En réponse aux attaques persistantes de la Russie en Ukraine, l’Occident a imposé des sanctions parmi les plus sévères de l’histoire moderne. Kim Parlee et Priya Misra, chef mondiale, Stratégie liée aux taux, Valeurs Mobilières TD, discutent des répercussions économiques en Russie et ailleurs dans le monde.
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[MUSIQUE]
Le monde assiste à la brutale réalité de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les pays occidentaux ont réagi en imposant les sanctions les plus sévères de l’histoire moderne, notamment en ciblant certaines banques russes, mais également des sanctions contre l’entourage de Vladimir Putin et de Vladimir Putin lui-même. Les institutions financières russes ont également été exclues de Swift, un système de messagerie financière.
Pour nous donner plus de détails sur les répercussions sur le commerce et ce que cela pourrait signifier pour les banques centrales, nous accueillons Priya Misra, chef mondial, Stratégie liée aux taux, Valeurs Mobilières TD. Priya, j’aimerais commencer par le comportement des marchés ce matin. Qu’est-ce que vous constatez? Et qu’est-ce qui se dit?
La situation est extrêmement volatile. Nous avons vu les nouvelles en fin de semaine. Nous n’avons pas encore beaucoup de détails. Par exemple, vous avez parlé de Swift, mais l’exclusion vise-t-elle certaines banques? L’énergie est-elle exclue? Est-ce que l’ensemble des produits de base sont exclus?
La situation est en constante évolution. Vous avez posé une question sur le marché. Je dirais que le marché évalue toujours les risques en fonction des résultats potentiels. Et les résultats peuvent être très variés dans cette situation, le conflit peut s’intensifier, il peut y avoir plus de sanctions, quelles seront alors les conséquences économiques? La situation est vraiment volatile.
Nous observons une ruée classique vers les titres de qualité. Le dollar est donc malmené. Les taux des titres du Trésor sont en baisse, ou plutôt les taux des obligations d’État en général sont en baisse. Les actifs à risque sont en difficulté. Les gens veulent de la liquidité, mais je diviserais ces impacts en deux, il s’agit soit d’un événement lié à la liquidité, soit d’un événement lié au crédit.
Et je pense qu’à l’heure actuelle, les problèmes de crédit sont plus importants. Quelles seront les pertes pour ceux qui ont investi dans les actifs russes? Le problème de liquidité, selon moi, n’est pas aussi grave qu’on pourrait se l’imaginer par rapport à d’autres épisodes, comme la faillite de Lehman Brothers ou 2020, la crise de la COVID. Jusqu’à présent, la liquidité semble bonne, mais le marché s’attend à une volatilité élevée, d’importantes fluctuations d’un côté ou de l’autre. Mais la situation évolue rapidement.
Oui, c’est vraiment le cas. Tant sur le plan physique, avec ce que nous voyons, que sur les marchés financiers. J’aimerais parler des répercussions plus générales.
Quand on pense aux événements de crédit qui vont se multiplier par rapport aux événements de liquidités, disons les événements de crédit, j’entends évidemment dire que l’Europe sera plus affectée que l’Amérique du Nord, mais les produits de base, l’inflation, nous observons une inflation des produits de base industriels et agricoles ce matin. Et j’aimerais parler de la Fed et de la Banque du Canada dans quelques minutes, mais selon vous, qu’est-ce qui va se produire à court et à moyen terme?
Bien sûr, alors je pense que cle plus évident, ’est la Russie. Les sanctions ciblent précisément la Russie, on a en quelque sorte bloqué les liquidités là-bas. Il s’agit de la bulle de liquidité autour des actifs russes. Je pense que c’est le premier point.
Puis, il y a les retombées de ce qui se passe en Russie sur les autres marchés émergents. Il y a une grande variété au sein des marchés émergents. Mais si les investisseurs se tournent vers des marchés développés en raison de primes de risque plus élevées, cela nuit au reste des marchés émergents. Je dirais que les marchés émergents d’Asie semblent moins touchés que, disons, les marchés émergents d’Europe de l’Est pour des raisons évidentes, mais c’est le deuxième point.
