Les consommateurs dépenseront-ils moins d’argent en cadeaux cette année en raison de la hausse des coûts des produits comme l’alimentation? Greg Bonnell de MoneyTalk discute des perspectives du secteur du commerce de détail avec Chris Graja, analyste principal, Vente au détail, à Argus Research.
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Quels catalyseurs pourraient faire la différence en ce moment pour réussir la période des fêtes?
C’est une bonne question. Les catalyseurs sont importants parce que tout le monde à Wall Street construit des modèles. On tient compte des bénéfices. On mise sur un taux de croissance à long terme. On évalue le risque. On évalue la direction. Ensuite, il faut des changements pour que les actions montent ou baissent par rapport à ce qui se trouve dans votre modèle.
Je placerais les catalyseurs du moment dans trois catégories faciles à retenir… innovation, pertinence et vigueur. Et la raison pour laquelle l’innovation est si importante… vous en avez parlé dans l’introduction… les entreprises ont besoin d’un pouvoir de fixation des prix pour surmonter l’inflation. À l’heure actuelle, ce sont les sociétés qui proposent des produits novateurs ou qui ont investi dans des activités uniques qui ont le plus grand pouvoir d’établissement des prix et la capacité de préserver les marges.
Lorsque les bénéfices du quatrième trimestre seront publiés, la question sera : qui a été en mesure de continuer à stimuler les ventes? Les questions porteront sur l’élasticité. Quand vous avez augmenté les prix, vos ventes ont-elles suivi? Et quelle marge les entreprises ont-elles dû sacrifier? Un résultat supérieur aux attentes pour ces facteurs pourrait être positif pour le titre.
Pour ce qui est de la pertinence, l’une des raisons, c’est qu’elle se traduit par la fréquentation des magasins. Et, mathématiquement, dans le monde du commerce de détail, les ventes des mêmes magasins, qui sont l’un des principaux moteurs de la perception qu’ont les gens des stocks sont une combinaison de trafic et de pertinence. À long terme, la pertinence est une combinaison de plusieurs choses, mais notamment l’établissement des prix, et ce sera difficile à faire sur le long terme.
Les entreprises doivent attirer des clients dans leurs magasins, qu’il s’agisse du plaisir du lèche-vitrines, d’éducation, d’une baisse des nouveaux produits, ou de commodité. Tous ces facteurs, en particulier dans un contexte où les gens auront de plus en plus de difficulté à payer, il s’agit de savoir comment attirer les gens dans les magasins. Si vous les accueillez et que vous leur donnez envie d’acheter, étant donné que les gens ont un budget limité, comment faites-vous pour qu’ils dépensent, peut-être plus que ce qu’ils avaient l’intention de dépenser avec un excellent marchandisage?
Le troisième sujet de discussion en ce moment est la solidité financière. Et cela peut être à la fois un catalyseur positif et un anti-catalyseur, dans un contexte de marché difficile, montrer que vous êtes en mesure d’augmenter les dividendes ou être un peu plus ferme en ce qui concerne le rachat d’actions. Ces éléments sont tous très importants et positifs.
Étant donné la hausse des taux d’intérêt, et comme on examine le bilan des entreprises, une société qui a des dettes à transférer et la possibilité de le faire sur plusieurs points de bases plus élevés qu’auparavant. La possibilité que quelqu’un, lorsque les taux étaient bas, peut avoir été un peu plus audacieux et avoir contracté une dette à taux variable. Le taux variable sera beaucoup plus élevé.
Et la capacité de réaliser une acquisition, plusieurs sociétés ont été malmenées. Certains modèles d’affaires ont été mis à mal. Les sociétés qui ont des réserves, la capacité de réaliser une acquisition intelligente, ça pourrait aussi être un catalyseur à l’avenir.
