Les bénéfices des géants du Web au T3 sont très variés. Kim Parlee et Vitali Mossounov, analyste des technologies mondiales à Gestion de Placements TD et coresponsable du FNB indiciel de chefs de file mondiaux des technologies TD, discutent des perspectives pour les actions du groupe FAANG.
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On a beaucoup entendu parler des bénéfices des géants du Web la semaine dernière, et il y a eu de grandes réussites, mais aussi de grands reculs. Aujourd’hui, on reçoit un invité qui nous parlera en détail de ce qu’il surveille en ce moment et de ce qu’il trouve important et pourquoi : Vitali Mossounov. Il est analyste des technologies mondiales à Gestion de Placements TD et cogestionnaire du FNB indiciel de chefs de file mondiaux des technologies TD. Vitali, c’est un plaisir de vous recevoir. On a beaucoup à couvrir, donc je vais simplement vous lancer des questions rapidement. Commençons par un des grands reculs, celui de Snap. L’action avait perdu 25 % au moment de la production de son rapport. Qu’est-ce qui s’est passé?
La chute a été douloureuse. On ne parle pas de Snap habituellement. Elle n’est pas parmi les joueurs technologiques majeurs, mais son recul a fait peur à tout le monde parce qu’elle a un modèle basé sur la publicité comme Facebook et Google. Les dirigeants de Snap ont fait une sortie et ont pointé du doigt les changements apportés par Apple sur la capacité des applis et des développeurs à suivre les utilisateurs et à vraiment comprendre ce qu’ils font et leur valeur aux yeux des annonceurs.
Ils ont dit que ces changements ont vraiment interféré avec la capacité de Snap de faire tout ça. Et donc l’entreprise est passée à côté de ses objectifs, ses prévisions étaient terribles. Tout ça s’est produit à l’approche d’une fin de semaine, alors tout le monde avait de la difficulté à dormir toute la fin de semaine.
Les investisseurs se demandaient de quoi auraient l’air les bénéfices de Facebook et de Google.
Puis, on a vu leurs rapports. Commençons par Facebook, et les bénéfices constituaient une partie de la nouvelle pour Facebook. Mais je pense que vous allez pouvoir me dire si la nouvelle la plus importante était celle de son nouveau nom, Meta.
VITALI MOSSOUNOV : L’importance de la nouvelle dépend des intérêts de chaque investisseur. Différentes perspectives sont possibles. Heureusement pour de nombreuses personnes, les données sur les annonceurs étaient plutôt bonnes. Et les dirigeants ont dit que oui, les problèmes mis de l’avant par Snap existent, mais que Facebook les gère bien mieux. Et vous avez raison, la resegmentation a volé la vedette. Ils ont présenté ce qu’ils appelleraient plus tard le métavers après avoir rebaptisé la société. Ce que ça démontre, c’est que ce qui est au centre de Facebook est en fait beaucoup plus rentable que les gens s’y attendaient.
Donc, les investissements dans Meta étaient positifs, mais il y avait aussi du négatif. Il y aurait une émission complète à faire là-dessus. Ils ont aussi annoncé que pour que Meta prenne forme dans les prochaines années, il faudra qu’ils investissent davantage. Il faudra des dépenses en immobilisations, des dépenses d’exploitation et bien plus. C’est à ce moment-là que les gens prennent du recul et disent : attends un instant, il n’y aura peut-être aucune croissance des bénéfices pendant un an ou deux? Et que faire avec Facebook? Est-ce qu’on croit la société quand elle dit que le métavers s’en vient? Mais, encore une fois, ce sera un débat pour une autre fois.
C’est beaucoup d’argent à consacrer à une seule chose. Ce n’est pas vraiment une seule chose, excusez la blague, c’est un univers. Il va dans beaucoup de directions différentes, donc les gens misent sur toutes ces directions différentes. Si ça fonctionne, c’est super. Sinon, ce ne le sera pas. Les investisseurs punissent également Amazon. Je parie que, dans son cas, le problème touche plutôt la chaîne d’approvisionnement.
Oui, et c’est drôle. Facebook s’est fait punir pour Meta, qui ne se produira pas avant cinq, voire dix ans, pour un monde virtuel encore inconnu. La situation d’Amazon est beaucoup plus prosaïque. La société se fait punir pour les fonds qu’elle dépense aujourd’hui. Et il faut dire que le commerce électronique ralentit en raison de la concurrence acharnée, mais le chiffre d’affaires est très bien. Donc Amazon est là pour rester en force.
