
Les données récentes sur l’inflation aux États-Unis alimentent les spéculations quant à la fin possible des hausses de taux de la Réserve fédérale américaine. Andres Rincon, chef, Ventes et Stratégie de FNB, Valeurs Mobilières TD, affirme qu’un tel changement de cap profiterait aux FNB de titres à revenu fixe.
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Davantage de signes que l'inflation reflue pourrait amener la Fed à en avoir fini avec les hausses de taux. Les marchés sont d'ailleurs à la hausse ces derniers jours, mais cela a-t-il conduit à un changement dans la façon dont les investisseurs se positionnent? Andres Rincon est avec nous. Bonjour, Greg. J'adore vous parler des flux de fonds, essayer de voir comment les marchés évoluent et ce que pensent les investisseurs. Que voyons-nous dans cet environnement? Nous étions très prudents pendant quelque temps. Ce sont les marchés des titres à revenu fixe. Il y a eu un changement total au niveau de nos conseillers et de nos investisseurs de détail et institutionnels vers les FNB de titres à revenu fixe. Les deux tiers des flux au Canada cette année, quelques 20 milliards de dollars, ont été vers les FNB de fonds à revenu fixe. Le canal du placement direct s'intéresse beaucoup au monde obligataire. Pendant longtemps, les taux d'intérêt étant tellement bas, l'intérêt n'était pas au rendez-vous, mais les taux d'intérêt étant plus élevés, beaucoup de ces produits offrent des rendements très attractifs. C'est intéressant de voir ce que font les négociateurs actifs. La 1re chose qu'ils font, c'est de regarder un FNB de titres à revenu fixe. Et c'est très intéressant pour nous de voir cette évolution. Et c'est bien sûr à l'extrémité à court terme de la courbe: les bons du trésor, les FNB de CEIE, les FNB du marché monétaire, les FNB d'obligations à ultra court terme, 40 % des flux vont vers cette catégorie-là. Et puis il y a les fonds classiques agrégateurs, mais il y a aussi certains flux vers les fonds d'obligations à longue échéance. C'est comme un alter. Il y a beaucoup d'argent à court terme et à long terme. Cette exposition à long terme intéresse beaucoup d'investisseurs individuels et, à valeur nette élevée, beaucoup d'institutions, pour couvrir leur exposition à une baisse des taux et aussi à un éventuel effondrement du marché. C'est une dynamique intéressante à l'heure actuelle de part et d'autre de la courbe. Vous avez parlé des FNB de CEIE, c'est-à-dire de Compte d'épargne à intérêt élevé Récemment, notre régulateur, le BSIF à Ottawa, a décidé de changer les règles à cet égard. Pouvez-vous nous expliquer ce qui s'est passé et l'impact sur les marchés? Oui. C'est un peu compliqué, donc je vais rester assez général. Général, oui. Donc, le BSIF examine depuis quelques mois les FNB de CEIE, en raison des dispositions relatives à la liquidité. Les dispositions relatives à la liquidité dépendent de la proximité de ces fonds avec le marché de détail. S'agit-il de fonds d'origine institutionnelle? Les investisseurs peuvent-ils retirer leur mise en tout temps? Il y a un certain nombre de facteurs qui sont pris en compte, et le BSIF a déterminé après un long examen que ces produits doivent être considérés comme des fonds institutionnels, même si la plupart sont détenus par des investisseurs individuels à 90 %. Mais puisqu'il s'agit d'un format de FNB et que les investisseurs peuvent retirer leur mise en tout temps, ils doivent considérer cela comme des dépôts institutionnels. À partir du mois de février, il est très probable qu'il y aura une baisse du taux, puisque le traitement de la liquidité de ces FNB va changer. La baisse des taux sera minime, peut-être 50 points de base environ. Cela reste à déterminer. Mais nous prévoyons que ce secteur demeurera très attractif à ces taux et très populaire, puisque ce sont des dépôts bancaires et c'est donc relativement sécuritaire. Quelques changements