Au cours de la dernière décennie, les investisseurs institutionnels ont augmenté de façon constante leur pondération dans les placements alternatifs comme l’immobilier et les infrastructures. Les investisseurs particuliers devraient-ils leur emboîter le pas? Kim Parlee en discute avec Jeff Tripp, directeur général, chef, Placements alternatifs, Gestion de Placements TD.
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[MUSIQUE]
Nous parlons maintenant de certaines choses que vous constatez actuellement. Je crois qu’on va commencer par l’immobilier commercial. Nous avons déjà parlé de l’hésitation à utiliser le transport en commun sur le plan de l’attrait du secteur de l’immobilier commercial. Alors, quelles sont vos perspectives actuelles? Que recherchez-vous?
Bonjour Kim. Merci de me recevoir encore. L’hésitation à utiliser le transport en commun est un phénomène intéressant. Et il ne fait aucun doute que lorsque la pandémie a éclaté partout dans le monde, le nombre d’usagers et l’utilisation du transport en commun ont diminué considérablement. Il y a l’élément de peur et il n’y a nulle part où aller. Je pense que nous pouvons maintenant constater qu’avec la vaccination, la peur commence à s’estomper, et les aspects psychologiques et comportementaux du comportement humain ne doivent pas être ignorés.
Ce niveau de confiance commence donc à se rétablir. Cela signifie que les gens sont un peu plus à l’aise de reprendre le transport en commun. Peut-être pour aller au travail, par exemple. Peut-être au moment où les lieux de divertissement et de culture commenceront à rouvrir. On aura alors des endroits à visiter. La peur s’estompe.
Pourquoi est-ce si important pour le secteur immobilier? Selon nous, la proximité de l’immobilier, les bureaux, les commerces ou les résidences, la proximité du transport en commun est essentielle parce que dans les grandes villes, le transport en commun déplace des milliards de personnes chaque jour. Cela rend le l’immobilier plus accessible.
À notre avis, il attire les locataires, les locataires commerciaux, parce qu’ils veulent utiliser le transport en commun. Les employeurs veulent faciliter l’accès pour leurs employés, leurs clients et les consommateurs. C’est d’une importance cruciale. Et à mesure que le nombre d’usagers augmentera, nous pensons que ça va souligner l’importance de cette proximité du transport pour l’immobilier.
Intéressant. De toute évidence, c’est probablement un peu moins populaire en raison de la COVID-19. Mais il y a une chose qui était populaire, et je suis curieuse au sujet de l’évaluation, ce sont les espaces industriels. Nous savons tous que nous sommes attachés à Amazon et à tous les espaces de type entrepôt et ce que cela signifie. Qu’en est-il des propriétés industrielles? Y a-t-il encore des occasions à saisir?
Il ne fait aucun doute que la pandémie a accéléré certaines des tendances entourant le commerce électronique et, bien sûr, le magasinage en ligne. Les gens doivent se procurer leurs biens d’une façon ou d’une autre. Ces biens sont habituellement expédiés à partir d’un entrepôt. Le commerce électronique a certainement soutenu la demande pour l’immobilier industriel.
C’est un phénomène global. Nous observons cette tendance partout dans le monde.
Je crois qu’il y a un déséquilibre entre l’offre et la demande dans les grands marchés dans la mesure où vous avez cet énorme moteur de demande, mais le rythme auquel les locaux industriels peuvent être construits pour répondre à cette demande est un peu plus lent.
Il y a donc ce déséquilibre, qui entraîne évidemment une hausse des taux de location, puis du côté de la valeur, la forte demande des investisseurs pour les propriétés industrielles pousse les prix élevés et le taux d’intérêt à faible capitalisation.
Pour ce qui est des placements dans les immeubles industriels, l’un des secteurs sur lesquels nous mettons l’accent est la construction d’immeubles industriels. Nous sommes en mesure d’obtenir une prime de taux en construisant de nouveaux projets et en améliorant les rendements par rapport à ce que nous pourrions réaliser si nous achetons des actifs sur le marché libre.