Et peut-être une stratégie tactique. À l’approche de la fin de l’année, l’une des questions est la suivante : quels stocks sont irréprochables? Le grand changement cette année, c’est qu’au début de l’année, tout le monde a tenté de gérer des problèmes de chaîne d’approvisionnement, il fallait faire des provisions pour les stocks. Puis, la demande des consommateurs a changé et on s’est demandé comment liquider tous ces stocks.
Les investisseurs veulent que les entreprises commencent 2023 avec des stocks clairs. Cela signifie plusieurs choses. Premièrement, il n’y a pas de risque lié à la réduction des marges sur les bilans. Et deuxièmement, si les entreprises vendent les vieilles marchandises, elles pourront accueillir de nouvelles marchandises. Et c’est particulièrement important pour la période après Noël.
Les cartes-cadeaux sont de plus en plus populaires. Alors, quand les gens vont dans les magasins avec leurs cartes-cadeaux, les meilleurs détaillants proposent de nouvelles marchandises afin que les gens achètent de nouvelles choses, idéalement à plein prix, plutôt que de simplement profiter des réductions.
Voilà quelques-uns des catalyseurs à court terme et des façons d’y penser en ce moment et pour le début de l’an prochain.
Ce sont donc des indicateurs, il faut que votre entreprise innove, il faut être toujours pertinent pour le client, comme vous l’avez dit, parce qu’on fait attention à notre argent. Il faut s’assurer que le client va dépenser chez nous. Il y a aussi la solidité financière. Que donne le magasinage des Fêtes en ce moment? Il semble évident que certains titres pourraient être mieux positionnés que d’autres. Mais en fin de compte, le client doit venir. Comment ça se passe depuis le début de la saison?
À l’heure actuelle, je m’attends à une hausse de 5 % des achats du temps des fêtes par rapport à l’année dernière. La National Retail Federation, un important groupe de commerce de détail aux États-Unis, situe la fourchette entre 6 % et 8 %. Je vais vous donner les points positifs et négatifs. Donc, pour ce qui est du positif, l’emploi demeure relativement solide. Le bilan global des ménages après la pandémie est dans une position solide.
Et l’une des choses qu’on a constatées, car on couvre le secteur depuis longtemps, c’est que les gens veulent vraiment que les fêtes soient spéciales pour leur famille, leurs amis et les personnes qui leur sont chères. Et c’est probablement encore plus vrai après la pandémie, les gens veulent revenir à la normale et se sentir bien, que les choses soient normales et qu’on passe de bonnes fêtes, comme avant.
Les principaux défis sont les suivants : l’inflation pousse les gens à dépenser et consacrer plus d’argent aux aliments, aux biens de consommation et de base. Il reste donc moins d’argent pour les achats discrétionnaires. Or ces produits offrent plus de marge aux détaillants. Il faut donc examiner les prévisions ligne par ligne et catégorie par catégorie Pour moi, les prix des épiceries augmentent de 7 % pendant la période des fêtes.
Il s’agit normalement d’une catégorie dont la croissance est très lente, 2 % et 3 %. Mais en raison de l’inflation et de la nécessité d’acheter des produits d’épicerie, et probablement l’avantage supplémentaire de manger à la maison à moindre coût plutôt qu’au restaurant, je pense que l’on connaîtra une croissance plus forte que celle que l’on voit habituellement dans les épiceries.
Environ 4 % du secteur des produits généraux. Cela s’explique en partie par l’inflation. Certains de ces biens sont des biens de consommation de base. Mais ça reste en suspens. Je pense que 4 % est un chiffre raisonnable.
Le commerce électronique est probablement le segment le plus difficile à prévoir. Je m’attends à une hausse de 5 %. La croissance a déjà été plus rapide que ça, mais on a atteint des chiffres très solides au cours des dernières années.
Et l’autre chose qu’on risque de voir, c’est que les gens retournent dans les magasins. Après de nombreuses années passées à acheter en ligne, on a vu, même pendant la fin de semaine du Vendredi fou, le retour de certaines promotions en magasin et le fait que les gens voulaient revenir à l’expérience d’être dans un magasin et d’acheter des produits de cette façon.
