Michael Craig, chef, Répartition des actifs à Gestion de Placements TD, discute avec Greg Bonnell de la récente volatilité dans le secteur financier, et de ce dont les investisseurs devraient tenir compte lorsqu’ils envisagent d’investir sur les marchés.
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Les investisseurs surveillent de près la santé du système financier mondial; les banques centrales prennent des mesures coordonnées pour tenter de calmer les marchés. Et UBS a accepté d’acheter Credit Suisse, un prêteur en difficulté. Que se passe-t-il? Michael Craig, chef, Répartition des actifs à Gestion de Placements TD, se joint à nous pour nous donner son point de vue sur la question.
Michael, c’est un plaisir de vous accueillir à nouveau.
C’est un plaisir d’être ici.
Ces jours-ci, ce n’est plus le vendredi qui marque la fin de la semaine. Vous rentrez à la maison le vendredi, vous lisez les manchettes de la fin de semaine et vous revenez le lundi en repensant à tout ça. Que doit-on penser de ce qui s’est passé au cours des derniers jours? On a déjà vu ça. Il y a 15 ans, c’était Bear Stearns à peu près au même moment. Cette semaine, c’est Credit Suisse. Ça élimine une certaine anxiété sur le marché. Évidemment, la semaine dernière, Credit Suisse était en très mauvaise posture. Et cela va probablement nous donner le temps de souffler un peu. Mais les problèmes qui sous-tendent cette situation vont persister. C’est probablement la fin du début ou le début de la fin, si on pense à la direction qu’on va prendre.
Très bien. Alors on parle donc essentiellement du système financier mondial. Les inquiétudes... on dirait que ça fait un million d’années, mais ça ne fait qu’une semaine et demie que la Silicon Valley Bank s’est effondrée. Et puis, bien sûr, toutes les pressions exercées sur les banques régionales américaines qui se demandent quelle sera l’exposition des grandes banques à cet événement-là, où UBS intervient et achète Credit Suisse. Vous dites qu’on en est aux touts débuts. Que doit-on surveiller en tant qu’investisseurs à l’avenir? Le crédit. Pour ce qui est de la disponibilité du crédit et du repli des banques, la Fed publie chaque semaine des données sur les actifs et les passifs dans l’ensemble du système bancaire américain. Et on va surveiller la contraction lorsque les banques vont commencer à se retirer. Les raisons de chacun de ces échecs sont très différentes. La Silicon Valley Bank a essentiellement donné sa meilleure impression du comté d’Orange dans les années 1990. Ce n’est pas une façon originale de faire effondrer une banque; une foule de dépôts ont été effectués dans des placements à long terme, et ça a joué contre elle. Et puis Credit Suisse se heurte à des obstacles difficiles depuis maintenant un certain temps. Les médias ont parlé de toutes les erreurs qu’il a pu commettre. Il semble qu’il y soit lié. Ce n’était donc pas des modèles d’affaires de grande qualité, en quelque sorte. Mais revenons à la Fed, comme vous l’avez mentionné, qui a pris une décision de taux cette semaine et qui se trouve dans une situation difficile : elle a découvert un nouveau problème de stabilité financière, mais elle a toujours un problème d’inflation. Elle va donc devoir choisir sur quoi elle va se concentrer. Mais j’ai l’impression qu’elle va plutôt se pencher sur l’inflation.
L’inflation, d’accord. Parce que les suppositions sur ce que la Fed pourrait faire dans seulement deux jours ne manquent pas. Et il y a une autre école de pensée. OK. Elle va encore probablement peut-être relever les taux de 25 points de base pour montrer que la lutte contre l’inflation est importante. Et si elle ne relève pas les taux et qu’elle est un peu plus préoccupée par le système financier mondial, elle veut montrer qu’elle est là. C’est difficile de se faire une idée en deux jours pour déterminer exactement ce qu’elle va dire et, surtout, ce qu’elle pourrait avoir à dire sur la santé du système financier mondial.