Si nous nous concentrons sur une partie du monde où nous pensons qu’il y a des occasions, nous pourrions prendre l’exemple de l’Australie. L’Australie a donc été un peu plus lente à adopter le commerce électronique que d’autres régions du monde. La demande commence donc à augmenter dans ce pays. Comme pour les autres grands marchés, les principaux marchés de l’Australie ont connu des défis au niveau de l’offre. Il y a donc une croissance des taux de location. Mais nous pensons qu’il est encore tôt, de sorte que les prix sont toujours attrayants par rapport à ce que nous pouvons réaliser dans d’autres domaines.
Intéressant. Que se passe-t-il dans le secteur du détail? Je me pose la question… Voyez-vous des actifs en difficulté en raison de la situation liée à la COVID-19 ou non? Qu’en est-il?
Oui, il y a peu de problèmes… dans le contexte canadien, vraiment très peu. Et franchement, la pandémie n’est pas une crise de liquidité. C’est une crise de santé. Il n’y a donc pas eu beaucoup de difficultés de ce côté-là. Nous observons une accélération des tendances dans le secteur du détail. Nous avons parlé du commerce électronique. De toute évidence, cela a une incidence sur le commerce de détail traditionnel. Mais ce n’est pas une tendance nouvelle. Cela a été accéléré dans une certaine mesure par la pandémie, mais c’est une accélération.
Qu’est-ce que cela signifie? Dans certains cas, les taux augmentent. Mais il est important de reconnaître qu’il y a des variations dans le secteur du détail. Les centres commerciaux fermés du monde entier ont été un peu plus sollicités du point de vue du revenu et de l’évaluation, en particulier dans les marchés où leur fermeture était réglementée, par rapport aux centres commerciaux en plein air qui sont habituellement davantage axés sur la nécessité, Comme les épiceries, par exemple. Nous avons vu des revenus plus résilients et une augmentation dans les valeurs.
Cela dit, nous pensons que le secteur du détail a peut-être été durement touché. Je pense donc que si la souscription est robuste, nous voyons toujours des occasions d’acquérir des immeubles de détail qui peuvent être rentables.
Il est fascinant de voir tout ce qui se passe actuellement dans le secteur. Il ne nous reste que quelques minutes, Jeff, mais j’aimerais aborder les infrastructures mondiales. Je regardais certains chiffres, votre portefeuille de 1,6 milliard de dollars en actifs gérés, sept placements dans des plateformes, 300 projets sous-jacents alors que vous connaissez bien ce segment. Je m’intéresse particulièrement à ce qui se passe avec le changement de cap du côté des facteurs ESG. Nous délaissons les combustibles à base de carbone au profit de nouvelles infrastructures. Est-ce que cela ne fait que créer un monde de nouvelles possibilités?
Oui, je crois que c’est juste, Kim. Selon nous, l’ère actuelle est une sorte une révision où les investisseurs en infrastructures cherchent à investir dans des projets écologiques ou durables où, historiquement, le capital était investi dans des actifs de génération plus ancienne comme les centrales au charbon. Les projets d’énergie renouvelable sont des placements très stratégiques de notre portefeuille. Et nous surpondérons ce segment, alors il est clair que nous l’aimons.
À titre d’exemple, l’un de nos principaux placements est un projet appelé Rabbalshede Kraft, qui est un propriétaire d’éoliennes à terre et exploitant établi en Suède. Cette plateforme produit plus de 250 mégawatts d’énergie renouvelable. Et nous avons un pipeline de projets en développement pour ajouter 750 mégawatts, ce qui est assez important. Nous adorons ce placement, car il procure stabilité et prévisibilité pour les rendements et les flux de trésorerie à long terme. Vous avez un solide rendement d’exploitation, puis vous avez les facteurs de croissance associés au pipeline de développement.
