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Après une période de calme prolongée, les investisseurs se sont fait rappeler cette semaine qu’un soudain épisode de volatilité est toujours possible. Kim Parlee discute avec Anna Castro, gestionnaire de portefeuille principale, Gestion de Placements TD, de stratégies à employer dans ces marchés marqués par l’incertitude.
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À l’exception de quelques jours en mai, le VIX, qui, pour ceux qui ne le connaissent pas, mesure la volatilité, se situe autour de 20 et même moins depuis mars, ce qui est plutôt bas, d’après ce que je comprends. Mais, bien sûr, on a vu cette semaine qu’après une journée où le Dow a chuté, le VIX a atteint de nouveaux sommets cette journée-là. C’est ce qu’on voit à la surface. Mais ce que vous dites, c’est qu’il y aurait en fait sous la surface beaucoup de volatilité qu’on ne voit pas? Oui. Bonjour, Kim. Oui, il y a beaucoup de volatilité sous la surface et on le remarque depuis le début de l’année. D’un côté, on a les actions de valeur. On parle ici des sociétés cycliques donc des banques, des industriels, des entreprises minières et énergétiques, par opposition aux actions de croissance, qui sont généralement celles des entreprises technologiques. Il existe une grande différence entre leurs rendements. Et on a vu un grand changement dans le leadership et la rotation du marché. Sur le graphique que j’ai apporté, on peut voir que les rendements des actions de valeur sont très différents de ceux des actions de croissance d’un mois à l’autre.
Par exemple, en février et en mars et même jusqu’en mai, les actions de valeur ont eu d’excellents rendements tandis que les actions de croissance ont perdu du terrain comme les investisseurs se concentraient sur l’amélioration de leurs perspectives de croissance pendant la réouverture. Le taux des obligations américaines à 10 ans ont en fait atteint un sommet à 1,7 %. C’est une grande différence. Allez-y. Non, je vous en prie. C’est très différent de ce qu’on a vu de juin à juillet. Actuellement, les taux obligataires sont autour de 1,2 %. Et on voit que des investisseurs révisent à la baisse leurs attentes de croissance et que les titres des secteurs cycliques reculent de façon significative. Et, au cours des deux derniers mois, ce sont au contraire les actions de croissance, donc celles du secteur technologique, qui ont des rendements supérieurs. Dans la dernière semaine, on a assisté à un nouveau changement, en fait, et ce sont les secteurs défensifs qui ont commencé à mieux se porter. Vous attendez-vous à ce que ces bras de fer entre les secteurs se poursuivent? Une chose que je trouve intéressante, c’est que, dans les derniers mois, on a assisté à une partie de bras de fer, comme vous l’avez montré. Mais les indices, dans l’ensemble, semblent progresser.
Et maintenant qu’on assiste à ces bras de fer, les choses semblent perdre de la vitesse. Vous attendez-vous à ce que ça continue? Oui. Et on s’attend à ce que ce bras de fer, à ce que cette volatilité se poursuive, tant du côté des taux d’intérêt que des facteurs liés aux actions ou des rotations sectorielles. Les investisseurs essaient maintenant de déterminer à quelle croissance s’attendre dans ce marché de milieu de cycle. En même temps, certains s’inquiètent de ce que la Réserve fédérale fera pour réduire ses mesures de relance. Donc, en même temps, la Réserve fédérale et les investisseurs mettent tous grandement l’accent sur les données, les données économiques, qui nous viennent de manière très fluide avec la réouverture pendant qu’on fait encore face à la fin de la pandémie. Dans l’ensemble, par contre, et je veux insister là-dessus, malgré toutes ces rotations sous la surface, on préfère encore les actions aux obligations. On voit les actions avoir de bons rendements, même s’il est possible que les rendements à venir soient inférieurs à ce qu’ils ont été par le passé.
Toutefois, comme je l’ai mentionné, on s’attend à court terme à ce que la volatilité se poursuive et à ce que le marché boursier évolue dans une fourchette étroite au cours des prochains mois. Vous êtes de toute évidence une personne qui s’occupe de gérer des fonds dans ces marchés. Alors quand les choses sont dans une fourchette étroite, comme vous venez de le dire, quelles sont quelques-unes des stratégies qu’on peut utiliser pour profiter de la situation, et ce, malgré les rotations sectorielles en cours? Oui, dans notre équipe de répartition tactique de l’actif, on recherchons toujours activement des manières de générer des rendements tout en gérant le risque. Pour ce faire, on a différents outils à notre disposition pour tirer profiter des actions, des titres à revenu fixe, des liquidités et des options. En fait, dans ce marché où la volatilité est élevée et certaines conditions sont rassemblées, j’aime beaucoup utiliser les options pour gérer la situation. En fait, on peut structurer les options, même dans un marché à fourchette réduite, pour générer des rendements et limiter la volatilité.