Oui, pour nous, c’est à peu près impossible de d’abord prédire ce qu’elle va faire, puis de réfléchir au rendement qu’on pourrait obtenir. Il faut réfléchir à la fourchette des probabilités, puis à la réaction attendue. Je dirais que si elle laisse les choses telles quelles sans faire quoi que ce soit, ça va probablement causer plus de dommages que si elle ne faisait rien du tout. Parce que si le marché commence à le croire, elle va perdre en quelque sorte les mesures de zèle qu’elle prend contre l’inflation. Les attentes d’inflation pourraient alors être réévaluées. Et c’est beaucoup plus problématique à long terme. Je m’attends donc à ce qu’elle hausse les taux de 25 points de base. Cette croyance selon laquelle on peut en quelque sorte réduire l’inflation, ce n’est pas comme si on pouvait régler le chômage et la consommation à un niveau parfait et ne pas créer de distorsions. On doit le faire. Le coût lié à la gestion de l’inflation est probablement une récession. Et je pense qu’elle devra maintenir le cap jusqu’à ce qu’elle voie des signes d’un véritable revirement de l’inflation. Et je pense que si l’on fait abstraction des récentes tensions bancaires, le cycle haussier et les faillites de sociétés ont tout de même poursuivi leur cours. Beaucoup d’entreprises ne sont tout simplement pas en mesure d’exercer leurs activités dans un contexte de resserrement des conditions financières.
Vous avez parlé de ce qui était particulier à la Silicon Valley Bank et du type de stratégie qu’elle avait adopté, qui lui a été défavorable. Si on parle de Credit Suisse, bien avant que cela se produise, les manchettes entourant cette banque ne manquaient pas. La Fed en tiendrait-elle compte et affirmerait-elle qu’il s’agit d’incidents précis qui sont propres aux circonstances actuelles, ou en tient-elle compte de façon plus générale dans tout ce qui se passe actuellement?
Eh bien, elle va certainement s’inquiéter du rendement des banques régionales. Et les banques régionales ont un régime de conformité différent de celui des banques installées sur les principales places financières. Il y a donc un risque. Et ces modèles d’affaires ne sont pas aussi diversifiés. Ils ont tendance à se concentrer sur leur région géographique. Il y a 6 000 banques aux États-Unis, n’est-ce pas? Imaginez, l’équivalent au Canada serait 60 banques. C’est donc un système qui va toujours connaître des faillites de banques; il y en a tellement que c’est difficile. Il y en a qui vont commettre des erreurs. Mais le problème de la Fed, son mandat, c’est l’inflation. Et je ne pense pas qu’elle puisse s’en éloigner et ne pas s’en inquiéter alors que l’inflation de base est toujours présente, et qu’elle a été persistante ces derniers temps. Et jusqu’à ce que le chômage se redresse vraiment, elle va maintenir le cap. Je ne crois pas que le taux final soit aussi élevé qu’il y a quelques semaines. Mais compte tenu de la façon dont le marché se comporte actuellement, comme je l’ai dit, le segment à court terme se négocie comme une action cotée en cents. Alors que les attentes bougent beaucoup, regardez, on pourrait revenir à un taux final de 5,5 % en peu de temps, si l’inflation demeure élevée. Je crois que c’est ce qui l’effraie, et c’est pourquoi je pense qu’il serait imprudent de relever les taux à moins de 25 points de base à cette réunion, simplement parce que cela indiquerait qu’elle panique.
