
Actions / Devises / Économie / Énergie / Canada / International / Idées de placement / Nouvelles / Vue d’ensemble
La Banque du Canada maintient son taux directeur à 4,5 %, mais laisse la porte ouverte à d’autres hausses de taux pour freiner l’inflation. Anthony Okolie discute avec Elaine Lindhorst, gestionnaire de portefeuille principale, Titres à revenu fixe en gestion active, Gestion de Placements TD, au sujet des répercussions sur l’économie canadienne.
Print Transcript
[LOGO SONORE] Comme prévu, la Banque du Canada maintient son taux du financement à un jour à 4,5 % après huit hausses consécutives. Pour parler de cette décision, j’accueille aujourd’hui Elaine Lindhorst, gestionnaire de portefeuille principale, Titres à revenu fixe à gestion active, GPTD. Elaine, est-ce que quelque chose a attiré ton attention aujourd’hui?
Eh bien, Anthony, comme tu l’as mentionné, ils n’ont pas changé le taux d’intérêt, et c’est la première fois en un an. Donc, l’accent est mis sur la communication. Comme on s’en souvient, à leur dernière réunion sur la politique en janvier, ils ont déclaré qu’ils s’attendaient à un maintien conditionnel. Un maintien qui dépend de l’évolution des données et de si elles correspondent aux prévisions. Donc, absolument, quand on regarde la communication, ce qui était notable c’était la concision et l’absence de changements. Bref, les dernières données selon la Banque du Canada sont conformes aux attentes.
Et penses-tu que la Banque du Canada en a fini avec ses hausses pour le moment? Parce que de plus en plus de négociateurs ont des tarifs qui prévoient une hausse plus tard cette année.
Eh bien, à court terme, Anthony, c’est effectivement plus probable qu’ils soient stables. Par contre, on ne peut pas sous-estimer l’importance des données. Ils ont répété que s’ils doivent augmenter les taux selon les nouvelles données, ils vont le faire. Avec une Réserve fédérale américaine ouverte à des hausses plus grandes et rapides, où en est la politique de taux de la Banque du Canada?
Donc, quand on regarde ces banques centrales, elles font face aux mêmes défis d’inflation et elles réagissent de façon très semblable. Elles ont procédé à des hausses importantes des taux. Et, dans l’ensemble, jusqu’à maintenant, le rythme et le niveau global des taux d’intérêt ont été semblables, mais on voit cette divergence. Et quand on considère les deux économies, l’inflation au Canada a atteint un sommet plus bas. Et surtout, la sensibilité des taux d’intérêt dans notre économie est différente. Au Canada, nous sommes extrêmement endettés, et ça va influer sur la façon dont ces banques centrales vont agir.
Et si on voit cette divergence ou cet écart entre les taux directeurs s’aggrandir, quel sera l’impact sur le huard? Et, potentiellement, qu’est-ce que ça signifie pour l’inflation au Canada?
C’est évidemment un facteur clé. Et quand on regarde les États-Unis, ils sont notre principal partenaire commercial. On est un pays d’échanges et on a un régime de taux d’intérêt souple. Ça veut dire que si l’inflation justifie des taux d’intérêt plus élevés pour la Réserve fédérale, ça fera des pressions sur le dollar canadien et, donc, nos importations vont devenir plus chères. Donc, il y a une dynamique inflationniste dont il faut tenir compte pour l’avenir.
Alors, au-delà des craintes liées à l’inflation et à la récession, selon toi, quels sont les plus grands risques pour la Banque du Canada à l’heure actuelle?
Si on considère le point de vue de la Banque du Canada, leur objectif, c’est une inflation faible et stable. On n’a pas encore atteint cet objectif. Donc, de leur point de vue, le risque est que notre économie ne se développe pas et que l’inflation ne se calme pas au point de devenir faible et stable. Et une inflation faible et stable, c’est essentiel. Pour l’économie au complet, mais aussi pour les consommateurs et les entreprises. Donc, jusqu’à ce que la BdC atteigne ce point d’inflation faible et stable, ça sera sa principale préoccupation. Elaine, merci de nous avoir accordé de ton temps.
Merci, Anthony. [MUSIQUE]
Eh bien, Anthony, comme tu l’as mentionné, ils n’ont pas changé le taux d’intérêt, et c’est la première fois en un an. Donc, l’accent est mis sur la communication. Comme on s’en souvient, à leur dernière réunion sur la politique en janvier, ils ont déclaré qu’ils s’attendaient à un maintien conditionnel. Un maintien qui dépend de l’évolution des données et de si elles correspondent aux prévisions. Donc, absolument, quand on regarde la communication, ce qui était notable c’était la concision et l’absence de changements. Bref, les dernières données selon la Banque du Canada sont conformes aux attentes.
Et penses-tu que la Banque du Canada en a fini avec ses hausses pour le moment? Parce que de plus en plus de négociateurs ont des tarifs qui prévoient une hausse plus tard cette année.
Eh bien, à court terme, Anthony, c’est effectivement plus probable qu’ils soient stables. Par contre, on ne peut pas sous-estimer l’importance des données. Ils ont répété que s’ils doivent augmenter les taux selon les nouvelles données, ils vont le faire. Avec une Réserve fédérale américaine ouverte à des hausses plus grandes et rapides, où en est la politique de taux de la Banque du Canada?
Donc, quand on regarde ces banques centrales, elles font face aux mêmes défis d’inflation et elles réagissent de façon très semblable. Elles ont procédé à des hausses importantes des taux. Et, dans l’ensemble, jusqu’à maintenant, le rythme et le niveau global des taux d’intérêt ont été semblables, mais on voit cette divergence. Et quand on considère les deux économies, l’inflation au Canada a atteint un sommet plus bas. Et surtout, la sensibilité des taux d’intérêt dans notre économie est différente. Au Canada, nous sommes extrêmement endettés, et ça va influer sur la façon dont ces banques centrales vont agir.
Et si on voit cette divergence ou cet écart entre les taux directeurs s’aggrandir, quel sera l’impact sur le huard? Et, potentiellement, qu’est-ce que ça signifie pour l’inflation au Canada?
C’est évidemment un facteur clé. Et quand on regarde les États-Unis, ils sont notre principal partenaire commercial. On est un pays d’échanges et on a un régime de taux d’intérêt souple. Ça veut dire que si l’inflation justifie des taux d’intérêt plus élevés pour la Réserve fédérale, ça fera des pressions sur le dollar canadien et, donc, nos importations vont devenir plus chères. Donc, il y a une dynamique inflationniste dont il faut tenir compte pour l’avenir.
Alors, au-delà des craintes liées à l’inflation et à la récession, selon toi, quels sont les plus grands risques pour la Banque du Canada à l’heure actuelle?
Si on considère le point de vue de la Banque du Canada, leur objectif, c’est une inflation faible et stable. On n’a pas encore atteint cet objectif. Donc, de leur point de vue, le risque est que notre économie ne se développe pas et que l’inflation ne se calme pas au point de devenir faible et stable. Et une inflation faible et stable, c’est essentiel. Pour l’économie au complet, mais aussi pour les consommateurs et les entreprises. Donc, jusqu’à ce que la BdC atteigne ce point d’inflation faible et stable, ça sera sa principale préoccupation. Elaine, merci de nous avoir accordé de ton temps.
Merci, Anthony. [MUSIQUE]