Pour l’instant je suis à 5 % et on surveillera ce point au fil de la saison.
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Quels catalyseurs pourraient faire la différence en ce moment pour réussir la période des fêtes?
C’est une bonne question. Les catalyseurs sont importants parce que tout le monde à Wall Street construit des modèles. On tient compte des bénéfices. On mise sur un taux de croissance à long terme. On évalue le risque. On évalue la direction. Ensuite, il faut des changements pour que les actions montent ou baissent par rapport à ce qui se trouve dans votre modèle.
Je placerais les catalyseurs du moment dans trois catégories faciles à retenir… innovation, pertinence et vigueur. Et la raison pour laquelle l’innovation est si importante… vous en avez parlé dans l’introduction… les entreprises ont besoin d’un pouvoir de fixation des prix pour surmonter l’inflation. À l’heure actuelle, ce sont les sociétés qui proposent des produits novateurs ou qui ont investi dans des activités uniques qui ont le plus grand pouvoir d’établissement des prix et la capacité de préserver les marges.
Lorsque les bénéfices du quatrième trimestre seront publiés, la question sera : qui a été en mesure de continuer à stimuler les ventes? Les questions porteront sur l’élasticité. Quand vous avez augmenté les prix, vos ventes ont-elles suivi? Et quelle marge les entreprises ont-elles dû sacrifier? Un résultat supérieur aux attentes pour ces facteurs pourrait être positif pour le titre.
Pour ce qui est de la pertinence, l’une des raisons, c’est qu’elle se traduit par la fréquentation des magasins. Et, mathématiquement, dans le monde du commerce de détail, les ventes des mêmes magasins, qui sont l’un des principaux moteurs de la perception qu’ont les gens des stocks sont une combinaison de trafic et de pertinence. À long terme, la pertinence est une combinaison de plusieurs choses, mais notamment l’établissement des prix, et ce sera difficile à faire sur le long terme.
Les entreprises doivent attirer des clients dans leurs magasins, qu’il s’agisse du plaisir du lèche-vitrines, d’éducation, d’une baisse des nouveaux produits, ou de commodité. Tous ces facteurs, en particulier dans un contexte où les gens auront de plus en plus de difficulté à payer, il s’agit de savoir comment attirer les gens dans les magasins. Si vous les accueillez et que vous leur donnez envie d’acheter, étant donné que les gens ont un budget limité, comment faites-vous pour qu’ils dépensent, peut-être plus que ce qu’ils avaient l’intention de dépenser avec un excellent marchandisage?
Le troisième sujet de discussion en ce moment est la solidité financière. Et cela peut être à la fois un catalyseur positif et un anti-catalyseur, dans un contexte de marché difficile, montrer que vous êtes en mesure d’augmenter les dividendes ou être un peu plus ferme en ce qui concerne le rachat d’actions. Ces éléments sont tous très importants et positifs.
Étant donné la hausse des taux d’intérêt, et comme on examine le bilan des entreprises, une société qui a des dettes à transférer et la possibilité de le faire sur plusieurs points de bases plus élevés qu’auparavant. La possibilité que quelqu’un, lorsque les taux étaient bas, peut avoir été un peu plus audacieux et avoir contracté une dette à taux variable. Le taux variable sera beaucoup plus élevé.
Et la capacité de réaliser une acquisition, plusieurs sociétés ont été malmenées. Certains modèles d’affaires ont été mis à mal. Les sociétés qui ont des réserves, la capacité de réaliser une acquisition intelligente, ça pourrait aussi être un catalyseur à l’avenir.
Et peut-être une stratégie tactique. À l’approche de la fin de l’année, l’une des questions est la suivante : quels stocks sont irréprochables? Le grand changement cette année, c’est qu’au début de l’année, tout le monde a tenté de gérer des problèmes de chaîne d’approvisionnement, il fallait faire des provisions pour les stocks. Puis, la demande des consommateurs a changé et on s’est demandé comment liquider tous ces stocks.