Il se passe beaucoup de choses, et c’est une période intéressante. Jeff, c’est toujours un plaisir de vous compter parmi nous. Merci beaucoup.
Merci, Kim.
[MUSIQUE]
Nous parlons maintenant de certaines choses que vous constatez actuellement. Je crois qu’on va commencer par l’immobilier commercial. Nous avons déjà parlé de l’hésitation à utiliser le transport en commun sur le plan de l’attrait du secteur de l’immobilier commercial. Alors, quelles sont vos perspectives actuelles? Que recherchez-vous?
Bonjour Kim. Merci de me recevoir encore. L’hésitation à utiliser le transport en commun est un phénomène intéressant. Et il ne fait aucun doute que lorsque la pandémie a éclaté partout dans le monde, le nombre d’usagers et l’utilisation du transport en commun ont diminué considérablement. Il y a l’élément de peur et il n’y a nulle part où aller. Je pense que nous pouvons maintenant constater qu’avec la vaccination, la peur commence à s’estomper, et les aspects psychologiques et comportementaux du comportement humain ne doivent pas être ignorés.
Ce niveau de confiance commence donc à se rétablir. Cela signifie que les gens sont un peu plus à l’aise de reprendre le transport en commun. Peut-être pour aller au travail, par exemple. Peut-être au moment où les lieux de divertissement et de culture commenceront à rouvrir. On aura alors des endroits à visiter. La peur s’estompe.
Pourquoi est-ce si important pour le secteur immobilier? Selon nous, la proximité de l’immobilier, les bureaux, les commerces ou les résidences, la proximité du transport en commun est essentielle parce que dans les grandes villes, le transport en commun déplace des milliards de personnes chaque jour. Cela rend le l’immobilier plus accessible.
À notre avis, il attire les locataires, les locataires commerciaux, parce qu’ils veulent utiliser le transport en commun. Les employeurs veulent faciliter l’accès pour leurs employés, leurs clients et les consommateurs. C’est d’une importance cruciale. Et à mesure que le nombre d’usagers augmentera, nous pensons que ça va souligner l’importance de cette proximité du transport pour l’immobilier.
Intéressant. De toute évidence, c’est probablement un peu moins populaire en raison de la COVID-19. Mais il y a une chose qui était populaire, et je suis curieuse au sujet de l’évaluation, ce sont les espaces industriels. Nous savons tous que nous sommes attachés à Amazon et à tous les espaces de type entrepôt et ce que cela signifie. Qu’en est-il des propriétés industrielles? Y a-t-il encore des occasions à saisir?
Il ne fait aucun doute que la pandémie a accéléré certaines des tendances entourant le commerce électronique et, bien sûr, le magasinage en ligne. Les gens doivent se procurer leurs biens d’une façon ou d’une autre. Ces biens sont habituellement expédiés à partir d’un entrepôt. Le commerce électronique a certainement soutenu la demande pour l’immobilier industriel.
C’est un phénomène global. Nous observons cette tendance partout dans le monde.
Je crois qu’il y a un déséquilibre entre l’offre et la demande dans les grands marchés dans la mesure où vous avez cet énorme moteur de demande, mais le rythme auquel les locaux industriels peuvent être construits pour répondre à cette demande est un peu plus lent.
Il y a donc ce déséquilibre, qui entraîne évidemment une hausse des taux de location, puis du côté de la valeur, la forte demande des investisseurs pour les propriétés industrielles pousse les prix élevés et le taux d’intérêt à faible capitalisation.
Pour ce qui est des placements dans les immeubles industriels, l’un des secteurs sur lesquels nous mettons l’accent est la construction d’immeubles industriels. Nous sommes en mesure d’obtenir une prime de taux en construisant de nouveaux projets et en améliorant les rendements par rapport à ce que nous pourrions réaliser si nous achetons des actifs sur le marché libre.
