
Le mois d’octobre pourrait avoir une mauvaise réputation en tant que mois marqué par des rendements négatifs, et le mois de septembre a déjà été difficile pour les investisseurs. Kim Parlee discute avec David Sykes, chef, Actions cotées, Gestion de Placements TD, des raisons pour lesquelles il est possible de rester optimiste à l’égard des actions.
Print Transcript
[MUSIQUE]
À moins d’avoir négocié des titres du secteur de l’énergie, l’automne n’a pas été favorable aux investisseurs jusqu’à présent. L’indice S&P 500 et le NASDAQ ont reculé de 4,8 % et de 5,3 %, respectivement, ce qui représente leur pire rendement mensuel depuis mars 2020. Beaucoup de gens s’inquiètent de ce qui pourrait se produire sur les marchés. Mais notre prochain invité affirme qu’il y a de nombreuses raisons pour lesquelles vous pouvez rester positif.
David Sykes se joint à nous. Il est chef, Actions cotées, à Gestion de Placements TD. David, contente de vous voir. Je vais passer directement à ma liste de tous les mauvais aspects en ce moment, les facteurs qui sont assez négatifs, et vous pourriez me dire pourquoi vous pensez qu’ils sont importants ou non.
Mais la première question est la suivante : la Fed pourrait-elle effectuer bientôt un retrait graduel des mesures de relance? Et qu’est-ce que ça signifie vraiment?
Oui. Beaucoup de gens ont appris la nouvelle de la Réserve fédérale. Lors de sa dernière rencontre, elle a laissé entendre qu’elle effectuerait probablement un retrait graduel des mesures de relance en novembre. Mais quand on y pense, cela signifie probablement qu’elle va réduire ses achats d’obligations en raison de l’amélioration de l’économie. C’est probablement un signe que le taux de chômage a diminué. Les gens retournent au travail. Pour moi, c’est un signe que l’économie se porte beaucoup mieux qu’il y a un an, par exemple.
C’est positif. Deuxième point de ma liste : le sommet des bénéfices... les bénéfices sont-ils aussi bons qu’ils le seront ou... avec le variant Delta qui commence à reculer, je l’espère, est-ce que les bénéfices vont recommencer à augmenter?
Selon moi, il ne fait donc aucun doute que cet aspect a été mal compris. Le marché s’est incroyablement bien comporté cette année grâce à la forte croissance des bénéfices. Le ratio boursier réel s’est contracté. Mais les bénéfices ont vraiment augmenté.
On craint maintenant que les bénéfices soient à leur sommet. Je crois que c’est une observation judicieuse, si on parle de la croissance des bénéfices. Le taux de variation des bénéfices sur 12 mois ne sera pas aussi élevé l’an prochain et l’année d’après qu’il l’était cette année. Toutefois, les bénéfices peuvent continuer de croître, principalement parce que l’économie continue de bien se comporter, et que la situation s’améliore par rapport, disons, à ce qu’elle était il y a un an, soit il y a six mois, avec le variant Delta et la COVID en général.
Je vais revenir sur ce point et mettre un astérisque en ce qui concerne la chaîne d’approvisionnement, mais ce n’est pas ce dont je veux parler pour le moment. J’aimerais d’abord qu’on aborde le sujet des tensions mondiales provenant de la Chine. Il y a eu une répression réglementaire avec le cas d’Evergrande, qu’il s’agisse de risques systémiques ou d’un cantonnement par le gouvernement chinois. Et pour revenir à ce thème, quel impact cela pourrait-il avoir à l’avenir?
Il ne fait aucun doute que la Chine contribue grandement à la croissance mondiale. En fait, elle a stimulé la croissance mondiale au cours des dernières années. Mais je pense que dans le cas d’Evergrande, si on pense à la prospérité commune, il ne fait aucun doute que cela peut entraîner un certain ralentissement de l’économie chinoise, donc un certain ralentissement de l’économie mondiale aussi.
Mais si vous pensez aux outils qui restent dans le coffre à outils du gouvernement chinois, je pense qu’il est certainement dans son intérêt de permettre à l’économie de continuer à croître. Et on doit être attentifs. Je ne veux pas oublier cet élément-là. C’est une variable importante. Mais, selon moi, le gouvernement a une marge de manœuvre pour stimuler l’économie.
