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Les récentes données économiques américaines ont montré une reprise de l’inflation, tandis que la croissance globale a ralenti au premier trimestre. Michael O’Brien, directeur général et chef de l’équipe des actions canadiennes de base, Gestion de Placements TD, se penche sur la probabilité d’une divergence entre les taux d’intérêt aux États-Unis et au Canada et les répercussions possibles sur l’économie et les marchés.
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Au début du mois, il semble qu'il y a longtemps, les marchés atteignaient des niveaux record, mais depuis nous avons assisté à un repli, les investisseurs s'interrogeant sur les perspectives d'évolution des taux d'intérêt. Michael O'Brien de Gestion de Placement TD se joint à nous pour en discuter. Bonjour, Michael.
Merci de m'inviter.
Alors les marchés ont commencé le mois à des niveaux record, mais à présent, on se demande si la Fed ne va pas maintenir les taux plus élevés plus longtemps. Il s'agit d'un véritable retournement.
Oui, vous avez tout à fait mis le doigt dessus. Lorsque les marchés atteignaient des records il y a quinze jours seulement, c'était vraiment la confiance qu'avaient les investisseurs que nous allions parvenir un atterrissage en douceur, que l'économie aux États-Unis se maintenait fort bien et les investisseurs recherchaient le résultat idéal. La croissance demeurant forte, mais l'inflation diminuant, ce qui engendre une série de réductions de taux d'intérêt. Il y a peu de temps, le marché prévoyait cinq, six ou sept réductions de taux par la réserve fédérale aux États-Unis. Je crois que ce qui a ébranlé les marchés, ce n'étaient pas seulement les statistiques d'aujourd'hui que vous avez évoquées, mais qui illustrent très bien l'évolution depuis quelque temps. C'est que les dernières statistiques sur l'inflation aux États-Unis étaient plus élevées que prévu, ce qui a amené les investisseurs à se demander si la situation allait se dénouer aussi facilement qu'on l'avait prévu.
On a commencé à se demander, s'il n'y a pas de réduction des taux, qu'est-ce que cela signifie pour les valorisations aujourd'hui? Les statistiques du PIB étaient un peu décevantes.
Je pense que ce n'est pas tellement important. On ne peut pas dire que la faiblesse de l'économie est préoccupante, mais c'est plutôt au niveau de l'inflation où encore une fois, le volet inflation ne sera pas aujourd'hui... C'est encore une fois un peu plus élevé que prévu. Les investisseurs commencent à s'interroger sur le nombre de réductions de taux et le moment où elles interviendront aux États-Unis. Avant d'entrer dans le studio, j'ai entendu dire que la prévision de la première coupure de taux aux États-Unis a été reportée jusqu'au mois de décembre. C'est un grand changement, c'est ce qui a effrayé les investisseurs.
Certaines personnes, en examinant les données parues aujourd'hui aux États-Unis, l'économie se porte moins bien que prévu... Quand on conjugue cela à une inflation persistante, certains vont commencer à parler de stagflation, ce qui est un mot qui devrait inquiéter aussi bien les marchés que les particuliers, les marchés dans le monde entier qui avaient atteint ou approché des sommets record...
Il n'y a pas qu'aux États-Unis que cela s'est produit, ce mois-ci, il faut que beaucoup de conditions soient réunies, de conditions positives soient réunies. Pour moi, l'idée que la stagflation soit une issue probable, je crois que ce n'est pas du tout le cas. Selon la prépondérance des éléments dont nous disposons, l'économie se porte relativement bien. L'économie aux États-Unis n'a pas obtempéré comme nous l'aurions espéré, mais... à mon avis, il n'y a pas de signaux d'alarme qui retentissent... laissant à croire que l'inflation va repartir à la hausse. Il s'agit d'un repli qui, ma foi, est assez sain après l'effervescence de l'optimisme d'il y a deux mois. Dans la vie, les choses ne se passent pas aussi facilement qu'on l'avait prévu. C'est donc un petit rappel à la réalité. Mais toutes choses étant égales, je pense que nous sommes dans une situation relativement satisfaisante, surtout par comparaison au point où la plupart des investisseurs pensaient que nous serions il y a six mois, il y a neuf mois. La croissance se porte bien aux États-Unis. L'inflation a beaucoup reculé. Il faudra que nous soyons patients jusqu'à ce que ce processus suive son cours et c'est exactement ce que les membres du comité directeur de la Fed nous répètent depuis longtemps, même si nous ne voulions pas les écouter. Il faut faire preuve de patience, la tendance est positive, mais non linéaire. Les marchés ont enfin assimilé ces mises en garde et comprennent qu'ils ne vont pas obtenir tout ce qu'ils veulent tout de suite mais cela semble sans doute le résultat le plus probable.
