
Les craintes récentes à l’égard du secteur bancaire ont suscité des préoccupations plus générales à l’égard des conditions financières. Brad Simpson, stratège en chef, Gestion de patrimoine TD, discute de l’importance de mettre les événements récents en contexte et des répercussions possibles sur votre portefeuille.
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[MUSIQUE]
- Les préoccupations à l’égard du secteur bancaire mondial ont soumis les conditions financières à un examen minutieux. Cela soulève également des questions quant à savoir si un autre domino est sur le point de tomber, et en quoi ce domino pourrait consister. Eh bien, mon prochain invité affirme que les récentes faillites bancaires ne sont pas ce sur quoi tout le monde devrait se concentrer. Brad Simpson, stratège en chef, Gestion de patrimoine TD, pourrait vous en parler. Brad, c’est un plaisir de vous avoir avec nous.
BRAD SIMPSON : Je suis ravi d’être avec vous.
- D’accord, c’est une introduction assez intéressante à notre conversation.
Ouais!
- Que devrions-nous penser de ces faillites bancaires dans un contexte plus large?
- Eh bien, je pense qu’au départ, ce qui pourrait sembler un peu surprenant, mais le fait que les banques s’effondrent en ce moment n’est pas vraiment une surprise. Laissez-moi vous expliquer ça un peu. Quelles banques se sont effondrées – disons Silicon et Signature et, dans une moindre mesure, le Credit Suisse – maintenant, quels titres ont surpris. Je dois dire que le Credit Suisse a moins de surprises, parce que quiconque a été actif sur les marchés de placement au cours d’une période quelconque – disons de 5 à 10 ans ou plus – se rend compte qu’il était en assez mauvaise posture au cours des dernières semaines en raison de la volatilité bancaire. Et c’était un peu la goutte qui a fait déborder le vase pour eux.
Mais dans l’ensemble, il ne faut pas oublier que nous sommes à un stade avancé. Et quand on y pense, ça change la façon dont on voit les choses. Et l’une des choses qui, selon moi, nous sont très utiles, c’est que nous encadrons toujours les choses et que nous le faisons toujours de façon très rigoureuse. Aujourd’hui, j’ai apporté un tableau. Je pense que vous savez à quel point j’aime mes graphiques. Oui…
GREG BONNELL : D’abord, voyons Voyons voir, oui.
- En fait, ce que nous voulons, c’est examiner le système et structurer le système en fonction de la situation actuelle. Vous voyez la ligne noire au milieu. Et si vous regardez tous les points à gauche, c’est tout ce que vous présumez, que vous considérez comme un contexte d’aversion pour le risque. Et plus vous allez à gauche, plus votre aversion pour le risque est grande.
Par conséquent, pour ce qui est de notre façon d’aborder les choses – croissance, inflation, logement, conditions monétaires et, en fin de compte, confiance à l’égard du risque –, nous considérons qu’il s’agit de votre aversion pour le risque. Et dans un contexte comme celui-là, c’est comme ça qu’une économie en phase de croissance se développe. À droite, vous voyez les conditions économiques et l’emploi. Ces deux facteurs demeurent très positifs.
Mais il y a beaucoup plus de facteurs négatifs que de facteurs positifs. Et dans un contexte comme celui-ci, les banques s’effondrent. C’est à ce moment-là qu’on commence à voir des sociétés qui étaient sur la marge, ou qui sont – qui ont fait des erreurs. Ils commencent à avoir des problèmes.
Et si vous regardez les choses sous cet angle et que vous les comprenez en ces termes, lorsque de telles choses se produisent, vous n’avez pas vraiment un sentiment de peur parce que vous allez, eh bien, oui. J’ai épargné pendant tant d’années… etc. Et nous construisons également nos portefeuilles en raison de cet environnement que nous encadrons et que nous devons suivre, eh bien, nous devons nous y préparer. Et je pense que si vous gardez ce contexte, tout à coup, cela élimine une grande partie des émotions.