Ensuite, il y a les opérations entre la Russie et le reste du monde. Et je dirais que l’Europe se distingue ici. Les banques européennes sont beaucoup plus exposées à la Russie que les États-Unis, et c’est pourquoi je dirais que les risques de crédit sont plus importants en Europe, ainsi que le risque de liquidité, car il y a plus de paiements effectués entre l’Europe et la Russie.
Ensuite, vous avez parlé des produits de base. Et c’est ainsi que la situation se répercute sur le reste du monde et sur les variables macroéconomiques, et c’est ce que nous voyons. Chaque guerre est un choc stagflationniste. Et je crois que la situation est aggravée... la COVID elle-même a été un choc de stagflation. Et maintenant, nous sommes en guerre, les prix qui étaient déjà élevés grimpent. Ce n’est pas seulement l’énergie, mais aussi les autres produits de base, l’alimentation. Et je pense que c’est pourquoi les banques centrales vont traverser une période très difficile de lutte contre l’inflation tout en soutenant la croissance et en prévenant l’impact négatif d’une inflation élevée.
D’accord, parlons des banques centrales, parce qu’elles doivent maintenant se demander quoi faire. Les marchés prennent en compte les hausses de taux de la Banque du Canada et de la Fed. Il va y en avoir quelques-unes, en fait un bon nombre, dans le futur proche. Est-ce que cela change ce que vous attendez de la Fed et de la Banque du Canada? Et vous commencez par celle que vous voulez, mais c’est ça le problème, est-ce que ça va changer la prochaine réunion, le prochain résultat?
Commençons par la Banque du Canada, parce que la réunion est cette semaine. Nous prévoyons une hausse de 25 points de base. Puis, dans deux semaines, il y aura la réunion de la Fed, nous anticipons également un taux de 25 points de base. Cela ne change rien à nos prévisions, ce qui change, c’est le taux initial des hausses, ou à quel point les banques centrales peuvent être agressives.
Parce qu’outre le risque d’inflation, il y a un resserrement marqué des conditions financières. Et une partie de l’impact des hausses ou du resserrement quantitatif, c’est de resserrer les conditions financières. Si la guerre entraîne un resserrement des conditions financières, dans l’ensemble, les banques centrales doivent moins agir.
Je pense donc qu’il y aura moins de fermeté dans les messages, et que la banque centrale adoptera un ton plus réceptif. Elles peuvent toujours amorcer des hausses de taux, mais elles peuvent aussi dire que si l’économie commence à ralentir, elles peuvent ralentir leur rythme de resserrement. Cela va contre les attentes d’erreurs de politique.
Cette idée s’est accentuée aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni, comme quoi les banques centrales pourraient aller trop loin. C’est là que le discours des banques centrales est important, parce qu’elles peuvent dire qu’elles ne sont pas obligées de le faire, qu’elles ne vont pas trop en faire. Elles surveilleront l’économie et les conditions financières et rééquilibreront la politique en fonction. Je pense donc qu’il s’agit davantage d’un impact à moyen terme sur la politique des banques centrales plutôt que, à l’heure actuelle, d’un impact à très court terme. Je pense qu’elles doivent commencer, étant donné que les variables fondamentales sont toujours solides et l’inflation est très élevée.
Est-ce que cela change... évidemment, les taux sont un outil. Il y a également l’assouplissement et le resserrement quantitatifs. Est-ce que quelque chose pourrait changer à cet égard... pourraient-elles changer d’approche?
Je pense qu’elles vont utiliser ces deux outils, le resserrement quantitatif et les hausses. Mais il y a une urgence à utiliser le resserrement quantitatif, parce qu’il s’agit d’un outil moins bien compris, la Banque du Canada n’y a jamais fait appel. La Fed ne l’a fait qu’une seule fois. Je pense donc que cet outil est moins familier.