Mais ce qui a surpris tout le monde, c’est que la société a beaucoup investi. Et au quatrième trimestre, elle s’est encore adressée aux investisseurs pour leur dire : vous croyiez peut-être qu’on aurait six ou sept milliards en bénéfices d’exploitation. Eh bien, devinez quoi? On aura plutôt entre zéro et trois milliards. Et donc les gens, le lendemain, ont commencé à abandonner le navire et à parler de l’inflation des coûts en raison des salaires et du transport, et c’est tout ce dont Amazon a parlé dans sa dernière vidéoconférence. Et les gens se demandent quand est-ce que la société va avoir des profits considérables pour ses activités de commerce de détail.
Et que se passe-t-il du côté de Google? Parce que c’est un autre joueur qui, je crois, a surpris et ravi les investisseurs. La machine à publicité fonctionne.
VITALI MOSSOUNOV : Oui, et on ne peut rien reprocher à Google. Et tout ce qu’on trouve important chez Google, donc la publicité liée aux recherches, YouTube, son nuage, tout était très positif. Rien de dramatique de ce côté-là. Mais la société a dit que des difficultés se pointaient à l’horizon, que les gens n’achètent peut-être plus autant de nouvelles voitures. Elles ne sont pas disponibles. Mais les gens achètent plus de pièces d’auto pour leur auto usagée parce qu’ils doivent encore se déplacer. Et Google n’a pas d’appli, comme Snap ou Facebook, et c’est sur les applis que les changements d’Apple ont eu de grosses répercussions. Ça n’a rien changé pour Google et tout roule comme sur des roulettes de son côté.
Apple est une autre société qui a eu des difficultés avec sa chaîne d’approvisionnement. Et corrigez-moi si j’ai tort, Vitali, mais c’est encore une question de puces à mettre dans les téléphones. Et comme Apple ne les a pas, elle ne peut pas vendre les téléphones.
VITALI MOSSOUNOV : Oui, dans les grandes lignes, mais ça ne se limite pas aux téléphones. Ça touche aussi les iPad, les Mac et bien d’autres choses. Par contre, il faut dire que quand cette nouvelle est sortie, beaucoup de gens ont dit que les chiffres n’étaient pas très prometteurs. Et puis Tim Cook a dit, pendant une vidéoconférence, que la société était passée à côté de six milliards de dollars de vente parce qu’elle n’a pas pu avoir ces puces.
Donc, si on fait les calculs nécessaires, on voit qu’en vérité, les chiffres étaient bons et dépassaient les attentes. Puis, les dirigeants ont parlé des tendances de la demande. Ils ont dit qu’elle était très forte pour l’iPhone 13. Mais malheureusement, encore une fois, les limitations de la chaîne d’approvisionnement vont coûter cher, plus cher que six milliards de dollars, au cours du trimestre actuel. Donc, les investisseurs se demandent quoi faire avec Apple. Il y a une bonne demande, mais si l’offre n’est pas au rendez-vous, la demande sera-t-elle encore là dans 90 jours?
C’est ce qu’on regarde pour le court terme, mais pour le long terme, on vise plutôt des sociétés qui ne sont pas assujetties aux aléas à la chaîne d’approvisionnement de cette manière. Dites-moi, est-ce que Microsoft est dans la même catégorie? Les logiciels ne dépendent pas autant des puces, je crois. La société a eu un trimestre extraordinaire.
VITALI MOSSOUNOV : Oui, c’est exactement ça. Microsoft n’a pas de problème de chaîne d’approvisionnement et de main-d’œuvre. Tout est automatisé grâce aux logiciels. Donc, pour Microsoft, le trimestre a été exceptionnel. Comme d’habitude, les revenus ont crû de 15 à 19 %, les bénéfices ont crû de 20 %, et tout a à voir avec le nuage. Tout le monde passe au nuage, Microsoft fait des dépenses en immobilisations pour construire cette infrastructure. Toutes les parties qu’il faut sont là, ils arrivent à bien faire fonctionner le tout.