GREG BONNELL : D’accord, pour que nous comprenions où nous en sommes dans le cycle économique. Comme vous l’avez dit, nous sommes à la dernière étape : ce que nous voyons et ce à quoi nous nous attendons. Nous éliminons les émotions. Quelles seront les prochaines étapes, selon nous, compte tenu des conditions?
- Eh bien, je pense que ce que vous allez voir, c’est que la croissance économique va commencer à ralentir encore plus. Et je pense qu’en fin de compte, l’inflation va passer d’une inflation élevée à une inflation moyenne à une inflation faible. La politique monétaire restera serrée. Les conditions de crédit vont se resserrer, et c’est ce vers quoi nous nous dirigeons maintenant.
Et nous l’avons vu jusqu’à présent – le chômage n’a pas vraiment été touché, mais nous commencerons à le voir aussi. Enfin, les sociétés cotées en bourse commenceront à subir des pressions sur les marges et à réduire leurs bénéfices. Et cela devrait être conforme au type d’environnement dans lequel nous nous trouvons.
Et je pense que si vous prenez un peu de recul et examinez les marchés des titres à revenu fixe, c’est un peu comme ça que les marchés des titres à revenu fixe se négocient en ce moment. Ils se demandent où nous en sommes dans le contexte macroéconomique. Et dans le contexte macroéconomique, il ralentit.
Si vous regardez l’économie de la rue principale, et que vous regardez, pour une région, le chômage, et que vous l’examinez sous cet angle, ce que vous voyez est encore impressionnant – et le consommateur, pardon. Mais si l’on examine la situation sous cet angle, elle est encore assez saine, mais elle est de plus en plus vulnérable. Et puis vous commencez à voir, eh bien, les choses vont -- et le marché des titres à revenu fixe se négocie de cette façon. Et le marché boursier, si on y regarde de plus près, se négocie selon ce à quoi on peut s’attendre.
Prenons l’indice S&P 500, qui regroupe sept grandes sociétés que nous connaissons tous : Microsofts, Nvidia, Google, Meta, Tesla et Amazon. Depuis le début de l’année, l’indice S&P a progressé de 4 %. Si l’on exclut ces sept titres, l’indice S&P 500 recule de 1,75 %. Ce que je veux dire, c’est qu’il s’agit d’un marché boursier en phase avancée. Et je pense que nous allons commencer à voir la même chose au cours des prochaines semaines.
- Brad, au cours de l’année qui a suivi et où nous en sommes maintenant, les banques centrales ont de toute évidence augmenté considérablement les taux d’intérêt. Qu’est-ce que cela signifie pour les ménages canadiens qui ont des dettes hypothécaires? Sur quoi devons-nous rester vigilants?
- Vous savez, [INAUDIBLE] un analyste principal de mon équipe a rédigé un article la semaine dernière qu’il a publié. Et il s’intitulait Le dernier domino, avec un point d’interrogation important. Et en fait, nous avons réfléchi à ce que tout cela signifie.
Parce que je pense que la plupart d’entre nous – si nous sommes canadiens et que nous sommes propriétaires d’une maison ou que nous voulons acheter une maison – ont réalisé et observé l’incroyable croissance du marché immobilier au Canada au cours de la dernière décennie environ. Et vous savez aussi, que vous ayez tenté d’obtenir un prêt hypothécaire ou que vous ayez quelqu’un qui l’a obtenu, que les taux hypothécaires ont augmenté. Et alors, qu’est-ce qu’on voulait examiner à l’époque où les gens prenaient une épingle du jeu en se demandant ce que cela signifierait et si on devait s’inquiéter des prêts hypothécaires au Canada?
Nous nous sommes penchés sur la question. Tout d’abord, le système bancaire canadien est incroyablement bien capitalisé et en très bonne santé. Je pense que c’est la première chose à considérer. Deuxièmement, lorsqu’on commence à examiner de plus près ces prêts hypothécaires, on constate que les banques sont incroyablement bien préparées.