Les investisseurs veulent que les entreprises commencent 2023 avec des stocks clairs. Cela signifie plusieurs choses. Premièrement, il n’y a pas de risque lié à la réduction des marges sur les bilans. Et deuxièmement, si les entreprises vendent les vieilles marchandises, elles pourront accueillir de nouvelles marchandises. Et c’est particulièrement important pour la période après Noël.
Les cartes-cadeaux sont de plus en plus populaires. Alors, quand les gens vont dans les magasins avec leurs cartes-cadeaux, les meilleurs détaillants proposent de nouvelles marchandises afin que les gens achètent de nouvelles choses, idéalement à plein prix, plutôt que de simplement profiter des réductions.
Voilà quelques-uns des catalyseurs à court terme et des façons d’y penser en ce moment et pour le début de l’an prochain.
Ce sont donc des indicateurs, il faut que votre entreprise innove, il faut être toujours pertinent pour le client, comme vous l’avez dit, parce qu’on fait attention à notre argent. Il faut s’assurer que le client va dépenser chez nous. Il y a aussi la solidité financière. Que donne le magasinage des Fêtes en ce moment? Il semble évident que certains titres pourraient être mieux positionnés que d’autres. Mais en fin de compte, le client doit venir. Comment ça se passe depuis le début de la saison?
À l’heure actuelle, je m’attends à une hausse de 5 % des achats du temps des fêtes par rapport à l’année dernière. La National Retail Federation, un important groupe de commerce de détail aux États-Unis, situe la fourchette entre 6 % et 8 %. Je vais vous donner les points positifs et négatifs. Donc, pour ce qui est du positif, l’emploi demeure relativement solide. Le bilan global des ménages après la pandémie est dans une position solide.
Et l’une des choses qu’on a constatées, car on couvre le secteur depuis longtemps, c’est que les gens veulent vraiment que les fêtes soient spéciales pour leur famille, leurs amis et les personnes qui leur sont chères. Et c’est probablement encore plus vrai après la pandémie, les gens veulent revenir à la normale et se sentir bien, que les choses soient normales et qu’on passe de bonnes fêtes, comme avant.
Les principaux défis sont les suivants : l’inflation pousse les gens à dépenser et consacrer plus d’argent aux aliments, aux biens de consommation et de base. Il reste donc moins d’argent pour les achats discrétionnaires. Or ces produits offrent plus de marge aux détaillants. Il faut donc examiner les prévisions ligne par ligne et catégorie par catégorie Pour moi, les prix des épiceries augmentent de 7 % pendant la période des fêtes.
Il s’agit normalement d’une catégorie dont la croissance est très lente, 2 % et 3 %. Mais en raison de l’inflation et de la nécessité d’acheter des produits d’épicerie, et probablement l’avantage supplémentaire de manger à la maison à moindre coût plutôt qu’au restaurant, je pense que l’on connaîtra une croissance plus forte que celle que l’on voit habituellement dans les épiceries.
Environ 4 % du secteur des produits généraux. Cela s’explique en partie par l’inflation. Certains de ces biens sont des biens de consommation de base. Mais ça reste en suspens. Je pense que 4 % est un chiffre raisonnable.
Le commerce électronique est probablement le segment le plus difficile à prévoir. Je m’attends à une hausse de 5 %. La croissance a déjà été plus rapide que ça, mais on a atteint des chiffres très solides au cours des dernières années.
Et l’autre chose qu’on risque de voir, c’est que les gens retournent dans les magasins. Après de nombreuses années passées à acheter en ligne, on a vu, même pendant la fin de semaine du Vendredi fou, le retour de certaines promotions en magasin et le fait que les gens voulaient revenir à l’expérience d’être dans un magasin et d’acheter des produits de cette façon.
Pour l’instant je suis à 5 % et on surveillera ce point au fil de la saison.
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