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Dans un contexte récent de volatilité accrue sur les marchés, trois tendances sous-jacentes sont restées stables. Greg Bonnell de Parlons Argent en direct s’entretient avec Ben Gossack. Il est gestionnaire de portefeuille à Gestion de Placements TD.
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Après une année de fortes hausses de taux, certains investisseurs s’inquiétaient de l’apparition de points de tension imprévus dans l’économie. Bien que les marchés aient été volatils ces derniers jours en raison des turbulences dans les banques régionales des États Unis, notre invité d’aujourd’hui affirme que les tendances sous jacentes des marchés sont toujours intactes. Ben Gossak, gestionnaire de portefeuille à Gestion de Placements TD se joint maintenant à nous. Ben, c’est toujours un plaisir de vous avoir avec nous à l’émission.
Excellent. Merci de me recevoir à nouveau. Et j’ai toujours l’impression d’être de retour un jour de décision de taux de la Fed.
Vous êtes donc le précurseur de tout ça. Ça a été intéressant au cours des deux dernières semaines, et il s’est passé beaucoup de choses qui ont inquiété non seulement la santé des banques régionales américaines, mais aussi, bien sûr, la situation de Credit Suisse, les effets de tout ce qu’on a vu en matière de politiques. Et les gens craignaient simplement que quelque chose donne des signes de fissure. Eh bien, ça a effectivement été le cas. De toute évidence, la réaction des marchés à l’actualité a été volatile. À quoi ressemblent les tendances sous jacentes?
Oui, je pense qu’il est assez intéressant que quatre banques aient fait faillite, qu’il y en ait une autre maintenue en vie, et que les gens aient des craintes par rapport à où placer leur argent. Pourtant, du point de vue de la volatilité et de la ruée vers le dollar, les choses se sont déroulées plutôt lentement. Et je pense que cela nous ramène à l’horloge de la fin du monde ou à la 11e heure depuis près d’un an, compte tenu de l’ampleur des hausses de taux. Il y a une guerre qui a commencé en février de l’année dernière. On pensait qu’il y aurait une crise de l’énergie et que l’Europe serait en récession. Même en septembre, on s’inquiétait des répercussions des régimes de retraite du Royaume Uni sur le budget de ce pays. Donc, si quelque chose avait à s’écrouler, ça aurait été plutôt l’an dernier. Et puis cette peur d’un écroulement, eh bien, on n’aime peut être pas ce qui s’est écroulé, mais cette peur d’écroulement s’est maintenant concrétisée. Et je pense que le marché se dit : « D’accord, je sais maintenant ce qui m’inquiétait. Je peux composer avec ça et voir ce qui va se passer ensuite. »
Parlons de ce qui va se passer dans le futur, de ce que vous avez même remarqué sous la surface en ce qui concerne les marchés. Je ne sais pas par quoi vous voulez commencer, peut être simplement par l’indicateur de volatilité. Oui, on va commencer par la volatilité et à quoi elle ressemble, si on regarde les problèmes historiques. Et ce qu’on voit à l’avenir est un peu ce qu’on observe depuis un bon moment, ce que je trouve très fascinant. Pour ce qui est de notre premier graphique, il s’agit de l’indice VIX. C’est le type de mesure standard de la volatilité pour l’indice S&P 500. On a vu un bond à environ 30. Et ça s’est rapidement dissipé. En période de crise, on l’a même vu atteindre un chiffre aussi élevé que 80. Aux alentours de 40, on se dit : « Wow, les choses vont très mal. » Mais, encore une fois, je pense que cela revient au fait que la raison pour laquelle la volatilité semble quelque peu contenue et qu’il n’y ait pas de ruée vers le dollar, c’est qu’on attendait que quelque chose s’effondre. Et, encore une fois, je ne sais pas si quelqu’un avait prévu cet échec en particulier, mais on a observé un certain type d’échec. Et donc, oui, ce qu’on savait qu’il allait se produire s’est produit.
