
Les dernières données sur l’inflation aux États-Unis montrent que les prix demeurent élevés et que l’inflation de base continue d’augmenter. Greg Bonnell discute avec Hafiz Noordin, gestionnaire de portefeuille, Titres à revenu fixe mondiaux, Gestion de Placements TD, des facteurs qui font grimper les prix et de leurs répercussions sur la politique monétaire.
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De nombreuses banques centrales ont procédé à des hausses massives de taux dans le but de juguler l’inflation élevée. À l’approche des derniers mois de 2022, y a-t-il des signes de progrès dans cette lutte? J’accueille maintenant Hafiz Noordin. Il est gestionnaire de portefeuille, Titres à revenu fixe mondiaux à Gestion de Placements TD. C’est un plaisir de vous revoir ici.
Je suis très content d’être ici.
Parlons du sujet qui nous préoccupe. Les investisseurs ont subi de lourdes pertes sur les actions et les obligations cette année, mais tout ça dans le but de lutter contre l’inflation. Comment ça se passe de ce côté-là?
Eh bien, vous savez, lorsqu’on regarde les niveaux d’inflation actuels, c’est l’une des principales mesures de rendement des banques centrales, et elles ont l’impression qu’il y a encore beaucoup de travail à faire. L’IPC américain a été dévoilé la semaine dernière. Les données de septembre montrent que l’IPC global commence peut-être à se stabiliser, mais l’inflation de base a de nouveau grimpé à 6,6 %. C’est un nouveau sommet pour le cycle.
Et lorsqu’on examine les chiffres de plus près, on constate que ce sont les services dans le cadre de l’économie qui dictent la voie maintenant, pour ce qui est du rythme de l’inflation, et non les biens. Tout ce qui entoure les goulots d’étranglement des chaînes d’approvisionnement, comme les coûts d’expédition, ça commence à s’estomper, et c’est davantage une question de services.
Et à l’intérieur de ça, c’est plus une question de logement. Le loyer et l’équivalent loyer pour les propriétaires sont donc à un taux annualisé d’environ 7 % à 8 % aux États-Unis à l’heure actuelle. Pour cette raison-là, il semble y avoir beaucoup de travail à faire.
Mais je pense que c’est important de prendre du recul et de réfléchir à savoir si on évalue les banques centrales en fonction des niveaux d’inflation actuels. Sans doute pas. La politique monétaire fonctionne avec un décalage d’environ deux à trois trimestres, alors lorsqu’on regarde les indicateurs précurseurs, qu’on surveille vraiment, il y a certainement des preuves que le resserrement que les banques centrales ont effectué jusqu’à maintenant commence à avoir un effet de ralentissement de la demande, réduisant l’inflation à l’approche de l’année prochaine. Mais au bout du compte, vous savez, il y a encore beaucoup d’incertitude.
Notre banque centrale a commencé la semaine en publiant son enquête sur les perspectives des entreprises et aussi son enquête sur la confiance des consommateurs. Et je suppose que si on poussait suffisamment l’analyse des deux enquêtes, il semble y avoir une certaine confiance dans le fait que la banque centrale puisse reprendre le contrôle. Mais en ce moment, il semble que même les consommateurs et les entreprises craignent qu’on traverse une période difficile et que la lutte contre l’inflation prenne un peu plus de temps.
Oui. Exactement. Vous avez raison de souligner que les attentes d’inflation à long terme semblent encore ancrées. C’est donc la bonne nouvelle qui est ressortie de cette enquête-là.
Mais, comme vous le savez, les attentes d’inflation sur un an ou deux sont encore assez élevées. Et je pense que ce qu’il faut retenir du rapport de la Banque du Canada, c’est qu’il y a beaucoup d’incertitude au niveau des consommateurs, au niveau des entreprises, en ce qui concerne l’inflation pour l’année à venir et même la croissance. Et donc pour les consommateurs et les travailleurs, ça signifie qu’ils cherchent vraiment à obtenir une croissance des salaires pour les aider à amortir ce choc.