Et en gros, ils sont passés par un processus – et on peut presque diviser ça entre les six grandes sociétés. D’une part, regardez-y, prenez les prêts hypothécaires qu’ils ont. Tout d’abord, les défauts de paiement sont incroyablement faibles. Et ils sont probablement trop faibles. Et elles sont probablement incroyablement faibles ou trop faibles en raison de toute l’ingénierie financière que nous avons effectuée au cours des dernières années, avec A, des gens qui restent à la maison pour la pandémie, parce que l’épargne a augmenté, puis une partie de l’argent qui a été envoyé et qui est allé dans l’épargne des gens, ce qui leur a permis de continuer à bâtir et à financer leurs versements hypothécaires – ce sont autant de facteurs qui ont fait en sorte qu’il n’y a pratiquement pas eu de défauts de paiement.
À mesure que nous avancerons dans le processus, ce que vous verrez, c’est que les grandes banques font — encore une fois, d’une part — soit encaisser ces paiements, les ajuster à mesure que les taux d’intérêt ont augmenté, obtenir de l’aide pour que les gens puissent effectuer ces paiements, ou prendre les paiements, les transférer dans le capital, puis les transférer à la dernière étape de l’autre côté. Et vous passez par les banques – c’est ce que vous trouverez.
Nous ne pensons donc pas que ce soit une préoccupation réelle dans l’immédiat. Mais nous pensons que c’est quelque chose que vous devez surveiller. Nous pensons que c’est une plus grande préoccupation : il faut attendre deux ou trois ans. Et si les taux d’intérêt étaient beaucoup plus élevés et qu’un grand nombre de ces prêts hypothécaires commençaient à augmenter, ce serait plus préoccupant. Mais nous considérons qu’il s’agit d’une probabilité assez faible parce que nous pensons que le reste de ce qui se passe autour de nous – qu’en fin de compte, nous pensons que la probabilité que les taux d’intérêt soient beaucoup plus élevés qu’ils ne le sont aujourd’hui, dans deux ou trois ans, sera extrêmement faible.
- D’accord, Brad, parlons de ces taux d’intérêt. * À la Banque du Canada, on assiste à une pause conditionnelle. La Fed a dû modifier sa position dans une certaine mesure récemment en raison des tensions dans le système bancaire. Selon vous, qu’adviendra-t-il des taux d’intérêt pour le reste de l’année? En ce qui concerne les autres programmes, la grande question que je me pose toujours est la suivante : quand les réductions s’en viennent-elles?
- Oui, mon Dieu, si vous regardez le marché des titres à revenu fixe au cours de la dernière semaine et demie, le nombre de variations entre une hausse et une hausse ou un début de réduction a fluctué en fonction de fluctuations que vous ne reverrez peut-être jamais. C’est quelque chose de tout à fait étonnant. Il faudrait voir les choses sous cet angle.
Bien sûr, la Banque du Canada a clairement indiqué qu’elle n’avait plus de comptes à rendre. Je crois que pour la Réserve fédérale américaine, c’est probablement de 25 à 50 points de base de plus. Mais je pense qu’il y a une grande question à ce sujet. Et je pense que la question est que cela nous ramène au début.
Écoutez, en fin de compte, la banque centrale doit lutter contre l’inflation, et c’est ce qu’elle fait. Et en faisant ça, vous augmentez les taux d’intérêt et vous commencez à créer – les choses commencent à ralentir. Puis, il y a des choses comme ce qui s’est passé dans le secteur bancaire la semaine dernière.
Et le résultat net est que ça va commencer à avoir un impact sur l’inflation. Parce que ce qui va se produire, c’est que ces banques vont réduire leurs prêts et nous allons commencer à voir que les prêts vont commencer à se resserrer, ce qui va encore resserrer le crédit, ce qui va créer un autre obstacle pour l’économie qui, franchement, est une prise en compte de l’inflation. Je pense que ce qu’il faut regarder, c’est-à-dire la façon dont le marché obligataire se négocie en ce moment, c’est qu’on sort, et si on obtient une obligation de 10 ans en ce moment, on obtient 3 et 1/2. Si vous obtenez une obligation d’un an en ce moment, vous obtenez 4 et 1/2.
