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La Banque du Canada maintient son taux directeur à 4,5 %, alors que la banque centrale continue de surveiller l’incidence de ses hausses précédentes sur l’économie. Anthony Okolie et Andrew Hencic, économiste principal, TD, discutent des répercussions sur l’inflation et la croissance économique.
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ANTHONY OKOLIE : Comme prévu, la Banque du Canada a laissé son taux directeur du financement à un jour inchangé à 4,5 %. Andrew Hencic vient discuter du récent communiqué sur les taux. Il est économiste principal à la TD. Andrew, qu’est-ce que vous retenez surtout d’aujourd’hui?
ANDREW HENCIC : Eh bien, la décision a été prise comme prévu. Il y a de meilleures perspectives de croissance pour 2023, mais la BdC est déterminée à adopter une approche attentiste, elle porte les taux à 4,5 % et attend de voir quelles seront les répercussions globales. Fait intéressant, dans l’annonce, elle a mis en avant que les projections suggèrent que l’inflation reviendra à environ 3 % vers le milieu de l’année. L’élément qui s’est démarqué est arrivé vers la fin de l’annonce. Elle a souligné qu’il serait peut-être difficile de ramener le taux à 2 %, mais, dans l’ensemble, elle devrait suivre la stratégie prévue.
ANTHONY OKOLIE : Pensez-vous que la Banque du Canada en a fini avec ses hausses pour le moment, surtout après cet impressionnant rapport sur l’emploi?
ANDREW HENCIC : Selon nous, oui. L’inflation va dans la bonne direction. La croissance de la demande mondiale ralentit, et ça devrait peser sur l’économie. Le taux directeur devrait donc se situer à 4,5 % jusqu’à la fin de l’année parallèlement au ralentissement de l’inflation avant de voir des réductions de taux. Mais, comme je l’ai mentionné, les termes de l’annonce soulignent qu’il y a un risque de hausse de l’inflation. Elle a parlé d’inflation, d’attentes, de fixation des prix, d’inflation du secteur des services, il est donc possible qu’une hausse inattendue ait lieu et qu’elle doive en faire plus dans ce sens. Mais selon nous, le taux directeur restera à 4,5 %.
ANTHONY OKOLIE : D’accord, donc la Banque du Canada fait une pause et reste à 4,5 %, aux États-Unis, les marchés tablent sur des hausses de taux supplémentaires de la Fed. Qu’est-ce que ça signifie pour la politique monétaire de la Banque du Canada?
ANDREW HENCIC : Eh bien, selon nous, la Fed nous réserve une hausse supplémentaire, probablement au mois de mai. Si on regarde du point de vue de la Banque du Canada, on est dans la bonne direction. Avec ses mesures de base sur une période de trois mois, la médiane est d’environ 3,8 %.
Les mesures de réduction se chiffrent à environ 3,3 %. Ces données donnent à penser que les pressions inflationnistes sous-jacentes s’atténuent et vont reculer sur 12 mois. Ce taux demeure supérieur à la cible de 2 %, mais il se dirige vers le haut de la fourchette acceptable. Donc, il y a un maintien du taux, mais la situation évolue de façon positive pour la Banque du Canada.
ANTHONY OKOLIE : OK, vous avez mentionné que la Fed pourrait augmenter de nouveau son taux directeur. Compte tenu de l’écart entre les taux directeurs de la Fed et de la Banque du Canada, selon vous, quelles répercussions cela aura-t-il sur le dollar canadien à l’avenir?
ANDREW HENCIC : Oui, comme je l’ai mentionné, la Fed devrait augmenter les taux d’intérêt une fois de plus cette année. Le dollar s’est raffermi, le dollar américain, devrais-je dire, s’est raffermi cette année, les attentes du resserrement de la politique monétaire et des perturbations de croissance l’ont aidé au début de l’année. Maintenant, ça change.
Le huard a cessé de perdre du terrain. Fait important, les marchés prévoient des réductions de taux de la Fed plus tard cette année et, normalement, une seule baisse pour la Banque du Canada. On est donc d’avis que le dollar canadien devrait se situer dans les 0,73 $ pendant le deuxième semestre de l’année.
ANTHONY OKOLIE : D’accord, mis à part les inquiétudes liées à l’inflation et à la récession, quels sont les plus grands risques pour la Banque du Canada à l’heure actuelle?
ANDREW HENCIC : Eh bien, la Banque du Canada doit surveiller les craintes dans le secteur des services financiers. Elle semble convaincue qu’elle réussira à gérer tous les problèmes de cette provenance, mais l’impact sur la demande globale et un ralentissement rapide aux États-Unis pourraient également s’étendre au Canada. Comme on l’a également mentionné, si les données continuent d’être plus solides que prévu, l’inflation pourrait être un peu plus rigide et un peu plus préoccupante pour la Banque.
Les mesures de base ont été réduites à environ 3 % sur le taux à trois mois, ce qui donne à penser que les mesures sur 12 mois vont continuer de baisser. Mais la banque a vraiment besoin que cette tendance se poursuive. Elle va surveiller le marché de l’emploi. Il ne montre que de faibles signes de ralentissement et la crainte serait qu’elle doive utiliser des pressions sur les prix.