Et toutes les entreprises semblent accélérer leur transition pour la fermeture de leurs propres centres de données et de la modernisation de leur infrastructure de TI. Et on a parlé de tout ce qu’il y a de négatif du côté d’Amazon, mais il faut faire une mention d’honneur pour AWS. Tout comme le nuage de Microsoft, la société AWS d’Amazon a progressé. S’il y a un thème à donner à ce trimestre, ce serait celui du nuage. C’est vraiment là qu’il faut mettre ses énergies.
D’autres thèmes ressortent? Vous avez mentionné le nuage, et j’imagine que les chaînes d’approvisionnement aussi sont importantes. Mais y a-t-il des thèmes auxquels il faudrait prêter attention dans les deux prochains trimestres?
Je crois que le nuage demeurera à surveiller, ce n’est pas une position controversée que j’exprime, je pense que ce sera vraiment le cas. Il y a le commerce électronique, qui perd de la vitesse, et bien sûr Shopify était un autre incontournable qui a donné beaucoup de conseils, en fait beaucoup plus de commentaires que de conseils, sur le commerce électronique. Et je pense que ce qu’on entend, c’est que les choses ralentissent, mais les tendances sont normalisées de manière complètement différente d’avant la pandémie. Et donc, ne vous inquiétez pas trop pour ces sociétés. Elles vont connaître une croissance ralentie, mais saine pendant très longtemps.
Vitali, une dernière question pour vous. Revenons à Meta et Facebook. Si la société réussit son pari, qu’est-ce qu’elle a à gagner? Et si elle échoue, qu’est-ce qu’elle a à perdre?
Eh bien, ce qu’elle a à gagner -- vous m’avez dit que j’ai seulement 30 secondes ici, mais je pourrais parler 10 minutes. Je blague. Ce qu’elle a à gagner, c’est probablement la même capitalisation boursière qu’une société comme Apple. Apple a dominé, et avec raison, avec l’invention du iPhone, l’ère informatique actuelle. Si c’est Alphabet ou alors le métavers, c’est-à-dire Facebook, qui devient la Apple et produit le prochain grand médium informatique, alors elle serait en bonne position pour acquérir la valeur qu’Apple a créée pour ses actionnaires ou sa capitalisation boursière, peu importe comment vous voulez le dire.
Donc, il s’agit d’une incroyable occasion. La dernière chose que j’ajouterais, c’est qu’on parle ici d’un futur un peu lointain et d’investissements majeurs, mais c’est la dernière grande société technologique à avoir trouvé une occasion du genre. Elle fait un gros pari sur 10, 15 ans. Ça s’est fait par le passé, et je ne crois donc pas qu’il faut nécessairement miser contre Facebook. Je pense qu’elle va dans la bonne direction.
Fascinant. Vitali, il faudra que vous reveniez et que vous nous parliez dix minutes de tout ça. Merci beaucoup.
Prenez soin de vous.
[MUSIQUE]
La chute a été douloureuse. On ne parle pas de Snap habituellement. Elle n’est pas parmi les joueurs technologiques majeurs, mais son recul a fait peur à tout le monde parce qu’elle a un modèle basé sur la publicité comme Facebook et Google. Les dirigeants de Snap ont fait une sortie et ont pointé du doigt les changements apportés par Apple sur la capacité des applis et des développeurs à suivre les utilisateurs et à vraiment comprendre ce qu’ils font et leur valeur aux yeux des annonceurs.
Ils ont dit que ces changements ont vraiment interféré avec la capacité de Snap de faire tout ça. Et donc l’entreprise est passée à côté de ses objectifs, ses prévisions étaient terribles. Tout ça s’est produit à l’approche d’une fin de semaine, alors tout le monde avait de la difficulté à dormir toute la fin de semaine.
Les investisseurs se demandaient de quoi auraient l’air les bénéfices de Facebook et de Google.
Puis, on a vu leurs rapports. Commençons par Facebook, et les bénéfices constituaient une partie de la nouvelle pour Facebook. Mais je pense que vous allez pouvoir me dire si la nouvelle la plus importante était celle de son nouveau nom, Meta.
VITALI MOSSOUNOV : L’importance de la nouvelle dépend des intérêts de chaque investisseur. Différentes perspectives sont possibles. Heureusement pour de nombreuses personnes, les données sur les annonceurs étaient plutôt bonnes. Et les dirigeants ont dit que oui, les problèmes mis de l’avant par Snap existent, mais que Facebook les gère bien mieux. Et vous avez raison, la resegmentation a volé la vedette. Ils ont présenté ce qu’ils appelleraient plus tard le métavers après avoir rebaptisé la société. Ce que ça démontre, c’est que ce qui est au centre de Facebook est en fait beaucoup plus rentable que les gens s’y attendaient.