Et c’est le marché obligataire qui vous dit que l’inflation et les taux d’intérêt – l’inflation est à la baisse, et les taux d’intérêt font leur travail et devraient recommencer à baisser. Selon nous, il s’agit d’une tendance à moyen et à long terme. À court terme, nous pensons qu’il faut s’attendre à une volatilité des taux d’intérêt. Et on pense qu’il faut parfois s’attendre à beaucoup de choses, et c’est correct. En tant qu’investisseur, c’est en fait un assez bon contexte dans lequel investir.
- D’accord, Brad. Il ne vous reste qu’environ une minute – ce qui est un peu injuste. Mais parlons maintenant de la gestion de portefeuille. Nous avons une liste de vérification que nous pouvons montrer à l’auditoire. Expliquez-nous cela en 60 secondes, si vous le pouvez.
c’est certain. Écoutez, je pense qu’il faut d’abord et avant tout se pencher sur ce point – pour le Comité de répartition des actifs de Gestion de patrimoine TD, qui sous-pondère actuellement les titres à revenu fixe et les surpondère au maximum – la sous-pondération actuelle des actions et la surpondération maximale des titres à revenu fixe sont tout à fait logiques. Je pense que dans le secteur des titres à revenu fixe, on veut vraiment tirer parti d’un contexte comme celui-ci. En examinant les liquidités que les gens accumulent dans leur portefeuille, je constate qu’ils ratent une occasion incroyable en matière de titres à revenu fixe que nous n’avons pas vue depuis une génération.
Je pense qu’il faut être très actif. Dans le cas des actions, il faut éviter les segments coûteux du marché et surpondérer les placements défensifs. Et je pense qu’il est essentiel que les gens puissent examiner leurs portefeuilles et y ajouter des stratégies de rendement absolu. Stratégies de positions acheteur-vendeur sur le portefeuille et stratégies de couverture, tant pour vos titres à revenu fixe que pour les titres à revenu fixe de qualité investissement et à rendement élevé.
Pour ce qui est des actions, il est très logique, à des fins de couverture, de miser sur des stratégies acheteur-vendeur neutres et neutres par rapport au marché. Et lorsqu’il y a plus de volatilité sur le marché, c’est très logique. Et c’est vraiment le type de marché de placement où la répartition est tout à fait logique, et où il faut être tactique.
[MUSIQUE DOUCE]
- Les préoccupations à l’égard du secteur bancaire mondial ont soumis les conditions financières à un examen minutieux. Cela soulève également des questions quant à savoir si un autre domino est sur le point de tomber, et en quoi ce domino pourrait consister. Eh bien, mon prochain invité affirme que les récentes faillites bancaires ne sont pas ce sur quoi tout le monde devrait se concentrer. Brad Simpson, stratège en chef, Gestion de patrimoine TD, pourrait vous en parler. Brad, c’est un plaisir de vous avoir avec nous.
BRAD SIMPSON : Je suis ravi d’être avec vous.
- D’accord, c’est une introduction assez intéressante à notre conversation.
Ouais!
- Que devrions-nous penser de ces faillites bancaires dans un contexte plus large?
- Eh bien, je pense qu’au départ, ce qui pourrait sembler un peu surprenant, mais le fait que les banques s’effondrent en ce moment n’est pas vraiment une surprise. Laissez-moi vous expliquer ça un peu. Quelles banques se sont effondrées – disons Silicon et Signature et, dans une moindre mesure, le Credit Suisse – maintenant, quels titres ont surpris. Je dois dire que le Credit Suisse a moins de surprises, parce que quiconque a été actif sur les marchés de placement au cours d’une période quelconque – disons de 5 à 10 ans ou plus – se rend compte qu’il était en assez mauvaise posture au cours des dernières semaines en raison de la volatilité bancaire. Et c’était un peu la goutte qui a fait déborder le vase pour eux.
Mais dans l’ensemble, il ne faut pas oublier que nous sommes à un stade avancé. Et quand on y pense, ça change la façon dont on voit les choses. Et l’une des choses qui, selon moi, nous sont très utiles, c’est que nous encadrons toujours les choses et que nous le faisons toujours de façon très rigoureuse. Aujourd’hui, j’ai apporté un tableau. Je pense que vous savez à quel point j’aime mes graphiques. Oui…
GREG BONNELL : D’abord, voyons Voyons voir, oui.