Ils exigent des salaires plus élevés. Et c’est le risque qu’on doit vraiment surveiller. C’est une spirale entre les salaires et les prix.
Vous savez, si des salaires plus élevés sont versés aux travailleurs, les entreprises risquent de transmettre ces hausses en augmentant les prix des services et des biens. Et, encore une fois, c’est un effet de deuxième ordre de la hausse de l’inflation.
Et si la spirale se poursuit, c’est là que la Banque du Canada pourrait perdre le contrôle. Alors, je pense que le message clé pour les investisseurs, c’est que même si la croissance commence à diminuer considérablement, on devrait toujours s’attendre à ce que la Banque du Canada et la plupart des banques centrales restent fermes pour éviter que ce scénario se produise, parce que c’est là qu’on peut vraiment perdre le contrôle de l’économie.
La dernière fois que le gouverneur de notre banque centrale a pris la parole, Tiff Macklem, c’était un vendredi, et c’était à la fin, ou peut-être au début de la réunion du FMI, où il a en quelque sorte répondu aux questions des médias. Ça a été un discours très ferme. Qu’est-ce que ces rencontres nous ont appris d’autre? Je veux dire, ce sont ces rencontres-là qui tracent la voie à suivre.
Oui, exactement. Il y a beaucoup de choses dont ils doivent discuter. Mais je crois que ce sont les perspectives de croissance qui sont à l’avant-plan. Donc, chaque année, ou deux fois par année, lors de ces rencontres, le FMI publie ses perspectives de l’économie mondiale. On anticipe des attentes de croissance considérablement à la baisse pour l’an prochain, et une croissance mondiale d’environ 2,5 % à 3 %, mais l’inflation va rester inchangée, à environ 4 % à 5 % l’an prochain.
Je ne dirais pas que cela a fondamentalement beaucoup changé les attentes du marché, alors que les prévisions de croissance et d’inflation du secteur privé étaient déjà assez faibles. Mais je pense que ce qui est ressorti de ces discussions, en raison de ce qui s’est passé récemment au Royaume-Uni, dans certains autres pays, c’est ce casse-tête budgétaire.
Et je pense que ce sera l’un des nouveaux risques qu’il va falloir surveiller à l’avenir, et c’est cette idée qu’un certain nombre ou beaucoup de ménages dans le monde doivent composer avec des coûts d’emprunt plus élevés, des coûts de consommation plus élevés, et ils en sont affectés, et des pressions sont exercées sur les gouvernements pour qu’ils tentent de trouver comment ils peuvent amortir ces chocs.
On a vu le Royaume-Uni faire les choses de la mauvaise façon, mais ça ne signifie pas que cette approche visant à mettre en place des mesures de relance budgétaire a disparu. Cette pression va être présente. Et je pense que c’est le risque à surveiller, pour ce qui est du prochain pays à essayer de prendre ce type de mesures.
Pour ce qui est de tenter de maîtriser l’inflation, vous avez parlé des coûts d’habitation, et certains disent que dans les manchettes, les prix des maisons baissent de façon assez spectaculaire en raison de la hausse des coûts d’emprunt, et si vous êtes propriétaire d’une maison, vous avez peut-être déjà un prêt hypothécaire, et vous n’aurez pas de répit. Et si vous êtes locataire, il ne semble pas que vous ayez de répit non plus.
Oui, c’est exact. Et vous savez, les États-Unis sont probablement au centre de nos préoccupations, car on y a vu les taux hypothécaires augmenter très, très rapidement. Le taux des prêts hypothécaires à 30 ans aux États-Unis est celui à surveiller pour ce marché. Il est à un peu plus de 7 %, et c’est un record d’il y a plus de 20 ans.
On observe donc déjà une forte diminution de la confiance des acheteurs. Les prix des maisons ont diminué. Mais la réalité, c’est que ça ne paraît pas dans les données de l’IPC. Vous savez, les loyers et les équivalents loyers pour les propriétaires continuent d’augmenter.
Mais je pense qu’on devrait vraiment regarder certains de ces quatre indicateurs précurseurs. Zillow est un bon exemple de données alternatives qui montrent que le taux de variation des loyers commence à diminuer.
