Les mesures agressives prises par les banques centrales pour lutter contre l’inflation ont suscité des inquiétudes quant à une possible récession économique. Mais Damian Fernandes, gestionnaire de portefeuille à Gestion de Placements TD, affirme à Greg Bonnell qu’on devrait moins se concentrer sur les récessions et plus sur ce que les révisions des bénéfices nous disent.
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L’actualité boursière est de plus en plus dominée par une récession potentielle, mais notre invité aujourd’hui affirme que les investisseurs devraient se concentrer davantage sur les bénéfices des sociétés. Damian Fernandes, gestionnaire de portefeuille à Gestion de Placements TD, c’est un plaisir de vous accueillir. C’est vrai. Chaque fois qu’on consulte votre site Web ou n’importe quel article sur les placements, on en revient toujours à la récession. Mais vous dites que ce n’est pas là-dessus qu’il faut se concentrer.
Oui. Merci, Greg. Je pense que les gens sont submergés par ce nouveau cycle : est-ce qu’on entre en récession ou pas? Qu’est-ce qu’il se passe? Soyons clairs : on est en récession. Ce que je veux dire, c’est qu’aux États-Unis, le PIB du premier trimestre a été négatif. Selon les estimations de la Réserve fédérale, la Fed d’Atlanta publie une prévision du PIB négative pour le deuxième trimestre. Mais le PIB et l’emploi accusent un retard, c’est évident.
Les indicateurs avancés, la confiance des consommateurs, les permis de construction, les indices des directeurs d’achats ralentissent tous considérablement. Donc la question de savoir si on est vraiment en récession n’est pas la bonne. La question devrait plutôt être de savoir ce qu’il advient des bénéfices. Parce qu’en fin de compte, ce sont les bénéfices qui stimulent le rendement de tout ce dont on parle aujourd’hui. Les flux de trésorerie des actions, leur nature et leur volatilité.
Parlons de certaines attentes à cet égard dans ce contexte. On a vu le ralentissement de l’économie. L’inflation monte en flèche. À quoi devrait-on s’attendre en matière de bénéfices des sociétés et peut-être même plus des révisions des bénéfices?
Oui, alors… la semaine prochaine commence la période de déclaration de résultats du deuxième trimestre aux États-Unis. On aura le rapport de grandes banques. Je pense qu’une compagnie aérienne publie son rapport la semaine prochaine aussi. Ça va nous donner une idée de la situation. À mon avis, bon on vient de discuter de ce qui se passe dans l’économie en temps réel. On a parlé du raffermissement du dollar, qui pèse sur les bénéfices que les sociétés américaines gagnent à l’étranger.
On peut parler de ce qui se passe en Europe, qui va probablement entrer en récession. La Chine rouvre ses portes. Tous ces facteurs ne se prêtent pas à une croissance à deux chiffres, ce qui est pourtant encore prévu. Les analystes prévoient toujours une croissance des bénéfices de 15 % pour cette année. Je pense donc que le deuxième trimestre devrait marquer un tournant. Je ne sais pas. Je ne sais pas comment les marchés réagiront, mais je pense que les sociétés vont revoir leurs prévisions à la baisse. Et on verra, elles devraient tenter de devancer ces attentes très élevées, elles commenceront à revoir leurs prévisions à la baisse et les analystes fourniront probablement des données pour… cette année, 2022 et probablement l’an prochain.
On en a justement discuté dans l’émission ces derniers jours. Si les sociétés commencent à réduire leurs prévisions de bénéfices, bien sûr, ça changera notre perception de ce qu’on paie pour ces titres. Après le repli des marchés cette année, on pourrait avoir l’illusion que les actions deviennent moins chères. Mais si les bénéfices changent, cette partie de l’équation change. Vous dites toutefois qu’il sera difficile de déterminer comment le marché va réagir à cela. Croyez-vous que suffisamment de gens sont au courant de ce phénomène?