- En fait, ce que nous voulons, c’est examiner le système et structurer le système en fonction de la situation actuelle. Vous voyez la ligne noire au milieu. Et si vous regardez tous les points à gauche, c’est tout ce que vous présumez, que vous considérez comme un contexte d’aversion pour le risque. Et plus vous allez à gauche, plus votre aversion pour le risque est grande.
Par conséquent, pour ce qui est de notre façon d’aborder les choses – croissance, inflation, logement, conditions monétaires et, en fin de compte, confiance à l’égard du risque –, nous considérons qu’il s’agit de votre aversion pour le risque. Et dans un contexte comme celui-là, c’est comme ça qu’une économie en phase de croissance se développe. À droite, vous voyez les conditions économiques et l’emploi. Ces deux facteurs demeurent très positifs.
Mais il y a beaucoup plus de facteurs négatifs que de facteurs positifs. Et dans un contexte comme celui-ci, les banques s’effondrent. C’est à ce moment-là qu’on commence à voir des sociétés qui étaient sur la marge, ou qui sont – qui ont fait des erreurs. Ils commencent à avoir des problèmes.
Et si vous regardez les choses sous cet angle et que vous les comprenez en ces termes, lorsque de telles choses se produisent, vous n’avez pas vraiment un sentiment de peur parce que vous allez, eh bien, oui. J’ai épargné pendant tant d’années… etc. Et nous construisons également nos portefeuilles en raison de cet environnement que nous encadrons et que nous devons suivre, eh bien, nous devons nous y préparer. Et je pense que si vous gardez ce contexte, tout à coup, cela élimine une grande partie des émotions.
GREG BONNELL : D’accord, pour que nous comprenions où nous en sommes dans le cycle économique. Comme vous l’avez dit, nous sommes à la dernière étape : ce que nous voyons et ce à quoi nous nous attendons. Nous éliminons les émotions. Quelles seront les prochaines étapes, selon nous, compte tenu des conditions?
- Eh bien, je pense que ce que vous allez voir, c’est que la croissance économique va commencer à ralentir encore plus. Et je pense qu’en fin de compte, l’inflation va passer d’une inflation élevée à une inflation moyenne à une inflation faible. La politique monétaire restera serrée. Les conditions de crédit vont se resserrer, et c’est ce vers quoi nous nous dirigeons maintenant.
Et nous l’avons vu jusqu’à présent – le chômage n’a pas vraiment été touché, mais nous commencerons à le voir aussi. Enfin, les sociétés cotées en bourse commenceront à subir des pressions sur les marges et à réduire leurs bénéfices. Et cela devrait être conforme au type d’environnement dans lequel nous nous trouvons.
Et je pense que si vous prenez un peu de recul et examinez les marchés des titres à revenu fixe, c’est un peu comme ça que les marchés des titres à revenu fixe se négocient en ce moment. Ils se demandent où nous en sommes dans le contexte macroéconomique. Et dans le contexte macroéconomique, il ralentit.
Si vous regardez l’économie de la rue principale, et que vous regardez, pour une région, le chômage, et que vous l’examinez sous cet angle, ce que vous voyez est encore impressionnant – et le consommateur, pardon. Mais si l’on examine la situation sous cet angle, elle est encore assez saine, mais elle est de plus en plus vulnérable. Et puis vous commencez à voir, eh bien, les choses vont -- et le marché des titres à revenu fixe se négocie de cette façon. Et le marché boursier, si on y regarde de plus près, se négocie selon ce à quoi on peut s’attendre.
Prenons l’indice S&P 500, qui regroupe sept grandes sociétés que nous connaissons tous : Microsofts, Nvidia, Google, Meta, Tesla et Amazon. Depuis le début de l’année, l’indice S&P a progressé de 4 %. Si l’on exclut ces sept titres, l’indice S&P 500 recule de 1,75 %. Ce que je veux dire, c’est qu’il s’agit d’un marché boursier en phase avancée. Et je pense que nous allons commencer à voir la même chose au cours des prochaines semaines.
