Nous voulons tous économiser de l’impôt, et cela peut sembler encore plus important à la retraite. Après avoir accumulé un patrimoine pendant de nombreuses années, vous espérez en conserver le plus possible. Nicole Ewing, directrice, Planification fiscale et successorale, Gestion de patrimoine TD, se joint à Kim Parlee pour présenter cinq idées qui pourraient vous aider à payer moins d’impôt à la retraite.
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Lorsque vous prenez votre retraite, le fait de maximiser votre épargne est extrêmement important. Vous avez passé tant d’années à constituer votre patrimoine. Vous voulez en conserver le plus possible. Nicole Ewing, directrice, Planification fiscale et successorale à Gestion de patrimoine TD, se joint à moi pour présenter cinq idées qui pourraient vous aider à payer moins d’impôt à la retraite. Tout le monde vient de monter le volume, Nicole, parce que je veux entendre ce que vous avez à dire. Alors allons-y. Selon vous, la première chose à laquelle il faut réfléchir, c’est qu’avant même de prendre sa retraite, il est bon d’investir dans un REER de conjoint.
C’est vrai. C’est un aspect à considérer et vous devez déterminer si c’est une stratégie efficace pour vous. En ce qui concerne les REER de conjoint, ce qu’il faut faire, c’est que le conjoint qui gagne le revenu le plus élevé fractionne essentiellement son revenu avec le conjoint qui gagne le revenu le moins élevé, et cotise à son REER pour l’aider à accroître son épargne-retraite. Cela permet au conjoint cotisant, celui qui gagne le revenu le plus élevé, d’appliquer cette déduction pour la cotisation à son propre revenu.
Ensuite, à la retraite, ça permet d’égaliser un peu les flux de revenus entre le conjoint qui gagne le revenu le plus élevé et le conjoint qui gagne le moins, de sorte que le revenu est imposé entre les mains de chacun d’eux et imposé à leur taux marginal. Ainsi, plutôt que d’attribuer la totalité de ce revenu au conjoint qui gagne le revenu le plus élevé à la retraite, on peut réduire l’impôt global à payer, en remettant une partie de ce revenu entre les mains du conjoint qui gagne le revenu le moins élevé, afin qu’il soit imposé à son taux marginal inférieur. Donc, dans l’ensemble, l’impôt familial est moins élevé à la retraite.
Excellente idée. Deuxièmement, vous parlez de planifier l’ordre dans lequel on puise dans les sources de revenus à la retraite. C’est la décumulation dont les gens aiment parler. Mais c’est l’ordre dans lequel ça se produit qui compte. Expliquez-nous donc ce qui est optimal.
C’est le cas. Et ce qui est optimal va dépendre de vos objectifs et de votre situation personnelle. Il n’y a donc pas de solution universelle pour la stratégie de décumulation optimale. Mais il y a certaines choses auxquelles il faut réfléchir. Par exemple, si vous voulez réduire le risque au minimum, vous devez d’abord retirer de l’argent de vos placements plus volatils et plus audacieux. Si vous souhaitez réduire l’impôt à payer à la retraite, vous pourriez envisager de retirer de l’argent de votre CELI, ce que vous pouvez faire en franchise d’impôt.
Si vous voulez réduire l’impôt futur, la stratégie sera différente. Si on cherche à faire croître nos placements le plus possible, même si on est à la retraite, on veut tout de même voir cette croissance, alors il faut penser à conserver nos placements dans un compte enregistré le plus longtemps possible et peut-être accélérer notre RPC et notre SV, en touchant ces prestations le plus tôt possible. Si on pense à la valeur de notre succession et à la façon de la maximiser, il faut peut-être songer à effectuer d’abord des retraits dans nos comptes enregistrés, qui sont entièrement imposables au décès.
Ainsi, si vous décédez et qu’il reste un solde inutilisé dans votre REER ou votre FERR, il sera entièrement inclus dans votre revenu à votre décès et imposé au taux élevé, selon toute vraisemblance. Tout dépend donc de vos objectifs globaux, de vos actifs et de vos autres placements, de vos liquidités et de vos passifs, que vous puisiez ou non d’abord dans vos régimes enregistrés, et dans quels régimes, et si vous présentez votre demande de prestations du RPC plus tôt ou plus tard; tout dépendra de votre situation personnelle.
J’adore ça. J’aime le fait que vous demandiez toujours pour quelles raisons est-ce qu’on optimise? C’est toujours la première question. OK, donc, numéro trois, et j’aime celle-là. Vous dites : utilisez efficacement vos actifs excédentaires. Pour commencer, j’espère que tout le monde a la chance d’avoir des actifs excédentaires. Qu’est-ce que vous considérez comme des actifs excédentaires?
