
Le mois de septembre marque le début d’une nouvelle année scolaire, et c’est habituellement une période excitante pour les parents et les enfants. Kim Parlee s’entretient avec le Dr Vipan Nikore, médecin en chef de la TD, sur la meilleure façon de rester en santé à l’école alors que le nombre de cas de COVID-19 continue d’augmenter.
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- Les parents sont en général ravis de voir le mois de septembre arriver, c’est le moment où les enfants retournent à l’école. C’est encore plus vrai cette année, puisque beaucoup d’enfants ont souffert de ne pas profiter d’interactions en personne. Bien sûr, on attend de voir quelles mesures de protection seront prises dans les écoles contre la COVID-19. Pour nous éclairer un peu sur ce qui pourrait se produire, voici M. Vipan Nikore, médecin en chef de la TD. Dr Nikore, c’est toujours un plaisir de vous recevoir. Tout d’abord, à quoi faudrait-il qu’on se prépare? Les enfants retournent à l’école. Le variant Delta est en progression. Qu’est-ce que vous anticipez?
- Merci de m’avoir invité, Kim. Je crois qu’il va y avoir un pic d’infections à l’automne. C’est inévitable. Vous avez un grand groupe de personnes non vaccinées qui vont se rassembler un peu partout au pays. Une hausse du nombre de cas me paraît donc inévitable. La question, c’est de savoir quelle sera l’ampleur de cette hausse. Combien de temps va-t-elle durer, et dans quelles régions? Et à mon avis, il y aura surtout des foyers très régionaux. Ça dépendra largement de la proportion de parents qui sont vaccinés, car c’est le principal facteur de propagation parmi les enfants.
Si 100 % des parents d’une école sont vaccinés ou si seulement 60 % sont vaccinés, le tableau sera très différent, par exemple. Quand on regarde les régions et les collectivités, on tient compte du niveau de base, du nombre de cas actifs, du taux de vaccination dans la collectivité et des protocoles en place dans les écoles. C’est ce qui déterminera l’ampleur du pic. Bien sûr, en général, les enfants sont relativement épargnés par le virus. Il ne faut donc pas s’alarmer si le nombre de cas monte fortement dans une région donnée.
- J’aimerais aborder ce point parce que, bien sûr, il est probable que les enfants de 12 ans et plus soient vaccinés. Ils y sont autorisés. Ce n’est pas le cas pour les moins de 12 ans. Avez-vous une idée du moment où une décision sera prise sur la vaccination des enfants de moins de 12 ans?
- C’est une bonne question. Les moins de 12 ans seront probablement divisés en deux groupes : les enfants de 5 à 11 ans et les enfants de moins de 5 ans. On aura sans doute d’abord des nouvelles pour les enfants de 5 à 11 ans. On espère que d’ici la fin du mois, la Food and Drug Administration aura reçu les données nécessaires. Leur analyse prendra ensuite un ou deux mois. On peut donc tabler au mieux sur octobre, novembre et, espérons-le, avant la fin 2021. Pour les enfants de moins de 5 ans, il y aura sans doute environ un mois de décalage après ce délai d’un ou deux mois. Tout dépend évidemment de ce que montrent ces données. Mais, de toute évidence, le vaccin est incroyablement efficace et je crois que – J’ai bon espoir que ces essais donneront eux aussi de bons résultats.
- Et pour les parents qui envisagent d’envoyer leurs enfants à l’école, en particulier les enfants qui ne sont pas vaccinés, que devraient-ils faire à votre avis? Parce que quand les enfants vont se retrouver en groupes, on peut aussi s’attendre à des rhumes et des grippes en plus de la COVID. Le simple fait qu’ils se réunissent va entraîner ce type de symptômes. Comment les parents peuvent-ils faire la distinction et savoir quand envoyer leur enfant à l’école?
- OK. Pour faire simple, on ne peut généralement pas faire la distinction. Les enfants présentent souvent des symptômes bénins. Et si nous ouvrons les écoles, ce qui est à mon avis souhaitable parce qu’elles ont été trop longtemps fermées, le risque est relativement faible. Les personnes âgées sont maintenant vaccinées. C’est souhaitable de les envoyer à l’école, mais nous devons agir de façon responsable.