- Brad, au cours de l’année qui a suivi et où nous en sommes maintenant, les banques centrales ont de toute évidence augmenté considérablement les taux d’intérêt. Qu’est-ce que cela signifie pour les ménages canadiens qui ont des dettes hypothécaires? Sur quoi devons-nous rester vigilants?
- Vous savez, [INAUDIBLE] un analyste principal de mon équipe a rédigé un article la semaine dernière qu’il a publié. Et il s’intitulait Le dernier domino, avec un point d’interrogation important. Et en fait, nous avons réfléchi à ce que tout cela signifie.
Parce que je pense que la plupart d’entre nous – si nous sommes canadiens et que nous sommes propriétaires d’une maison ou que nous voulons acheter une maison – ont réalisé et observé l’incroyable croissance du marché immobilier au Canada au cours de la dernière décennie environ. Et vous savez aussi, que vous ayez tenté d’obtenir un prêt hypothécaire ou que vous ayez quelqu’un qui l’a obtenu, que les taux hypothécaires ont augmenté. Et alors, qu’est-ce qu’on voulait examiner à l’époque où les gens prenaient une épingle du jeu en se demandant ce que cela signifierait et si on devait s’inquiéter des prêts hypothécaires au Canada?
Nous nous sommes penchés sur la question. Tout d’abord, le système bancaire canadien est incroyablement bien capitalisé et en très bonne santé. Je pense que c’est la première chose à considérer. Deuxièmement, lorsqu’on commence à examiner de plus près ces prêts hypothécaires, on constate que les banques sont incroyablement bien préparées.
Et en gros, ils sont passés par un processus – et on peut presque diviser ça entre les six grandes sociétés. D’une part, regardez-y, prenez les prêts hypothécaires qu’ils ont. Tout d’abord, les défauts de paiement sont incroyablement faibles. Et ils sont probablement trop faibles. Et elles sont probablement incroyablement faibles ou trop faibles en raison de toute l’ingénierie financière que nous avons effectuée au cours des dernières années, avec A, des gens qui restent à la maison pour la pandémie, parce que l’épargne a augmenté, puis une partie de l’argent qui a été envoyé et qui est allé dans l’épargne des gens, ce qui leur a permis de continuer à bâtir et à financer leurs versements hypothécaires – ce sont autant de facteurs qui ont fait en sorte qu’il n’y a pratiquement pas eu de défauts de paiement.
À mesure que nous avancerons dans le processus, ce que vous verrez, c’est que les grandes banques font — encore une fois, d’une part — soit encaisser ces paiements, les ajuster à mesure que les taux d’intérêt ont augmenté, obtenir de l’aide pour que les gens puissent effectuer ces paiements, ou prendre les paiements, les transférer dans le capital, puis les transférer à la dernière étape de l’autre côté. Et vous passez par les banques – c’est ce que vous trouverez.
Nous ne pensons donc pas que ce soit une préoccupation réelle dans l’immédiat. Mais nous pensons que c’est quelque chose que vous devez surveiller. Nous pensons que c’est une plus grande préoccupation : il faut attendre deux ou trois ans. Et si les taux d’intérêt étaient beaucoup plus élevés et qu’un grand nombre de ces prêts hypothécaires commençaient à augmenter, ce serait plus préoccupant. Mais nous considérons qu’il s’agit d’une probabilité assez faible parce que nous pensons que le reste de ce qui se passe autour de nous – qu’en fin de compte, nous pensons que la probabilité que les taux d’intérêt soient beaucoup plus élevés qu’ils ne le sont aujourd’hui, dans deux ou trois ans, sera extrêmement faible.
- D’accord, Brad, parlons de ces taux d’intérêt. * À la Banque du Canada, on assiste à une pause conditionnelle. La Fed a dû modifier sa position dans une certaine mesure récemment en raison des tensions dans le système bancaire. Selon vous, qu’adviendra-t-il des taux d’intérêt pour le reste de l’année? En ce qui concerne les autres programmes, la grande question que je me pose toujours est la suivante : quand les réductions s’en viennent-elles?