intéressants. Il se passe beaucoup de choses dans le secteur des FNB. Il y a également une tendance que j'ignorais: des fonds communs de placement qui se convertissent en FNB. C'est un peu différent aux États-Unis et au Canada. Oui. Cela fait les manchettes aux États-Unis, car il y a d'énormes compagnies de fonds communs de placement traditionnelles. Certaines ont déjà des FNB, mais à présent, beaucoup des grands fonds communs de placement historiques sont convertis en FNB. Vous vous demandez: Mais pourquoi cela ne se produit-il pas au Canada? C'est parce les règles au Canada sont différentes de celles aux États-Unis. Aux États-Unis, vous pouvez inaugurer une série de FNB d'un fond commun de placement existant sans demander d'autorisation. Alors, bien souvent, les fonds communs de placement et les FNB sont identiques. Aux États-Unis, cette structure dans laquelle la catégorie de FNB a été brevetée par Vanguard. Or, ce brevet a récemment expiré. Mais il faut toujours demander l'autorisation de la SEC pour créer une telle structure. Beaucoup d'émetteurs aux États-Unis, plutôt que de devoir se battre avec la SEC, ont décidé de convertir certains de leurs très gros fonds communs de placement en FNB. Ça, c'est assez compliqué, mais ce que cela leur permet de faire, c'est de bénéficier des avantages de la structure de FNB et de garder tous leurs actifs, ce qui est le plus important. Beaucoup de ces gros émetteurs comme Fidelity et autres gros joueurs convertissent leurs fonds communs de placement en structures de FNB, ce qui fait grossir le gâteau des FNB. Est-ce que les investisseurs doivent s'inquiéter de quelque chose au niveau institutionnel? Non. C'est surtout au niveau des investisseurs individuels. Il n'y a pas beaucoup de risques. Il faut un processus de vote. C'est pourquoi je dis que c'est compliqué. Ce ne sont pas tous les fonds communs de placements qui peuvent se convertir. Donc, les investisseurs doivent savoir qu'ils devront voter en faveur de cette transition. Ce qui se produira, c'est que le même jour, le fonds commun de placement se convertira en FNB. Bien sûr. Andres anime sa propre émission qui s'appelle Buyside Views. Dans ce dernier épisode, avec Samir Dhrolia, directeur principal dans la gestion de portefeuille à la British Columbia Investment Management Corporation, ils ont discuté de la montée du négoce centralisé. Alors, si vous avez un gestionnaire de portefeuille qui désire acheter des actions mondiales, ils peuvent acheter des options d'achat. Ils peuvent acheter un swap sur le produit. Un négociateur centralisé pourra envisager toutes les façons d'exécuter cet ordre, et optimiser pour le gestionnaire de portefeuille en disant: voici le meilleur moyen d'exécuter. On pourra utiliser un swap, une structure d'option, ou les compétences générales des négociateurs centralisés peuvent apporter un avantage. J'aime beaucoup ce canapé. Il a l'air très confortable. Mais il y a des choses intéressantes à expliquer sur les négociations centralisées. La plupart des gros gestionnaires de fonds des caisses de retraite ont une négociation centralisée. Ce n'est pas nécessairement nouveau. Il y a eu beaucoup... Il y a beaucoup d'éléments relatifs à cette plateforme. Il y a de nombreuses régions, de nombreuses catégories d'actifs, plutôt que d'être négociées séparément par région et catégorie d'actifs, sont négociées à partir d'un bureau central. Cela offre beaucoup d'avantages pour les gros gestionnaires d'actifs dans le monde. Je crois que c'est intéressant pour votre public aussi. Il y a beaucoup de négociateurs actifs, des plateformes de négociations actives, et pour ceux qui veulent en apprendre un peu plus sur la négociation et sur la manière dont certains des plus gros fonds au monde le font, cette vidéo est intéressante. Si vous nous écoutez, nous sommes sur les balados Google, Apple et Spotify. Ça s'appelle TD Buyside Views.