Si votre enfant a des symptômes grippaux légers ou s’il renifle, il vaut mieux qu’il reste à la maison, parce qu’il est de notre responsabilité de prévenir la propagation. C’est une mesure importante que nous pouvons prendre. J’ai passé en revue des milliers de cas, et les gens pensent parfois simplement souffrir d’une allergie. Il faut repérer ces cas et empêcher les personnes atteintes de transmettre le virus.
Qu’en est-il des autres risques associés au retour à l’école? Je pense aux activités sportives et parascolaires, aux enfants qui rendent visite à leur famille élargie et aux grands-parents. Sur quoi devons-nous rester vigilants? Est-ce qu’on doit adapter nos activités pour se préparer à la rentrée – même si elle est déjà bien entamée?
Je pense que pour les enfants de moins de 12 ans qui ne sont pas vaccinés, il est raisonnable d’adapter ses activités. Il y a évidemment beaucoup de guides en ligne, où on peut voir les risques que comportent les différents sports et les activités, etc. Mais surtout, c’est une question de bon sens. Choisissez des activités de plein air, où les enfants ont moins de contacts. Le tennis en plein air sera beaucoup plus sûr qu’un sport de contact avec 30 personnes qui vont se mêler sur le terrain et retourner se changer dans les vestiaires, par exemple.
Ce sont des considérations d’ordre général. Les orchestres, les chorales présenteront un risque un peu plus élevé dans les prochains mois, tant que les enfants ne sont pas vaccinés. Il n’est pas déraisonnable, selon moi, d’adapter vos activités au cours des prochains mois par mesure de sécurité. C’est aussi important de garder un œil le nombre de cas dans votre collectivité. S’il n’y a pas de cas de COVID dans votre collectivité, les risques sont beaucoup plus faibles que si vous êtes en plein milieu d’une énorme vague.
Il faut aussi éduquer les enfants sur les différents environnements. Même si vous pensez que vous savez toujours où ils vont, ils vont faire les choses par eux-mêmes à l’école. Et c’est une bonne chose de les éduquer et de leur dire que vous êtes là pour répondre à leurs questions sur ce qui est sécuritaire et ce qui ne l’est pas.
- Je pose beaucoup de questions de parents, car j’ai moi-même un enfant de moins de 12 ans. Que faire si votre enfant a des symptômes ou plutôt des problèmes de santé sous-jacents? Je pense par exemple aux enfants asthmatiques. Ou atteints d’une autre maladie. Comment gérer cette situation?
- Il n’y a pas de réponses faciles à ces questions. En général, le taux de base des hospitalisations chez les enfants atteints de la COVID se situe entre 0,1 % et 2 %, par exemple. Donc si un enfant est atteint d’une comorbidité, le risque se rapproche plutôt des 2 %. Il sera peut-être même un peu plus élevé, mais ça reste encore relativement faible. Ça devient évident dans la tolérance au risque de la famille.
Et c’est difficile de mettre toutes les maladies chroniques dans la même catégorie. Certains patients sont un peu plus à risque, d’autres moins. Je vous dirais donc de consulter votre médecin. Et bien sûr, si vos enfants sont à l’école, vous pouvez toujours les retirer de l’école pour protéger leur santé si vous êtes inquiet.
- Ma dernière question est un peu plus générale. On en a déjà parlé et je vous ai souvent cité à propos des petites vagues qui se produiront probablement en raison des rassemblements. Il y en aura forcément. Pour ce qui est des variants, on a entendu parler du delta. J’ai aussi entendu parler du variant Mu, d’autres variants. Qu’est-ce qui appelle votre vigilance?
- C’est vrai qu’il y a une liste de variants que l’on suit de près. Et je crois qu’on est toujours sur le qui-vive. Mais à vrai dire, je crois qu’il faut continuer de surveiller le variant delta en ce moment. Je dirais que dans les deux prochains mois, rien ne va émerger qui justifie qu’on détourne notre attention du variant delta. Il faut vraiment veiller à garder le cap et faire vacciner les gens, parce qu’on sait que le vaccin est assez efficace contre le variant delta. Et on doit continuer de se concentrer là-dessus. Je ne dis pas qu’il ne faut pas tenir compte des autres variants qui émergent. Bien sûr, c’est très important. Mais tant qu’un autre variant ne commence pas à vraiment se propager dans une grande région ou sur un continent, je pense qu’il faut continuer de se concentrer sur le delta. C’est toujours un plaisir. Merci beaucoup de vous être joints à nous.