ANTHONY OKOLIE : Andrew, merci beaucoup du temps que vous nous avez accordé.
ANDREW HENCIC : Merci beaucoup de l’invitation.
[MUSIQUE]
ANDREW HENCIC : Eh bien, la décision a été prise comme prévu. Il y a de meilleures perspectives de croissance pour 2023, mais la BdC est déterminée à adopter une approche attentiste, elle porte les taux à 4,5 % et attend de voir quelles seront les répercussions globales. Fait intéressant, dans l’annonce, elle a mis en avant que les projections suggèrent que l’inflation reviendra à environ 3 % vers le milieu de l’année. L’élément qui s’est démarqué est arrivé vers la fin de l’annonce. Elle a souligné qu’il serait peut-être difficile de ramener le taux à 2 %, mais, dans l’ensemble, elle devrait suivre la stratégie prévue.
ANTHONY OKOLIE : Pensez-vous que la Banque du Canada en a fini avec ses hausses pour le moment, surtout après cet impressionnant rapport sur l’emploi?
ANDREW HENCIC : Selon nous, oui. L’inflation va dans la bonne direction. La croissance de la demande mondiale ralentit, et ça devrait peser sur l’économie. Le taux directeur devrait donc se situer à 4,5 % jusqu’à la fin de l’année parallèlement au ralentissement de l’inflation avant de voir des réductions de taux. Mais, comme je l’ai mentionné, les termes de l’annonce soulignent qu’il y a un risque de hausse de l’inflation. Elle a parlé d’inflation, d’attentes, de fixation des prix, d’inflation du secteur des services, il est donc possible qu’une hausse inattendue ait lieu et qu’elle doive en faire plus dans ce sens. Mais selon nous, le taux directeur restera à 4,5 %.
ANTHONY OKOLIE : D’accord, donc la Banque du Canada fait une pause et reste à 4,5 %, aux États-Unis, les marchés tablent sur des hausses de taux supplémentaires de la Fed. Qu’est-ce que ça signifie pour la politique monétaire de la Banque du Canada?
ANDREW HENCIC : Eh bien, selon nous, la Fed nous réserve une hausse supplémentaire, probablement au mois de mai. Si on regarde du point de vue de la Banque du Canada, on est dans la bonne direction. Avec ses mesures de base sur une période de trois mois, la médiane est d’environ 3,8 %.
Les mesures de réduction se chiffrent à environ 3,3 %. Ces données donnent à penser que les pressions inflationnistes sous-jacentes s’atténuent et vont reculer sur 12 mois. Ce taux demeure supérieur à la cible de 2 %, mais il se dirige vers le haut de la fourchette acceptable. Donc, il y a un maintien du taux, mais la situation évolue de façon positive pour la Banque du Canada.
ANTHONY OKOLIE : OK, vous avez mentionné que la Fed pourrait augmenter de nouveau son taux directeur. Compte tenu de l’écart entre les taux directeurs de la Fed et de la Banque du Canada, selon vous, quelles répercussions cela aura-t-il sur le dollar canadien à l’avenir?
ANDREW HENCIC : Oui, comme je l’ai mentionné, la Fed devrait augmenter les taux d’intérêt une fois de plus cette année. Le dollar s’est raffermi, le dollar américain, devrais-je dire, s’est raffermi cette année, les attentes du resserrement de la politique monétaire et des perturbations de croissance l’ont aidé au début de l’année. Maintenant, ça change.
Le huard a cessé de perdre du terrain. Fait important, les marchés prévoient des réductions de taux de la Fed plus tard cette année et, normalement, une seule baisse pour la Banque du Canada. On est donc d’avis que le dollar canadien devrait se situer dans les 0,73 $ pendant le deuxième semestre de l’année.
ANTHONY OKOLIE : D’accord, mis à part les inquiétudes liées à l’inflation et à la récession, quels sont les plus grands risques pour la Banque du Canada à l’heure actuelle?
ANDREW HENCIC : Eh bien, la Banque du Canada doit surveiller les craintes dans le secteur des services financiers. Elle semble convaincue qu’elle réussira à gérer tous les problèmes de cette provenance, mais l’impact sur la demande globale et un ralentissement rapide aux États-Unis pourraient également s’étendre au Canada. Comme on l’a également mentionné, si les données continuent d’être plus solides que prévu, l’inflation pourrait être un peu plus rigide et un peu plus préoccupante pour la Banque.
Les mesures de base ont été réduites à environ 3 % sur le taux à trois mois, ce qui donne à penser que les mesures sur 12 mois vont continuer de baisser. Mais la banque a vraiment besoin que cette tendance se poursuive. Elle va surveiller le marché de l’emploi. Il ne montre que de faibles signes de ralentissement et la crainte serait qu’elle doive utiliser des pressions sur les prix.
ANTHONY OKOLIE : Andrew, merci beaucoup du temps que vous nous avez accordé.
ANDREW HENCIC : Merci beaucoup de l’invitation.
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