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Une possible récession pourrait-elle compenser le resserrement de l’offre dans le secteur des produits de base l’an prochain? Greg Bonnell de MoneyTalk discute des perspectives pour les secteurs de l’énergie et minier avec Hussein Allidina, chef, Produits de base à Gestion de Placements TD.
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Tout au long de l’année, nous avons entendu parler d’un resserrement de l’offre pour de nombreux produits de base. Toutefois, compte tenu des craintes d’une récession à l’horizon, la demande sera-t-elle la véritable préoccupation en 2023? J’accueille maintenant Hussein Allidina, chef, Produits de base, Gestion de Placements TD, qui va nous en dire davantage sur le sujet. C’est toujours un plaisir de vous recevoir. Bienvenue à nouveau!
Merci de m’avoir invité.
On va donc fermer les livres très bientôt pour 2022. J’ai eu de nombreuses discussions cette année sur la situation de l’offre et de la demande. Quel sera l’effet de ces craintes d’une récession sur le commerce des produits de base l’an prochain? Oui. Greg, au cours des dernières semaines, peut-être même des derniers mois, le marché a beaucoup mis l’accent sur le ralentissement de la croissance mondiale et son impact sur la demande de produits de base. En ce qui concerne le bilan pétrolier, en particulier, pour l’année prochaine, l’AIE a révisé à la hausse ce matin ses prévisions de la demande, prévoyant une croissance d’environ 1,7 million de barils par jour. On en a déjà parlé.
L’offre, les stocks, la capacité de réserve et la croissance de l’offre supplémentaire seront relativement limités en 2023, 2024 et 2025, en raison du manque d’investissements au cours des 10 dernières années. Je dirais donc que c’est relativement bien défini.
La question est maintenant de savoir dans quelle mesure, le cas échéant, la demande sera ébranlée en 2023? Si la demande augmente de 1,7 million de barils par jour selon les prévisions de l’AIE l’an prochain, les stocks vont rester inférieurs à ce qu’ils sont actuellement à la fin de l’année dernière, ou à la fin de l’année prochaine, désolé.
Comme on en a déjà parlé, si on regarde la demande mondiale de pétrole, depuis 1970, elle ne s’est contractée en termes absolus qu’à trois ou quatre reprises. Ça prend une contraction importante de la croissance économique comparable à ce qu’on a connu au plus fort de la pandémie en mars 2020, ou pendant la crise financière. Et même au cours de ces épisodes, la demande s’était contractée, mais c’était une contraction à relativement court terme et un rebond. La demande actuelle devrait atteindre 100 millions de barils par jour, même si le temps a été beaucoup plus chaud que la normale, ce qui représente une demande modérée.
Je pense que l’an prochain, on mettra beaucoup l’accent sur la demande. Selon mon scénario de base en ce moment, la croissance économique va probablement être suffisamment robuste pour que les bilans demeurent serrés au cours de 2023.
Il semble qu’il y ait des aspects imprévisibles. En hiver, la météo dans l’hémisphère nord influe toujours sur les besoins de consommation. Mais même sur le plan économique, vous pensez que la demande va peut-être résister à un certain ralentissement économique. En ce qui concerne la demande, qu’est-ce qui pourrait aller dans la direction opposée? Si la Chine rouvre... il va y avoir quelques aspects imprévisibles, n’est-ce pas?
Oui. Il ne faut donc pas oublier que cette année a été incroyable en ce qui concerne la volatilité et l’évolution des prix des produits de base, de façon générale. C’est aussi une année où la Chine a été largement fermée. La demande chinoise n’a pas été aussi faible depuis 1994 et 1995, je crois, sur le plan de la croissance. Maintenant, il y a des ouvertures et des signes indiquant que la Chine rouvre. Je ne pense pas que la croissance va augmenter en ligne droite. Mais je suis plutôt à l’aise de penser que la demande chinoise va être plus élevée en 2023. Son impact sur le marché du pétrole, sur le marché des produits de base du point de vue de la consommation, devrait être plus important en 2023 qu’en 2022. Et il y a des signes précurseurs, encore une fois, si on regarde les données sur les vols et les embouteillages en Chine, que ça s’améliore. Et les gens, comme dans le reste du monde, quand tout rouvre, ils veulent sortir.