Le numéro 4 de ma liste nous ramène au deuxième point dont on a parlé, soit les bénéfices et les difficultés liées aux chaînes d’approvisionnement. Je continue de voir ces vidéos un peu partout dans le monde, montrant des ports où des navires-citernes ou de grands porte-conteneurs ne peuvent pas entrer, ce qui signifie que les gens ne peuvent pas envoyer leurs marchandises, d’une façon ou d’une autre. Donc quel impact cela va-t-il avoir sur tout?
Les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement sont réels, et on commence à le voir dans tous les aspects de notre vie, qu’on cherche une nouvelle voiture ou certains vêtements. Les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement sont réels. Mais pour moi, c’est vraiment un signe que la demande est là. Les gens veulent changer leurs biens et leurs services. Mais les gens continuent d’acheter. En tant que consommateurs et entreprises, ils sont toujours à la recherche de biens. Et je pense que c’est un signe que, encore une fois, pour revenir à la COVID, qui est vraiment la cause fondamentale de tout ça, la situation s’améliore.
Ça va prendre un certain temps. Je pense que ça ne se fera pas en un mois ou un trimestre, et que ça va prendre probablement beaucoup plus de temps que ça. Mais je pense que les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement se résolvent très lentement, et que ça va prendre du temps. Mais je ne crois pas que ce sera le cas pendant les cinq prochaines années.
Dernier point de ma liste, et on va y revenir en détail dans quelques minutes, mais la hausse des prix du pétrole... on a vu les prix du gaz naturel grimper vertigineusement en Europe. Les prix du pétrole augmentent. C’est un intrant dans le processus de fabrication de toutes sortes de choses. Donc qu’est-ce que ça signifie pour l’inflation et la croissance?
De toute évidence, il s’agit d’un intrant, comme vous l’avez mentionné, Kim. Ça va probablement nuire à la rentabilité des sociétés ou aux marges. C’est vraiment un intrant dans presque tout. Mais, encore une fois, je pense que c’est un signe que la demande se redresse du côté de l’offre. Encore une fois, nous sommes un peu limités en raison de la COVID. Mais à mon avis, ce qui est sous-jacent à tout ça, c’est que si on revient à notre situation il y a un an, et qu’aucun vaccin n’avait encore été annoncé, on comprend maintenant beaucoup mieux le virus. On a plusieurs vaccins, un médicament antiviral a été lancé la semaine dernière, ou du moins on a de bonnes données à ce sujet-là. Il va y avoir d’autres développements de ce côté-là. Et selon moi, ces problèmes d’offre peuvent être résolus. Et la demande est très, très solide.
Donc, quand on regarde tout ça... j’ai énuméré beaucoup d’aspects négatifs, et vous avez l’air positif, mais je dirais que tout ça nuit aux actions en ce moment, et il y a beaucoup de volatilité que les gens doivent digérer en ce moment sur les marchés au quotidien. Mais quelles sont vos perspectives?
Il est impossible pour quiconque de tracer des perspectives pour le lendemain, le mois prochain ou la semaine prochaine. Il ne faut pas être dupes et penser que c’est possible. Mais je pense que si on établit des perspectives sur un, deux ou trois ans, on va commencer à se rétablir. Et je parle littéralement en tant que particuliers, en tant que pays, en tant que société et en tant que monde. Et on commence à se remettre sur pied. Et je pense que ce que ça signifie, pour moi, c’est que les bénéfices des sociétés peuvent continuer d’augmenter. Et tant que les bénéfices des sociétés vont augmenter, je pense que ça sera de bon augure pour les cours boursiers.
Cette hausse sera-t-elle comparable à celle de l’année dernière? Probablement pas. Je crois que ce serait excessif de dire ça. Mais ce que les gens doivent vraiment comprendre, c’est la santé des sociétés. Les sociétés ont un bilan incroyable. Pendant la COVID, on a pris le temps de refinancer nos dettes. Les taux d’intérêt sont beaucoup, beaucoup moins élevés pour les sociétés emprunteuses. Les bilans sont solides. Et, encore une fois, les sociétés produisent des flux de trésorerie et reversent ces liquidités. Pour moi, c’est vraiment positif pour les 18 à 24 prochains mois.