Je n’entrerai pas trop dans les détails, à moins que vous ne vouliez nous donner un cours de maître sur le fonctionnement de tous ces swaps de liquidités en dollars américains et de tous ces marchés. Toutefois, au cours de la fin de semaine, ce groupe de banques centrales occidentales a annoncé qu’il prendrait les mesures nécessaires pour préserver les liquidités en dollars américains. Quelle est l’importance d’un tel événement? Ce que ça signifie, selon moi, c’est qu’il place, d’une part, le cycle haussier et l’inflation et, d’autre part, la stabilité financière. C’est une question de stabilité financière. Il s’agit de fournir des liquidités aux banques pour qu’elles puissent continuer d’exercer leurs activités. Et je pense qu’en voyant ça, ça dit qu’il ne va pas utiliser les taux d’intérêt pour contenir ces tensions-là. Il va utiliser d’autres outils. Alors, encore une fois, si vous êtes un investisseur et que vous espérez que des taux d’intérêt plus bas vont être associés à vos placements, je pense que vous devez vous inquiéter, car je ne pense pas que vous allez voir ça. Ce qui est drôle, c’est que la semaine dernière, le marché anticipait une autre hausse, puis quatre baisses, jusqu’en janvier de l’année prochaine. Et je ne pense pas que ça va se produire. Je ne dirais pas qu’il n’y a aucune chance, mais ce que ça veut dire, c’est que la moyenne n’est pas logique, mais ce sont les données entrées dans cette moyenne qui sont très intéressantes. Et il y aurait, disons, 80 % de non-réductions cette année et une probabilité de 20 % qu’il y ait une réduction d’environ 400 points de base, ce qui est typique d’un cycle de réduction des taux d’intérêt. S’il y a une réduction de 400 points de base, ce sera un atterrissage brutal.
On en a déjà parlé, n’est-ce pas? Si on pense qu’on va obtenir des taux plus bas, c’est parce qu’il s’est passé quelque chose de très grave.
Oui, c’est un atterrissage brutal, et on parle de 6 millions d’Américains au chômage, ou de 7 millions, soit une hausse de quelques pour cent du chômage. C’est un peu le domaine des probabilités que le marché examine en ce moment. On ne verrait probablement pas ce 8 % fluctuer. Mais maintenant, oui. Quand on pense à un scénario de base de récession, il y a maintenant un risque accru de resserrement du crédit, car les conditions de crédit vont se resserrer en raison de toutes les pressions exercées sur les banques régionales. Mars est toujours un mois amusant. Mars et septembre, je songe à ces mois-là presque comme les mois d’anniversaire de mes enfants. Et, encore une fois, le mois de mars est arrivé et a livré ses résultats. Et je pense qu’il est important de se rappeler que l’éventail des probabilités penche probablement davantage maintenant vers le côté baissier qu’il y a un mois.
Les investisseurs surveillent de près la santé du système financier mondial; les banques centrales prennent des mesures coordonnées pour tenter de calmer les marchés. Et UBS a accepté d’acheter Credit Suisse, un prêteur en difficulté. Que se passe-t-il? Michael Craig, chef, Répartition des actifs à Gestion de Placements TD, se joint à nous pour nous donner son point de vue sur la question.
Michael, c’est un plaisir de vous accueillir à nouveau.
C’est un plaisir d’être ici.
Ces jours-ci, ce n’est plus le vendredi qui marque la fin de la semaine. Vous rentrez à la maison le vendredi, vous lisez les manchettes de la fin de semaine et vous revenez le lundi en repensant à tout ça. Que doit-on penser de ce qui s’est passé au cours des derniers jours? On a déjà vu ça. Il y a 15 ans, c’était Bear Stearns à peu près au même moment. Cette semaine, c’est Credit Suisse. Ça élimine une certaine anxiété sur le marché. Évidemment, la semaine dernière, Credit Suisse était en très mauvaise posture. Et cela va probablement nous donner le temps de souffler un peu. Mais les problèmes qui sous-tendent cette situation vont persister. C’est probablement la fin du début ou le début de la fin, si on pense à la direction qu’on va prendre.