Cette année, l’inflation est évidemment l’une des préoccupations. Les coûts de l’énergie ont contribué à cette inflation. Si l’on se retrouve l’année prochaine dans une situation où, évidemment, de nombreuses raisons expliquent pourquoi l’offre est plutôt serrée, et si la demande reprend, ou, du moins, reste stable, pourrait-on se retrouver dans un contexte que les banques centrales n’aimeront pas beaucoup? Un prix du pétrole brut plus élevé, par exemple.
Oui, absolument. Je crois que la faiblesse récente de l’inflation s’explique en partie par la baisse des prix des produits de base. Tant qu’on ne règle pas le problème de l’offre, si la croissance économique est positive et, par extension, si la demande de produits de base est positive, je pense que les prix vont augmenter sensiblement de nouveau.
Si la demande n’est peut-être pas aussi faible aujourd’hui qu’elle l’aurait été si les prix avaient atteint les niveaux qu’on a vus cet été, c’est notamment parce que l’allégement des prix a stimulé la consommation. Si je regarde 2023, si mon point de vue sur la demande est exact, si mon point de vue sur l’offre est exact, je crois que les prix du pétrole devraient revenir à leurs sommets de cette année, et peut-être même augmenter, selon l’évolution de l’offre. Et je pense qu’on va encore mettre l’accent là-dessus.
Je pense que toute cette histoire sur l’inflation n’est pas terminée. Il semble effectivement que l’inflation est en train de s’affaiblir. Mais pour ce qui est de l’inflation sous-jacente des produits de base, je pense qu’on en est probablement aux tous débuts, parce que, encore une fois, je me répète, mais on n’a pas réglé le problème de l’offre. Les dépenses en immobilisations n’ont tout simplement pas lieu, malgré la hausse des prix des produits de base. Et pour cette raison, Greg, je crois que l’inflation va demeurer une préoccupation. Peut-être pas une inflation de 8 % ou de 9 %, mais l’idée d’une inflation de 2 % de façon soutenue me paraît un peu exagérée.
Que faut-il pour commencer à voir des investissements dans le secteur du pétrole et du gaz, ou même dans le secteur minier? Vous dites qu’il y a des besoins pour plusieurs minéraux pour l’électrification. Mais on n’a pas les mines. On n’a pas extrait le pétrole. Cette ère d’exploration est-elle derrière nous?
Je pense qu’il faut répartir ça presque par catégorie ou sous-catégorie de produits de base. Je ne crois pas qu’il y ait un réel désir d’investir du côté du pétrole et du gaz, surtout du côté du pétrole. Et c’est à cause de la transition énergétique. Est-ce qu’on va utiliser ces matières-là dans 5, 10 ou 15 ans? On sait que si on investit dès aujourd’hui, la production ne va pas augmenter pendant cinq, sept ou huit ans. Il faut donc penser à long terme quand on prend ces décisions de placement.
Je pense également qu’on met beaucoup l’accent sur les enjeux ESG. Et je pense que beaucoup de ces sociétés pétrolières se font montrer du doigt par leurs actionnaires quand elles font des placements ordinaires qu’elles ont déjà faits. Je pense qu’il faudra voir... je pense qu’il doit y avoir un cycle de dépenses en immobilisations parce que, franchement, on n’a pas de substitut du côté de la demande pour s’assurer qu’on n’a pas besoin de ces produits de base. On a encore besoin des produits de base. Franchement, je pense qu’il faudra que le rendement du capital utilisé augmente de façon importante pour que ces sociétés fassent des investissements.
Et si on regarde les données de cette année, malgré la hausse des prix qu’on a vue, on n’a pas vu d’augmentation significative des investissements. On en a vu quelques-uns du côté du secteur privé. Donc, si on regarde le nombre d’appareils de forage aux États-Unis, la moitié de l’augmentation de ces appareils qu’on a observée cette année est probablement attribuable au secteur privé. C’est de plus en plus difficile parce que le coût de l’argent augmente, un phénomène qui n’est pas un problème depuis très longtemps.