David, merci beaucoup.
Merci beaucoup, Kim.
[MUSIQUE]
À moins d’avoir négocié des titres du secteur de l’énergie, l’automne n’a pas été favorable aux investisseurs jusqu’à présent. L’indice S&P 500 et le NASDAQ ont reculé de 4,8 % et de 5,3 %, respectivement, ce qui représente leur pire rendement mensuel depuis mars 2020. Beaucoup de gens s’inquiètent de ce qui pourrait se produire sur les marchés. Mais notre prochain invité affirme qu’il y a de nombreuses raisons pour lesquelles vous pouvez rester positif.
David Sykes se joint à nous. Il est chef, Actions cotées, à Gestion de Placements TD. David, contente de vous voir. Je vais passer directement à ma liste de tous les mauvais aspects en ce moment, les facteurs qui sont assez négatifs, et vous pourriez me dire pourquoi vous pensez qu’ils sont importants ou non.
Mais la première question est la suivante : la Fed pourrait-elle effectuer bientôt un retrait graduel des mesures de relance? Et qu’est-ce que ça signifie vraiment?
Oui. Beaucoup de gens ont appris la nouvelle de la Réserve fédérale. Lors de sa dernière rencontre, elle a laissé entendre qu’elle effectuerait probablement un retrait graduel des mesures de relance en novembre. Mais quand on y pense, cela signifie probablement qu’elle va réduire ses achats d’obligations en raison de l’amélioration de l’économie. C’est probablement un signe que le taux de chômage a diminué. Les gens retournent au travail. Pour moi, c’est un signe que l’économie se porte beaucoup mieux qu’il y a un an, par exemple.
C’est positif. Deuxième point de ma liste : le sommet des bénéfices... les bénéfices sont-ils aussi bons qu’ils le seront ou... avec le variant Delta qui commence à reculer, je l’espère, est-ce que les bénéfices vont recommencer à augmenter?
Selon moi, il ne fait donc aucun doute que cet aspect a été mal compris. Le marché s’est incroyablement bien comporté cette année grâce à la forte croissance des bénéfices. Le ratio boursier réel s’est contracté. Mais les bénéfices ont vraiment augmenté.
On craint maintenant que les bénéfices soient à leur sommet. Je crois que c’est une observation judicieuse, si on parle de la croissance des bénéfices. Le taux de variation des bénéfices sur 12 mois ne sera pas aussi élevé l’an prochain et l’année d’après qu’il l’était cette année. Toutefois, les bénéfices peuvent continuer de croître, principalement parce que l’économie continue de bien se comporter, et que la situation s’améliore par rapport, disons, à ce qu’elle était il y a un an, soit il y a six mois, avec le variant Delta et la COVID en général.
Je vais revenir sur ce point et mettre un astérisque en ce qui concerne la chaîne d’approvisionnement, mais ce n’est pas ce dont je veux parler pour le moment. J’aimerais d’abord qu’on aborde le sujet des tensions mondiales provenant de la Chine. Il y a eu une répression réglementaire avec le cas d’Evergrande, qu’il s’agisse de risques systémiques ou d’un cantonnement par le gouvernement chinois. Et pour revenir à ce thème, quel impact cela pourrait-il avoir à l’avenir?
Il ne fait aucun doute que la Chine contribue grandement à la croissance mondiale. En fait, elle a stimulé la croissance mondiale au cours des dernières années. Mais je pense que dans le cas d’Evergrande, si on pense à la prospérité commune, il ne fait aucun doute que cela peut entraîner un certain ralentissement de l’économie chinoise, donc un certain ralentissement de l’économie mondiale aussi.
Mais si vous pensez aux outils qui restent dans le coffre à outils du gouvernement chinois, je pense qu’il est certainement dans son intérêt de permettre à l’économie de continuer à croître. Et on doit être attentifs. Je ne veux pas oublier cet élément-là. C’est une variable importante. Mais, selon moi, le gouvernement a une marge de manœuvre pour stimuler l’économie.
