
Le président de la Fed américaine, Jerome Powell, affirme que l’inflation commence à diminuer, mais que d’autres hausses de taux d’intérêt sont encore nécessaires pour freiner la hausse des prix. Justin Flowerday, chef, Actions cotées, Gestion de Placements TD, discute avec Greg Bonnell des conséquences sur le marché si les taux augmentent au-delà des attentes.
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Les marchés se sont redressés au début de l’année, dans l’espoir que les hausses de taux de la Fed tiraient à leur fin. Toutefois, l’essor de la création d’emplois aux États-Unis pourrait amener certains investisseurs à se demander pourquoi les hausses de taux massives n’ont pas un plus grand impact sur l’économie et ce que la Fed pourrait faire à ce sujet. Eh bien, nous recevons maintenant Justin Flowerday, chef, Actions cotées, Gestion de Placements TD, qui va nous en dire plus sur le sujet. C’est un plaisir de vous revoir ici, Justin.
Je suis content d’être ici, Greg.
Très bien. On a donc beaucoup de choses à analyser. Alors allons-y. Parlons du fait qu’on a traversé un cycle de hausses marquées des taux. On a certainement vu l’impact que cela a eu sur un certain nombre de catégories d’actif. Mais le marché du travail est tellement résilient. Comment peut-on réconcilier ces idées?
En fait, c’est ça le mystère. Et si on regarde les 50 à 100 dernières années, l’effet de la hausse de 450 points de base décrétée par la Fed est évident. La création de crédit ralentit. La demande globale ralentit. Les propriétaires d’entreprise perdent confiance. Ils cessent d’embaucher autant, et le chômage commence évidemment à augmenter. Et c’est la série d’événements qui a généralement lieu.
Cette année, c’est un peu différent. Et on a vu les premiers dominos qui ont commencé à tomber, non? La création de crédit a ralenti. Les propriétaires d’entreprise ne sont pas aussi positifs, mais cette dernière moitié de l’équation ne s’est pas produite.
Je crois que plusieurs raisons expliquent cette situation. Premièrement, il y a l’épargne considérable que les consommateurs ont amassée. Et ils l’ont accumulée pendant la COVID, et ils s’en servent maintenant. Et je pense que ça a atténué en partie l’impact de la hausse des prix des aliments et de l’essence l’été dernier. Ils ont été en mesure de compenser ça et la demande n’a pas ralenti autant parce qu’ils ont utilisé leur épargne excédentaire.
Je pense que l’autre aspect, c’est ce réengagement à l’égard de l’économie réelle et de la demande accumulée pour faire des activités, pour voyager et pour aller au restaurant. On l’a vraiment vu vendredi dernier avec les chiffres énormes sur l’emploi auxquels vous faites référence. Plus de 20 % des nouveaux emplois créés le mois dernier l’ont été dans la catégorie de l’hébergement et des services alimentaires. Je pense donc que ça a joué un rôle très important.
Et le dernier point que j’ajouterais, c’est le fait que le marché du travail était vraiment très serré. Et, de toute évidence, il y avait un écart important entre le nombre de personnes à la recherche d’un emploi et le nombre d’emplois disponibles. Et ça prend beaucoup de temps pour que ça se replace. Je ne crois donc pas que ça soit complètement différent cette fois-ci. Je pense simplement que cette fois-ci, le moment et la séquence des événements pourraient prendre un peu plus de temps.
Ça nous amène à nous demander ce que la Fed pourrait avoir à dire ou à faire à ce sujet. Lorsque Jerome Powell a pris la parole, il a dit : « Écoutez, si on continue de voir... ou si on paraphrase... si on continue de voir toute la vigueur du marché du travail, peut-être que le taux final, l’endroit où on va s’arrêter, va être un peu plus élevé. » Il semble que cette carte soit toujours en jeu.
Oui. Et écoutez, c’est amusant. Juste au moment où on pensait que l’inflation était maîtrisée et que la Fed n’aurait pas un aussi gros impact sur les marchés, tout le monde, hier, vous l’avez vu lors de l’annonce, buvait chaque parole de Powell.