Oui, exactement. Un surplus signifie ce que vous avez de plus que ce dont vous avez besoin pour financer votre style de vie à la retraite. Et il faut tenir compte de tout. Alors, bien sûr, mettez votre propre masque en premier. Assurez-vous d’avoir les placements et les liquidités dont vous avez besoin pour financer votre retraite. Mais dans la mesure où vous avez des actifs excédentaires, selon leur nature et vos objectifs, il y a certaines choses que vous pouvez faire.
Par exemple, si vous possédez des actifs productifs de revenus, il serait peut-être préférable d’accélérer la transmission de l’héritage à la prochaine génération dès maintenant, plutôt que de continuer à inclure ces actifs productifs de revenus dans votre revenu, et à ce qu’ils soient imposés à un taux élevé. Vous envisagez peut-être une stratégie philanthropique, dans le cadre de laquelle on élabore un plan global qui comprend vos intentions en matière de dons de bienfaisance et la maximisation des options comme les titres qui rapportent des gains, la possibilité de faire des dons en nature à un organisme de bienfaisance et l’élimination complète des gains en capital, ce qui est très efficace. Vous songez peut-être à faire appel à une fondation de dons particuliers qui vous permet d’avoir une stratégie de dons bien planifiée pour réduire votre impôt chaque année, mais aussi dans le cadre de votre succession.
On peut penser au transfert de biens immobiliers. Si on a des chalets ou des propriétés de loisirs, on peut peut-être songer à les léguer à la prochaine génération ou aux bénéficiaires ultimes au cours d’une période donnée. Comme on l’a vu avec le changement apporté au taux imposé aux gains en capital, certaines stratégies pourraient être mises en œuvre, par exemple effectuer un transfert sur un certain nombre d’années pour maximiser le seuil de 250 000 $ qui nous permet d’utiliser notre taux d’inclusion inférieur de 50 %. Ou on peut peut-être prêter de l’argent à une fiducie pour acheter ces actifs de nous, puis, encore une fois, réaliser ces gains au fil du temps. Certaines stratégies peuvent donc être mises en œuvre, et il serait certainement utile d’y jeter un coup d’œil.
Numéro quatre : utiliser le CELI à la retraite.
Oui, eh bien, le CELI est formidable. Il n’y a pas d’âge maximal pour l’utiliser. Vous pouvez donc continuer de gagner un revenu libre d’impôt dans votre compte tout au long de votre retraite. Par exemple, si vous recevez le produit d’un FERR, qui doit être retiré, vous pouvez le réinvestir à l’abri de l’impôt dans un CELI. On peut aussi envisager de financer le CELI du conjoint. Vous pouvez lui donner de l’argent.
Il peut donc ensuite cotiser cet argent à son propre CELI. Et comme il s’agit d’un contexte libre d’impôt, les règles d’attribution dont j’ai tant parlé ne s’appliqueraient pas dans cette situation. Et il est très important que les retraits de votre compte d’épargne libre d’impôt n’aient aucun impact sur votre droit à la Sécurité de la vieillesse. Je sais que la récupération de la SV est un sujet très sensible. Si vous retirez des fonds de votre CELI, cela vous permettra d’en maximiser la valeur globale.
Très bien, dernier point, et ce sont tous des sujets fantastiques. Il me reste environ une minute. Profitez de tous les crédits d’impôt et déductions pour planifier votre prochaine année d’imposition.
Oui, absolument. Familiarisez-vous avec les options offertes. Et si vous prévoyez effectuer des rénovations pour rendre votre maison plus accessible afin de pouvoir vieillir chez vous, familiarisez-vous avec le crédit d’impôt pour l’accessibilité domiciliaire. Il faut vraiment comprendre quelles en sont les exigences. Encore une fois, familiarisez-vous avec le crédit pour frais médicaux, qui peut vraiment s’appliquer à beaucoup plus de situations auxquelles les gens ne pensent pas habituellement.
De nombreuses personnes à la retraite devraient également se demander si elles sont admissibles au crédit d’impôt pour personnes handicapées. Il s’agit donc d’un crédit très sous-utilisé qui pourrait être offert à de nombreuses personnes pour aider à réduire certains des coûts associés au vieillissement et aux difficultés physiques. Encore une fois, le crédit canadien pour aidant naturel est offert à la retraite. Et il y a aussi l’utilisation du compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété, qu’on a tendance à oublier.
