Les marchés financiers continuent d’être ébranlés par les craintes que le resserrement des banques centrales, la flambée de l’inflation et d’autres facteurs défavorables réduisent les perspectives de croissance de l’économie mondiale. Kim Parlee s’entretient avec Michael Craig, chef, Répartition des actifs et Produits dérivés à Gestion de Placements TD, des perspectives par rapport aux marchés à l’avenir.
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En ce qui concerne les marchés, les choses ont été tout sauf normales. Bien sûr, la faiblesse des taux d’intérêt au cours des dernières années a peut-être modifié notre définition de la normalité. Toutefois, l’inflation est maintenant à son plus haut niveau en 40 ans aux États-Unis, ce qui devrait maintenir la Réserve fédérale sur la voie de fortes hausses de taux.
Il y a à peine une semaine, la Fed a relevé les taux de 50 points et le marché s’est initialement redressé, mais a depuis affiché une forte baisse à la plupart des séances. Michael Craig est chef, Répartition des actifs et Produits dérivés à Gestion de Placements TD. Il est maintenant en studio avec moi.
Ce n’est pas drôle de parler de ces marchés en ce moment. Mais c’est un plaisir de vous voir en personne. Ça fait longtemps. Et si on parlait de... on va revenir en arrière pour brosser un portrait global de la situation. Mais quad je regarde même les marchés aujourd’hui, les données sur l’inflation ont été publiées, et l’inflation a augmenté plus que prévu, selon moi. Et cela fait partie du thème de ce qui se passe actuellement sur les marchés. Qu’est-ce que vous constatez?
MICHAEL CRAIG : Oui. C’est très important d’expliquer en détail les données sur l’inflation. Les loyers demeurent assez élevés. Et c’est vraiment très problématique. C’est quelque chose qui ne se modère pas vraiment rapidement. Toutefois, une part importante de l’inflation actuelle est attribuable à l’augmentation massive du prix des billets d’avion sur 12 mois, quelque chose comme 31 %.
Et je pense que cela va prendre fin d’ici la fin de l’été. Il s’agit beaucoup plus d’un indicateur cyclique. J’ai donc l’impression qu’on est en train d’atteindre un sommet, en quelque sorte. On ne sait jamais trop quel mois préciser, mais on va probablement atteindre le sommet d’une période d’inflation vers la fin de l’année.
KIM PARLEE : Mais cela ne signifie pas que l’inflation diminue. Cela signifie simplement qu’elle ne continuera peut-être pas d’augmenter; qu’en pensez-vous?
Oui, c’est vraiment une question de taux de changement. Si on pense à l’épisode inflationniste actuel, il est très différent de celui dans les années 1970, avec lequel beaucoup de gens aiment comparer. C’était très axé sur les produits manufacturés. Il y avait des problèmes importants avec les chaînes d’approvisionnement partout dans le monde. On sait ça. Et la demande a fortement augmenté, car il y a eu un important transfert de richesse aux ménages, qui ont acheté des biens. La consommation de biens a donc monté en flèche.
Et maintenant, vous allez voir que la consommation de services durant l’été va aussi être très élevée, mais ça va finir par passer. C’est une croissance rapide et éphémère plutôt qu’une période de croissance soutenue. Je pense qu’il y a des arguments à faire valoir au sujet de l’inflation à long terme et de ce à quoi elle ressemble. Mais je pense qu’au cours des 18 prochains mois, ça va considérablement diminuer à mesure qu’on hausse les taux d’intérêt et qu’on resserre les conditions financières.
Justement, parlons-en un peu. On va parler de la répartition des actifs et de ce que vous voyez pour chaque catégorie dans quelques minutes. Le NASDAQ se trouve déjà dans un marché baissier. L’indice S&P 500 se rapproche. Qu’est-ce que vous entrevoyez pour les 18 prochains mois? Et ce serait peut-être intéressant de connaître les courants et les contre-courants qui dictent ce qui se passe? Il se passe tellement de choses.