Très bien. Alors on parle donc essentiellement du système financier mondial. Les inquiétudes... on dirait que ça fait un million d’années, mais ça ne fait qu’une semaine et demie que la Silicon Valley Bank s’est effondrée. Et puis, bien sûr, toutes les pressions exercées sur les banques régionales américaines qui se demandent quelle sera l’exposition des grandes banques à cet événement-là, où UBS intervient et achète Credit Suisse. Vous dites qu’on en est aux touts débuts. Que doit-on surveiller en tant qu’investisseurs à l’avenir? Le crédit. Pour ce qui est de la disponibilité du crédit et du repli des banques, la Fed publie chaque semaine des données sur les actifs et les passifs dans l’ensemble du système bancaire américain. Et on va surveiller la contraction lorsque les banques vont commencer à se retirer. Les raisons de chacun de ces échecs sont très différentes. La Silicon Valley Bank a essentiellement donné sa meilleure impression du comté d’Orange dans les années 1990. Ce n’est pas une façon originale de faire effondrer une banque; une foule de dépôts ont été effectués dans des placements à long terme, et ça a joué contre elle. Et puis Credit Suisse se heurte à des obstacles difficiles depuis maintenant un certain temps. Les médias ont parlé de toutes les erreurs qu’il a pu commettre. Il semble qu’il y soit lié. Ce n’était donc pas des modèles d’affaires de grande qualité, en quelque sorte. Mais revenons à la Fed, comme vous l’avez mentionné, qui a pris une décision de taux cette semaine et qui se trouve dans une situation difficile : elle a découvert un nouveau problème de stabilité financière, mais elle a toujours un problème d’inflation. Elle va donc devoir choisir sur quoi elle va se concentrer. Mais j’ai l’impression qu’elle va plutôt se pencher sur l’inflation.
L’inflation, d’accord. Parce que les suppositions sur ce que la Fed pourrait faire dans seulement deux jours ne manquent pas. Et il y a une autre école de pensée. OK. Elle va encore probablement peut-être relever les taux de 25 points de base pour montrer que la lutte contre l’inflation est importante. Et si elle ne relève pas les taux et qu’elle est un peu plus préoccupée par le système financier mondial, elle veut montrer qu’elle est là. C’est difficile de se faire une idée en deux jours pour déterminer exactement ce qu’elle va dire et, surtout, ce qu’elle pourrait avoir à dire sur la santé du système financier mondial.
Oui, pour nous, c’est à peu près impossible de d’abord prédire ce qu’elle va faire, puis de réfléchir au rendement qu’on pourrait obtenir. Il faut réfléchir à la fourchette des probabilités, puis à la réaction attendue. Je dirais que si elle laisse les choses telles quelles sans faire quoi que ce soit, ça va probablement causer plus de dommages que si elle ne faisait rien du tout. Parce que si le marché commence à le croire, elle va perdre en quelque sorte les mesures de zèle qu’elle prend contre l’inflation. Les attentes d’inflation pourraient alors être réévaluées. Et c’est beaucoup plus problématique à long terme. Je m’attends donc à ce qu’elle hausse les taux de 25 points de base. Cette croyance selon laquelle on peut en quelque sorte réduire l’inflation, ce n’est pas comme si on pouvait régler le chômage et la consommation à un niveau parfait et ne pas créer de distorsions. On doit le faire. Le coût lié à la gestion de l’inflation est probablement une récession. Et je pense qu’elle devra maintenir le cap jusqu’à ce qu’elle voie des signes d’un véritable revirement de l’inflation. Et je pense que si l’on fait abstraction des récentes tensions bancaires, le cycle haussier et les faillites de sociétés ont tout de même poursuivi leur cours. Beaucoup d’entreprises ne sont tout simplement pas en mesure d’exercer leurs activités dans un contexte de resserrement des conditions financières.
Vous avez parlé de ce qui était particulier à la Silicon Valley Bank et du type de stratégie qu’elle avait adopté, qui lui a été défavorable. Si on parle de Credit Suisse, bien avant que cela se produise, les manchettes entourant cette banque ne manquaient pas. La Fed en tiendrait-elle compte et affirmerait-elle qu’il s’agit d’incidents précis qui sont propres aux circonstances actuelles, ou en tient-elle compte de façon plus générale dans tout ce qui se passe actuellement?