Eh bien, je pense que le marché a été… le marché a bien prévu cela. On a eu l’un des plus… sur le marché américain, on a connu, entre le point le plus élevé et le point le plus bas, une baisse de plus de 20 %. C’est plus que la crise de la dette européenne d’il y a plus d’une décennie. Il y a donc eu une réévaluation importante. Les ratios ont donc diminué jusqu’à maintenant. Dans ce scénario, les ratios pourraient demeurer les mêmes et les bénéfices, le dénominateur, commencer à être réévalués à la baisse. Mais je pense que… des révisions à la baisse des bénéfices nous attendent.
La question est de savoir s’ils les ont rachetés ou quand on commencera à observer une croissance de l’économie. Encore une fois, je ne veux pas donner l’impression d’être pessimiste, car je pense que, en particulier au niveau des actions, il faut se concentrer sur les actions, qui ont énormément subi cette situation, on est plutôt confiant à l’égard des perspectives de bénéfices et on pense maintenant qu’on a le pouvoir de fixation des prix, les moyens de traverser cette phase de ralentissement.
Y a-t-il un ou plusieurs secteurs qui ne devront pas revoir à la baisse leurs prévisions de bénéfices dans la même mesure que d’autres?
Je pense que c’est une question d’ampleur. La plupart devront revoir leur rendement à la baisse, certains plus que d’autres. On voit le recul en ce moment. Dans votre déclaration préliminaire, vous avez parlé des secteurs de l’énergie et des produits de base. Je pense qu’on verra des révisions plus importantes à ce niveau-là. Je m’intéresse davantage aux secteurs plus défensifs. Une forte croissance, pardon, pas une forte croissance. Les sociétés de technologie à grande capitalisation sont très rentables.
Je parle des sociétés Microsoft et des sociétés similaires dans le monde. Elles devraient probablement avoir plus de stabilité. En ce qui concerne les soins de santé, on est dans une année électorale. Et, si ma mémoire est bonne, pendant les années électorales, les gens sont toujours… les soins de santé sont controversés. On entend toujours parler de hausses exorbitantes du prix des médicaments, etc. En cette année électorale, les gens sont tellement préoccupés par l’inflation et les vestiges du virus en Chine, les confinements, que personne ne parle des soins de santé. Les revenus tirés des soins de santé devraient donc être suffisants. Et ils sont relativement protégés dans ce contexte.
Donc quand on pense à un ralentissement, on pense aux portefeuilles, il s’agit de donner une note élevée à votre portefeuille, de trouver des sociétés dont les perspectives de bénéfices vous conviennent mieux. Et pour beaucoup de ces titres, parce qu’ils sont en croissance, ils ont beaucoup souffert au cours des 12 derniers mois. On a donc une certaine protection contre les baisses parce qu’ils ont déjà été réévalués à la baisse.
Damian, je crois comprendre qu’après le premier semestre de l’année, on est beaucoup à se sentir comme ça. Vous comparez la période à une gueule de bois et cela me donne un peu d’espoir, car on finit toujours par se remettre d’une gueule de bois.
Je pense que oui. Réfléchissons, qu’est-ce qui nous a menés là? Qu’est-ce qui nous a menés à cette période? On a eu des dépenses budgétaires extraordinaires l’an dernier qui ont suralimenté les dépenses des consommateurs. La Réserve fédérale et les banques centrales mondiales se sont extrêmement bien adaptées. L’an dernier, les taux étaient de 0 à 25 points de base et l’inflation, de 5 il y a un an. C’était probablement un peu trop expansionniste.
Cette année, la politique est resserrée. La Réserve fédérale est passée de 25 points de base à 175 points de base, voire plus. Tout cela illustre ce dont vous venez de parler, Greg, c’est une période de gueule de bois. Mais ça va passer, n’est-ce pas? Ce qui nous a menés là est probablement ce qui nous en sortira également. L’inflation induite par la demande commence déjà à ralentir. On peut parler des sociétés qui ont déjà publié des rapports. Les observateurs dans le secteur du commerce de détail. Target, il y a quelques semaines, avait reculé de 25 % parce qu’elle avait une capacité et des stocks trop élevés, et qu’elle avait embauché trop de personnes. Ces deux éléments me portent à croire que le pouvoir de fixation des prix ou le prix des biens à l’avenir vont probablement dans la bonne direction, c’est-à-dire à la baisse.