Voyons un exemple de cette stratégie que nous avons utilisé dans le dernier mois. J’ai mentionné plus tôt que les actions se portent bien et aussi qu’en mai et jusqu’en juin, le secteur technologique avait perdu de la vitesse, mais nous l’envisagions tout de même de façon positive et étions contents d’en détenir des titres dans une perspective à long terme. Un exemple de notre utilisation des options à ce moment-là a été de recourir à une combinaison d’options. Nous avons été en mesure de structurer une stratégie qui génère un rendement de 3 %, ce qui a entraîné des gains sept fois supérieurs à notre investissement, c’est-à-dire de 7 $ pour chaque 1 $ investi. Et simultanément, nous gérions le risque de baisse. Je vais vous expliquer en détail comment nous nous y sommes pris. Donc, pendant les périodes de grandes inquiétudes et de volatilité des marchés, le prix des options de vente, c’est-à-dire le prix qu’une personne est prête à payer pour une assurance sur ses titres, augmente.
Dans ce cas-ci, quand les actions énergétiques avaient perdu la cote, nous étions heureux de les acheter à 5 % de moins. Nous étions parfois même heureux d’acheter directement ces actions. Mais nous voyions une bonne occasion dans le fait de vendre des options de vente pour tirer profit de cette volonté d’acheter les actions énergétiques à 5 % de moins et de générer un bon revenu. Ensuite, nous avons utilisé ce revenu pour acheter un écart sur options d’achat. Et cet écart sur options d’achat a le même effet sur la valeur qu’une remontée des marchés, et profite de rendements allant jusqu’à 3 %. Donc, avec cette combinaison d’options, nous avons pu accomplir trois choses. Nous avons été capables de conserver nos placements et de profiter de la hausse des actions technologiques quand elles se portaient bien, ce qui correspondait à notre vision. Ensuite, nous avons été en mesure de trouver une manière de réduire les coûts et les dépenses en capital. Enfin, contrairement à ce qui ce serait passé si nous avions détenu les titres directement, nous étions exposés à moins de pertes grâce à cette structure.
Donc, cette structure ne profiterait pas d’une vente de 5 % ou moins. Cet exemple représente bien le pouvoir des options quand elles sont utilisées de façon créative et de concert avec nos recherches et nos mesures de diligence raisonnable afin d’augmenter les rendements de nos clients. C’est fascinant, Anna. On n’a plus de temps, mais ce sont trois excellentes choses qui peuvent se produire dans un portefeuille. Merci pour votre présence. On se reparle bientôt. Merci.
Par exemple, en février et en mars et même jusqu’en mai, les actions de valeur ont eu d’excellents rendements tandis que les actions de croissance ont perdu du terrain comme les investisseurs se concentraient sur l’amélioration de leurs perspectives de croissance pendant la réouverture. Le taux des obligations américaines à 10 ans ont en fait atteint un sommet à 1,7 %. C’est une grande différence. Allez-y. Non, je vous en prie. C’est très différent de ce qu’on a vu de juin à juillet. Actuellement, les taux obligataires sont autour de 1,2 %. Et on voit que des investisseurs révisent à la baisse leurs attentes de croissance et que les titres des secteurs cycliques reculent de façon significative. Et, au cours des deux derniers mois, ce sont au contraire les actions de croissance, donc celles du secteur technologique, qui ont des rendements supérieurs. Dans la dernière semaine, on a assisté à un nouveau changement, en fait, et ce sont les secteurs défensifs qui ont commencé à mieux se porter. Vous attendez-vous à ce que ces bras de fer entre les secteurs se poursuivent? Une chose que je trouve intéressante, c’est que, dans les derniers mois, on a assisté à une partie de bras de fer, comme vous l’avez montré. Mais les indices, dans l’ensemble, semblent progresser.
