Il n’est pas facile pour les jeunes d’accéder au marché du logement. Certains parents peuvent être en mesure de donner un coup de main à leur enfant, et la cosignature d’un prêt hypothécaire est une option. Mais est-ce une bonne idée? Nicole Ewing, directrice, Planification fiscale et successorale, Gestion de patrimoine TD, se joint à Kim Parlee pour répondre à cette question.
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La date limite pour cotiser à votre Régime Enregistré d'Epargne Retraite pour l'année fiscale 2023 approche à grands pas. Nicole Ewing, directrice de la planification fiscale et successorale à Gestion de Patrimoine TD se joint à nous pour nous rappeler ce qu'il faut garder à l'esprit.
Bonjour, Greg.
Nous sommes au dernier jour de janvier, bientôt nous serons en février, c'est un mois court et à la fin de ce mois-là, il y a la date limite dont il faut se rappeler pour cotiser au REER. Passez-nous en revue ce qu'il faut garder à l'esprit.
La fin février, le 29 février, c'est la date limite pour cotiser à un REER. Au titre de l'année fiscale 2023. Même si la cotisation se fait en 2024, pendant les deux premiers mois de l'année, il est possible d'utiliser les cotisations pour réduire le revenu, soit de l'année dernière, soit de cette année. Bien entendu, malgré cette flexibilité, il faut s'en tenir à la limite de cotisation et éviter de cotiser de manière excessive. Il faut également avoir envisagé plus généralement les possibilités de cotiser à un REER par rapport à un autre régime enregistré et de veiller à optimiser les occasions qui s'offrent. En effet, cotiser à un REER peut signifier une déduction par rapport aux revenus de l'année, ce qui réduit notablement l'imposition. Les cotisations fructifient en report d'impôt, vous permettant de bénéficier de cette croissance pendant plusieurs années. Toutefois, vous serez imposés sur ces fonds lorsque vous les retirerez. C'est là où il faut faire des calculs en fonction de votre situation, quand prévoyez-vous prendre votre retraite, quel est votre horizon, quel est votre âge et quel est votre fourchette d'imposition. Si cette dernière est l'une des plus élevées, mais que vous prévoyez qu'après votre retraite votre imposition sera moins élevée, un REER représente un outil extrêmement avantageux. Si ce n'est pas le cas, en revanche, si vous êtes dans une fourchette d'imposition moins élevée, cela ne signifie pas qu'il ne faudrait pas non plus cotiser si vous souhaitez bénéficier de la croissance en franchise d'impôt. Il faut faire les calculs, soupeser les coûts et les opportunités. Mais nous ne bénéficions pas de ces opportunités, si nous ne cotisons pas dans les délais.
Vous avez parlé de calcul. Quand vous parlez de la marge de cotisation qu'il ne faut pas dépasser, il y a quelques calculs à faire. Je ne connais pas la formule exactement, c'est 18 % de quelque chose, mais il y a une façon plus facile d'obtenir ce chiffre pour être certain de vous en tenir à la limite.
Oui, vous pouvez simplement vérifier en demandant à l'ARC. Ouvrez une session sur votre compte en ligne pour vérifier votre limite. Attention il ne s'agit pas nécessairement de chiffres actualisés. Il y a eu des cas où des contribuables cotisent à l'excès à leur CELI, parce que les cotisations effectuées dans l'année en cours n'étaient pas reflétées dans cet outil. Veillez donc à vérifier la date à laquelle la limite de cotisation annoncée sur le site de l'ARC a été calculée et si vous avez fait des cotisations depuis lors. Par exemple, si... votre cotisation est complétée par un tiers, cela va être pris en compte dans votre limite de cotisation. Si vous cotisez à des régimes de retraite, cela va être pris en compte dans votre cotisation à votre REER. Il faut donc se renseigner et savoir exactement quelles cotisations à différents types de régimes sont visées par le régime de la cotisation du REER. C'est un des éléments importants dont il faut se rappeler.
Parfois, à cette époque de l'année, on parle d'une stratégie visant à cotiser au REER avant la date limite pour l'exercice précédent et on parle d'emprunter de l'argent pour investir dans un REER. Quelles seraient les conditions? Ou quand cette situation aurait-t-elle du bon sens?