Oui, c'est comme un enfant qui boude parce qu'il ne reçoit pas tout de suite ce qu'il veut après l'avoir demandé. Comme vous dîtes, c'est comme ça dans la vie. Parlons de la situation au Canada. Aux États-Unis, il y a eu une situation exceptionnelle. Au Canada, c'est bien différent.
Oui, au Canada... ce sont plutôt les règles de l'économie normale qui s'appliquent. Les hausses de taux au Canada ont eu, comme prévu, l'effet de ralentir l'économie de manière plus visible qu'aux États-Unis. L'aspect positif, c'est qu'au fur et à mesure que l'économie ralentit, l'inflation réagit comme on l'espérait, c'est-à-dire que contrairement aux quelques dernières statistiques d'inflation plus élevées que prévu parues aux États-Unis, les données de l'IPC au Canada sont très satisfaisantes. Tiff Macklem, le gouverneur de la banque du Canada, après l'annonce des dernières statistiques de l'IPC, la semaine dernière, a déclaré très clairement que la Banque du Canada est satisfaite de ce qui se passe, des progrès accomplis, alors qu'aux États-Unis, les investisseurs diffèrent leur pronostic de coupure de taux, de la première coupure de taux, jusqu'à une époque beaucoup plus tardive de l'année. D'après ce que j'entends dire, et d'après les déclarations de la banque du Canada, je ne sais pas si c'est à la prochaine réunion au mois de juin, ou la réunion suivante, au mois de juillet, que la première coupure de taux va intervenir et entamer un cycle de coupure de taux. Ça, c'est la divergence. Le jour où Tiff Macklem faisait ses observations sur les dernières statistiques de l'inflation, il se trouvait en compagnie de Jérôme Powell dans la même salle et Jérôme Powell, de son côté, estimait que la situation n'était pas aussi propice.
Si la Fed ne réduit pas les taux, jusqu'à quel point la Banque du Canada peut-elle aller sans devoir s'arrêter?
Oui, il y a des limites à la divergence, mais je pense que nous en sommes encore très loin. Typiquement, le facteur limitatif serait que si la divergence est trop importante entre la Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine, cela se répercute de la façon la plus criante dans le taux de change, ce qui a des conséquences pour l'inflation. La Banque du Canada a déployé de grands efforts pour amener l'inflation au niveau où elle est parvenue. Je pense que la trajectoire est positive, mais si le dollar canadien faiblissait indûment, songez à tous les légumes que vous achetez de Californie, les fruits et légumes... nous importerions l'inflation à cause de notre monnaie plus faible. La Banque du Canada va prendre garde à ne pas aller trop loin, mais je considère qu'il y a certainement la possibilité pour la Banque du Canada de pratiquer quelques réductions. La Banque du Canada dispose d'une certaine autonomie, d'une certaine souplesse, pour entamer une trajectoire légèrement différente de celle des États-Unis, si les données économiques le justifient.
Qu'est-ce que cela signifie pour les investisseurs? La banque centrale la plus puissante du monde, la Réserve fédérale, maintient les taux plus élevés plus longtemps, alors que la Banque du Canada commence à les réduire. Les investisseurs verront-ils des possibilités qui s'ouvrent dans différentes catégories d'actifs?