D’accord, parlons d’autres segments du marché en ce moment. La construction résidentielle est intéressante. Compte tenu de l’augmentation du coût d’emprunt au cours de la dernière année, on pourrait s’attendre à des répercussions. Et il y a eu des répercussions au Canada. Pour ce qui est des constructeurs d’habitations aux États Unis, qu’est ce que ça dit? Ce que je trouve fascinant, c’est que les tendances qu’on avait repérées à la fin de l’année dernière, et au début de cette année, étaient inébranlables dans toute cette volatilité, la semaine dernière et cette semaine, où les banques ont fait faillite. Et on est en fait à la date anniversaire de la première hausse des taux par la Fed. Et cela semble aller à l’encontre de la logique dominante, et presque comme une contre tendance à l’idée dominante, mais le temps de détenir des positions longues par rapport aux constructeurs d’habitations aux États Unis, qui sont les plus sensibles aux taux d’intérêt, c’était au moment de la première hausse de la Fed. ANIMATEUR : Ça semble très contre intuitif, mais on voit le graphique ici. BEN GOSSACK : Donc ce qu’on voit, c’est ce que j’appelle un graphique de ratio, mais on peut le voir comme un graphique de bras de fer. Donc, si le cours monte à droite, cela signifie que les constructeurs gagnent la bataille contre l’indice S&P 500. Donc, si vous optez pour des positions longues par rapport aux constructeurs d’habitations, et des positions courtes par rapport à l’indice S&P 500, vous allez être probablement considéré comme un gestionnaire de fonds de couverture étoile pour cette opération en particulier. Mais ce que ce graphique en particulier nous dit, c’est que le marché, dans toute sa sagesse, savait que le secteur de l’habitation allait être problématique, parce que les taux hypothécaires étaient de 7 %, les ventes de maisons existantes ont chuté, et les demandes de nouvelles constructions résidentielles ont diminué. Et ça a absorbé toutes ces mauvaises nouvelles, même si les mauvaises nouvelles ne sont apparues que près de 8 mois, 9 mois ou 10 mois plus tard. Et on a trouvé ça très instructif, surtout dans d’autres secteurs qui, encore une fois, amorcent un cycle ascendant. ANIMATEUR : Quand je pense à la prochaine image que vous allez nous montrer au sujet des semi conducteurs, ce secteur là devrait aussi être sensible au cycle économique. Au cours des derniers mois, beaucoup de gens se sont demandé s’il y aurait une récession. À quoi ça va ressembler? Quelle en sera l’ampleur? Quelle importance va t elle avoir? Qu’est ce que les semi conducteurs nous disent? BEN GOSSACK : Oui. Les semi conducteurs sont aussi au début du cycle. On a observé un cycle prolongé pendant la COVID, avec les chaînes d’approvisionnement et les pénuries. Puis, le cycle a éclaté et il y a eu une offre excédentaire. Donc, même si les bénéfices des sociétés de semi conducteurs n’ont pas encore touché de creux, d’après nos graphiques... encore une fois, notre ratio par rapport à celui de l’indice S&P 500, ils ont atteint un creux en octobre de l’an dernier et continuent de s’améliorer. Et, encore une fois, si on examine notre graphique, ils se sont encore raffermis la semaine dernière. Encore une fois, quatre banques font faillite, et tout le monde se dit : « Oh, voici la récession! » Mais est ce la récession qui s’ajoute à la récession dont on parle depuis l’an dernier? Encore une fois, comme dans le cas de l’habitation, les actions des semi conducteurs ont déjà fait face à une partie de ce bruit, de ce ralentissement et de cette récession, et continuent de se renforcer par rapport au marché.
Regardons ce graphique. Ça va être intéressant en termes de période de tensions et d’inquiétudes économiques, car peut être qu’on ne dépensera pas pour de gros articles coûteux. On revient aux bases. Mais les produits de luxe, qu’est ce que ça dit? Il y en a beaucoup à dire là dessus. BEN GOSSACK : On voit ici le cas de LVMH, qui est une marque de luxe prééminente, avec des marques comme Dior, Louis Vuitton, jusqu’aux spiritueux, tout. Mais il s’agit de la marque prééminente. Elle est devenue plus solide. Ça a même commencé l’an dernier, mais les produits de luxe ont donné de bons résultats par rapport au marché, et sont aussi devenus plus solides l’an dernier. Mais je pourrais aussi vous montrer Hermès. Je pourrais vous montrer Ferrari. Toutes les actions liées aux produits de luxe se sont améliorées. Cela s’explique en partie par la tendance de croissance à long terme du secteur des produits de luxe, qui peut augmenter de 8 % à 10 % chaque année. D’autre part, les personnes qui peuvent se permettre ce type de produits n’ont pas été touchées par l’inflation. Et même si les banques régionales suscitent un peu d’inquiétude, encore une fois, ça ne les empêchera pas d’acheter le prochain sac à main extravagant ou le prochain article en cuir. Mais cela me dit vraiment que, compte tenu des craintes à l’égard d’une récession économique, le secteur des produits de luxe s’est penché sur la question et s’est dit qu’il pourrait y avoir de mauvaises nouvelles. Je ne dis pas, Greg, qu’il n’y a pas de mauvaises nouvelles, pas d’inquiétudes, pas de ralentissements. Le chômage pourrait augmenter. Tout ce que je dis, c’est qu’il est sage pour le marché de tenir compte de ces facteurs et qu’il voit toujours des forces dans les secteurs qui, selon moi, sont au début du cycle.