Par conséquent, même si l’âge maximal est de 71 ans, si vous tombez à la retraite plus tôt, que vous n’étiez pas propriétaire d’une maison depuis un certain nombre d’années et que vous êtes admissible au compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété, déterminez s’il est logique ou non d’y verser quelques cotisations, qui peuvent être transférées dans un REER, à l’abri de l’impôt. Il existe donc des stratégies de planification qui pourraient aussi être utilisées à cette fin.
Nicole, ce sont des conseils fantastiques. Nous vous remercions de nous en avoir fait part. Et j’espère qu’on pourra se reparler bientôt.
Oh, tout le plaisir était pour moi.
[MUSIQUE]
C’est vrai. C’est un aspect à considérer et vous devez déterminer si c’est une stratégie efficace pour vous. En ce qui concerne les REER de conjoint, ce qu’il faut faire, c’est que le conjoint qui gagne le revenu le plus élevé fractionne essentiellement son revenu avec le conjoint qui gagne le revenu le moins élevé, et cotise à son REER pour l’aider à accroître son épargne-retraite. Cela permet au conjoint cotisant, celui qui gagne le revenu le plus élevé, d’appliquer cette déduction pour la cotisation à son propre revenu.
Ensuite, à la retraite, ça permet d’égaliser un peu les flux de revenus entre le conjoint qui gagne le revenu le plus élevé et le conjoint qui gagne le moins, de sorte que le revenu est imposé entre les mains de chacun d’eux et imposé à leur taux marginal. Ainsi, plutôt que d’attribuer la totalité de ce revenu au conjoint qui gagne le revenu le plus élevé à la retraite, on peut réduire l’impôt global à payer, en remettant une partie de ce revenu entre les mains du conjoint qui gagne le revenu le moins élevé, afin qu’il soit imposé à son taux marginal inférieur. Donc, dans l’ensemble, l’impôt familial est moins élevé à la retraite.
Excellente idée. Deuxièmement, vous parlez de planifier l’ordre dans lequel on puise dans les sources de revenus à la retraite. C’est la décumulation dont les gens aiment parler. Mais c’est l’ordre dans lequel ça se produit qui compte. Expliquez-nous donc ce qui est optimal.
C’est le cas. Et ce qui est optimal va dépendre de vos objectifs et de votre situation personnelle. Il n’y a donc pas de solution universelle pour la stratégie de décumulation optimale. Mais il y a certaines choses auxquelles il faut réfléchir. Par exemple, si vous voulez réduire le risque au minimum, vous devez d’abord retirer de l’argent de vos placements plus volatils et plus audacieux. Si vous souhaitez réduire l’impôt à payer à la retraite, vous pourriez envisager de retirer de l’argent de votre CELI, ce que vous pouvez faire en franchise d’impôt.
Si vous voulez réduire l’impôt futur, la stratégie sera différente. Si on cherche à faire croître nos placements le plus possible, même si on est à la retraite, on veut tout de même voir cette croissance, alors il faut penser à conserver nos placements dans un compte enregistré le plus longtemps possible et peut-être accélérer notre RPC et notre SV, en touchant ces prestations le plus tôt possible. Si on pense à la valeur de notre succession et à la façon de la maximiser, il faut peut-être songer à effectuer d’abord des retraits dans nos comptes enregistrés, qui sont entièrement imposables au décès.
Ainsi, si vous décédez et qu’il reste un solde inutilisé dans votre REER ou votre FERR, il sera entièrement inclus dans votre revenu à votre décès et imposé au taux élevé, selon toute vraisemblance. Tout dépend donc de vos objectifs globaux, de vos actifs et de vos autres placements, de vos liquidités et de vos passifs, que vous puisiez ou non d’abord dans vos régimes enregistrés, et dans quels régimes, et si vous présentez votre demande de prestations du RPC plus tôt ou plus tard; tout dépendra de votre situation personnelle.
J’adore ça. J’aime le fait que vous demandiez toujours pour quelles raisons est-ce qu’on optimise? C’est toujours la première question. OK, donc, numéro trois, et j’aime celle-là. Vous dites : utilisez efficacement vos actifs excédentaires. Pour commencer, j’espère que tout le monde a la chance d’avoir des actifs excédentaires. Qu’est-ce que vous considérez comme des actifs excédentaires?
Oui, exactement. Un surplus signifie ce que vous avez de plus que ce dont vous avez besoin pour financer votre style de vie à la retraite. Et il faut tenir compte de tout. Alors, bien sûr, mettez votre propre masque en premier. Assurez-vous d’avoir les placements et les liquidités dont vous avez besoin pour financer votre retraite. Mais dans la mesure où vous avez des actifs excédentaires, selon leur nature et vos objectifs, il y a certaines choses que vous pouvez faire.