Et maintenant qu’on assiste à ces bras de fer, les choses semblent perdre de la vitesse. Vous attendez-vous à ce que ça continue? Oui. Et on s’attend à ce que ce bras de fer, à ce que cette volatilité se poursuive, tant du côté des taux d’intérêt que des facteurs liés aux actions ou des rotations sectorielles. Les investisseurs essaient maintenant de déterminer à quelle croissance s’attendre dans ce marché de milieu de cycle. En même temps, certains s’inquiètent de ce que la Réserve fédérale fera pour réduire ses mesures de relance. Donc, en même temps, la Réserve fédérale et les investisseurs mettent tous grandement l’accent sur les données, les données économiques, qui nous viennent de manière très fluide avec la réouverture pendant qu’on fait encore face à la fin de la pandémie. Dans l’ensemble, par contre, et je veux insister là-dessus, malgré toutes ces rotations sous la surface, on préfère encore les actions aux obligations. On voit les actions avoir de bons rendements, même s’il est possible que les rendements à venir soient inférieurs à ce qu’ils ont été par le passé.
Toutefois, comme je l’ai mentionné, on s’attend à court terme à ce que la volatilité se poursuive et à ce que le marché boursier évolue dans une fourchette étroite au cours des prochains mois. Vous êtes de toute évidence une personne qui s’occupe de gérer des fonds dans ces marchés. Alors quand les choses sont dans une fourchette étroite, comme vous venez de le dire, quelles sont quelques-unes des stratégies qu’on peut utiliser pour profiter de la situation, et ce, malgré les rotations sectorielles en cours? Oui, dans notre équipe de répartition tactique de l’actif, on recherchons toujours activement des manières de générer des rendements tout en gérant le risque. Pour ce faire, on a différents outils à notre disposition pour tirer profiter des actions, des titres à revenu fixe, des liquidités et des options. En fait, dans ce marché où la volatilité est élevée et certaines conditions sont rassemblées, j’aime beaucoup utiliser les options pour gérer la situation. En fait, on peut structurer les options, même dans un marché à fourchette réduite, pour générer des rendements et limiter la volatilité.
Voyons un exemple de cette stratégie que nous avons utilisé dans le dernier mois. J’ai mentionné plus tôt que les actions se portent bien et aussi qu’en mai et jusqu’en juin, le secteur technologique avait perdu de la vitesse, mais nous l’envisagions tout de même de façon positive et étions contents d’en détenir des titres dans une perspective à long terme. Un exemple de notre utilisation des options à ce moment-là a été de recourir à une combinaison d’options. Nous avons été en mesure de structurer une stratégie qui génère un rendement de 3 %, ce qui a entraîné des gains sept fois supérieurs à notre investissement, c’est-à-dire de 7 $ pour chaque 1 $ investi. Et simultanément, nous gérions le risque de baisse. Je vais vous expliquer en détail comment nous nous y sommes pris. Donc, pendant les périodes de grandes inquiétudes et de volatilité des marchés, le prix des options de vente, c’est-à-dire le prix qu’une personne est prête à payer pour une assurance sur ses titres, augmente.
Dans ce cas-ci, quand les actions énergétiques avaient perdu la cote, nous étions heureux de les acheter à 5 % de moins. Nous étions parfois même heureux d’acheter directement ces actions. Mais nous voyions une bonne occasion dans le fait de vendre des options de vente pour tirer profit de cette volonté d’acheter les actions énergétiques à 5 % de moins et de générer un bon revenu. Ensuite, nous avons utilisé ce revenu pour acheter un écart sur options d’achat. Et cet écart sur options d’achat a le même effet sur la valeur qu’une remontée des marchés, et profite de rendements allant jusqu’à 3 %. Donc, avec cette combinaison d’options, nous avons pu accomplir trois choses. Nous avons été capables de conserver nos placements et de profiter de la hausse des actions technologiques quand elles se portaient bien, ce qui correspondait à notre vision. Ensuite, nous avons été en mesure de trouver une manière de réduire les coûts et les dépenses en capital. Enfin, contrairement à ce qui ce serait passé si nous avions détenu les titres directement, nous étions exposés à moins de pertes grâce à cette structure.
Donc, cette structure ne profiterait pas d’une vente de 5 % ou moins. Cet exemple représente bien le pouvoir des options quand elles sont utilisées de façon créative et de concert avec nos recherches et nos mesures de diligence raisonnable afin d’augmenter les rendements de nos clients. C’est fascinant, Anna. On n’a plus de temps, mais ce sont trois excellentes choses qui peuvent se produire dans un portefeuille. Merci pour votre présence. On se reparle bientôt. Merci.