En raison de la pandémie de COVID-19, les revenus des compagnies aériennes et le cours des actions ont chuté en 2020. Les voyages ont toutefois repris grâce aux vaccins, malgré les craintes persistantes à l’égard du variant Delta. Anthony Okolie et David Mau, gestionnaire de portefeuille, Gestion de Placements TD, discutent de l’avenir des actions des compagnies aériennes.
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[MUSIQUE]
Depuis le début de la crise de la COVID-19 en mars dernier, le secteur du transport aérien a eu du mal à revenir aux niveaux d’avant la pandémie. Toutefois, selon les dernières données, le transport aérien au Canada a fortement rebondi au cours de l’été dernier. Le temps est-il venu d’envisager l’achat d’actions de compagnies aériennes? David Mau m’accompagne aujourd’hui pour en parler davantage. Il est gestionnaire de portefeuille à Gestion de Placements TD.
David, selon les dernières données sur le PIB, le transport aérien au Canada a connu une hausse à deux chiffres en août seulement, avec de plus en plus de Canadiens s’aventurant à l’extérieur pour la première fois depuis des mois. Est-ce qu’il s’agit maintenant d’un excellent point d’entrée pour les investisseurs à long terme qui cherchent peut-être à investir dans le secteur du transport aérien?
Oui. Bonjour, Anthony. Écoutez, je pense que l’essentiel de votre question est de savoir si le moment est bien choisi pour les investisseurs à long terme. Eh bien, je pense que oui. Parce que, comme vous l’avez mentionné, le transport aérien au Canada a fortement rebondi au cours de l’été. Mais il reste encore beaucoup à faire pour revenir à la normale. Si on regarde les chiffres, selon le segment réel, qu’il s’agisse des voyages au pays, des voyages internationaux, des voyages d’affaires, des voyages d’agrément... enfin, ces chiffres sont encore inférieurs de 40 % à 60 % à ce qui serait considéré comme des niveaux normaux.
Il y a donc encore un long chemin à parcourir. Et à mesure que nous allons avancer dans cette voie, il y aura un énorme potentiel de croissance des bénéfices et des flux de trésorerie disponibles. Je pense qu’il est temps, pour les investisseurs à long terme, de se tourner vers les compagnies aériennes.
L’autre chose que je dirais, c’est qu’à l’heure actuelle, pour les compagnies aériennes en général, les ratios d’évaluation peuvent sembler élevés par rapport aux données historiques. Mais c’est vraiment parce que les compagnies aériennes ne gagnent pas d’argent en ce moment. Les ratios d’évaluation sont donc faussés. Mais à long terme, les titres de la majorité des compagnies aériennes en Amérique du Nord se négocient entre 50 % et 40 % sous leur niveau d’avant la pandémie.
Les compagnies aériennes sont toujours confrontées à des obstacles, notamment à une reprise plus lente en raison du variant Delta. Malgré ces difficultés, est-il encore justifié de choisir les actions des compagnies aériennes?
Oui. Écoutez, Anthony, pour toutes les raisons que je viens de mentionner, la croissance future est importante. Et le variant Delta fait son apparition. Et il est très vrai qu’au cours de l’été, lorsque le variant Delta est apparu, les compagnies aériennes ont enregistré beaucoup d’annulations. Le nombre de réservations a diminué.
Mais je pense que ce que le monde a appris ou réalisé, c’est que nous allons devoir vivre avec la COVID. Et je pense que les gouvernements du monde entier, comme en Europe et en Asie, ils se sont tous rendu compte qu’ils allaient gérer la COVID plutôt que d’essayer de l’éradiquer complètement. Parce que ça ne semble plus vraiment une possibilité réaliste.
Je pense donc que ce qu’ils vont tirer comme leçons du variant Delta de cet été, c’est que nous allons vivre avec. Nous allons mieux gérer le prochain variant, quel qu’il soit. Et je pense qu’ils seront en mesure de se préparer à ces situations qui vont se produire et, espérons-le, de réduire au minimum les perturbations potentielles pour les voyages ou les entreprises. Et en fin de compte, les prochains variants qui vont émerger auront, espérons-le, moins de répercussions sur l’économie en général.