MICHAEL CRAIG : En effet. On va regarder d’où on vient et où on va. L’année a commencé très mal, en particulier pour les investisseurs en fonds équilibrés, parce que les obligations et les actions se sont considérablement détériorées. Les titres à revenu fixe accusent une baisse de 10 %. Je n’ai jamais vu ça de ma vie. Et je ne suis pas si jeune que ça.
KIM PARLEE : [RIRES]
MICHAEL CRAIG : C’est donc très, très difficile. La séance d’aujourd’hui a été fascinante. Parce qu’aux alentours de la semaine dernière, les titres à revenu fixe ont commencé à fléchir. Ils n’ont pas vraiment décroché. Aujourd’hui, j’ai trouvé ça intéressant, parce qu’il y a eu un léger décrochage, ce qu’on devrait voir normalement sur un chiffre comme celui-là. Et le reste de la journée, le segment à long terme de la courbe a commencé à se redresser. Et je pense que cela signifie que les marchés financiers commencent à... l’inflation est déjà presque chose du passé.
Et ils commencent vraiment à tenir compte d’un ralentissement important de la croissance. Et qu’il s’agisse d’une récession ou d’une croissance de plus ou moins 1 %, c’est ce qui va se passer au deuxième semestre de cette année. Et le marché obligataire commence à nous en donner des signes. Et le marché boursier commence certainement à y être sensible. Parce que, comme vous l’avez vu, les actions allaient bien ce matin, mais elles ont terminé la journée complètement dans le rouge.
Mais qu’est-ce que vous allez voir sur le plan des données et du ralentissement? Parce que c’est ça le portrait de la situation. La croissance économique va-t-elle se redresser? Et, encore une fois, les gens se demandent s’il s’agit d’une récession ou non. On constate un ralentissement. À quel moment on va commencer à le voir?
MICHAEL CRAIG : Je pense qu’il faut commencer à regarder des facteurs qui sont très sensibles aux taux d’intérêt. Je regarderais le prix des logements, qui demeurent élevés d’une année à l’autre en raison de leur forte hausse. Je m’attends à ce que ça se stabilise, sinon à ce que ça baisse. Les demandes de prêt hypothécaire, les ventes au détail, les ventes d’automobiles, les biens durables... ce sont des choses que je vais regarder quand les gens vont vraiment commencer à reculer et à réduire leurs dépenses.
Écoutez, le coût du financement est beaucoup plus élevé qu’il ne l’était il y a un an. Et je pense que les consommateurs vont commencer à en souffrir. Et on va commencer à le voir clairement au cours des 6 à 12 prochains mois.
Qu’en est-il de la volatilité? Je veux dire... c’est [RIRES] autre chose. N’est-ce pas? Beaucoup de gens sont fatigués de regarder ces marchés en ce moment.
MICHAEL CRAIG : C’est un peu compliqué. On pense parfois qu’il y a plein d’investisseurs rationnels à long terme axés sur les paramètres fondamentaux sur le marché, mais ce n’est pas le cas. De nombreuses innovations financières ont créé certaines distorsions, que ce soit certains FNB à effet de levier, par exemple, ou des fonds à parité de risque aux États-Unis, qui ont utilisé l’effet de levier pour accroître leurs rendements en raison de la faiblesse des taux d’intérêt. Ces types d’investisseurs sont contraints de réduire leur endettement.
Et je pense que la façon dont les actifs se négocient... c’est très lié à la réduction de l’endettement. Les gens se contentent de réduire leurs actifs, de vendre ce qu’ils peuvent, de contrôler le risque, etc. Ce n’est pas parce qu’ils n’aiment pas la société XYZ, par exemple. C’est donc difficile pour un investisseur. Vous êtes en quelque sorte pris dans la tempête. Ça va passer. Mais je pense que c’est vraiment ce qui cause cette volatilité en ce moment. Ce ne sont pas les investisseurs axés sur les paramètres fondamentaux qui cherchent à réduire leurs actifs.