À vrai dire, même avant que la banque centrale commence à relever ses taux il y a un an environ, ma famille n’était pas encore sur le marché des Ferrari. Peut être dans quelques années. Alors, si on met tout ça ensemble, qu’est ce qu’on fait des fluctuations sous jacentes du marché par rapport à toutes les nouvelles en dents de scie qu’on a vues récemment?
Eh bien, on reste vigilants à l’égard du marché, de l’emploi et des évaluations. Et on va toujours garder cette position là. Et on privilégie toujours la qualité. Avant la faillite des banques, on avait déjà commencé à accroître le caractère cyclique de nos portefeuilles, encore une fois, compte tenu des signes encourageants et des tendances qu’on observait. Donc, depuis le début de la semaine dernière, on n’a rien changé. Et le fait que les semi conducteurs se sont renforcés, que les produits de luxe se sont renforcés, ça nous indique encore plus qu’il y a encore de mauvaises nouvelles à venir. Mais, encore une fois, le marché a en quelque sorte tenu compte de ces facteurs. On n’en connaît jamais l’ampleur, alors on en a peut être tenu compte à ce degré là, ou à ce point là. C’est toujours le risque en termes de portefeuilles. Pour un portefeuille bien construit qui suit un processus, et le nôtre est axé sur la qualité, les flux de trésorerie et la capitalisation, je suis convaincu que la thèse des signes de relance ou la thèse « c’est mieux que ce que l’on craignait » sur laquelle on travaille continue de s’appliquer. [MUSIQUE]
Après une année de fortes hausses de taux, certains investisseurs s’inquiétaient de l’apparition de points de tension imprévus dans l’économie. Bien que les marchés aient été volatils ces derniers jours en raison des turbulences dans les banques régionales des États Unis, notre invité d’aujourd’hui affirme que les tendances sous jacentes des marchés sont toujours intactes. Ben Gossak, gestionnaire de portefeuille à Gestion de Placements TD se joint maintenant à nous. Ben, c’est toujours un plaisir de vous avoir avec nous à l’émission.
Excellent. Merci de me recevoir à nouveau. Et j’ai toujours l’impression d’être de retour un jour de décision de taux de la Fed.
Vous êtes donc le précurseur de tout ça. Ça a été intéressant au cours des deux dernières semaines, et il s’est passé beaucoup de choses qui ont inquiété non seulement la santé des banques régionales américaines, mais aussi, bien sûr, la situation de Credit Suisse, les effets de tout ce qu’on a vu en matière de politiques. Et les gens craignaient simplement que quelque chose donne des signes de fissure. Eh bien, ça a effectivement été le cas. De toute évidence, la réaction des marchés à l’actualité a été volatile. À quoi ressemblent les tendances sous jacentes?