Et je pense que leur agressivité, quant à la vitesse à laquelle elles font appel au resserrement quantitatif, je pense que ça peut être ralenti, le resserrement quantitatif peut être utilisé plus tard. Mais je pense que l’intention est absolument de commencer le resserrement quantitatif, parce qu’elles doivent procéder au resserrement avec les taux ainsi qu’avec le bilan pour faire augmenter les taux à long terme. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous pensons que les taux à long terme ont été si bien ancrés, car les banques centrales détiennent beaucoup d’obligations d’État. Alors je pense qu’elles veulent commencer le resserrement quantitatif, mais elles peuvent le mettre en œuvre de manière mesurée et graduelle.
Priya, une dernière question pour vous, il s’agit d’une situation changeante, beaucoup de gens souffrent en Ukraine, et nous surveillons la situation de près... qu’est-ce que vous surveillez et à quoi vous attendez-vous?
Bien sûr, à part ce qui se passe sur le terrain, qui est très difficile à comprendre, on se demande quelle sera l’ampleur du conflit. Mais aussi, quelle est la réaction de l’Occident? Et les détails sur les sanctions. Nous avons donc obtenu des détails sur les sanctions imposées par les banques centrales. Et je pense que c’est pourquoi le rouble a réagi de cette façon, parce que la capacité de la banque centrale russe d’intervenir a été fortement réduite.
Mais quelles sont les sanctions Swift imposées au système bancaire? Si elles réduisent tous les paiements, dans les deux sens, entre les services bancaires russes et le reste du monde, cela aura des conséquences très importantes. Si elles sont plus ciblées, alors l’impact sera moins important. Je vais donc surveiller les détails sur les sanctions. Quelle est la stratégie de Putin après cela?
Je crois que c’est vraiment un va-et-vient entre l’Occident et la Russie. Et puis, nous avons beaucoup de données économiques cette semaine aux États-Unis, nous avons les chiffres sur l’emploi, l’indice ISM et le témoignage du président Powell. Si la semaine n’était déjà pas assez chargée, nous avons aussi le président de la Fed qui témoigne devant la Chambre des représentants et le Sénat. Nous surveillerons donc ces commentaires également. Nous avons certainement de quoi faire cette semaine.
Priya, merci, c’est toujours un plaisir.
Merci.
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Le monde assiste à la brutale réalité de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les pays occidentaux ont réagi en imposant les sanctions les plus sévères de l’histoire moderne, notamment en ciblant certaines banques russes, mais également des sanctions contre l’entourage de Vladimir Putin et de Vladimir Putin lui-même. Les institutions financières russes ont également été exclues de Swift, un système de messagerie financière.
Pour nous donner plus de détails sur les répercussions sur le commerce et ce que cela pourrait signifier pour les banques centrales, nous accueillons Priya Misra, chef mondial, Stratégie liée aux taux, Valeurs Mobilières TD. Priya, j’aimerais commencer par le comportement des marchés ce matin. Qu’est-ce que vous constatez? Et qu’est-ce qui se dit?
La situation est extrêmement volatile. Nous avons vu les nouvelles en fin de semaine. Nous n’avons pas encore beaucoup de détails. Par exemple, vous avez parlé de Swift, mais l’exclusion vise-t-elle certaines banques? L’énergie est-elle exclue? Est-ce que l’ensemble des produits de base sont exclus?
La situation est en constante évolution. Vous avez posé une question sur le marché. Je dirais que le marché évalue toujours les risques en fonction des résultats potentiels. Et les résultats peuvent être très variés dans cette situation, le conflit peut s’intensifier, il peut y avoir plus de sanctions, quelles seront alors les conséquences économiques? La situation est vraiment volatile.
Nous observons une ruée classique vers les titres de qualité. Le dollar est donc malmené. Les taux des titres du Trésor sont en baisse, ou plutôt les taux des obligations d’État en général sont en baisse. Les actifs à risque sont en difficulté. Les gens veulent de la liquidité, mais je diviserais ces impacts en deux, il s’agit soit d’un événement lié à la liquidité, soit d’un événement lié au crédit.