Et peut-être seulement pour ceux qui veulent adopter une perspective à long terme, on dit que ça va être un peu agité, semble-t-il, pour les mois à venir, alors que le marché digère le tout. Mais ce n’est pas si évident. Les gens doivent garder à l’esprit leurs objectifs à long terme en ce qui a trait à ce qu’ils doivent vraiment faire, parce que ça va être difficile.
MICHAEL CRAIG : Notre capacité à prévoir ce qui va se produire demain est nulle. Notre capacité à prévoir ce qui va se produire dans un mois n’est pas beaucoup mieux. Mais notre capacité à faire des prévisions sur cinq ans est en fait assez bonne. Parce qu’au fil du temps, les marchés boursiers et obligataires commencent à se rapprocher des paramètres économiques fondamentaux. Et c’est facile de dire : ne vous inquiétez pas, à long terme, tout ira bien, parce que c’est le chemin qui est difficile à suivre.
Mais c’est vrai que, quand on formule nos hypothèses sur les marchés des capitaux, qu’on examine ce qu’on prévoit sur 10 ans et qu’on regarde notre rendement dans le passé, c’est habituellement très bien. Et je dirais qu’en ce moment, un investisseur typique devrait s’attendre à recevoir un rendement de 7 % à 8 % sur les actions au cours des 10 prochaines années. Et les obligations... il y a un an, un fonds à revenu fixe vous aurait rapporté le tiers du rendement que vous pourriez obtenir aujourd’hui grâce à la remontée des rendements.
Et au cours des 10 dernières années, la principale plainte qu’on entendait, c’était qu’il n’y avait pas de rendement. Le rendement sur le marché obligataire est plus élevé aujourd’hui qu’il ne l’a été depuis 10 ans. Et donc je pense que les investisseurs... je sais que ça a été terrible. Ça a été une période très difficile. Mais en particulier pour les investisseurs axés sur le revenu, cela n’a pas été aussi bon depuis à peu près avant la crise financière.
KIM PARLEE : Intéressant. J’aimerais qu’on parle de la répartition des actifs. Mais avant... je sais que les cryptomonnaies, ce n’est pas un domaine dans lequel la TD intervient. Mais pour moi, c’est un autre aspect qui a été introduit sur le marché et qui crée plus de stabilité en ce moment. Je crois que ça a été réduit de moitié selon le type de cryptomonnaie. Avez-vous une idée des répercussions que cela pourrait avoir?
Oui. C’est un peu comme une hydre. La situation est très différente de ce qu’elle était il y a trois ans. Je pense qu’il y a plusieurs aspects, ici. On traverse un resserrement des conditions financières. Les catégories d’actif les plus faibles ont tendance à être les pires. Je pense que les cryptomonnaies, c’est surtout une catégorie d’actif qui a été exclue des liquidités excédentaires, de l’argent gratuit, en quelque sorte.
Ce que je crains avec les cryptomonnaies, c’est de voir à quel point elles font maintenant partie d’un véritable système financier. Combien de personnes ont donné des cryptomonnaies en garantie pour effectuer un achat? Je ne connais pas la réponse à cette question. C’est quelque chose que je surveillerais de près au cours des prochains mois. Mais c’est assez compliqué en ce moment dans le domaine des cryptomonnaies. Pas seulement le bitcoin, mais aussi certaines des cryptomonnaies stables, ou même certaines des sociétés qui interviennent dans ce domaine-là... un vrai carnage.
J’aimerais qu’on regarde un peu plus en détail chaque catégorie d’actif, et que vous me disiez ce que vous voyez. Commençons par les obligations. Parce que vous disiez que même aujourd’hui, il se passe des choses intéressantes dans ce domaine-là.
Les obligations viennent de traverser le pire marché baissier en 50 ans... 1973, ça a été la pire période, mais la dernière fois, c’était aussi difficile. Selon moi, ça commence à fluctuer et ça a probablement déjà été pris en compte. L’ampleur du repli de la Fed est raisonnablement prise en compte sur le marché obligataire. C’est un point de vue plutôt consensuel. Le marché demeure très baissier.