Du point de vue des investisseurs, les dispositions des plans de sauvetage des compagnies aériennes ont-elles eu des répercussions pour les actionnaires?
Oui. Les plans de sauvetage du gouvernement canadien ont probablement été lancés au printemps, au début de l’été de cette année. Et les compagnies aériennes américaines ont bénéficié de plans de sauvetage presque tout au long de la pandémie. Mais ces mesures de sauvetage donnent au marché l’assurance que les compagnies aériennes ne feront pas faillite. Et elles auront les ressources et les liquidités nécessaires pour poursuivre leurs activités.
Et ces mesures de sauvetage ont notamment permis aux compagnies aériennes de conserver leurs employés, n’est-ce pas? Donc, quand les voyages vont reprendre, il va être très important que ces compagnies aériennes aient des employés expérimentés et bien informés sur le terrain pour reprendre leurs activités dans un court laps de temps.
Il serait donc très, très difficile pour les compagnies aériennes de ramener leurs activités à un niveau normal rapidement et efficacement si elles doivent embaucher de nouvelles personnes qui n’ont peut-être pas l’expérience voulue.
Et je pense que les mesures de sauvetage montrent également que le gouvernement reconnaît que les compagnies aériennes jouent un rôle important dans les infrastructures de transport d’un pays. La survie des compagnies aériennes est essentielle au bon fonctionnement de l’économie. Et ces compagnies aériennes doivent avoir de solides conditions financières et opérationnelles.
Enfin, rappelons qu’au Canada, pour les actionnaires, les mesures de sauvetage se résumaient à des prêts remboursables et à une participation en actions. Ce n’est donc pas comme si le gouvernement ou les contribuables donnaient quelque chose gratuitement aux compagnies aériennes, n’est-ce pas? Ces prêts remboursables apparaissent donc comme des dettes au bilan. Et cette participation en actions dilue les avoirs des porteurs actuels. Le gouvernement n’a donc rien donné gratuitement à ces compagnies aériennes.
Et quel a été l’impact du plan de sauvetage sur le Canadien moyen qui prend l’avion au pays?
En toute honnêteté, le plan de sauvetage n’a probablement pas eu beaucoup d’effets sur le voyageur canadien moyen. N’oublions pas que les mesures de sauvetage mises en œuvre au Canada étaient assorties de deux conditions principales. La première, c’est que les compagnies aériennes devaient rétablir les trajets qu’elles avaient annulés, de sorte que les trajets vers les petits marchés où il n’y a peut-être qu’un ou deux vols par semaine puissent être effectués. C’est ce qui s’est produit dans l’est du Canada, dans les Maritimes, où plusieurs trajets ont été annulés. L’une des conditions était donc que les compagnies aériennes rétablissent toutes leurs liaisons vers ces petits marchés. Voilà pour la première condition.
La deuxième condition était que, au Canada, toutes les compagnies aériennes devaient rembourser toutes les personnes touchées par la pandémie dont les vols ont été annulés. Donc, si vous attendiez un remboursement, vous l’avez probablement déjà obtenu. À moins que vous viviez dans l’un de ces petits marchés où des trajets ont été annulés, le plan de sauvetage n’a probablement pas eu beaucoup d’effet pour le voyageur canadien moyen.
D’accord. Passons maintenant au secteur américain du transport aérien. Récemment, les quatre principales compagnies aériennes américaines ont publié leurs résultats du quatrième trimestre, qui ont surpassé les estimations. Mais elles ont récemment connu des difficultés, et ont dû annuler des vols en raison d’un manque de personnel. Êtes-vous toujours optimiste à l’égard des compagnies aériennes américaines?
Oui, je suis généralement plutôt optimiste à l’égard des compagnies américaines. Et vous avez mentionné les résultats du troisième trimestre publiés récemment. Et oui, à peu près tous les résultats des compagnies aériennes ont été meilleurs que prévu. Mais en fait, ces compagnies aériennes ont perdu moins d’argent que ce que les gens croyaient. Donc, en général, les compagnies aériennes américaines ne sont pas rentables en ce moment. Et il ne semble pas que 2021 sera une année rentable.