Et vous savez ce qui se passe dans le secteur de l’énergie, qui a été l’un des plus importants contributeurs de l’inflation. Là aussi, on semble reculer. Donc l’idée que l’inflation peut rester très élevée et que la Réserve fédérale devra maintenir cette orientation très ferme, à un rythme continu en hausse. Et cela vaut pour la Banque du Canada et les banques centrales mondiales. Je pense que cette thèse finira par se disparaître. Et cela signifie que les marchés peuvent se rassurer, on ne va pas avoir ces hausses de taux importantes qui vont entraîner une flambée de volatilité, etc.
Cela dit, Damian, c’est à la mode en ce moment. Il semble que sur les réseaux sociaux les analystes financiers ont tendance à être baissiers, et c’est facile d’être baissier. C’est un peu à contre-courant de ne pas être baissier sur ce marché.
Eh bien, je ne suis pas à la mode. C’est facile de… Je ne réfléchis pas comme ça. Je pense qu’il faut se concentrer sur la cible, le résultat. Et en ce moment, tout le monde est très pessimiste, car en temps réel l’économie ralentit. Mais si mes prévisions sont justes, au cours des 12 prochains mois, ce niveau élevé de hausses de taux devrait commencer à diminuer.
En fait, cela s’est déjà produit au cours des deux dernières semaines et je viens d’ajouter quelques chiffres à ce sujet. Il s’agit des attentes de l’avenir des fonds de la Fed. Les prévisions pour janvier 2024 il y a quelques semaines se situaient entre 3 % et 3,5 %. C’est ce que les gens croyaient que serait le taux des fonds fédéraux. En l’espace de deux semaines et demie, ce taux est passé à 2,6. Ce que cela signifie, c’est que le marché tient compte du fait qu’à un moment donné l’an prochain, on aura des réductions de taux. Ils sont généralement en hausse.
Donc, selon moi, compte tenu de… vous avez parlé de la volatilité des six premiers mois et à quel point on ressent déjà cette douleur et du fait qu’on est probablement quelques trimestres en avance, mais le resserrement de l’espace monétaire approche probablement de son sommet. Je pense que les marchés sont tournés vers l’avenir. Et les perspectives sont au moins… compte tenu de l’ampleur des dommages causés jusqu’à maintenant, les perspectives, du moins pour moi, semblent assez positives. Et en particulier dans le cas des actions, on est beaucoup plus confiants à l’égard des bénéfices, des ventes et des marges, etc.
Oui. Merci, Greg. Je pense que les gens sont submergés par ce nouveau cycle : est-ce qu’on entre en récession ou pas? Qu’est-ce qu’il se passe? Soyons clairs : on est en récession. Ce que je veux dire, c’est qu’aux États-Unis, le PIB du premier trimestre a été négatif. Selon les estimations de la Réserve fédérale, la Fed d’Atlanta publie une prévision du PIB négative pour le deuxième trimestre. Mais le PIB et l’emploi accusent un retard, c’est évident.
Les indicateurs avancés, la confiance des consommateurs, les permis de construction, les indices des directeurs d’achats ralentissent tous considérablement. Donc la question de savoir si on est vraiment en récession n’est pas la bonne. La question devrait plutôt être de savoir ce qu’il advient des bénéfices. Parce qu’en fin de compte, ce sont les bénéfices qui stimulent le rendement de tout ce dont on parle aujourd’hui. Les flux de trésorerie des actions, leur nature et leur volatilité.
Parlons de certaines attentes à cet égard dans ce contexte. On a vu le ralentissement de l’économie. L’inflation monte en flèche. À quoi devrait-on s’attendre en matière de bénéfices des sociétés et peut-être même plus des révisions des bénéfices?
Oui, alors… la semaine prochaine commence la période de déclaration de résultats du deuxième trimestre aux États-Unis. On aura le rapport de grandes banques. Je pense qu’une compagnie aérienne publie son rapport la semaine prochaine aussi. Ça va nous donner une idée de la situation. À mon avis, bon on vient de discuter de ce qui se passe dans l’économie en temps réel. On a parlé du raffermissement du dollar, qui pèse sur les bénéfices que les sociétés américaines gagnent à l’étranger.