Le numéro 4 de ma liste nous ramène au deuxième point dont on a parlé, soit les bénéfices et les difficultés liées aux chaînes d’approvisionnement. Je continue de voir ces vidéos un peu partout dans le monde, montrant des ports où des navires-citernes ou de grands porte-conteneurs ne peuvent pas entrer, ce qui signifie que les gens ne peuvent pas envoyer leurs marchandises, d’une façon ou d’une autre. Donc quel impact cela va-t-il avoir sur tout?
Les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement sont réels, et on commence à le voir dans tous les aspects de notre vie, qu’on cherche une nouvelle voiture ou certains vêtements. Les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement sont réels. Mais pour moi, c’est vraiment un signe que la demande est là. Les gens veulent changer leurs biens et leurs services. Mais les gens continuent d’acheter. En tant que consommateurs et entreprises, ils sont toujours à la recherche de biens. Et je pense que c’est un signe que, encore une fois, pour revenir à la COVID, qui est vraiment la cause fondamentale de tout ça, la situation s’améliore.
Ça va prendre un certain temps. Je pense que ça ne se fera pas en un mois ou un trimestre, et que ça va prendre probablement beaucoup plus de temps que ça. Mais je pense que les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement se résolvent très lentement, et que ça va prendre du temps. Mais je ne crois pas que ce sera le cas pendant les cinq prochaines années.
Dernier point de ma liste, et on va y revenir en détail dans quelques minutes, mais la hausse des prix du pétrole... on a vu les prix du gaz naturel grimper vertigineusement en Europe. Les prix du pétrole augmentent. C’est un intrant dans le processus de fabrication de toutes sortes de choses. Donc qu’est-ce que ça signifie pour l’inflation et la croissance?
De toute évidence, il s’agit d’un intrant, comme vous l’avez mentionné, Kim. Ça va probablement nuire à la rentabilité des sociétés ou aux marges. C’est vraiment un intrant dans presque tout. Mais, encore une fois, je pense que c’est un signe que la demande se redresse du côté de l’offre. Encore une fois, nous sommes un peu limités en raison de la COVID. Mais à mon avis, ce qui est sous-jacent à tout ça, c’est que si on revient à notre situation il y a un an, et qu’aucun vaccin n’avait encore été annoncé, on comprend maintenant beaucoup mieux le virus. On a plusieurs vaccins, un médicament antiviral a été lancé la semaine dernière, ou du moins on a de bonnes données à ce sujet-là. Il va y avoir d’autres développements de ce côté-là. Et selon moi, ces problèmes d’offre peuvent être résolus. Et la demande est très, très solide.
Donc, quand on regarde tout ça... j’ai énuméré beaucoup d’aspects négatifs, et vous avez l’air positif, mais je dirais que tout ça nuit aux actions en ce moment, et il y a beaucoup de volatilité que les gens doivent digérer en ce moment sur les marchés au quotidien. Mais quelles sont vos perspectives?
Il est impossible pour quiconque de tracer des perspectives pour le lendemain, le mois prochain ou la semaine prochaine. Il ne faut pas être dupes et penser que c’est possible. Mais je pense que si on établit des perspectives sur un, deux ou trois ans, on va commencer à se rétablir. Et je parle littéralement en tant que particuliers, en tant que pays, en tant que société et en tant que monde. Et on commence à se remettre sur pied. Et je pense que ce que ça signifie, pour moi, c’est que les bénéfices des sociétés peuvent continuer d’augmenter. Et tant que les bénéfices des sociétés vont augmenter, je pense que ça sera de bon augure pour les cours boursiers.
Cette hausse sera-t-elle comparable à celle de l’année dernière? Probablement pas. Je crois que ce serait excessif de dire ça. Mais ce que les gens doivent vraiment comprendre, c’est la santé des sociétés. Les sociétés ont un bilan incroyable. Pendant la COVID, on a pris le temps de refinancer nos dettes. Les taux d’intérêt sont beaucoup, beaucoup moins élevés pour les sociétés emprunteuses. Les bilans sont solides. Et, encore une fois, les sociétés produisent des flux de trésorerie et reversent ces liquidités. Pour moi, c’est vraiment positif pour les 18 à 24 prochains mois.
David, merci beaucoup.
Merci beaucoup, Kim.
[MUSIQUE]