Il s'agit de mettre son argent à l'œuvre de la façon la plus fiscalement efficace possible. Parfois emprunter pour investir représente une excellente stratégie. Il faut toutefois songer à la rapidité avec laquelle il sera possible de rembourser le prêt, quelles sont les modalités du prêt. Parfois, il s'agit d'un prêt à court terme à trois mois, une ligne de crédit par rapport à laquelle on peut emprunter, mais il faut avoir un plan pour rembourser ces fonds afin de ne pas payer davantage d'intérêts sur un prêt que l'on obtient dans le compte qui fructifie en franchise d'impôt. Encore une fois, il faut faire le calcul. Aurez-vous la possibilité de rembourser ce prêt, votre taux d'intérêt sera-t-il assimilable et vous permettra-t-il d'investir dans votre REER et d'obtenir un rendement supérieur à l'intérêt que vous devrez verser sur ce prêt. Il y a également votre âge qui entre en ligne de compte. La croissance composée, l'occasion qu'offre le REER, est vraiment considérable, plus longtemps ces fonds sont placés. Maximiser votre cotisation et bénéficier de la croissance en report d'impôt sur une période prolongée peut vraiment représenter un avantage important qui peut être plus important que le coût d'un prêt à court terme. Beaucoup de gens y songent lorsqu'ils prévoient rembourser ce prêt avec les remboursements qu'ils vont recevoir grâce à la cotisation et à la déduction dont ils bénéficieront. Donc le contribuable reçoit son remboursement, rembourse immédiatement le prêt, c'est une excellente stratégie, mais il faut déterminer s'il est possible de rembourser effectivement le prêt, sinon il se pourrait que l'on dépense davantage en intérêts que l'on ne le pense en traitant ce prêt comme stratégie à plus long terme.
Un peu de discipline budgétaire. Une fois parvenue à la fin février, la date limite de cotisation pour l'année 2023 arrive, ce serait sans doute une erreur de se dire: Bon, je ne suis plus obligé de m'inquiéter de quoi que ce soit d'autre parce qu'alors nous abordons la saison de production de déclaration de revenus.
Précisément, cela arrive très rapidement. On peut être tenté de produire une déclaration le plus tôt possible afin d'obtenir le remboursement, mais attention. Si vous produisez une déclaration et que vous ne déclarez pas certains revenus que vous avez gagnés, peut-être qu'un bordereau vous parvient plus tard, il existe des pénalités. Je le sais d'expérience. Si vous le faites plusieurs années de suite, ces pénalités peuvent être très élevées. Le moment est donc propice... pour passer en revue votre déclaration de l'année dernière, passer en revue les sources de vos revenus, les bordereaux que vous avez reçus afin de voir à quoi vous attendre. On utilise également cette période pour recueillir et réunir des reçus. Par exemple si vous pouvez bénéficier de vos dépenses médicales, de vos dépenses pour l'emploi, de vos dons de bienfaisance, le moment est venu de réunir toutes ces informations afin que vous puissiez savoir quelles sont vos obligations. Il y a certains éléments qui sont différents cette année par rapport à l'année dernière. Il s'agit donc de les repérer le plus tôt possible. Il y a d'abord l'impôt sur les résidences sous-utilisées qui s'applique selon diverses façons qui n'avaient pas été nécessairement prévues. Il y a une date qui a été prolongée une nouvelle fois. Les obligations de déclaration, de produire et de payer l'impôt sur les domiciles sous-utilisés pour 2022 ont été prolongées au 30 avril 2024 mais seulement pour l'année d'imposition 2022. Si vous avez une production pour 2023, vous devriez également étudier la question pour déterminer par exemple si un compte conjoint... ou plutôt si le fait que votre nom figure sur un titre de propriété aurait pu créer l'obligation pour vous de produire une déclaration. Il y a pour beaucoup de fiducie une obligation de produire un formulaire T3, obligation qui n'existait pas auparavant. Si vous avez une fiducie dont la fin d'exercice tombe le 31 décembre 2023 ou ultérieurement, vous aurez l'obligation de produire une déclaration. C'est le moment d'envisager les nouvelles circonstances qui sont survenues cette année et de vous renseigner sur les nouvelles règles afin de vérifier si elles s'appliquent à vous et demander à vos conseillers en fiscalité de collaborer avec vous car juste avant la date limite, ils n'auront pas le temps de collaborer avec vous sur ces questions complexes.