- Oui, mon Dieu, si vous regardez le marché des titres à revenu fixe au cours de la dernière semaine et demie, le nombre de variations entre une hausse et une hausse ou un début de réduction a fluctué en fonction de fluctuations que vous ne reverrez peut-être jamais. C’est quelque chose de tout à fait étonnant. Il faudrait voir les choses sous cet angle.
Bien sûr, la Banque du Canada a clairement indiqué qu’elle n’avait plus de comptes à rendre. Je crois que pour la Réserve fédérale américaine, c’est probablement de 25 à 50 points de base de plus. Mais je pense qu’il y a une grande question à ce sujet. Et je pense que la question est que cela nous ramène au début.
Écoutez, en fin de compte, la banque centrale doit lutter contre l’inflation, et c’est ce qu’elle fait. Et en faisant ça, vous augmentez les taux d’intérêt et vous commencez à créer – les choses commencent à ralentir. Puis, il y a des choses comme ce qui s’est passé dans le secteur bancaire la semaine dernière.
Et le résultat net est que ça va commencer à avoir un impact sur l’inflation. Parce que ce qui va se produire, c’est que ces banques vont réduire leurs prêts et nous allons commencer à voir que les prêts vont commencer à se resserrer, ce qui va encore resserrer le crédit, ce qui va créer un autre obstacle pour l’économie qui, franchement, est une prise en compte de l’inflation. Je pense que ce qu’il faut regarder, c’est-à-dire la façon dont le marché obligataire se négocie en ce moment, c’est qu’on sort, et si on obtient une obligation de 10 ans en ce moment, on obtient 3 et 1/2. Si vous obtenez une obligation d’un an en ce moment, vous obtenez 4 et 1/2.
Et c’est le marché obligataire qui vous dit que l’inflation et les taux d’intérêt – l’inflation est à la baisse, et les taux d’intérêt font leur travail et devraient recommencer à baisser. Selon nous, il s’agit d’une tendance à moyen et à long terme. À court terme, nous pensons qu’il faut s’attendre à une volatilité des taux d’intérêt. Et on pense qu’il faut parfois s’attendre à beaucoup de choses, et c’est correct. En tant qu’investisseur, c’est en fait un assez bon contexte dans lequel investir.
- D’accord, Brad. Il ne vous reste qu’environ une minute – ce qui est un peu injuste. Mais parlons maintenant de la gestion de portefeuille. Nous avons une liste de vérification que nous pouvons montrer à l’auditoire. Expliquez-nous cela en 60 secondes, si vous le pouvez.
c’est certain. Écoutez, je pense qu’il faut d’abord et avant tout se pencher sur ce point – pour le Comité de répartition des actifs de Gestion de patrimoine TD, qui sous-pondère actuellement les titres à revenu fixe et les surpondère au maximum – la sous-pondération actuelle des actions et la surpondération maximale des titres à revenu fixe sont tout à fait logiques. Je pense que dans le secteur des titres à revenu fixe, on veut vraiment tirer parti d’un contexte comme celui-ci. En examinant les liquidités que les gens accumulent dans leur portefeuille, je constate qu’ils ratent une occasion incroyable en matière de titres à revenu fixe que nous n’avons pas vue depuis une génération.
Je pense qu’il faut être très actif. Dans le cas des actions, il faut éviter les segments coûteux du marché et surpondérer les placements défensifs. Et je pense qu’il est essentiel que les gens puissent examiner leurs portefeuilles et y ajouter des stratégies de rendement absolu. Stratégies de positions acheteur-vendeur sur le portefeuille et stratégies de couverture, tant pour vos titres à revenu fixe que pour les titres à revenu fixe de qualité investissement et à rendement élevé.
Pour ce qui est des actions, il est très logique, à des fins de couverture, de miser sur des stratégies acheteur-vendeur neutres et neutres par rapport au marché. Et lorsqu’il y a plus de volatilité sur le marché, c’est très logique. Et c’est vraiment le type de marché de placement où la répartition est tout à fait logique, et où il faut être tactique.
[MUSIQUE DOUCE]