Si nous nous concentrons sur une partie du monde où nous pensons qu’il y a des occasions, nous pourrions prendre l’exemple de l’Australie. L’Australie a donc été un peu plus lente à adopter le commerce électronique que d’autres régions du monde. La demande commence donc à augmenter dans ce pays. Comme pour les autres grands marchés, les principaux marchés de l’Australie ont connu des défis au niveau de l’offre. Il y a donc une croissance des taux de location. Mais nous pensons qu’il est encore tôt, de sorte que les prix sont toujours attrayants par rapport à ce que nous pouvons réaliser dans d’autres domaines.
Intéressant. Que se passe-t-il dans le secteur du détail? Je me pose la question… Voyez-vous des actifs en difficulté en raison de la situation liée à la COVID-19 ou non? Qu’en est-il?
Oui, il y a peu de problèmes… dans le contexte canadien, vraiment très peu. Et franchement, la pandémie n’est pas une crise de liquidité. C’est une crise de santé. Il n’y a donc pas eu beaucoup de difficultés de ce côté-là. Nous observons une accélération des tendances dans le secteur du détail. Nous avons parlé du commerce électronique. De toute évidence, cela a une incidence sur le commerce de détail traditionnel. Mais ce n’est pas une tendance nouvelle. Cela a été accéléré dans une certaine mesure par la pandémie, mais c’est une accélération.
Qu’est-ce que cela signifie? Dans certains cas, les taux augmentent. Mais il est important de reconnaître qu’il y a des variations dans le secteur du détail. Les centres commerciaux fermés du monde entier ont été un peu plus sollicités du point de vue du revenu et de l’évaluation, en particulier dans les marchés où leur fermeture était réglementée, par rapport aux centres commerciaux en plein air qui sont habituellement davantage axés sur la nécessité, Comme les épiceries, par exemple. Nous avons vu des revenus plus résilients et une augmentation dans les valeurs.
Cela dit, nous pensons que le secteur du détail a peut-être été durement touché. Je pense donc que si la souscription est robuste, nous voyons toujours des occasions d’acquérir des immeubles de détail qui peuvent être rentables.
Il est fascinant de voir tout ce qui se passe actuellement dans le secteur. Il ne nous reste que quelques minutes, Jeff, mais j’aimerais aborder les infrastructures mondiales. Je regardais certains chiffres, votre portefeuille de 1,6 milliard de dollars en actifs gérés, sept placements dans des plateformes, 300 projets sous-jacents alors que vous connaissez bien ce segment. Je m’intéresse particulièrement à ce qui se passe avec le changement de cap du côté des facteurs ESG. Nous délaissons les combustibles à base de carbone au profit de nouvelles infrastructures. Est-ce que cela ne fait que créer un monde de nouvelles possibilités?
Oui, je crois que c’est juste, Kim. Selon nous, l’ère actuelle est une sorte une révision où les investisseurs en infrastructures cherchent à investir dans des projets écologiques ou durables où, historiquement, le capital était investi dans des actifs de génération plus ancienne comme les centrales au charbon. Les projets d’énergie renouvelable sont des placements très stratégiques de notre portefeuille. Et nous surpondérons ce segment, alors il est clair que nous l’aimons.
À titre d’exemple, l’un de nos principaux placements est un projet appelé Rabbalshede Kraft, qui est un propriétaire d’éoliennes à terre et exploitant établi en Suède. Cette plateforme produit plus de 250 mégawatts d’énergie renouvelable. Et nous avons un pipeline de projets en développement pour ajouter 750 mégawatts, ce qui est assez important. Nous adorons ce placement, car il procure stabilité et prévisibilité pour les rendements et les flux de trésorerie à long terme. Vous avez un solide rendement d’exploitation, puis vous avez les facteurs de croissance associés au pipeline de développement.
Il se passe beaucoup de choses, et c’est une période intéressante. Jeff, c’est toujours un plaisir de vous compter parmi nous. Merci beaucoup.
Merci, Kim.
[MUSIQUE]