Donc, les investissements dans Meta étaient positifs, mais il y avait aussi du négatif. Il y aurait une émission complète à faire là-dessus. Ils ont aussi annoncé que pour que Meta prenne forme dans les prochaines années, il faudra qu’ils investissent davantage. Il faudra des dépenses en immobilisations, des dépenses d’exploitation et bien plus. C’est à ce moment-là que les gens prennent du recul et disent : attends un instant, il n’y aura peut-être aucune croissance des bénéfices pendant un an ou deux? Et que faire avec Facebook? Est-ce qu’on croit la société quand elle dit que le métavers s’en vient? Mais, encore une fois, ce sera un débat pour une autre fois.
C’est beaucoup d’argent à consacrer à une seule chose. Ce n’est pas vraiment une seule chose, excusez la blague, c’est un univers. Il va dans beaucoup de directions différentes, donc les gens misent sur toutes ces directions différentes. Si ça fonctionne, c’est super. Sinon, ce ne le sera pas. Les investisseurs punissent également Amazon. Je parie que, dans son cas, le problème touche plutôt la chaîne d’approvisionnement.
Oui, et c’est drôle. Facebook s’est fait punir pour Meta, qui ne se produira pas avant cinq, voire dix ans, pour un monde virtuel encore inconnu. La situation d’Amazon est beaucoup plus prosaïque. La société se fait punir pour les fonds qu’elle dépense aujourd’hui. Et il faut dire que le commerce électronique ralentit en raison de la concurrence acharnée, mais le chiffre d’affaires est très bien. Donc Amazon est là pour rester en force.
Mais ce qui a surpris tout le monde, c’est que la société a beaucoup investi. Et au quatrième trimestre, elle s’est encore adressée aux investisseurs pour leur dire : vous croyiez peut-être qu’on aurait six ou sept milliards en bénéfices d’exploitation. Eh bien, devinez quoi? On aura plutôt entre zéro et trois milliards. Et donc les gens, le lendemain, ont commencé à abandonner le navire et à parler de l’inflation des coûts en raison des salaires et du transport, et c’est tout ce dont Amazon a parlé dans sa dernière vidéoconférence. Et les gens se demandent quand est-ce que la société va avoir des profits considérables pour ses activités de commerce de détail.
Et que se passe-t-il du côté de Google? Parce que c’est un autre joueur qui, je crois, a surpris et ravi les investisseurs. La machine à publicité fonctionne.
VITALI MOSSOUNOV : Oui, et on ne peut rien reprocher à Google. Et tout ce qu’on trouve important chez Google, donc la publicité liée aux recherches, YouTube, son nuage, tout était très positif. Rien de dramatique de ce côté-là. Mais la société a dit que des difficultés se pointaient à l’horizon, que les gens n’achètent peut-être plus autant de nouvelles voitures. Elles ne sont pas disponibles. Mais les gens achètent plus de pièces d’auto pour leur auto usagée parce qu’ils doivent encore se déplacer. Et Google n’a pas d’appli, comme Snap ou Facebook, et c’est sur les applis que les changements d’Apple ont eu de grosses répercussions. Ça n’a rien changé pour Google et tout roule comme sur des roulettes de son côté.
Apple est une autre société qui a eu des difficultés avec sa chaîne d’approvisionnement. Et corrigez-moi si j’ai tort, Vitali, mais c’est encore une question de puces à mettre dans les téléphones. Et comme Apple ne les a pas, elle ne peut pas vendre les téléphones.
VITALI MOSSOUNOV : Oui, dans les grandes lignes, mais ça ne se limite pas aux téléphones. Ça touche aussi les iPad, les Mac et bien d’autres choses. Par contre, il faut dire que quand cette nouvelle est sortie, beaucoup de gens ont dit que les chiffres n’étaient pas très prometteurs. Et puis Tim Cook a dit, pendant une vidéoconférence, que la société était passée à côté de six milliards de dollars de vente parce qu’elle n’a pas pu avoir ces puces.