Pour ce qui est des métaux et des mines, je crois que les investissements vont augmenter dans la mesure où les prix demeurent élevés, ce qui va stimuler les investissements, parce que cette histoire négative sur les enjeux ESG est moins présente. Mais encore une fois, la volatilité des prix, Greg, rend ces décisions de placement encore plus difficiles.
Si vous aviez parlé à votre conseil d’administration d’un investissement dans le pétrole il y a trois mois, vous auriez utilisé un barème de prix de 90 $ le baril. Si vous le faites aujourd’hui, vous allez utiliser un barème de prix de 70 $ le baril. Je ne sais pas où en sera le prix dans trois mois. Mais cette volatilité augmente, dans les faits, le rendement que je dois réaliser pour justifier le coût du capital.
Il semble que dans plusieurs années, on n’aura plus ce dont on a besoin. À moins d’une transformation magique des sources d’énergie ou d’autres sources de minéraux qui nous procurent des véhicules électriques et l’électrification de tout le reste, on va être encore un peu coincés plus tard.
Je crois fermement que s’il y a une croissance économique, les bilans et les prix des produits de base vont peser sur cette croissance, parce que, comme vous le disiez, l’offre n’est pas suffisante. On ne fait pas l’investissement qu’on doit faire aujourd’hui. Dans la mesure où on ne peut pas remplacer l’énergie conventionnelle assez rapidement, ce qui ne semble pas être le cas selon les données, on va se retrouver dans une position où les stocks vont être serrés. Il y a une situation de déport soutenue sur les marchés des produits de base.
Et en cas de perturbation de l’offre ou de hausse inattendue de la demande, les prix doivent augmenter considérablement pour atteindre un équilibre. Il va falloir rationner la demande dans ce contexte serré. Et c’est un peu ce qu’on a vu cet été. Mais je pense qu’à 70 $ le baril, cette situation ne se produit pas vraiment pour le moment. [LOGO AUDIO]
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Tout au long de l’année, nous avons entendu parler d’un resserrement de l’offre pour de nombreux produits de base. Toutefois, compte tenu des craintes d’une récession à l’horizon, la demande sera-t-elle la véritable préoccupation en 2023? J’accueille maintenant Hussein Allidina, chef, Produits de base, Gestion de Placements TD, qui va nous en dire davantage sur le sujet. C’est toujours un plaisir de vous recevoir. Bienvenue à nouveau!
Merci de m’avoir invité.
On va donc fermer les livres très bientôt pour 2022. J’ai eu de nombreuses discussions cette année sur la situation de l’offre et de la demande. Quel sera l’effet de ces craintes d’une récession sur le commerce des produits de base l’an prochain? Oui. Greg, au cours des dernières semaines, peut-être même des derniers mois, le marché a beaucoup mis l’accent sur le ralentissement de la croissance mondiale et son impact sur la demande de produits de base. En ce qui concerne le bilan pétrolier, en particulier, pour l’année prochaine, l’AIE a révisé à la hausse ce matin ses prévisions de la demande, prévoyant une croissance d’environ 1,7 million de barils par jour. On en a déjà parlé.
L’offre, les stocks, la capacité de réserve et la croissance de l’offre supplémentaire seront relativement limités en 2023, 2024 et 2025, en raison du manque d’investissements au cours des 10 dernières années. Je dirais donc que c’est relativement bien défini.
La question est maintenant de savoir dans quelle mesure, le cas échéant, la demande sera ébranlée en 2023? Si la demande augmente de 1,7 million de barils par jour selon les prévisions de l’AIE l’an prochain, les stocks vont rester inférieurs à ce qu’ils sont actuellement à la fin de l’année dernière, ou à la fin de l’année prochaine, désolé.