Selon moi, ça va être un endroit assez sûr où se réfugier au cours des six prochains mois environ, au fur et à mesure que les rendements vont commencer à réagir à l’inquiétude concernant la croissance que j’ai mentionnée. Ça pourrait donc être un créneau intéressant. On continue d’aimer cette catégorie d’actif et de l’utiliser comme mesure de diversification, mais aussi comme un endroit où gagner un peu d’argent si les rendements commencent à se redresser, ce qui ferait augmenter les cours.
KIM PARLEE : D’accord. C’est donc ce qu’on voit avec les obligations. Les actions... peut-être vous pourriez aussi nous donner une idée de ce que vous voyez au Canada, aux États-Unis et en Europe.
Oui, et on va y aller du pire au meilleur. Les actions sont très sensibles aux récessions. Je dirais que la probabilité d’une récession est élevée en Europe. La probabilité d’une récession au Japon ou en Asie n’est pas aussi élevée, mais elle est quand même là.
KIM PARLEE : Oui.
Et l’Amérique du Nord serait probablement la meilleure des trois. Dans le cas des actions, elles ont déjà été pas mal exclues en raison de leurs cours. Toutefois, il n’y a pas eu de capitulation importante. Je crains donc qu’il y ait encore des obstacles pour les actions.
Les évaluations déprimées des devises précédentes se seraient répercutées ici sur l’indice S&P. Disons que 3 600 ou 3 700, ce serait un cours cible en cas de marché baissier. L’indice S&P, ou plutôt, pardon, le TSX, s’est très bien comporté cette année. Je sais qu’il a un peu reculé, mais c’est un champion. Cette répartition des produits de base va probablement être un endroit sûr au cours des 10 prochaines années.
Mais il y a aussi un peu de méfiance par rapport au TSX en ce moment. Si la croissance ralentit, ça va nuire aux produits de base. Je ne pense pas que ce soit encore le temps d’ajouter des placements sur le marché boursier. C’est beaucoup plus intéressant... encore une fois, pour les investisseurs à long terme, ça n’a pas vraiment d’importance. Tout va bien aller. Mais au cours des prochains mois, les actions pourraient encore connaître des difficultés importantes. Je ne pense pas qu’ils aient digéré l’ampleur du resserrement financier et du ralentissement de la croissance qui s’en viennent à l’automne.
Parlons des produits de base. Vous avez évidemment parlé des actions qui sont exposées aux produits de base. Le TSX en est évidemment un exemple. Mais peut-être pourriez-vous nous expliquer ce que vous voyez? On assiste à un léger repli. Le pétrole a affiché d’incroyables fluctuations. Il semble maintenant que les craintes à l’égard de la croissance commencent à se répercuter sur le prix du pétrole.
MICHAEL CRAIG : En fait, aujourd’hui a été une bonne journée pour les produits de base. Cette catégorie s’est vraiment démarquée cette année. C’est la seule catégorie d’actif qui a affiché un rendement exceptionnel.
KIM PARLEE : Oui.
En ce qui concerne ce concept de ralentissement, il va nuire aux produits de base. On aime les produits de base à long terme, car on a massivement sous-investi dans l’offre. Et il va y avoir une demande réelle pour certains produits de base, en particulier à mesure qu’on passe à une économie davantage axée sur l’électricité et qui produit moins d’émissions de carbone, une demande énorme pour certains métaux de base qui sont difficiles à trouver. Et le gaz... on sait ce qui se passe en Europe avec la Russie. Le gaz naturel devient aussi un type de carburant de transition très intéressant.