Les loyers continuent donc d’augmenter, mais le rythme d’appréciation des loyers est un peu plus lent qu’au premier semestre de l’année. Il y a donc peut-être une lueur d’espoir que ça suive son cours dans les données sur l’inflation, et que les mesures de resserrement mises en place jusqu’à maintenant seront suffisantes. Mais, vous savez, c’est encore un peu changeant en ce moment.
Il est également intéressant de noter que vous avez mentionné que les banques centrales devraient être tournées vers l’avenir, car les mesures qu’elles prennent en ce moment visent à apporter des changements plus tard, et je pense à Beata Caranci, économiste en chef de la TD; elle a récemment participé à des événements auxquels j’ai pris part, je l’ai reçue ici, et elle a dit que c’était curieux, pour ainsi dire, ce sur quoi la banque centrale semblait se concentrer.
Ces données inflationnistes sont publiées, et nous, en tant qu’investisseurs, on se concentre là-dessus, et les banques centrales aussi. Mais toutes ces choses-là sont rétrospectives.
Oui, c’est exact. Et c’est ça, le grand défi des responsables des politiques monétaires. Vous savez, c’est comme conduire une voiture et ne regarder que dans le rétroviseur.
Et c’est vraiment le côté difficile de ce travail, vous savez. Mais, en fin de compte, je crois que l’une des choses qui sont ressorties des rencontres du FMI et des réactions des investisseurs, c’est que l’incertitude augmente et qu’il y a donc lieu de ralentir le rythme des hausses de taux. Mais, vous savez, un changement de cap que tout le monde attend.
Ralentissez. Oui, une transition tant attendue.
Exactement. Tout le monde attend ça. Mais tout ce dont j’ai parlé tout à l’heure à propos de ce qu’on a vu de la banque, de l’enquête sur les perspectives des entreprises au Canada, le risque de la spirale entre les salaires et les prix, qui est toujours à l’avant-plan des priorités des banques centrales. Et on sait qu’elles ont dit qu’elles préféraient faire un compromis, en acceptant une croissance plus faible ou même une récession, plutôt que de laisser l’inflation s’emballer. Et je pense que c’est ce à quoi on doit s’attendre à l’avenir.
De nombreuses banques centrales ont procédé à des hausses massives de taux dans le but de juguler l’inflation élevée. À l’approche des derniers mois de 2022, y a-t-il des signes de progrès dans cette lutte? J’accueille maintenant Hafiz Noordin. Il est gestionnaire de portefeuille, Titres à revenu fixe mondiaux à Gestion de Placements TD. C’est un plaisir de vous revoir ici.
Je suis très content d’être ici.
Parlons du sujet qui nous préoccupe. Les investisseurs ont subi de lourdes pertes sur les actions et les obligations cette année, mais tout ça dans le but de lutter contre l’inflation. Comment ça se passe de ce côté-là?
Eh bien, vous savez, lorsqu’on regarde les niveaux d’inflation actuels, c’est l’une des principales mesures de rendement des banques centrales, et elles ont l’impression qu’il y a encore beaucoup de travail à faire. L’IPC américain a été dévoilé la semaine dernière. Les données de septembre montrent que l’IPC global commence peut-être à se stabiliser, mais l’inflation de base a de nouveau grimpé à 6,6 %. C’est un nouveau sommet pour le cycle.
Et lorsqu’on examine les chiffres de plus près, on constate que ce sont les services dans le cadre de l’économie qui dictent la voie maintenant, pour ce qui est du rythme de l’inflation, et non les biens. Tout ce qui entoure les goulots d’étranglement des chaînes d’approvisionnement, comme les coûts d’expédition, ça commence à s’estomper, et c’est davantage une question de services.
Et à l’intérieur de ça, c’est plus une question de logement. Le loyer et l’équivalent loyer pour les propriétaires sont donc à un taux annualisé d’environ 7 % à 8 % aux États-Unis à l’heure actuelle. Pour cette raison-là, il semble y avoir beaucoup de travail à faire.