Oui, je pense qu’il est assez intéressant que quatre banques aient fait faillite, qu’il y en ait une autre maintenue en vie, et que les gens aient des craintes par rapport à où placer leur argent. Pourtant, du point de vue de la volatilité et de la ruée vers le dollar, les choses se sont déroulées plutôt lentement. Et je pense que cela nous ramène à l’horloge de la fin du monde ou à la 11e heure depuis près d’un an, compte tenu de l’ampleur des hausses de taux. Il y a une guerre qui a commencé en février de l’année dernière. On pensait qu’il y aurait une crise de l’énergie et que l’Europe serait en récession. Même en septembre, on s’inquiétait des répercussions des régimes de retraite du Royaume Uni sur le budget de ce pays. Donc, si quelque chose avait à s’écrouler, ça aurait été plutôt l’an dernier. Et puis cette peur d’un écroulement, eh bien, on n’aime peut être pas ce qui s’est écroulé, mais cette peur d’écroulement s’est maintenant concrétisée. Et je pense que le marché se dit : « D’accord, je sais maintenant ce qui m’inquiétait. Je peux composer avec ça et voir ce qui va se passer ensuite. »
Parlons de ce qui va se passer dans le futur, de ce que vous avez même remarqué sous la surface en ce qui concerne les marchés. Je ne sais pas par quoi vous voulez commencer, peut être simplement par l’indicateur de volatilité. Oui, on va commencer par la volatilité et à quoi elle ressemble, si on regarde les problèmes historiques. Et ce qu’on voit à l’avenir est un peu ce qu’on observe depuis un bon moment, ce que je trouve très fascinant. Pour ce qui est de notre premier graphique, il s’agit de l’indice VIX. C’est le type de mesure standard de la volatilité pour l’indice S&P 500. On a vu un bond à environ 30. Et ça s’est rapidement dissipé. En période de crise, on l’a même vu atteindre un chiffre aussi élevé que 80. Aux alentours de 40, on se dit : « Wow, les choses vont très mal. » Mais, encore une fois, je pense que cela revient au fait que la raison pour laquelle la volatilité semble quelque peu contenue et qu’il n’y ait pas de ruée vers le dollar, c’est qu’on attendait que quelque chose s’effondre. Et, encore une fois, je ne sais pas si quelqu’un avait prévu cet échec en particulier, mais on a observé un certain type d’échec. Et donc, oui, ce qu’on savait qu’il allait se produire s’est produit.
D’accord, parlons d’autres segments du marché en ce moment. La construction résidentielle est intéressante. Compte tenu de l’augmentation du coût d’emprunt au cours de la dernière année, on pourrait s’attendre à des répercussions. Et il y a eu des répercussions au Canada. Pour ce qui est des constructeurs d’habitations aux États Unis, qu’est ce que ça dit? Ce que je trouve fascinant, c’est que les tendances qu’on avait repérées à la fin de l’année dernière, et au début de cette année, étaient inébranlables dans toute cette volatilité, la semaine dernière et cette semaine, où les banques ont fait faillite. Et on est en fait à la date anniversaire de la première hausse des taux par la Fed. Et cela semble aller à l’encontre de la logique dominante, et presque comme une contre tendance à l’idée dominante, mais le temps de détenir des positions longues par rapport aux constructeurs d’habitations aux États Unis, qui sont les plus sensibles aux taux d’intérêt, c’était au moment de la première hausse de la Fed. ANIMATEUR : Ça semble très contre intuitif, mais on voit le graphique ici. BEN GOSSACK : Donc ce qu’on voit, c’est ce que j’appelle un graphique de ratio, mais on peut le voir comme un graphique de bras de fer. Donc, si le cours monte à droite, cela signifie que les constructeurs gagnent la bataille contre l’indice S&P 500. Donc, si vous optez pour des positions longues par rapport aux constructeurs d’habitations, et des positions courtes par rapport à l’indice S&P 500, vous allez être probablement considéré comme un gestionnaire de fonds de couverture étoile pour cette opération en particulier. Mais ce que ce graphique en particulier nous dit, c’est que le marché, dans toute sa sagesse, savait que le secteur de l’habitation allait être problématique, parce que les taux hypothécaires étaient de 7 %, les ventes de maisons existantes ont chuté, et les demandes de nouvelles constructions résidentielles ont diminué. Et ça a absorbé toutes ces mauvaises nouvelles, même si les mauvaises nouvelles ne sont apparues que près de 8 mois, 9 mois ou 10 mois plus tard. Et on a trouvé ça très instructif, surtout dans d’autres secteurs qui, encore une fois, amorcent un cycle ascendant. ANIMATEUR : Quand je pense à la prochaine image que vous allez nous montrer au sujet des semi conducteurs, ce secteur là devrait aussi être sensible au cycle économique. Au cours des derniers mois, beaucoup de gens se sont demandé s’il y aurait une récession. À quoi ça va ressembler? Quelle en sera l’ampleur? Quelle importance va t elle avoir? Qu’est ce que les semi conducteurs nous disent? BEN GOSSACK : Oui. Les semi conducteurs sont aussi au début du cycle. On a observé un cycle prolongé pendant la COVID, avec les chaînes d’approvisionnement et les pénuries. Puis, le cycle a éclaté et il y a eu une offre excédentaire. Donc, même si les bénéfices des sociétés de semi conducteurs n’ont pas encore touché de creux, d’après nos graphiques... encore une fois, notre ratio par rapport à celui de l’indice S&P 500, ils ont atteint un creux en octobre de l’an dernier et continuent de s’améliorer. Et, encore une fois, si on examine notre graphique, ils se sont encore raffermis la semaine dernière. Encore une fois, quatre banques font faillite, et tout le monde se dit : « Oh, voici la récession! » Mais est ce la récession qui s’ajoute à la récession dont on parle depuis l’an dernier? Encore une fois, comme dans le cas de l’habitation, les actions des semi conducteurs ont déjà fait face à une partie de ce bruit, de ce ralentissement et de cette récession, et continuent de se renforcer par rapport au marché.