On peut parler de ce qui se passe en Europe, qui va probablement entrer en récession. La Chine rouvre ses portes. Tous ces facteurs ne se prêtent pas à une croissance à deux chiffres, ce qui est pourtant encore prévu. Les analystes prévoient toujours une croissance des bénéfices de 15 % pour cette année. Je pense donc que le deuxième trimestre devrait marquer un tournant. Je ne sais pas. Je ne sais pas comment les marchés réagiront, mais je pense que les sociétés vont revoir leurs prévisions à la baisse. Et on verra, elles devraient tenter de devancer ces attentes très élevées, elles commenceront à revoir leurs prévisions à la baisse et les analystes fourniront probablement des données pour… cette année, 2022 et probablement l’an prochain.
On en a justement discuté dans l’émission ces derniers jours. Si les sociétés commencent à réduire leurs prévisions de bénéfices, bien sûr, ça changera notre perception de ce qu’on paie pour ces titres. Après le repli des marchés cette année, on pourrait avoir l’illusion que les actions deviennent moins chères. Mais si les bénéfices changent, cette partie de l’équation change. Vous dites toutefois qu’il sera difficile de déterminer comment le marché va réagir à cela. Croyez-vous que suffisamment de gens sont au courant de ce phénomène?
Eh bien, je pense que le marché a été… le marché a bien prévu cela. On a eu l’un des plus… sur le marché américain, on a connu, entre le point le plus élevé et le point le plus bas, une baisse de plus de 20 %. C’est plus que la crise de la dette européenne d’il y a plus d’une décennie. Il y a donc eu une réévaluation importante. Les ratios ont donc diminué jusqu’à maintenant. Dans ce scénario, les ratios pourraient demeurer les mêmes et les bénéfices, le dénominateur, commencer à être réévalués à la baisse. Mais je pense que… des révisions à la baisse des bénéfices nous attendent.
La question est de savoir s’ils les ont rachetés ou quand on commencera à observer une croissance de l’économie. Encore une fois, je ne veux pas donner l’impression d’être pessimiste, car je pense que, en particulier au niveau des actions, il faut se concentrer sur les actions, qui ont énormément subi cette situation, on est plutôt confiant à l’égard des perspectives de bénéfices et on pense maintenant qu’on a le pouvoir de fixation des prix, les moyens de traverser cette phase de ralentissement.
Y a-t-il un ou plusieurs secteurs qui ne devront pas revoir à la baisse leurs prévisions de bénéfices dans la même mesure que d’autres?
Je pense que c’est une question d’ampleur. La plupart devront revoir leur rendement à la baisse, certains plus que d’autres. On voit le recul en ce moment. Dans votre déclaration préliminaire, vous avez parlé des secteurs de l’énergie et des produits de base. Je pense qu’on verra des révisions plus importantes à ce niveau-là. Je m’intéresse davantage aux secteurs plus défensifs. Une forte croissance, pardon, pas une forte croissance. Les sociétés de technologie à grande capitalisation sont très rentables.
Je parle des sociétés Microsoft et des sociétés similaires dans le monde. Elles devraient probablement avoir plus de stabilité. En ce qui concerne les soins de santé, on est dans une année électorale. Et, si ma mémoire est bonne, pendant les années électorales, les gens sont toujours… les soins de santé sont controversés. On entend toujours parler de hausses exorbitantes du prix des médicaments, etc. En cette année électorale, les gens sont tellement préoccupés par l’inflation et les vestiges du virus en Chine, les confinements, que personne ne parle des soins de santé. Les revenus tirés des soins de santé devraient donc être suffisants. Et ils sont relativement protégés dans ce contexte.
Donc quand on pense à un ralentissement, on pense aux portefeuilles, il s’agit de donner une note élevée à votre portefeuille, de trouver des sociétés dont les perspectives de bénéfices vous conviennent mieux. Et pour beaucoup de ces titres, parce qu’ils sont en croissance, ils ont beaucoup souffert au cours des 12 derniers mois. On a donc une certaine protection contre les baisses parce qu’ils ont déjà été réévalués à la baisse.