Sur le marché canadien, il y a un certain nombre d'entreprises canadiennes qui produisent, sinon la majorité, du moins une forte part de leurs revenus et de leurs bénéfices aux États-Unis. Songez aux producteurs canadiens d'énergie qui payent leur personnel en dollars canadiens mais qui vendent leurs barils de pétrole en dollars américains. Songez aux banques canadiennes, par exemple, qui ont une forte présence aux États-Unis, les chemins de fer canadiens dont une bonne partie du réseau se trouve aux États-Unis. Ces entreprises bénéficient du dollar américain fort lorsqu'elles rapatrient leurs bénéfices en dollars canadiens. Il y a certainement des gagnants, relativement parlant, dans ce genre de situation, mais en même temps, pour en revenir à votre première question, si le dollar canadien est trop faible, nous risquons alors de nuire aux efforts que nous avons réalisés en matière d'inflation. Au niveau macro-économique, il y a des entreprises qui sont bien placées, les exportateurs dans le sud de l'Ontario, l'industrie de l'automobile, mais... il en faut, mais point trop n'en faut. Donc nous ne voulons pas aller trop loin.
Une dernière question avant de mettre fin à cette partie de l'entretien. Il y a eu d'importantes entreprises canadiennes qui ont annoncé leurs résultats Est-ce que vous pensez que ce phénomène pourrait se répercuter sur les résultats des entreprises canadiennes dès ce trimestre ou ce sera plus tard?
Les États-Unis ont un peu d'avance sur le Canada, en ce qui concerne les annonces de bénéfices. Jusqu'ici, les entreprises canadiennes qui ont annoncé leurs résultats ne représentent pas la majorité du marché, mais jusqu'ici les bénéfices ont été plutôt mitigés... ...nullement exceptionnels. Il y a eu des entreprises qui ont déçu, d'autres qui ont répondu aux attentes. Dans certains cas, ça a été mal accueilli par les marchés- Je le disais tout à l'heure, l'économie canadienne présente un certain mollissement, se ressent de l'impact des 500 points de base de hausse de taux d'intérêt depuis deux ans. Je ne m'attendrais pas à ce que les résultats des entreprises canadiennes soient florissants. Pour l'avenir, je pense qu'il est justifié d'être optimiste quant aux 30 % du marché canadien qui est consacré à l'extraction de ressources, les producteurs de pétrole, les sociétés minières, mines de cuivre, mines d'or... Si vous considérez les cours des produits de base récemment, puisque l'inflation remonte, l'un des bénéficiaires traditionnels de l'inflation, c'est le complexe des produits de base. Si vous songez à l'évolution des cours du pétrole, des cours de l'or, des cours du cuivre, il faut se dire que les perspectives pour ce 30 % du marché canadien est plutôt favorable. Si la situation se maintient telle qu'elle est aujourd'hui, le deuxième et le troisième trimestre devraient permettre à ces entreprises d'augmenter leurs bénéfices considérablement.
Merci de m'inviter.
Alors les marchés ont commencé le mois à des niveaux record, mais à présent, on se demande si la Fed ne va pas maintenir les taux plus élevés plus longtemps. Il s'agit d'un véritable retournement.
Oui, vous avez tout à fait mis le doigt dessus. Lorsque les marchés atteignaient des records il y a quinze jours seulement, c'était vraiment la confiance qu'avaient les investisseurs que nous allions parvenir un atterrissage en douceur, que l'économie aux États-Unis se maintenait fort bien et les investisseurs recherchaient le résultat idéal. La croissance demeurant forte, mais l'inflation diminuant, ce qui engendre une série de réductions de taux d'intérêt. Il y a peu de temps, le marché prévoyait cinq, six ou sept réductions de taux par la réserve fédérale aux États-Unis. Je crois que ce qui a ébranlé les marchés, ce n'étaient pas seulement les statistiques d'aujourd'hui que vous avez évoquées, mais qui illustrent très bien l'évolution depuis quelque temps. C'est que les dernières statistiques sur l'inflation aux États-Unis étaient plus élevées que prévu, ce qui a amené les investisseurs à se demander si la situation allait se dénouer aussi facilement qu'on l'avait prévu.
On a commencé à se demander, s'il n'y a pas de réduction des taux, qu'est-ce que cela signifie pour les valorisations aujourd'hui? Les statistiques du PIB étaient un peu décevantes.
Je pense que ce n'est pas tellement important. On ne peut pas dire que la faiblesse de l'économie est préoccupante, mais c'est plutôt au niveau de l'inflation où encore une fois, le volet inflation ne sera pas aujourd'hui... C'est encore une fois un peu plus élevé que prévu. Les investisseurs commencent à s'interroger sur le nombre de réductions de taux et le moment où elles interviendront aux États-Unis. Avant d'entrer dans le studio, j'ai entendu dire que la prévision de la première coupure de taux aux États-Unis a été reportée jusqu'au mois de décembre. C'est un grand changement, c'est ce qui a effrayé les investisseurs.