Par exemple, si vous possédez des actifs productifs de revenus, il serait peut-être préférable d’accélérer la transmission de l’héritage à la prochaine génération dès maintenant, plutôt que de continuer à inclure ces actifs productifs de revenus dans votre revenu, et à ce qu’ils soient imposés à un taux élevé. Vous envisagez peut-être une stratégie philanthropique, dans le cadre de laquelle on élabore un plan global qui comprend vos intentions en matière de dons de bienfaisance et la maximisation des options comme les titres qui rapportent des gains, la possibilité de faire des dons en nature à un organisme de bienfaisance et l’élimination complète des gains en capital, ce qui est très efficace. Vous songez peut-être à faire appel à une fondation de dons particuliers qui vous permet d’avoir une stratégie de dons bien planifiée pour réduire votre impôt chaque année, mais aussi dans le cadre de votre succession.
On peut penser au transfert de biens immobiliers. Si on a des chalets ou des propriétés de loisirs, on peut peut-être songer à les léguer à la prochaine génération ou aux bénéficiaires ultimes au cours d’une période donnée. Comme on l’a vu avec le changement apporté au taux imposé aux gains en capital, certaines stratégies pourraient être mises en œuvre, par exemple effectuer un transfert sur un certain nombre d’années pour maximiser le seuil de 250 000 $ qui nous permet d’utiliser notre taux d’inclusion inférieur de 50 %. Ou on peut peut-être prêter de l’argent à une fiducie pour acheter ces actifs de nous, puis, encore une fois, réaliser ces gains au fil du temps. Certaines stratégies peuvent donc être mises en œuvre, et il serait certainement utile d’y jeter un coup d’œil.
Numéro quatre : utiliser le CELI à la retraite.
Oui, eh bien, le CELI est formidable. Il n’y a pas d’âge maximal pour l’utiliser. Vous pouvez donc continuer de gagner un revenu libre d’impôt dans votre compte tout au long de votre retraite. Par exemple, si vous recevez le produit d’un FERR, qui doit être retiré, vous pouvez le réinvestir à l’abri de l’impôt dans un CELI. On peut aussi envisager de financer le CELI du conjoint. Vous pouvez lui donner de l’argent.
Il peut donc ensuite cotiser cet argent à son propre CELI. Et comme il s’agit d’un contexte libre d’impôt, les règles d’attribution dont j’ai tant parlé ne s’appliqueraient pas dans cette situation. Et il est très important que les retraits de votre compte d’épargne libre d’impôt n’aient aucun impact sur votre droit à la Sécurité de la vieillesse. Je sais que la récupération de la SV est un sujet très sensible. Si vous retirez des fonds de votre CELI, cela vous permettra d’en maximiser la valeur globale.
Très bien, dernier point, et ce sont tous des sujets fantastiques. Il me reste environ une minute. Profitez de tous les crédits d’impôt et déductions pour planifier votre prochaine année d’imposition.
Oui, absolument. Familiarisez-vous avec les options offertes. Et si vous prévoyez effectuer des rénovations pour rendre votre maison plus accessible afin de pouvoir vieillir chez vous, familiarisez-vous avec le crédit d’impôt pour l’accessibilité domiciliaire. Il faut vraiment comprendre quelles en sont les exigences. Encore une fois, familiarisez-vous avec le crédit pour frais médicaux, qui peut vraiment s’appliquer à beaucoup plus de situations auxquelles les gens ne pensent pas habituellement.
De nombreuses personnes à la retraite devraient également se demander si elles sont admissibles au crédit d’impôt pour personnes handicapées. Il s’agit donc d’un crédit très sous-utilisé qui pourrait être offert à de nombreuses personnes pour aider à réduire certains des coûts associés au vieillissement et aux difficultés physiques. Encore une fois, le crédit canadien pour aidant naturel est offert à la retraite. Et il y a aussi l’utilisation du compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété, qu’on a tendance à oublier.
Par conséquent, même si l’âge maximal est de 71 ans, si vous tombez à la retraite plus tôt, que vous n’étiez pas propriétaire d’une maison depuis un certain nombre d’années et que vous êtes admissible au compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété, déterminez s’il est logique ou non d’y verser quelques cotisations, qui peuvent être transférées dans un REER, à l’abri de l’impôt. Il existe donc des stratégies de planification qui pourraient aussi être utilisées à cette fin.
Nicole, ce sont des conseils fantastiques. Nous vous remercions de nous en avoir fait part. Et j’espère qu’on pourra se reparler bientôt.
Oh, tout le plaisir était pour moi.
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