occasion pour l’énergie renouvelable.
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Les biocarburants émergent rapidement comme une autre source d’énergie qui nous aidera à bâtir une société plus propre. C’est le sujet du deuxième volet de notre série en trois parties sur la transition énergétique. J’accueille Mitchell Lee, analyste à Gestion de Placements TD. Mitchell, expliquez-nous ce que sont les biocarburants, et pourquoi ils sont plus propres que les combustibles fossiles.
Avec plaisir. Vous avez peut-être déjà rencontré des gens qui font rouler leur voiture avec des restes d’huile de cuisson. Leur pot d’échappement dégage une odeur de frites. En fait, c’est un très bon point de départ pour parler de l’exploitation des biocarburants. Les biocarburants sont constitués d’huiles, de restes d’huiles et parfois de gaz issus de sources organiques, comme des végétaux ou des graisses animales, ou issus de déchets, comme ceux des décharges. On les transforme ensuite en carburants utilisables.
C’est une excellente façon de transformer des sources organiques en carburant ou de recycler des déchets en produits utilisables. Dans certains cas, par exemple si vous puisez dans un site d’enfouissement, votre source de carburant pollue déjà. Quand vous la transformez en carburant propre, vous réduisez les émissions de plus de 100 %. Enfin, votre moteur n’empestera pas tout le quartier avec une odeur d’huile de friture, parce que les professionnels du secteur savent s’y prendre et que c’est un produit très propre.
Quelles sont les applications des biocarburants?
Ok. La réponse est très simple. Dites-vous qu’on utilise les biocarburants de la même façon que les combustibles fossiles traditionnels. Commençons par le biocarburant qui fait le plus parler de lui en ce moment, le diesel renouvelable. C’est le biocarburant dans lequel on investit le plus.
Ce qui est formidable avec le diesel renouvelable, c’est qu’il est issu d’un produit propre, comme le soya ou le maïs, alors que le diesel normal provient du pétrole brut. Mais le produit final est presque identique. Et c’est génial parce que si vous êtes camionneur et que vous avez un moteur diesel, vous n’avez pas besoin de changer de moteur. Les deux carburants sont pratiquement interchangeables.
Un autre biocarburant qui gagne du terrain, c’est le gaz naturel renouvelable, ou GNR. On utilise surtout le GNR pour le transport et la production d’électricité. Le GNR vise donc directement à remplacer le gaz naturel sec. Et l’intérêt du GNR, c’est que si vous vous extrayez le méthane d’un site d’enfouissement – soit dit en passant, le méthane est 25 fois pire que le CO2 – pour le transformer en gaz propre, l’empreinte carbone est négative.
En résumé, les applications des biocarburants sont les mêmes que celles des combustibles fossiles.
Selon vous, quels obstacles faut-il surmonter pour que les biocarburants fassent davantage partie de notre quotidien?
Ok. Comme pour toutes les nouvelles technologies, l’un des principaux défis, c’est la rentabilité ou le chemin vers la rentabilité. En ce qui concerne la transition énergétique, comme je l’ai dit dans la dernière vidéo, l’énergie verte doit être verte. Actuellement, aucune opération de production de biocarburant n’est réellement rentable. Ça veut dire que si vous achetez l’huile de cuisson d’un restaurant pour la transformer en diesel, le coût d’achat de l’huile sera supérieur au prix du diesel que vous allez produire. C’est donc un problème majeur. Mais il existe une solution.
J’ajouterais qu’il y a un autre obstacle, du côté des exploitants. Tout le monde veut développer ses opérations de biocarburants le plus vite possible, et faire passer toute la société aux carburants propres. La disponibilité des matières premières pose problème. Est-ce que je vais pouvoir me procurer assez de restes d’huile ou de soya pour développer mon activité? Ce sont deux obstacles de taille.
Très bien. Parlez-nous des solutions qui existent.
D’accord. Le premier problème que j’ai mentionné, c’est la rentabilité. Même si en soi, les biocarburants ne sont pas rentables, les incitatifs le sont. L’une des solutions, c’est donc de miser sur les incitatifs du gouvernement et du marché. C’est la seule raison pour laquelle ces sociétés font actuellement de l’argent. Espérons que d’ici dix ans ou plus tard, elles pourront fonctionner durablement sans incitatifs du marché.
Pour ce qui est des matières premières, le problème numéro deux, c’est aux entreprises et aux exploitants de se les procurer. Et on tient compte de ça pour déterminer quelles sont les meilleures sociétés.
Quelle est la stratégie de Gestion de Placements TD dans le domaine des biocarburants?
D’accord. Ce qu’il y a de bien avec les biocarburants, du point de vue des placements, c’est qu’il y a des sociétés cotées en bourse purement axées sur ce domaine. On peut donc prendre des participations directes. On apprécie les exploitants qui sont en mesure de bâtir leurs activités dans des conditions économiques attrayantes et concurrentielles. Nous avons deux critères. Premièrement, la disponibilité des matières premières. La société peut-elle se procurer assez de matières premières pour ses plans de croissance?
Et deuxièmement, les coûts de mise en place. Ce sont des technologies relativement nouvelles. La société a-t-elle le savoir-faire, l’expérience, l’expertise nécessaire pour développer ses installations dans des conditions économiques attrayantes? Selon nous, certaines sociétés du segment du diesel renouvelable répondent à ces critères et cadrent parfaitement avec nos mandats de développement durable.