Certaines personnes, en examinant les données parues aujourd'hui aux États-Unis, l'économie se porte moins bien que prévu... Quand on conjugue cela à une inflation persistante, certains vont commencer à parler de stagflation, ce qui est un mot qui devrait inquiéter aussi bien les marchés que les particuliers, les marchés dans le monde entier qui avaient atteint ou approché des sommets record...
Il n'y a pas qu'aux États-Unis que cela s'est produit, ce mois-ci, il faut que beaucoup de conditions soient réunies, de conditions positives soient réunies. Pour moi, l'idée que la stagflation soit une issue probable, je crois que ce n'est pas du tout le cas. Selon la prépondérance des éléments dont nous disposons, l'économie se porte relativement bien. L'économie aux États-Unis n'a pas obtempéré comme nous l'aurions espéré, mais... à mon avis, il n'y a pas de signaux d'alarme qui retentissent... laissant à croire que l'inflation va repartir à la hausse. Il s'agit d'un repli qui, ma foi, est assez sain après l'effervescence de l'optimisme d'il y a deux mois. Dans la vie, les choses ne se passent pas aussi facilement qu'on l'avait prévu. C'est donc un petit rappel à la réalité. Mais toutes choses étant égales, je pense que nous sommes dans une situation relativement satisfaisante, surtout par comparaison au point où la plupart des investisseurs pensaient que nous serions il y a six mois, il y a neuf mois. La croissance se porte bien aux États-Unis. L'inflation a beaucoup reculé. Il faudra que nous soyons patients jusqu'à ce que ce processus suive son cours et c'est exactement ce que les membres du comité directeur de la Fed nous répètent depuis longtemps, même si nous ne voulions pas les écouter. Il faut faire preuve de patience, la tendance est positive, mais non linéaire. Les marchés ont enfin assimilé ces mises en garde et comprennent qu'ils ne vont pas obtenir tout ce qu'ils veulent tout de suite mais cela semble sans doute le résultat le plus probable.
Oui, c'est comme un enfant qui boude parce qu'il ne reçoit pas tout de suite ce qu'il veut après l'avoir demandé. Comme vous dîtes, c'est comme ça dans la vie. Parlons de la situation au Canada. Aux États-Unis, il y a eu une situation exceptionnelle. Au Canada, c'est bien différent.
Oui, au Canada... ce sont plutôt les règles de l'économie normale qui s'appliquent. Les hausses de taux au Canada ont eu, comme prévu, l'effet de ralentir l'économie de manière plus visible qu'aux États-Unis. L'aspect positif, c'est qu'au fur et à mesure que l'économie ralentit, l'inflation réagit comme on l'espérait, c'est-à-dire que contrairement aux quelques dernières statistiques d'inflation plus élevées que prévu parues aux États-Unis, les données de l'IPC au Canada sont très satisfaisantes. Tiff Macklem, le gouverneur de la banque du Canada, après l'annonce des dernières statistiques de l'IPC, la semaine dernière, a déclaré très clairement que la Banque du Canada est satisfaite de ce qui se passe, des progrès accomplis, alors qu'aux États-Unis, les investisseurs diffèrent leur pronostic de coupure de taux, de la première coupure de taux, jusqu'à une époque beaucoup plus tardive de l'année. D'après ce que j'entends dire, et d'après les déclarations de la banque du Canada, je ne sais pas si c'est à la prochaine réunion au mois de juin, ou la réunion suivante, au mois de juillet, que la première coupure de taux va intervenir et entamer un cycle de coupure de taux. Ça, c'est la divergence. Le jour où Tiff Macklem faisait ses observations sur les dernières statistiques de l'inflation, il se trouvait en compagnie de Jérôme Powell dans la même salle et Jérôme Powell, de son côté, estimait que la situation n'était pas aussi propice.
Si la Fed ne réduit pas les taux, jusqu'à quel point la Banque du Canada peut-elle aller sans devoir s'arrêter?