Et je pense qu’à l’heure actuelle, les problèmes de crédit sont plus importants. Quelles seront les pertes pour ceux qui ont investi dans les actifs russes? Le problème de liquidité, selon moi, n’est pas aussi grave qu’on pourrait se l’imaginer par rapport à d’autres épisodes, comme la faillite de Lehman Brothers ou 2020, la crise de la COVID. Jusqu’à présent, la liquidité semble bonne, mais le marché s’attend à une volatilité élevée, d’importantes fluctuations d’un côté ou de l’autre. Mais la situation évolue rapidement.
Oui, c’est vraiment le cas. Tant sur le plan physique, avec ce que nous voyons, que sur les marchés financiers. J’aimerais parler des répercussions plus générales.
Quand on pense aux événements de crédit qui vont se multiplier par rapport aux événements de liquidités, disons les événements de crédit, j’entends évidemment dire que l’Europe sera plus affectée que l’Amérique du Nord, mais les produits de base, l’inflation, nous observons une inflation des produits de base industriels et agricoles ce matin. Et j’aimerais parler de la Fed et de la Banque du Canada dans quelques minutes, mais selon vous, qu’est-ce qui va se produire à court et à moyen terme?
Bien sûr, alors je pense que cle plus évident, ’est la Russie. Les sanctions ciblent précisément la Russie, on a en quelque sorte bloqué les liquidités là-bas. Il s’agit de la bulle de liquidité autour des actifs russes. Je pense que c’est le premier point.
Puis, il y a les retombées de ce qui se passe en Russie sur les autres marchés émergents. Il y a une grande variété au sein des marchés émergents. Mais si les investisseurs se tournent vers des marchés développés en raison de primes de risque plus élevées, cela nuit au reste des marchés émergents. Je dirais que les marchés émergents d’Asie semblent moins touchés que, disons, les marchés émergents d’Europe de l’Est pour des raisons évidentes, mais c’est le deuxième point.
Ensuite, il y a les opérations entre la Russie et le reste du monde. Et je dirais que l’Europe se distingue ici. Les banques européennes sont beaucoup plus exposées à la Russie que les États-Unis, et c’est pourquoi je dirais que les risques de crédit sont plus importants en Europe, ainsi que le risque de liquidité, car il y a plus de paiements effectués entre l’Europe et la Russie.
Ensuite, vous avez parlé des produits de base. Et c’est ainsi que la situation se répercute sur le reste du monde et sur les variables macroéconomiques, et c’est ce que nous voyons. Chaque guerre est un choc stagflationniste. Et je crois que la situation est aggravée... la COVID elle-même a été un choc de stagflation. Et maintenant, nous sommes en guerre, les prix qui étaient déjà élevés grimpent. Ce n’est pas seulement l’énergie, mais aussi les autres produits de base, l’alimentation. Et je pense que c’est pourquoi les banques centrales vont traverser une période très difficile de lutte contre l’inflation tout en soutenant la croissance et en prévenant l’impact négatif d’une inflation élevée.
D’accord, parlons des banques centrales, parce qu’elles doivent maintenant se demander quoi faire. Les marchés prennent en compte les hausses de taux de la Banque du Canada et de la Fed. Il va y en avoir quelques-unes, en fait un bon nombre, dans le futur proche. Est-ce que cela change ce que vous attendez de la Fed et de la Banque du Canada? Et vous commencez par celle que vous voulez, mais c’est ça le problème, est-ce que ça va changer la prochaine réunion, le prochain résultat?
Commençons par la Banque du Canada, parce que la réunion est cette semaine. Nous prévoyons une hausse de 25 points de base. Puis, dans deux semaines, il y aura la réunion de la Fed, nous anticipons également un taux de 25 points de base. Cela ne change rien à nos prévisions, ce qui change, c’est le taux initial des hausses, ou à quel point les banques centrales peuvent être agressives.
Parce qu’outre le risque d’inflation, il y a un resserrement marqué des conditions financières. Et une partie de l’impact des hausses ou du resserrement quantitatif, c’est de resserrer les conditions financières. Si la guerre entraîne un resserrement des conditions financières, dans l’ensemble, les banques centrales doivent moins agir.