Comme on en a déjà parlé, si on regarde la demande mondiale de pétrole, depuis 1970, elle ne s’est contractée en termes absolus qu’à trois ou quatre reprises. Ça prend une contraction importante de la croissance économique comparable à ce qu’on a connu au plus fort de la pandémie en mars 2020, ou pendant la crise financière. Et même au cours de ces épisodes, la demande s’était contractée, mais c’était une contraction à relativement court terme et un rebond. La demande actuelle devrait atteindre 100 millions de barils par jour, même si le temps a été beaucoup plus chaud que la normale, ce qui représente une demande modérée.
Je pense que l’an prochain, on mettra beaucoup l’accent sur la demande. Selon mon scénario de base en ce moment, la croissance économique va probablement être suffisamment robuste pour que les bilans demeurent serrés au cours de 2023.
Il semble qu’il y ait des aspects imprévisibles. En hiver, la météo dans l’hémisphère nord influe toujours sur les besoins de consommation. Mais même sur le plan économique, vous pensez que la demande va peut-être résister à un certain ralentissement économique. En ce qui concerne la demande, qu’est-ce qui pourrait aller dans la direction opposée? Si la Chine rouvre... il va y avoir quelques aspects imprévisibles, n’est-ce pas?
Oui. Il ne faut donc pas oublier que cette année a été incroyable en ce qui concerne la volatilité et l’évolution des prix des produits de base, de façon générale. C’est aussi une année où la Chine a été largement fermée. La demande chinoise n’a pas été aussi faible depuis 1994 et 1995, je crois, sur le plan de la croissance. Maintenant, il y a des ouvertures et des signes indiquant que la Chine rouvre. Je ne pense pas que la croissance va augmenter en ligne droite. Mais je suis plutôt à l’aise de penser que la demande chinoise va être plus élevée en 2023. Son impact sur le marché du pétrole, sur le marché des produits de base du point de vue de la consommation, devrait être plus important en 2023 qu’en 2022. Et il y a des signes précurseurs, encore une fois, si on regarde les données sur les vols et les embouteillages en Chine, que ça s’améliore. Et les gens, comme dans le reste du monde, quand tout rouvre, ils veulent sortir.
Cette année, l’inflation est évidemment l’une des préoccupations. Les coûts de l’énergie ont contribué à cette inflation. Si l’on se retrouve l’année prochaine dans une situation où, évidemment, de nombreuses raisons expliquent pourquoi l’offre est plutôt serrée, et si la demande reprend, ou, du moins, reste stable, pourrait-on se retrouver dans un contexte que les banques centrales n’aimeront pas beaucoup? Un prix du pétrole brut plus élevé, par exemple.
Oui, absolument. Je crois que la faiblesse récente de l’inflation s’explique en partie par la baisse des prix des produits de base. Tant qu’on ne règle pas le problème de l’offre, si la croissance économique est positive et, par extension, si la demande de produits de base est positive, je pense que les prix vont augmenter sensiblement de nouveau.
Si la demande n’est peut-être pas aussi faible aujourd’hui qu’elle l’aurait été si les prix avaient atteint les niveaux qu’on a vus cet été, c’est notamment parce que l’allégement des prix a stimulé la consommation. Si je regarde 2023, si mon point de vue sur la demande est exact, si mon point de vue sur l’offre est exact, je crois que les prix du pétrole devraient revenir à leurs sommets de cette année, et peut-être même augmenter, selon l’évolution de l’offre. Et je pense qu’on va encore mettre l’accent là-dessus.
Je pense que toute cette histoire sur l’inflation n’est pas terminée. Il semble effectivement que l’inflation est en train de s’affaiblir. Mais pour ce qui est de l’inflation sous-jacente des produits de base, je pense qu’on en est probablement aux tous débuts, parce que, encore une fois, je me répète, mais on n’a pas réglé le problème de l’offre. Les dépenses en immobilisations n’ont tout simplement pas lieu, malgré la hausse des prix des produits de base. Et pour cette raison, Greg, je crois que l’inflation va demeurer une préoccupation. Peut-être pas une inflation de 8 % ou de 9 %, mais l’idée d’une inflation de 2 % de façon soutenue me paraît un peu exagérée.