Oui, il y a des limites à la divergence, mais je pense que nous en sommes encore très loin. Typiquement, le facteur limitatif serait que si la divergence est trop importante entre la Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine, cela se répercute de la façon la plus criante dans le taux de change, ce qui a des conséquences pour l'inflation. La Banque du Canada a déployé de grands efforts pour amener l'inflation au niveau où elle est parvenue. Je pense que la trajectoire est positive, mais si le dollar canadien faiblissait indûment, songez à tous les légumes que vous achetez de Californie, les fruits et légumes... nous importerions l'inflation à cause de notre monnaie plus faible. La Banque du Canada va prendre garde à ne pas aller trop loin, mais je considère qu'il y a certainement la possibilité pour la Banque du Canada de pratiquer quelques réductions. La Banque du Canada dispose d'une certaine autonomie, d'une certaine souplesse, pour entamer une trajectoire légèrement différente de celle des États-Unis, si les données économiques le justifient.
Qu'est-ce que cela signifie pour les investisseurs? La banque centrale la plus puissante du monde, la Réserve fédérale, maintient les taux plus élevés plus longtemps, alors que la Banque du Canada commence à les réduire. Les investisseurs verront-ils des possibilités qui s'ouvrent dans différentes catégories d'actifs?
Sur le marché canadien, il y a un certain nombre d'entreprises canadiennes qui produisent, sinon la majorité, du moins une forte part de leurs revenus et de leurs bénéfices aux États-Unis. Songez aux producteurs canadiens d'énergie qui payent leur personnel en dollars canadiens mais qui vendent leurs barils de pétrole en dollars américains. Songez aux banques canadiennes, par exemple, qui ont une forte présence aux États-Unis, les chemins de fer canadiens dont une bonne partie du réseau se trouve aux États-Unis. Ces entreprises bénéficient du dollar américain fort lorsqu'elles rapatrient leurs bénéfices en dollars canadiens. Il y a certainement des gagnants, relativement parlant, dans ce genre de situation, mais en même temps, pour en revenir à votre première question, si le dollar canadien est trop faible, nous risquons alors de nuire aux efforts que nous avons réalisés en matière d'inflation. Au niveau macro-économique, il y a des entreprises qui sont bien placées, les exportateurs dans le sud de l'Ontario, l'industrie de l'automobile, mais... il en faut, mais point trop n'en faut. Donc nous ne voulons pas aller trop loin.
Une dernière question avant de mettre fin à cette partie de l'entretien. Il y a eu d'importantes entreprises canadiennes qui ont annoncé leurs résultats Est-ce que vous pensez que ce phénomène pourrait se répercuter sur les résultats des entreprises canadiennes dès ce trimestre ou ce sera plus tard?
Les États-Unis ont un peu d'avance sur le Canada, en ce qui concerne les annonces de bénéfices. Jusqu'ici, les entreprises canadiennes qui ont annoncé leurs résultats ne représentent pas la majorité du marché, mais jusqu'ici les bénéfices ont été plutôt mitigés... ...nullement exceptionnels. Il y a eu des entreprises qui ont déçu, d'autres qui ont répondu aux attentes. Dans certains cas, ça a été mal accueilli par les marchés- Je le disais tout à l'heure, l'économie canadienne présente un certain mollissement, se ressent de l'impact des 500 points de base de hausse de taux d'intérêt depuis deux ans. Je ne m'attendrais pas à ce que les résultats des entreprises canadiennes soient florissants. Pour l'avenir, je pense qu'il est justifié d'être optimiste quant aux 30 % du marché canadien qui est consacré à l'extraction de ressources, les producteurs de pétrole, les sociétés minières, mines de cuivre, mines d'or... Si vous considérez les cours des produits de base récemment, puisque l'inflation remonte, l'un des bénéficiaires traditionnels de l'inflation, c'est le complexe des produits de base. Si vous songez à l'évolution des cours du pétrole, des cours de l'or, des cours du cuivre, il faut se dire que les perspectives pour ce 30 % du marché canadien est plutôt favorable. Si la situation se maintient telle qu'elle est aujourd'hui, le deuxième et le troisième trimestre devraient permettre à ces entreprises d'augmenter leurs bénéfices considérablement.