Je pense donc qu’il y aura moins de fermeté dans les messages, et que la banque centrale adoptera un ton plus réceptif. Elles peuvent toujours amorcer des hausses de taux, mais elles peuvent aussi dire que si l’économie commence à ralentir, elles peuvent ralentir leur rythme de resserrement. Cela va contre les attentes d’erreurs de politique.
Cette idée s’est accentuée aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni, comme quoi les banques centrales pourraient aller trop loin. C’est là que le discours des banques centrales est important, parce qu’elles peuvent dire qu’elles ne sont pas obligées de le faire, qu’elles ne vont pas trop en faire. Elles surveilleront l’économie et les conditions financières et rééquilibreront la politique en fonction. Je pense donc qu’il s’agit davantage d’un impact à moyen terme sur la politique des banques centrales plutôt que, à l’heure actuelle, d’un impact à très court terme. Je pense qu’elles doivent commencer, étant donné que les variables fondamentales sont toujours solides et l’inflation est très élevée.
Est-ce que cela change... évidemment, les taux sont un outil. Il y a également l’assouplissement et le resserrement quantitatifs. Est-ce que quelque chose pourrait changer à cet égard... pourraient-elles changer d’approche?
Je pense qu’elles vont utiliser ces deux outils, le resserrement quantitatif et les hausses. Mais il y a une urgence à utiliser le resserrement quantitatif, parce qu’il s’agit d’un outil moins bien compris, la Banque du Canada n’y a jamais fait appel. La Fed ne l’a fait qu’une seule fois. Je pense donc que cet outil est moins familier.
Et je pense que leur agressivité, quant à la vitesse à laquelle elles font appel au resserrement quantitatif, je pense que ça peut être ralenti, le resserrement quantitatif peut être utilisé plus tard. Mais je pense que l’intention est absolument de commencer le resserrement quantitatif, parce qu’elles doivent procéder au resserrement avec les taux ainsi qu’avec le bilan pour faire augmenter les taux à long terme. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous pensons que les taux à long terme ont été si bien ancrés, car les banques centrales détiennent beaucoup d’obligations d’État. Alors je pense qu’elles veulent commencer le resserrement quantitatif, mais elles peuvent le mettre en œuvre de manière mesurée et graduelle.
Priya, une dernière question pour vous, il s’agit d’une situation changeante, beaucoup de gens souffrent en Ukraine, et nous surveillons la situation de près... qu’est-ce que vous surveillez et à quoi vous attendez-vous?
Bien sûr, à part ce qui se passe sur le terrain, qui est très difficile à comprendre, on se demande quelle sera l’ampleur du conflit. Mais aussi, quelle est la réaction de l’Occident? Et les détails sur les sanctions. Nous avons donc obtenu des détails sur les sanctions imposées par les banques centrales. Et je pense que c’est pourquoi le rouble a réagi de cette façon, parce que la capacité de la banque centrale russe d’intervenir a été fortement réduite.
Mais quelles sont les sanctions Swift imposées au système bancaire? Si elles réduisent tous les paiements, dans les deux sens, entre les services bancaires russes et le reste du monde, cela aura des conséquences très importantes. Si elles sont plus ciblées, alors l’impact sera moins important. Je vais donc surveiller les détails sur les sanctions. Quelle est la stratégie de Putin après cela?
Je crois que c’est vraiment un va-et-vient entre l’Occident et la Russie. Et puis, nous avons beaucoup de données économiques cette semaine aux États-Unis, nous avons les chiffres sur l’emploi, l’indice ISM et le témoignage du président Powell. Si la semaine n’était déjà pas assez chargée, nous avons aussi le président de la Fed qui témoigne devant la Chambre des représentants et le Sénat. Nous surveillerons donc ces commentaires également. Nous avons certainement de quoi faire cette semaine.
Priya, merci, c’est toujours un plaisir.
Merci.
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