Bonjour, Greg.
Nous sommes au dernier jour de janvier, bientôt nous serons en février, c'est un mois court et à la fin de ce mois-là, il y a la date limite dont il faut se rappeler pour cotiser au REER. Passez-nous en revue ce qu'il faut garder à l'esprit.
La fin février, le 29 février, c'est la date limite pour cotiser à un REER. Au titre de l'année fiscale 2023. Même si la cotisation se fait en 2024, pendant les deux premiers mois de l'année, il est possible d'utiliser les cotisations pour réduire le revenu, soit de l'année dernière, soit de cette année. Bien entendu, malgré cette flexibilité, il faut s'en tenir à la limite de cotisation et éviter de cotiser de manière excessive. Il faut également avoir envisagé plus généralement les possibilités de cotiser à un REER par rapport à un autre régime enregistré et de veiller à optimiser les occasions qui s'offrent. En effet, cotiser à un REER peut signifier une déduction par rapport aux revenus de l'année, ce qui réduit notablement l'imposition. Les cotisations fructifient en report d'impôt, vous permettant de bénéficier de cette croissance pendant plusieurs années. Toutefois, vous serez imposés sur ces fonds lorsque vous les retirerez. C'est là où il faut faire des calculs en fonction de votre situation, quand prévoyez-vous prendre votre retraite, quel est votre horizon, quel est votre âge et quel est votre fourchette d'imposition. Si cette dernière est l'une des plus élevées, mais que vous prévoyez qu'après votre retraite votre imposition sera moins élevée, un REER représente un outil extrêmement avantageux. Si ce n'est pas le cas, en revanche, si vous êtes dans une fourchette d'imposition moins élevée, cela ne signifie pas qu'il ne faudrait pas non plus cotiser si vous souhaitez bénéficier de la croissance en franchise d'impôt. Il faut faire les calculs, soupeser les coûts et les opportunités. Mais nous ne bénéficions pas de ces opportunités, si nous ne cotisons pas dans les délais.
Vous avez parlé de calcul. Quand vous parlez de la marge de cotisation qu'il ne faut pas dépasser, il y a quelques calculs à faire. Je ne connais pas la formule exactement, c'est 18 % de quelque chose, mais il y a une façon plus facile d'obtenir ce chiffre pour être certain de vous en tenir à la limite.
Oui, vous pouvez simplement vérifier en demandant à l'ARC. Ouvrez une session sur votre compte en ligne pour vérifier votre limite. Attention il ne s'agit pas nécessairement de chiffres actualisés. Il y a eu des cas où des contribuables cotisent à l'excès à leur CELI, parce que les cotisations effectuées dans l'année en cours n'étaient pas reflétées dans cet outil. Veillez donc à vérifier la date à laquelle la limite de cotisation annoncée sur le site de l'ARC a été calculée et si vous avez fait des cotisations depuis lors. Par exemple, si... votre cotisation est complétée par un tiers, cela va être pris en compte dans votre limite de cotisation. Si vous cotisez à des régimes de retraite, cela va être pris en compte dans votre cotisation à votre REER. Il faut donc se renseigner et savoir exactement quelles cotisations à différents types de régimes sont visées par le régime de la cotisation du REER. C'est un des éléments importants dont il faut se rappeler.
Parfois, à cette époque de l'année, on parle d'une stratégie visant à cotiser au REER avant la date limite pour l'exercice précédent et on parle d'emprunter de l'argent pour investir dans un REER. Quelles seraient les conditions? Ou quand cette situation aurait-t-elle du bon sens?