Et la grande question demeure : quel sera le taux final? Quelle sera la première série de réductions quand l’économie va ralentir? Et les gens essaient de comprendre ce qui se passe. Je pense que ce que Powell a fait hier, ça a été de faire passer cette réduction de la fin de l’année, en particulier aux États-Unis, ce qui était attendu, au début de l’année prochaine. Et je pense que le marché commence à se rendre compte que, oui, on pourrait ne pas avoir de baisse de taux cette année. Et je pense que c’est une nouvelle pour le marché.
Oui, tout à fait. Parlons des autres grandes nouvelles qui ont été annoncées depuis plusieurs semaines déjà. On est en pleine période d’annonce des bénéfices. On a eu des avertissements. Vous et moi, on a discuté l’an dernier du moment auquel on allait enfin assister à ce qu’on a qualifié de récession des bénéfices. Commence-t-on à entendre des commentaires, je ne dirais pas honnêtes, mais plus réalistes, de la part des sociétés?
Tout à fait. Et c’est drôle, parce que c’est le premier trimestre de cette récession des bénéfices, le premier en trois ans où les bénéfices sur 12 mois ont en fait diminué jusqu’à présent. Et cela tient en grande partie au levier d’exploitation et au levier d’exploitation négatif qu’il y a dans le système. Et vous voyez, ce n’est pas que les entreprises n’augmentent plus leurs revenus. Elles continuent d’accroître leurs revenus. C’est juste que le profil des coûts... c’est simplement que la croissance du coût est juste un peu plus élevée.
Et c’est un peu la même chose pour toutes les sociétés qui disent... chez McDonald’s, les gens continuent d’acheter des hamburgers, des milkshakes et des frites, et ils prennent les croquettes aussi. Et la demande est toujours là, mais elles disent que les coûts de la main-d’œuvre sont plus élevés. Et leurs marges sont donc en baisse. Et elles profitent de l’occasion pour repousser les prévisions pour l’ensemble de l’année en ce qui concerne les marges d’exploitation.
Magna a fait la même chose. Elle a dit : « On s’attend toujours à des revenus de 38 milliards de dollars, ce qui est un excellent chiffre. Mais comme les coûts vont augmenter, notre marge d’exploitation va diminuer un peu. » Et bon nombre de ces sociétés mettent en place cette stratégie maintenant pour réduire les prévisions, ce qui, encore une fois, est très positif.
On avait besoin de voir ça. Les prévisions de bénéfices et de marges étaient beaucoup trop élevées, surtout au milieu de l’année dernière. Et elles ont commencé à baisser. Et c’est une saine réinitialisation du marché.
Maintenant, les marchés sont censés être des instruments tournés vers l’avenir. On a connu un début d’année plutôt vigoureux en janvier. On s’est inquiétés de ce qu’on allait retirer des sociétés quand elles ont commencé à se rendre compte de ce que la hausse des coûts allait leur faire. Les marchés, et les gens essaient de comprendre, ont-ils déjà pris en compte le repli de l’année dernière et a-t-on dépassé ce stade, du moins du point de vue des actions?
Oui. Le mois de janvier est généralement fou. Et celui-ci l’a vraiment été. Et il y a eu des fluctuations considérables, et certaines des entreprises malmenées l’an dernier ont couvert en grande partie une position vendeur. Et si on regarde les secteurs qui étaient en hausse en janvier, il y a la consommation discrétionnaire et les services de communication. Et dans le secteur de la consommation discrétionnaire, il y a Tesla et Amazon. Du côté des services de communication, il y a Meta. Et Meta a progressé de 60 % depuis le début de l’année. Alphabet.
Ces secteurs, dont l’immobilier, ont donc connu une forte remontée. La technologie a connu une forte remontée. Ces secteurs mènent le bal. Ce sont les secteurs qui ont été les moins performants l’an dernier. C’est donc une forte remontée des positions vendeur. Pendant la période de publication des bénéfices, les équipes de direction n’ont rien dit qui puisse nous donner l’impression que les données fondamentales ont touché un creux et que tout ira bien à l’avenir. En fait, bon nombre de ces sociétés technologiques profitent de l’occasion pour revoir leurs prévisions.