Mais je pense que c’est important de prendre du recul et de réfléchir à savoir si on évalue les banques centrales en fonction des niveaux d’inflation actuels. Sans doute pas. La politique monétaire fonctionne avec un décalage d’environ deux à trois trimestres, alors lorsqu’on regarde les indicateurs précurseurs, qu’on surveille vraiment, il y a certainement des preuves que le resserrement que les banques centrales ont effectué jusqu’à maintenant commence à avoir un effet de ralentissement de la demande, réduisant l’inflation à l’approche de l’année prochaine. Mais au bout du compte, vous savez, il y a encore beaucoup d’incertitude.
Notre banque centrale a commencé la semaine en publiant son enquête sur les perspectives des entreprises et aussi son enquête sur la confiance des consommateurs. Et je suppose que si on poussait suffisamment l’analyse des deux enquêtes, il semble y avoir une certaine confiance dans le fait que la banque centrale puisse reprendre le contrôle. Mais en ce moment, il semble que même les consommateurs et les entreprises craignent qu’on traverse une période difficile et que la lutte contre l’inflation prenne un peu plus de temps.
Oui. Exactement. Vous avez raison de souligner que les attentes d’inflation à long terme semblent encore ancrées. C’est donc la bonne nouvelle qui est ressortie de cette enquête-là.
Mais, comme vous le savez, les attentes d’inflation sur un an ou deux sont encore assez élevées. Et je pense que ce qu’il faut retenir du rapport de la Banque du Canada, c’est qu’il y a beaucoup d’incertitude au niveau des consommateurs, au niveau des entreprises, en ce qui concerne l’inflation pour l’année à venir et même la croissance. Et donc pour les consommateurs et les travailleurs, ça signifie qu’ils cherchent vraiment à obtenir une croissance des salaires pour les aider à amortir ce choc.
Ils exigent des salaires plus élevés. Et c’est le risque qu’on doit vraiment surveiller. C’est une spirale entre les salaires et les prix.
Vous savez, si des salaires plus élevés sont versés aux travailleurs, les entreprises risquent de transmettre ces hausses en augmentant les prix des services et des biens. Et, encore une fois, c’est un effet de deuxième ordre de la hausse de l’inflation.
Et si la spirale se poursuit, c’est là que la Banque du Canada pourrait perdre le contrôle. Alors, je pense que le message clé pour les investisseurs, c’est que même si la croissance commence à diminuer considérablement, on devrait toujours s’attendre à ce que la Banque du Canada et la plupart des banques centrales restent fermes pour éviter que ce scénario se produise, parce que c’est là qu’on peut vraiment perdre le contrôle de l’économie.
La dernière fois que le gouverneur de notre banque centrale a pris la parole, Tiff Macklem, c’était un vendredi, et c’était à la fin, ou peut-être au début de la réunion du FMI, où il a en quelque sorte répondu aux questions des médias. Ça a été un discours très ferme. Qu’est-ce que ces rencontres nous ont appris d’autre? Je veux dire, ce sont ces rencontres-là qui tracent la voie à suivre.
Oui, exactement. Il y a beaucoup de choses dont ils doivent discuter. Mais je crois que ce sont les perspectives de croissance qui sont à l’avant-plan. Donc, chaque année, ou deux fois par année, lors de ces rencontres, le FMI publie ses perspectives de l’économie mondiale. On anticipe des attentes de croissance considérablement à la baisse pour l’an prochain, et une croissance mondiale d’environ 2,5 % à 3 %, mais l’inflation va rester inchangée, à environ 4 % à 5 % l’an prochain.
Je ne dirais pas que cela a fondamentalement beaucoup changé les attentes du marché, alors que les prévisions de croissance et d’inflation du secteur privé étaient déjà assez faibles. Mais je pense que ce qui est ressorti de ces discussions, en raison de ce qui s’est passé récemment au Royaume-Uni, dans certains autres pays, c’est ce casse-tête budgétaire.