Damian, je crois comprendre qu’après le premier semestre de l’année, on est beaucoup à se sentir comme ça. Vous comparez la période à une gueule de bois et cela me donne un peu d’espoir, car on finit toujours par se remettre d’une gueule de bois.
Je pense que oui. Réfléchissons, qu’est-ce qui nous a menés là? Qu’est-ce qui nous a menés à cette période? On a eu des dépenses budgétaires extraordinaires l’an dernier qui ont suralimenté les dépenses des consommateurs. La Réserve fédérale et les banques centrales mondiales se sont extrêmement bien adaptées. L’an dernier, les taux étaient de 0 à 25 points de base et l’inflation, de 5 il y a un an. C’était probablement un peu trop expansionniste.
Cette année, la politique est resserrée. La Réserve fédérale est passée de 25 points de base à 175 points de base, voire plus. Tout cela illustre ce dont vous venez de parler, Greg, c’est une période de gueule de bois. Mais ça va passer, n’est-ce pas? Ce qui nous a menés là est probablement ce qui nous en sortira également. L’inflation induite par la demande commence déjà à ralentir. On peut parler des sociétés qui ont déjà publié des rapports. Les observateurs dans le secteur du commerce de détail. Target, il y a quelques semaines, avait reculé de 25 % parce qu’elle avait une capacité et des stocks trop élevés, et qu’elle avait embauché trop de personnes. Ces deux éléments me portent à croire que le pouvoir de fixation des prix ou le prix des biens à l’avenir vont probablement dans la bonne direction, c’est-à-dire à la baisse.
Et vous savez ce qui se passe dans le secteur de l’énergie, qui a été l’un des plus importants contributeurs de l’inflation. Là aussi, on semble reculer. Donc l’idée que l’inflation peut rester très élevée et que la Réserve fédérale devra maintenir cette orientation très ferme, à un rythme continu en hausse. Et cela vaut pour la Banque du Canada et les banques centrales mondiales. Je pense que cette thèse finira par se disparaître. Et cela signifie que les marchés peuvent se rassurer, on ne va pas avoir ces hausses de taux importantes qui vont entraîner une flambée de volatilité, etc.
Cela dit, Damian, c’est à la mode en ce moment. Il semble que sur les réseaux sociaux les analystes financiers ont tendance à être baissiers, et c’est facile d’être baissier. C’est un peu à contre-courant de ne pas être baissier sur ce marché.
Eh bien, je ne suis pas à la mode. C’est facile de… Je ne réfléchis pas comme ça. Je pense qu’il faut se concentrer sur la cible, le résultat. Et en ce moment, tout le monde est très pessimiste, car en temps réel l’économie ralentit. Mais si mes prévisions sont justes, au cours des 12 prochains mois, ce niveau élevé de hausses de taux devrait commencer à diminuer.
En fait, cela s’est déjà produit au cours des deux dernières semaines et je viens d’ajouter quelques chiffres à ce sujet. Il s’agit des attentes de l’avenir des fonds de la Fed. Les prévisions pour janvier 2024 il y a quelques semaines se situaient entre 3 % et 3,5 %. C’est ce que les gens croyaient que serait le taux des fonds fédéraux. En l’espace de deux semaines et demie, ce taux est passé à 2,6. Ce que cela signifie, c’est que le marché tient compte du fait qu’à un moment donné l’an prochain, on aura des réductions de taux. Ils sont généralement en hausse.
Donc, selon moi, compte tenu de… vous avez parlé de la volatilité des six premiers mois et à quel point on ressent déjà cette douleur et du fait qu’on est probablement quelques trimestres en avance, mais le resserrement de l’espace monétaire approche probablement de son sommet. Je pense que les marchés sont tournés vers l’avenir. Et les perspectives sont au moins… compte tenu de l’ampleur des dommages causés jusqu’à maintenant, les perspectives, du moins pour moi, semblent assez positives. Et en particulier dans le cas des actions, on est beaucoup plus confiants à l’égard des bénéfices, des ventes et des marges, etc.