Regardons ce graphique. Ça va être intéressant en termes de période de tensions et d’inquiétudes économiques, car peut être qu’on ne dépensera pas pour de gros articles coûteux. On revient aux bases. Mais les produits de luxe, qu’est ce que ça dit? Il y en a beaucoup à dire là dessus. BEN GOSSACK : On voit ici le cas de LVMH, qui est une marque de luxe prééminente, avec des marques comme Dior, Louis Vuitton, jusqu’aux spiritueux, tout. Mais il s’agit de la marque prééminente. Elle est devenue plus solide. Ça a même commencé l’an dernier, mais les produits de luxe ont donné de bons résultats par rapport au marché, et sont aussi devenus plus solides l’an dernier. Mais je pourrais aussi vous montrer Hermès. Je pourrais vous montrer Ferrari. Toutes les actions liées aux produits de luxe se sont améliorées. Cela s’explique en partie par la tendance de croissance à long terme du secteur des produits de luxe, qui peut augmenter de 8 % à 10 % chaque année. D’autre part, les personnes qui peuvent se permettre ce type de produits n’ont pas été touchées par l’inflation. Et même si les banques régionales suscitent un peu d’inquiétude, encore une fois, ça ne les empêchera pas d’acheter le prochain sac à main extravagant ou le prochain article en cuir. Mais cela me dit vraiment que, compte tenu des craintes à l’égard d’une récession économique, le secteur des produits de luxe s’est penché sur la question et s’est dit qu’il pourrait y avoir de mauvaises nouvelles. Je ne dis pas, Greg, qu’il n’y a pas de mauvaises nouvelles, pas d’inquiétudes, pas de ralentissements. Le chômage pourrait augmenter. Tout ce que je dis, c’est qu’il est sage pour le marché de tenir compte de ces facteurs et qu’il voit toujours des forces dans les secteurs qui, selon moi, sont au début du cycle.
À vrai dire, même avant que la banque centrale commence à relever ses taux il y a un an environ, ma famille n’était pas encore sur le marché des Ferrari. Peut être dans quelques années. Alors, si on met tout ça ensemble, qu’est ce qu’on fait des fluctuations sous jacentes du marché par rapport à toutes les nouvelles en dents de scie qu’on a vues récemment?
Eh bien, on reste vigilants à l’égard du marché, de l’emploi et des évaluations. Et on va toujours garder cette position là. Et on privilégie toujours la qualité. Avant la faillite des banques, on avait déjà commencé à accroître le caractère cyclique de nos portefeuilles, encore une fois, compte tenu des signes encourageants et des tendances qu’on observait. Donc, depuis le début de la semaine dernière, on n’a rien changé. Et le fait que les semi conducteurs se sont renforcés, que les produits de luxe se sont renforcés, ça nous indique encore plus qu’il y a encore de mauvaises nouvelles à venir. Mais, encore une fois, le marché a en quelque sorte tenu compte de ces facteurs. On n’en connaît jamais l’ampleur, alors on en a peut être tenu compte à ce degré là, ou à ce point là. C’est toujours le risque en termes de portefeuilles. Pour un portefeuille bien construit qui suit un processus, et le nôtre est axé sur la qualité, les flux de trésorerie et la capitalisation, je suis convaincu que la thèse des signes de relance ou la thèse « c’est mieux que ce que l’on craignait » sur laquelle on travaille continue de s’appliquer. [MUSIQUE]