Et je pense que ce sera l’un des nouveaux risques qu’il va falloir surveiller à l’avenir, et c’est cette idée qu’un certain nombre ou beaucoup de ménages dans le monde doivent composer avec des coûts d’emprunt plus élevés, des coûts de consommation plus élevés, et ils en sont affectés, et des pressions sont exercées sur les gouvernements pour qu’ils tentent de trouver comment ils peuvent amortir ces chocs.
On a vu le Royaume-Uni faire les choses de la mauvaise façon, mais ça ne signifie pas que cette approche visant à mettre en place des mesures de relance budgétaire a disparu. Cette pression va être présente. Et je pense que c’est le risque à surveiller, pour ce qui est du prochain pays à essayer de prendre ce type de mesures.
Pour ce qui est de tenter de maîtriser l’inflation, vous avez parlé des coûts d’habitation, et certains disent que dans les manchettes, les prix des maisons baissent de façon assez spectaculaire en raison de la hausse des coûts d’emprunt, et si vous êtes propriétaire d’une maison, vous avez peut-être déjà un prêt hypothécaire, et vous n’aurez pas de répit. Et si vous êtes locataire, il ne semble pas que vous ayez de répit non plus.
Oui, c’est exact. Et vous savez, les États-Unis sont probablement au centre de nos préoccupations, car on y a vu les taux hypothécaires augmenter très, très rapidement. Le taux des prêts hypothécaires à 30 ans aux États-Unis est celui à surveiller pour ce marché. Il est à un peu plus de 7 %, et c’est un record d’il y a plus de 20 ans.
On observe donc déjà une forte diminution de la confiance des acheteurs. Les prix des maisons ont diminué. Mais la réalité, c’est que ça ne paraît pas dans les données de l’IPC. Vous savez, les loyers et les équivalents loyers pour les propriétaires continuent d’augmenter.
Mais je pense qu’on devrait vraiment regarder certains de ces quatre indicateurs précurseurs. Zillow est un bon exemple de données alternatives qui montrent que le taux de variation des loyers commence à diminuer.
Les loyers continuent donc d’augmenter, mais le rythme d’appréciation des loyers est un peu plus lent qu’au premier semestre de l’année. Il y a donc peut-être une lueur d’espoir que ça suive son cours dans les données sur l’inflation, et que les mesures de resserrement mises en place jusqu’à maintenant seront suffisantes. Mais, vous savez, c’est encore un peu changeant en ce moment.
Il est également intéressant de noter que vous avez mentionné que les banques centrales devraient être tournées vers l’avenir, car les mesures qu’elles prennent en ce moment visent à apporter des changements plus tard, et je pense à Beata Caranci, économiste en chef de la TD; elle a récemment participé à des événements auxquels j’ai pris part, je l’ai reçue ici, et elle a dit que c’était curieux, pour ainsi dire, ce sur quoi la banque centrale semblait se concentrer.
Ces données inflationnistes sont publiées, et nous, en tant qu’investisseurs, on se concentre là-dessus, et les banques centrales aussi. Mais toutes ces choses-là sont rétrospectives.
Oui, c’est exact. Et c’est ça, le grand défi des responsables des politiques monétaires. Vous savez, c’est comme conduire une voiture et ne regarder que dans le rétroviseur.
Et c’est vraiment le côté difficile de ce travail, vous savez. Mais, en fin de compte, je crois que l’une des choses qui sont ressorties des rencontres du FMI et des réactions des investisseurs, c’est que l’incertitude augmente et qu’il y a donc lieu de ralentir le rythme des hausses de taux. Mais, vous savez, un changement de cap que tout le monde attend.
Ralentissez. Oui, une transition tant attendue.
Exactement. Tout le monde attend ça. Mais tout ce dont j’ai parlé tout à l’heure à propos de ce qu’on a vu de la banque, de l’enquête sur les perspectives des entreprises au Canada, le risque de la spirale entre les salaires et les prix, qui est toujours à l’avant-plan des priorités des banques centrales. Et on sait qu’elles ont dit qu’elles préféraient faire un compromis, en acceptant une croissance plus faible ou même une récession, plutôt que de laisser l’inflation s’emballer. Et je pense que c’est ce à quoi on doit s’attendre à l’avenir.