Il y a donc une grande incertitude à court terme pour les produits de base. Les courbes des contrats à terme sur le marché présentent en fait un rendement positif. Vous pourriez acheter un panier de produits de base sur le marché des contrats à terme et obtenir un rendement d’environ 5 % ou 6 %, ce qui est assez intéressant. Pour nous, c’est une mesure de diversification pour le portefeuille et aussi un endroit où faire de l’argent. Mais c’est plus une stratégie à long terme en raison du déséquilibre entre l’offre et la demande.
KIM PARLEE : C’est toujours intéressant. Je pense que j’ai parlé à beaucoup de gens des enjeux ESG et des pivots d’infrastructure, et plus encore d’eFront, je dirais en termes de la quantité importante d’infrastructures qui doivent être construites pour changer notre façon de faire. Et ça signifie un énorme boom pour les produits de base.
MICHAEL CRAIG : Oui, un énorme boom. Et la Chine essaie actuellement de construire une mine, et je ne souhaite pas ça à personne. Les autorisations environnementales pour la construction d’une mine actuellement sont très strictes.
KIM PARLEE : Oui.
Ça prend des années.
KIM PARLEE : Donc la demande monte en flèche et l’offre est restreinte.
Oui. Très, très restreinte. Oui. Personne ne veut d’une mine de cuivre dans sa cour.
Oui.
C’est tout un défi.
Les sociétés énergétiques ont été pénalisées pour avoir accru leurs activités d’exploration. Les actionnaires veulent récupérer cet argent-là, alors il n’y a pas de nouvelle offre importante. C’est curieux... la dernière fois qu’on a vu le pétrole à ce niveau-là, le nombre de plateformes pétrolières avait aussi augmenté. Le nombre de plateformes pétrolières n’a vraiment pas changé cette fois-ci. Les sociétés pétrolières se sont montrées extrêmement prudentes en ce qui concerne la production. Ça crée donc un contexte favorable à une hausse des prix.
KIM PARLEE : Oui. Enfin, j’aimerais parler du dollar américain. Il semble que ça a été l’un des seuls endroits sûrs ces derniers temps.
MICHAEL CRAIG : Son évolution a été spectaculaire. Je pense que ça va être un peu plus incertain à l’avenir. L’euro atteint des niveaux qui sont passablement malmenés en ce moment. Il y a beaucoup de mauvaises nouvelles en Europe. Et je pense qu’à court terme, il est probablement possible d’atteindre la parité. Mais à long terme, l’euro est vraiment insensé. On s’attend à ce qu’il soit plus fort.
Le dollar canadien est intéressant. Le Canada a connu une croissance démographique phénoménale. On a besoin d’investissements en infrastructures pour soutenir la croissance. On a un problème de logement. Je crois que c’est juste. Toutefois, sur le plan démographique, l’accès aux produits de base, une main-d’œuvre assez bien payée et hautement qualifiée, ça rend le Canada un pays dans lequel il est très, très intéressant d’investir.
Je pense que le dollar canadien va être nettement plus vigoureux au cours des cinq prochaines années. Si on entre en récession, c’est certain qu’on va perdre un peu de terrain. Mais j’ai l’impression que le choc auquel les investisseurs ne songent pas, c’est : qu’est-ce qui arriverait si le dollar canadien devenait à 0,90 $ ou à 0,95 $ US? Je pense que c’est un point auquel on doit commencer à penser... à ce qui pourrait arriver au cours des cinq prochaines années.
J’ai eu une conversation avec quelques-uns de mes collègues, et j’en suis venu à la même conclusion... qu’il y a un important potentiel de hausse du côté du dollar canadien. Il est très bon marché. Il y a beaucoup d’aspects extraordinaires concernant notre pays. Le dollar canadien commence à se négocier... pas comme une pétro-devise, mais comme une devise appropriée d’une économie pleinement développée.
Et si on adopte les bonnes politiques, le pire risque pour les Canadiens, c’est nous-mêmes. Si on adopte les bonnes politiques, on a toutes les raisons de connaître un énorme succès. Ça me donne donc espoir. En fin de compte, je pense que le dollar canadien va se raffermir au fil du temps.
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