La situation devrait s’améliorer en 2022. Donc quand les bénéfices et les flux de trésorerie disponibles deviendront positifs, je pense que ça va soutenir les actions des compagnies aériennes.
Et vous soulevez un bon point. Pour les États-Unis, où la situation est un peu différente que celle au Canada, il semble que l’hésitation à l’égard de la vaccination est plus élevée aux États-Unis. Certaines compagnies aériennes sont touchées par une pénurie de main-d’œuvre parce qu’elles ont instauré une obligation de vaccination pour tous leurs employés. Et elles constatent qu’un certain nombre de leurs employés ne sont pas vaccinés, et donc, elles ne les laissent pas travailler.
Mais je ne pense pas que ce soit permanent. Soit les compagnies aériennes vont parvenir à embaucher de nouvelles personnes vaccinées, soit certains des employés vont finir par se faire vacciner afin de pouvoir retourner au travail.
D’accord, étant donné ce que nous savons, quand les compagnies aériennes devraient-elles revenir aux niveaux d’avant la pandémie?
Oui, c’est une bonne question. Ça n’arrivera pas du jour au lendemain. Selon les acteurs clés du secteur, les compagnies aériennes et les associations sectorielles, cela ne se produira même pas en 2022. Selon les prévisions les plus optimistes que j’ai vues, les choses devraient revenir à la normale d’ici l’été 2023. Et comme je l’ai dit, je pense que c’est un peu optimiste. Ça pourrait aller seulement en 2024 ou 2025 avant de revoir les niveaux de 2019.
Et je crois que c’est surtout du côté des voyages d’agrément. Je pense que les voyages d’affaires pourraient prendre encore plus de temps, parce que, comme vous le savez, ou du moins comme la plupart des gens le savent, tout le monde s’est habitué au télétravail, où on tient nos réunions d’affaires sur Internet, sur Zoom, comme nous le faisons en ce moment. Je pense donc que pour le côté rentable du secteur des voyages d’affaires, il faudra un peu plus de temps.
Mais pour revenir à votre question, il semble qu’il faudra attendre 2023 ou 2024 avant d’atteindre ce que nous considérons comme des niveaux normaux.
David, merci beaucoup d’avoir été là aujourd’hui.
Merci, Anthony.
[MUSIQUE]
Depuis le début de la crise de la COVID-19 en mars dernier, le secteur du transport aérien a eu du mal à revenir aux niveaux d’avant la pandémie. Toutefois, selon les dernières données, le transport aérien au Canada a fortement rebondi au cours de l’été dernier. Le temps est-il venu d’envisager l’achat d’actions de compagnies aériennes? David Mau m’accompagne aujourd’hui pour en parler davantage. Il est gestionnaire de portefeuille à Gestion de Placements TD.
David, selon les dernières données sur le PIB, le transport aérien au Canada a connu une hausse à deux chiffres en août seulement, avec de plus en plus de Canadiens s’aventurant à l’extérieur pour la première fois depuis des mois. Est-ce qu’il s’agit maintenant d’un excellent point d’entrée pour les investisseurs à long terme qui cherchent peut-être à investir dans le secteur du transport aérien?
Oui. Bonjour, Anthony. Écoutez, je pense que l’essentiel de votre question est de savoir si le moment est bien choisi pour les investisseurs à long terme. Eh bien, je pense que oui. Parce que, comme vous l’avez mentionné, le transport aérien au Canada a fortement rebondi au cours de l’été. Mais il reste encore beaucoup à faire pour revenir à la normale. Si on regarde les chiffres, selon le segment réel, qu’il s’agisse des voyages au pays, des voyages internationaux, des voyages d’affaires, des voyages d’agrément... enfin, ces chiffres sont encore inférieurs de 40 % à 60 % à ce qui serait considéré comme des niveaux normaux.
Il y a donc encore un long chemin à parcourir. Et à mesure que nous allons avancer dans cette voie, il y aura un énorme potentiel de croissance des bénéfices et des flux de trésorerie disponibles. Je pense qu’il est temps, pour les investisseurs à long terme, de se tourner vers les compagnies aériennes.