Donc, si on fait les calculs nécessaires, on voit qu’en vérité, les chiffres étaient bons et dépassaient les attentes. Puis, les dirigeants ont parlé des tendances de la demande. Ils ont dit qu’elle était très forte pour l’iPhone 13. Mais malheureusement, encore une fois, les limitations de la chaîne d’approvisionnement vont coûter cher, plus cher que six milliards de dollars, au cours du trimestre actuel. Donc, les investisseurs se demandent quoi faire avec Apple. Il y a une bonne demande, mais si l’offre n’est pas au rendez-vous, la demande sera-t-elle encore là dans 90 jours?
C’est ce qu’on regarde pour le court terme, mais pour le long terme, on vise plutôt des sociétés qui ne sont pas assujetties aux aléas à la chaîne d’approvisionnement de cette manière. Dites-moi, est-ce que Microsoft est dans la même catégorie? Les logiciels ne dépendent pas autant des puces, je crois. La société a eu un trimestre extraordinaire.
VITALI MOSSOUNOV : Oui, c’est exactement ça. Microsoft n’a pas de problème de chaîne d’approvisionnement et de main-d’œuvre. Tout est automatisé grâce aux logiciels. Donc, pour Microsoft, le trimestre a été exceptionnel. Comme d’habitude, les revenus ont crû de 15 à 19 %, les bénéfices ont crû de 20 %, et tout a à voir avec le nuage. Tout le monde passe au nuage, Microsoft fait des dépenses en immobilisations pour construire cette infrastructure. Toutes les parties qu’il faut sont là, ils arrivent à bien faire fonctionner le tout.
Et toutes les entreprises semblent accélérer leur transition pour la fermeture de leurs propres centres de données et de la modernisation de leur infrastructure de TI. Et on a parlé de tout ce qu’il y a de négatif du côté d’Amazon, mais il faut faire une mention d’honneur pour AWS. Tout comme le nuage de Microsoft, la société AWS d’Amazon a progressé. S’il y a un thème à donner à ce trimestre, ce serait celui du nuage. C’est vraiment là qu’il faut mettre ses énergies.
D’autres thèmes ressortent? Vous avez mentionné le nuage, et j’imagine que les chaînes d’approvisionnement aussi sont importantes. Mais y a-t-il des thèmes auxquels il faudrait prêter attention dans les deux prochains trimestres?
Je crois que le nuage demeurera à surveiller, ce n’est pas une position controversée que j’exprime, je pense que ce sera vraiment le cas. Il y a le commerce électronique, qui perd de la vitesse, et bien sûr Shopify était un autre incontournable qui a donné beaucoup de conseils, en fait beaucoup plus de commentaires que de conseils, sur le commerce électronique. Et je pense que ce qu’on entend, c’est que les choses ralentissent, mais les tendances sont normalisées de manière complètement différente d’avant la pandémie. Et donc, ne vous inquiétez pas trop pour ces sociétés. Elles vont connaître une croissance ralentie, mais saine pendant très longtemps.
Vitali, une dernière question pour vous. Revenons à Meta et Facebook. Si la société réussit son pari, qu’est-ce qu’elle a à gagner? Et si elle échoue, qu’est-ce qu’elle a à perdre?
Eh bien, ce qu’elle a à gagner -- vous m’avez dit que j’ai seulement 30 secondes ici, mais je pourrais parler 10 minutes. Je blague. Ce qu’elle a à gagner, c’est probablement la même capitalisation boursière qu’une société comme Apple. Apple a dominé, et avec raison, avec l’invention du iPhone, l’ère informatique actuelle. Si c’est Alphabet ou alors le métavers, c’est-à-dire Facebook, qui devient la Apple et produit le prochain grand médium informatique, alors elle serait en bonne position pour acquérir la valeur qu’Apple a créée pour ses actionnaires ou sa capitalisation boursière, peu importe comment vous voulez le dire.
Donc, il s’agit d’une incroyable occasion. La dernière chose que j’ajouterais, c’est qu’on parle ici d’un futur un peu lointain et d’investissements majeurs, mais c’est la dernière grande société technologique à avoir trouvé une occasion du genre. Elle fait un gros pari sur 10, 15 ans. Ça s’est fait par le passé, et je ne crois donc pas qu’il faut nécessairement miser contre Facebook. Je pense qu’elle va dans la bonne direction.
Fascinant. Vitali, il faudra que vous reveniez et que vous nous parliez dix minutes de tout ça. Merci beaucoup.
Prenez soin de vous.
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