Eh bien, elle va certainement s’inquiéter du rendement des banques régionales. Et les banques régionales ont un régime de conformité différent de celui des banques installées sur les principales places financières. Il y a donc un risque. Et ces modèles d’affaires ne sont pas aussi diversifiés. Ils ont tendance à se concentrer sur leur région géographique. Il y a 6 000 banques aux États-Unis, n’est-ce pas? Imaginez, l’équivalent au Canada serait 60 banques. C’est donc un système qui va toujours connaître des faillites de banques; il y en a tellement que c’est difficile. Il y en a qui vont commettre des erreurs. Mais le problème de la Fed, son mandat, c’est l’inflation. Et je ne pense pas qu’elle puisse s’en éloigner et ne pas s’en inquiéter alors que l’inflation de base est toujours présente, et qu’elle a été persistante ces derniers temps. Et jusqu’à ce que le chômage se redresse vraiment, elle va maintenir le cap. Je ne crois pas que le taux final soit aussi élevé qu’il y a quelques semaines. Mais compte tenu de la façon dont le marché se comporte actuellement, comme je l’ai dit, le segment à court terme se négocie comme une action cotée en cents. Alors que les attentes bougent beaucoup, regardez, on pourrait revenir à un taux final de 5,5 % en peu de temps, si l’inflation demeure élevée. Je crois que c’est ce qui l’effraie, et c’est pourquoi je pense qu’il serait imprudent de relever les taux à moins de 25 points de base à cette réunion, simplement parce que cela indiquerait qu’elle panique.
Je n’entrerai pas trop dans les détails, à moins que vous ne vouliez nous donner un cours de maître sur le fonctionnement de tous ces swaps de liquidités en dollars américains et de tous ces marchés. Toutefois, au cours de la fin de semaine, ce groupe de banques centrales occidentales a annoncé qu’il prendrait les mesures nécessaires pour préserver les liquidités en dollars américains. Quelle est l’importance d’un tel événement? Ce que ça signifie, selon moi, c’est qu’il place, d’une part, le cycle haussier et l’inflation et, d’autre part, la stabilité financière. C’est une question de stabilité financière. Il s’agit de fournir des liquidités aux banques pour qu’elles puissent continuer d’exercer leurs activités. Et je pense qu’en voyant ça, ça dit qu’il ne va pas utiliser les taux d’intérêt pour contenir ces tensions-là. Il va utiliser d’autres outils. Alors, encore une fois, si vous êtes un investisseur et que vous espérez que des taux d’intérêt plus bas vont être associés à vos placements, je pense que vous devez vous inquiéter, car je ne pense pas que vous allez voir ça. Ce qui est drôle, c’est que la semaine dernière, le marché anticipait une autre hausse, puis quatre baisses, jusqu’en janvier de l’année prochaine. Et je ne pense pas que ça va se produire. Je ne dirais pas qu’il n’y a aucune chance, mais ce que ça veut dire, c’est que la moyenne n’est pas logique, mais ce sont les données entrées dans cette moyenne qui sont très intéressantes. Et il y aurait, disons, 80 % de non-réductions cette année et une probabilité de 20 % qu’il y ait une réduction d’environ 400 points de base, ce qui est typique d’un cycle de réduction des taux d’intérêt. S’il y a une réduction de 400 points de base, ce sera un atterrissage brutal.
On en a déjà parlé, n’est-ce pas? Si on pense qu’on va obtenir des taux plus bas, c’est parce qu’il s’est passé quelque chose de très grave.
Oui, c’est un atterrissage brutal, et on parle de 6 millions d’Américains au chômage, ou de 7 millions, soit une hausse de quelques pour cent du chômage. C’est un peu le domaine des probabilités que le marché examine en ce moment. On ne verrait probablement pas ce 8 % fluctuer. Mais maintenant, oui. Quand on pense à un scénario de base de récession, il y a maintenant un risque accru de resserrement du crédit, car les conditions de crédit vont se resserrer en raison de toutes les pressions exercées sur les banques régionales. Mars est toujours un mois amusant. Mars et septembre, je songe à ces mois-là presque comme les mois d’anniversaire de mes enfants. Et, encore une fois, le mois de mars est arrivé et a livré ses résultats. Et je pense qu’il est important de se rappeler que l’éventail des probabilités penche probablement davantage maintenant vers le côté baissier qu’il y a un mois.