L’autre chose que je dirais, c’est qu’à l’heure actuelle, pour les compagnies aériennes en général, les ratios d’évaluation peuvent sembler élevés par rapport aux données historiques. Mais c’est vraiment parce que les compagnies aériennes ne gagnent pas d’argent en ce moment. Les ratios d’évaluation sont donc faussés. Mais à long terme, les titres de la majorité des compagnies aériennes en Amérique du Nord se négocient entre 50 % et 40 % sous leur niveau d’avant la pandémie.
Les compagnies aériennes sont toujours confrontées à des obstacles, notamment à une reprise plus lente en raison du variant Delta. Malgré ces difficultés, est-il encore justifié de choisir les actions des compagnies aériennes?
Oui. Écoutez, Anthony, pour toutes les raisons que je viens de mentionner, la croissance future est importante. Et le variant Delta fait son apparition. Et il est très vrai qu’au cours de l’été, lorsque le variant Delta est apparu, les compagnies aériennes ont enregistré beaucoup d’annulations. Le nombre de réservations a diminué.
Mais je pense que ce que le monde a appris ou réalisé, c’est que nous allons devoir vivre avec la COVID. Et je pense que les gouvernements du monde entier, comme en Europe et en Asie, ils se sont tous rendu compte qu’ils allaient gérer la COVID plutôt que d’essayer de l’éradiquer complètement. Parce que ça ne semble plus vraiment une possibilité réaliste.
Je pense donc que ce qu’ils vont tirer comme leçons du variant Delta de cet été, c’est que nous allons vivre avec. Nous allons mieux gérer le prochain variant, quel qu’il soit. Et je pense qu’ils seront en mesure de se préparer à ces situations qui vont se produire et, espérons-le, de réduire au minimum les perturbations potentielles pour les voyages ou les entreprises. Et en fin de compte, les prochains variants qui vont émerger auront, espérons-le, moins de répercussions sur l’économie en général.
Du point de vue des investisseurs, les dispositions des plans de sauvetage des compagnies aériennes ont-elles eu des répercussions pour les actionnaires?
Oui. Les plans de sauvetage du gouvernement canadien ont probablement été lancés au printemps, au début de l’été de cette année. Et les compagnies aériennes américaines ont bénéficié de plans de sauvetage presque tout au long de la pandémie. Mais ces mesures de sauvetage donnent au marché l’assurance que les compagnies aériennes ne feront pas faillite. Et elles auront les ressources et les liquidités nécessaires pour poursuivre leurs activités.
Et ces mesures de sauvetage ont notamment permis aux compagnies aériennes de conserver leurs employés, n’est-ce pas? Donc, quand les voyages vont reprendre, il va être très important que ces compagnies aériennes aient des employés expérimentés et bien informés sur le terrain pour reprendre leurs activités dans un court laps de temps.
Il serait donc très, très difficile pour les compagnies aériennes de ramener leurs activités à un niveau normal rapidement et efficacement si elles doivent embaucher de nouvelles personnes qui n’ont peut-être pas l’expérience voulue.
Et je pense que les mesures de sauvetage montrent également que le gouvernement reconnaît que les compagnies aériennes jouent un rôle important dans les infrastructures de transport d’un pays. La survie des compagnies aériennes est essentielle au bon fonctionnement de l’économie. Et ces compagnies aériennes doivent avoir de solides conditions financières et opérationnelles.
Enfin, rappelons qu’au Canada, pour les actionnaires, les mesures de sauvetage se résumaient à des prêts remboursables et à une participation en actions. Ce n’est donc pas comme si le gouvernement ou les contribuables donnaient quelque chose gratuitement aux compagnies aériennes, n’est-ce pas? Ces prêts remboursables apparaissent donc comme des dettes au bilan. Et cette participation en actions dilue les avoirs des porteurs actuels. Le gouvernement n’a donc rien donné gratuitement à ces compagnies aériennes.
Et quel a été l’impact du plan de sauvetage sur le Canadien moyen qui prend l’avion au pays?