Il s'agit de mettre son argent à l'œuvre de la façon la plus fiscalement efficace possible. Parfois emprunter pour investir représente une excellente stratégie. Il faut toutefois songer à la rapidité avec laquelle il sera possible de rembourser le prêt, quelles sont les modalités du prêt. Parfois, il s'agit d'un prêt à court terme à trois mois, une ligne de crédit par rapport à laquelle on peut emprunter, mais il faut avoir un plan pour rembourser ces fonds afin de ne pas payer davantage d'intérêts sur un prêt que l'on obtient dans le compte qui fructifie en franchise d'impôt. Encore une fois, il faut faire le calcul. Aurez-vous la possibilité de rembourser ce prêt, votre taux d'intérêt sera-t-il assimilable et vous permettra-t-il d'investir dans votre REER et d'obtenir un rendement supérieur à l'intérêt que vous devrez verser sur ce prêt. Il y a également votre âge qui entre en ligne de compte. La croissance composée, l'occasion qu'offre le REER, est vraiment considérable, plus longtemps ces fonds sont placés. Maximiser votre cotisation et bénéficier de la croissance en report d'impôt sur une période prolongée peut vraiment représenter un avantage important qui peut être plus important que le coût d'un prêt à court terme. Beaucoup de gens y songent lorsqu'ils prévoient rembourser ce prêt avec les remboursements qu'ils vont recevoir grâce à la cotisation et à la déduction dont ils bénéficieront. Donc le contribuable reçoit son remboursement, rembourse immédiatement le prêt, c'est une excellente stratégie, mais il faut déterminer s'il est possible de rembourser effectivement le prêt, sinon il se pourrait que l'on dépense davantage en intérêts que l'on ne le pense en traitant ce prêt comme stratégie à plus long terme.
Un peu de discipline budgétaire. Une fois parvenue à la fin février, la date limite de cotisation pour l'année 2023 arrive, ce serait sans doute une erreur de se dire: Bon, je ne suis plus obligé de m'inquiéter de quoi que ce soit d'autre parce qu'alors nous abordons la saison de production de déclaration de revenus.
Précisément, cela arrive très rapidement. On peut être tenté de produire une déclaration le plus tôt possible afin d'obtenir le remboursement, mais attention. Si vous produisez une déclaration et que vous ne déclarez pas certains revenus que vous avez gagnés, peut-être qu'un bordereau vous parvient plus tard, il existe des pénalités. Je le sais d'expérience. Si vous le faites plusieurs années de suite, ces pénalités peuvent être très élevées. Le moment est donc propice... pour passer en revue votre déclaration de l'année dernière, passer en revue les sources de vos revenus, les bordereaux que vous avez reçus afin de voir à quoi vous attendre. On utilise également cette période pour recueillir et réunir des reçus. Par exemple si vous pouvez bénéficier de vos dépenses médicales, de vos dépenses pour l'emploi, de vos dons de bienfaisance, le moment est venu de réunir toutes ces informations afin que vous puissiez savoir quelles sont vos obligations. Il y a certains éléments qui sont différents cette année par rapport à l'année dernière. Il s'agit donc de les repérer le plus tôt possible. Il y a d'abord l'impôt sur les résidences sous-utilisées qui s'applique selon diverses façons qui n'avaient pas été nécessairement prévues. Il y a une date qui a été prolongée une nouvelle fois. Les obligations de déclaration, de produire et de payer l'impôt sur les domiciles sous-utilisés pour 2022 ont été prolongées au 30 avril 2024 mais seulement pour l'année d'imposition 2022. Si vous avez une production pour 2023, vous devriez également étudier la question pour déterminer par exemple si un compte conjoint... ou plutôt si le fait que votre nom figure sur un titre de propriété aurait pu créer l'obligation pour vous de produire une déclaration. Il y a pour beaucoup de fiducie une obligation de produire un formulaire T3, obligation qui n'existait pas auparavant. Si vous avez une fiducie dont la fin d'exercice tombe le 31 décembre 2023 ou ultérieurement, vous aurez l'obligation de produire une déclaration. C'est le moment d'envisager les nouvelles circonstances qui sont survenues cette année et de vous renseigner sur les nouvelles règles afin de vérifier si elles s'appliquent à vous et demander à vos conseillers en fiscalité de collaborer avec vous car juste avant la date limite, ils n'auront pas le temps de collaborer avec vous sur ces questions complexes.