- Tout le plaisir est pour moi.
- Merci, Kim.
[MUSIQUE ENTRAÎNANTE]
- Merci de m’avoir invité, Kim. Je crois qu’il va y avoir un pic d’infections à l’automne. C’est inévitable. Vous avez un grand groupe de personnes non vaccinées qui vont se rassembler un peu partout au pays. Une hausse du nombre de cas me paraît donc inévitable. La question, c’est de savoir quelle sera l’ampleur de cette hausse. Combien de temps va-t-elle durer, et dans quelles régions? Et à mon avis, il y aura surtout des foyers très régionaux. Ça dépendra largement de la proportion de parents qui sont vaccinés, car c’est le principal facteur de propagation parmi les enfants.
Si 100 % des parents d’une école sont vaccinés ou si seulement 60 % sont vaccinés, le tableau sera très différent, par exemple. Quand on regarde les régions et les collectivités, on tient compte du niveau de base, du nombre de cas actifs, du taux de vaccination dans la collectivité et des protocoles en place dans les écoles. C’est ce qui déterminera l’ampleur du pic. Bien sûr, en général, les enfants sont relativement épargnés par le virus. Il ne faut donc pas s’alarmer si le nombre de cas monte fortement dans une région donnée.
- J’aimerais aborder ce point parce que, bien sûr, il est probable que les enfants de 12 ans et plus soient vaccinés. Ils y sont autorisés. Ce n’est pas le cas pour les moins de 12 ans. Avez-vous une idée du moment où une décision sera prise sur la vaccination des enfants de moins de 12 ans?
- C’est une bonne question. Les moins de 12 ans seront probablement divisés en deux groupes : les enfants de 5 à 11 ans et les enfants de moins de 5 ans. On aura sans doute d’abord des nouvelles pour les enfants de 5 à 11 ans. On espère que d’ici la fin du mois, la Food and Drug Administration aura reçu les données nécessaires. Leur analyse prendra ensuite un ou deux mois. On peut donc tabler au mieux sur octobre, novembre et, espérons-le, avant la fin 2021. Pour les enfants de moins de 5 ans, il y aura sans doute environ un mois de décalage après ce délai d’un ou deux mois. Tout dépend évidemment de ce que montrent ces données. Mais, de toute évidence, le vaccin est incroyablement efficace et je crois que – J’ai bon espoir que ces essais donneront eux aussi de bons résultats.
- Et pour les parents qui envisagent d’envoyer leurs enfants à l’école, en particulier les enfants qui ne sont pas vaccinés, que devraient-ils faire à votre avis? Parce que quand les enfants vont se retrouver en groupes, on peut aussi s’attendre à des rhumes et des grippes en plus de la COVID. Le simple fait qu’ils se réunissent va entraîner ce type de symptômes. Comment les parents peuvent-ils faire la distinction et savoir quand envoyer leur enfant à l’école?
- OK. Pour faire simple, on ne peut généralement pas faire la distinction. Les enfants présentent souvent des symptômes bénins. Et si nous ouvrons les écoles, ce qui est à mon avis souhaitable parce qu’elles ont été trop longtemps fermées, le risque est relativement faible. Les personnes âgées sont maintenant vaccinées. C’est souhaitable de les envoyer à l’école, mais nous devons agir de façon responsable.
Si votre enfant a des symptômes grippaux légers ou s’il renifle, il vaut mieux qu’il reste à la maison, parce qu’il est de notre responsabilité de prévenir la propagation. C’est une mesure importante que nous pouvons prendre. J’ai passé en revue des milliers de cas, et les gens pensent parfois simplement souffrir d’une allergie. Il faut repérer ces cas et empêcher les personnes atteintes de transmettre le virus.