Que faut-il pour commencer à voir des investissements dans le secteur du pétrole et du gaz, ou même dans le secteur minier? Vous dites qu’il y a des besoins pour plusieurs minéraux pour l’électrification. Mais on n’a pas les mines. On n’a pas extrait le pétrole. Cette ère d’exploration est-elle derrière nous?
Je pense qu’il faut répartir ça presque par catégorie ou sous-catégorie de produits de base. Je ne crois pas qu’il y ait un réel désir d’investir du côté du pétrole et du gaz, surtout du côté du pétrole. Et c’est à cause de la transition énergétique. Est-ce qu’on va utiliser ces matières-là dans 5, 10 ou 15 ans? On sait que si on investit dès aujourd’hui, la production ne va pas augmenter pendant cinq, sept ou huit ans. Il faut donc penser à long terme quand on prend ces décisions de placement.
Je pense également qu’on met beaucoup l’accent sur les enjeux ESG. Et je pense que beaucoup de ces sociétés pétrolières se font montrer du doigt par leurs actionnaires quand elles font des placements ordinaires qu’elles ont déjà faits. Je pense qu’il faudra voir... je pense qu’il doit y avoir un cycle de dépenses en immobilisations parce que, franchement, on n’a pas de substitut du côté de la demande pour s’assurer qu’on n’a pas besoin de ces produits de base. On a encore besoin des produits de base. Franchement, je pense qu’il faudra que le rendement du capital utilisé augmente de façon importante pour que ces sociétés fassent des investissements.
Et si on regarde les données de cette année, malgré la hausse des prix qu’on a vue, on n’a pas vu d’augmentation significative des investissements. On en a vu quelques-uns du côté du secteur privé. Donc, si on regarde le nombre d’appareils de forage aux États-Unis, la moitié de l’augmentation de ces appareils qu’on a observée cette année est probablement attribuable au secteur privé. C’est de plus en plus difficile parce que le coût de l’argent augmente, un phénomène qui n’est pas un problème depuis très longtemps.
Pour ce qui est des métaux et des mines, je crois que les investissements vont augmenter dans la mesure où les prix demeurent élevés, ce qui va stimuler les investissements, parce que cette histoire négative sur les enjeux ESG est moins présente. Mais encore une fois, la volatilité des prix, Greg, rend ces décisions de placement encore plus difficiles.
Si vous aviez parlé à votre conseil d’administration d’un investissement dans le pétrole il y a trois mois, vous auriez utilisé un barème de prix de 90 $ le baril. Si vous le faites aujourd’hui, vous allez utiliser un barème de prix de 70 $ le baril. Je ne sais pas où en sera le prix dans trois mois. Mais cette volatilité augmente, dans les faits, le rendement que je dois réaliser pour justifier le coût du capital.
Il semble que dans plusieurs années, on n’aura plus ce dont on a besoin. À moins d’une transformation magique des sources d’énergie ou d’autres sources de minéraux qui nous procurent des véhicules électriques et l’électrification de tout le reste, on va être encore un peu coincés plus tard.
Je crois fermement que s’il y a une croissance économique, les bilans et les prix des produits de base vont peser sur cette croissance, parce que, comme vous le disiez, l’offre n’est pas suffisante. On ne fait pas l’investissement qu’on doit faire aujourd’hui. Dans la mesure où on ne peut pas remplacer l’énergie conventionnelle assez rapidement, ce qui ne semble pas être le cas selon les données, on va se retrouver dans une position où les stocks vont être serrés. Il y a une situation de déport soutenue sur les marchés des produits de base.
Et en cas de perturbation de l’offre ou de hausse inattendue de la demande, les prix doivent augmenter considérablement pour atteindre un équilibre. Il va falloir rationner la demande dans ce contexte serré. Et c’est un peu ce qu’on a vu cet été. Mais je pense qu’à 70 $ le baril, cette situation ne se produit pas vraiment pour le moment. [LOGO AUDIO]
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