Mitchell, excellente introduction aux biocarburants. J’ai hâte à la troisième partie de notre série.
Merci.
[MUSIQUE]
Avec plaisir. Vous avez peut-être déjà rencontré des gens qui font rouler leur voiture avec des restes d’huile de cuisson. Leur pot d’échappement dégage une odeur de frites. En fait, c’est un très bon point de départ pour parler de l’exploitation des biocarburants. Les biocarburants sont constitués d’huiles, de restes d’huiles et parfois de gaz issus de sources organiques, comme des végétaux ou des graisses animales, ou issus de déchets, comme ceux des décharges. On les transforme ensuite en carburants utilisables.
C’est une excellente façon de transformer des sources organiques en carburant ou de recycler des déchets en produits utilisables. Dans certains cas, par exemple si vous puisez dans un site d’enfouissement, votre source de carburant pollue déjà. Quand vous la transformez en carburant propre, vous réduisez les émissions de plus de 100 %. Enfin, votre moteur n’empestera pas tout le quartier avec une odeur d’huile de friture, parce que les professionnels du secteur savent s’y prendre et que c’est un produit très propre.
Quelles sont les applications des biocarburants?
Ok. La réponse est très simple. Dites-vous qu’on utilise les biocarburants de la même façon que les combustibles fossiles traditionnels. Commençons par le biocarburant qui fait le plus parler de lui en ce moment, le diesel renouvelable. C’est le biocarburant dans lequel on investit le plus.
Ce qui est formidable avec le diesel renouvelable, c’est qu’il est issu d’un produit propre, comme le soya ou le maïs, alors que le diesel normal provient du pétrole brut. Mais le produit final est presque identique. Et c’est génial parce que si vous êtes camionneur et que vous avez un moteur diesel, vous n’avez pas besoin de changer de moteur. Les deux carburants sont pratiquement interchangeables.
Un autre biocarburant qui gagne du terrain, c’est le gaz naturel renouvelable, ou GNR. On utilise surtout le GNR pour le transport et la production d’électricité. Le GNR vise donc directement à remplacer le gaz naturel sec. Et l’intérêt du GNR, c’est que si vous vous extrayez le méthane d’un site d’enfouissement – soit dit en passant, le méthane est 25 fois pire que le CO2 – pour le transformer en gaz propre, l’empreinte carbone est négative.
En résumé, les applications des biocarburants sont les mêmes que celles des combustibles fossiles.
Selon vous, quels obstacles faut-il surmonter pour que les biocarburants fassent davantage partie de notre quotidien?
Ok. Comme pour toutes les nouvelles technologies, l’un des principaux défis, c’est la rentabilité ou le chemin vers la rentabilité. En ce qui concerne la transition énergétique, comme je l’ai dit dans la dernière vidéo, l’énergie verte doit être verte. Actuellement, aucune opération de production de biocarburant n’est réellement rentable. Ça veut dire que si vous achetez l’huile de cuisson d’un restaurant pour la transformer en diesel, le coût d’achat de l’huile sera supérieur au prix du diesel que vous allez produire. C’est donc un problème majeur. Mais il existe une solution.
J’ajouterais qu’il y a un autre obstacle, du côté des exploitants. Tout le monde veut développer ses opérations de biocarburants le plus vite possible, et faire passer toute la société aux carburants propres. La disponibilité des matières premières pose problème. Est-ce que je vais pouvoir me procurer assez de restes d’huile ou de soya pour développer mon activité? Ce sont deux obstacles de taille.
Très bien. Parlez-nous des solutions qui existent.
D’accord. Le premier problème que j’ai mentionné, c’est la rentabilité. Même si en soi, les biocarburants ne sont pas rentables, les incitatifs le sont. L’une des solutions, c’est donc de miser sur les incitatifs du gouvernement et du marché. C’est la seule raison pour laquelle ces sociétés font actuellement de l’argent. Espérons que d’ici dix ans ou plus tard, elles pourront fonctionner durablement sans incitatifs du marché.
Pour ce qui est des matières premières, le problème numéro deux, c’est aux entreprises et aux exploitants de se les procurer. Et on tient compte de ça pour déterminer quelles sont les meilleures sociétés.
Quelle est la stratégie de Gestion de Placements TD dans le domaine des biocarburants?
D’accord. Ce qu’il y a de bien avec les biocarburants, du point de vue des placements, c’est qu’il y a des sociétés cotées en bourse purement axées sur ce domaine. On peut donc prendre des participations directes. On apprécie les exploitants qui sont en mesure de bâtir leurs activités dans des conditions économiques attrayantes et concurrentielles. Nous avons deux critères. Premièrement, la disponibilité des matières premières. La société peut-elle se procurer assez de matières premières pour ses plans de croissance?
Et deuxièmement, les coûts de mise en place. Ce sont des technologies relativement nouvelles. La société a-t-elle le savoir-faire, l’expérience, l’expertise nécessaire pour développer ses installations dans des conditions économiques attrayantes? Selon nous, certaines sociétés du segment du diesel renouvelable répondent à ces critères et cadrent parfaitement avec nos mandats de développement durable.
Mitchell, excellente introduction aux biocarburants. J’ai hâte à la troisième partie de notre série.
Merci.
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