Qu’en est-il des autres risques associés au retour à l’école? Je pense aux activités sportives et parascolaires, aux enfants qui rendent visite à leur famille élargie et aux grands-parents. Sur quoi devons-nous rester vigilants? Est-ce qu’on doit adapter nos activités pour se préparer à la rentrée – même si elle est déjà bien entamée?
Je pense que pour les enfants de moins de 12 ans qui ne sont pas vaccinés, il est raisonnable d’adapter ses activités. Il y a évidemment beaucoup de guides en ligne, où on peut voir les risques que comportent les différents sports et les activités, etc. Mais surtout, c’est une question de bon sens. Choisissez des activités de plein air, où les enfants ont moins de contacts. Le tennis en plein air sera beaucoup plus sûr qu’un sport de contact avec 30 personnes qui vont se mêler sur le terrain et retourner se changer dans les vestiaires, par exemple.
Ce sont des considérations d’ordre général. Les orchestres, les chorales présenteront un risque un peu plus élevé dans les prochains mois, tant que les enfants ne sont pas vaccinés. Il n’est pas déraisonnable, selon moi, d’adapter vos activités au cours des prochains mois par mesure de sécurité. C’est aussi important de garder un œil le nombre de cas dans votre collectivité. S’il n’y a pas de cas de COVID dans votre collectivité, les risques sont beaucoup plus faibles que si vous êtes en plein milieu d’une énorme vague.
Il faut aussi éduquer les enfants sur les différents environnements. Même si vous pensez que vous savez toujours où ils vont, ils vont faire les choses par eux-mêmes à l’école. Et c’est une bonne chose de les éduquer et de leur dire que vous êtes là pour répondre à leurs questions sur ce qui est sécuritaire et ce qui ne l’est pas.
- Je pose beaucoup de questions de parents, car j’ai moi-même un enfant de moins de 12 ans. Que faire si votre enfant a des symptômes ou plutôt des problèmes de santé sous-jacents? Je pense par exemple aux enfants asthmatiques. Ou atteints d’une autre maladie. Comment gérer cette situation?
- Il n’y a pas de réponses faciles à ces questions. En général, le taux de base des hospitalisations chez les enfants atteints de la COVID se situe entre 0,1 % et 2 %, par exemple. Donc si un enfant est atteint d’une comorbidité, le risque se rapproche plutôt des 2 %. Il sera peut-être même un peu plus élevé, mais ça reste encore relativement faible. Ça devient évident dans la tolérance au risque de la famille.
Et c’est difficile de mettre toutes les maladies chroniques dans la même catégorie. Certains patients sont un peu plus à risque, d’autres moins. Je vous dirais donc de consulter votre médecin. Et bien sûr, si vos enfants sont à l’école, vous pouvez toujours les retirer de l’école pour protéger leur santé si vous êtes inquiet.
- Ma dernière question est un peu plus générale. On en a déjà parlé et je vous ai souvent cité à propos des petites vagues qui se produiront probablement en raison des rassemblements. Il y en aura forcément. Pour ce qui est des variants, on a entendu parler du delta. J’ai aussi entendu parler du variant Mu, d’autres variants. Qu’est-ce qui appelle votre vigilance?
- C’est vrai qu’il y a une liste de variants que l’on suit de près. Et je crois qu’on est toujours sur le qui-vive. Mais à vrai dire, je crois qu’il faut continuer de surveiller le variant delta en ce moment. Je dirais que dans les deux prochains mois, rien ne va émerger qui justifie qu’on détourne notre attention du variant delta. Il faut vraiment veiller à garder le cap et faire vacciner les gens, parce qu’on sait que le vaccin est assez efficace contre le variant delta. Et on doit continuer de se concentrer là-dessus. Je ne dis pas qu’il ne faut pas tenir compte des autres variants qui émergent. Bien sûr, c’est très important. Mais tant qu’un autre variant ne commence pas à vraiment se propager dans une grande région ou sur un continent, je pense qu’il faut continuer de se concentrer sur le delta. C’est toujours un plaisir. Merci beaucoup de vous être joints à nous.
- Tout le plaisir est pour moi.
- Merci, Kim.
[MUSIQUE ENTRAÎNANTE]