En toute honnêteté, le plan de sauvetage n’a probablement pas eu beaucoup d’effets sur le voyageur canadien moyen. N’oublions pas que les mesures de sauvetage mises en œuvre au Canada étaient assorties de deux conditions principales. La première, c’est que les compagnies aériennes devaient rétablir les trajets qu’elles avaient annulés, de sorte que les trajets vers les petits marchés où il n’y a peut-être qu’un ou deux vols par semaine puissent être effectués. C’est ce qui s’est produit dans l’est du Canada, dans les Maritimes, où plusieurs trajets ont été annulés. L’une des conditions était donc que les compagnies aériennes rétablissent toutes leurs liaisons vers ces petits marchés. Voilà pour la première condition.
La deuxième condition était que, au Canada, toutes les compagnies aériennes devaient rembourser toutes les personnes touchées par la pandémie dont les vols ont été annulés. Donc, si vous attendiez un remboursement, vous l’avez probablement déjà obtenu. À moins que vous viviez dans l’un de ces petits marchés où des trajets ont été annulés, le plan de sauvetage n’a probablement pas eu beaucoup d’effet pour le voyageur canadien moyen.
D’accord. Passons maintenant au secteur américain du transport aérien. Récemment, les quatre principales compagnies aériennes américaines ont publié leurs résultats du quatrième trimestre, qui ont surpassé les estimations. Mais elles ont récemment connu des difficultés, et ont dû annuler des vols en raison d’un manque de personnel. Êtes-vous toujours optimiste à l’égard des compagnies aériennes américaines?
Oui, je suis généralement plutôt optimiste à l’égard des compagnies américaines. Et vous avez mentionné les résultats du troisième trimestre publiés récemment. Et oui, à peu près tous les résultats des compagnies aériennes ont été meilleurs que prévu. Mais en fait, ces compagnies aériennes ont perdu moins d’argent que ce que les gens croyaient. Donc, en général, les compagnies aériennes américaines ne sont pas rentables en ce moment. Et il ne semble pas que 2021 sera une année rentable.
La situation devrait s’améliorer en 2022. Donc quand les bénéfices et les flux de trésorerie disponibles deviendront positifs, je pense que ça va soutenir les actions des compagnies aériennes.
Et vous soulevez un bon point. Pour les États-Unis, où la situation est un peu différente que celle au Canada, il semble que l’hésitation à l’égard de la vaccination est plus élevée aux États-Unis. Certaines compagnies aériennes sont touchées par une pénurie de main-d’œuvre parce qu’elles ont instauré une obligation de vaccination pour tous leurs employés. Et elles constatent qu’un certain nombre de leurs employés ne sont pas vaccinés, et donc, elles ne les laissent pas travailler.
Mais je ne pense pas que ce soit permanent. Soit les compagnies aériennes vont parvenir à embaucher de nouvelles personnes vaccinées, soit certains des employés vont finir par se faire vacciner afin de pouvoir retourner au travail.
D’accord, étant donné ce que nous savons, quand les compagnies aériennes devraient-elles revenir aux niveaux d’avant la pandémie?
Oui, c’est une bonne question. Ça n’arrivera pas du jour au lendemain. Selon les acteurs clés du secteur, les compagnies aériennes et les associations sectorielles, cela ne se produira même pas en 2022. Selon les prévisions les plus optimistes que j’ai vues, les choses devraient revenir à la normale d’ici l’été 2023. Et comme je l’ai dit, je pense que c’est un peu optimiste. Ça pourrait aller seulement en 2024 ou 2025 avant de revoir les niveaux de 2019.
Et je crois que c’est surtout du côté des voyages d’agrément. Je pense que les voyages d’affaires pourraient prendre encore plus de temps, parce que, comme vous le savez, ou du moins comme la plupart des gens le savent, tout le monde s’est habitué au télétravail, où on tient nos réunions d’affaires sur Internet, sur Zoom, comme nous le faisons en ce moment. Je pense donc que pour le côté rentable du secteur des voyages d’affaires, il faudra un peu plus de temps.
Mais pour revenir à votre question, il semble qu’il faudra attendre 2023 ou 2024 avant d’atteindre ce que nous considérons comme des niveaux normaux.
David, merci beaucoup d’avoir été là aujourd’hui.
Merci, Anthony.
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