Pensez à certaines mises à pied dont on a entendu parler en janvier. Je crois qu’on a recensé plus de 100 000 nouvelles, juste aux États-Unis, annonces de mises à pied dans des entreprises américaines. Et ce n’est pas nécessairement un aspect qui va stimuler les revenus et la croissance du marché, mais ça va aider à protéger les marges, et c’est donc une bonne chose. Mais à très court terme, on doit voir comment la demande se stabilise.
Pour ce qui est du reste de l’année, c’est très difficile d’oublier que vous avez dit que janvier peut être un mois fou. Cette année, janvier a été particulièrement fou. Est-ce que ça nous fournit un guide ou des indications quelconques à suivre pour le reste de l’année? Ou devrait-on simplement boucler notre ceinture et nous habituer aux fluctuations extrêmes?
Oui. D’après ce que nous ont dit les sociétés qui ont fait rapport de leurs bénéfices et les chefs de la direction avec qui on discute, et on discute avec les équipes de direction tous les jours, je dirais que le plus positif, c’est qu’on met beaucoup l’accent sur l’efficacité et qu’on s’assure que leurs activités sont un peu plus simples.
Et ça nous ramène aux observations sur les emplois. Toutes ces sociétés avaient d’importants projets favoris. Et beaucoup de ces projets favoris sont mis de côté. Parce que dans un monde où le coût du capital est plus élevé, l’accent est mis sur l’efficacité. C’est une question de souplesse du bilan. C’est une question de solidité financière. Et je pense que ce que ça va donner comme résultat, si on arrive à avoir un atterrissage en douceur, ces que ces sociétés vont avoir un bien meilleur point de départ en ce qui a trait à leur structure de coûts, ce qui va leur permettre de générer un levier d’exploitation positif.
Le problème, c’est que ça ne se produira pas au prochain trimestre. Ça ne se produira probablement pas au deuxième trimestre. Ça se produira probablement au deuxième semestre de 2024, quand les coûts vont avoir été réduits en grande partie, et que la demande va commencer à se redresser, alors que les gens vont commencer à s’attendre à un virage de la Fed. [LOGO AUDIO] [MUSIQUE]
Les marchés se sont redressés au début de l’année, dans l’espoir que les hausses de taux de la Fed tiraient à leur fin. Toutefois, l’essor de la création d’emplois aux États-Unis pourrait amener certains investisseurs à se demander pourquoi les hausses de taux massives n’ont pas un plus grand impact sur l’économie et ce que la Fed pourrait faire à ce sujet. Eh bien, nous recevons maintenant Justin Flowerday, chef, Actions cotées, Gestion de Placements TD, qui va nous en dire plus sur le sujet. C’est un plaisir de vous revoir ici, Justin.
Je suis content d’être ici, Greg.
Très bien. On a donc beaucoup de choses à analyser. Alors allons-y. Parlons du fait qu’on a traversé un cycle de hausses marquées des taux. On a certainement vu l’impact que cela a eu sur un certain nombre de catégories d’actif. Mais le marché du travail est tellement résilient. Comment peut-on réconcilier ces idées?
En fait, c’est ça le mystère. Et si on regarde les 50 à 100 dernières années, l’effet de la hausse de 450 points de base décrétée par la Fed est évident. La création de crédit ralentit. La demande globale ralentit. Les propriétaires d’entreprise perdent confiance. Ils cessent d’embaucher autant, et le chômage commence évidemment à augmenter. Et c’est la série d’événements qui a généralement lieu.
Cette année, c’est un peu différent. Et on a vu les premiers dominos qui ont commencé à tomber, non? La création de crédit a ralenti. Les propriétaires d’entreprise ne sont pas aussi positifs, mais cette dernière moitié de l’équation ne s’est pas produite.
Je crois que plusieurs raisons expliquent cette situation. Premièrement, il y a l’épargne considérable que les consommateurs ont amassée. Et ils l’ont accumulée pendant la COVID, et ils s’en servent maintenant. Et je pense que ça a atténué en partie l’impact de la hausse des prix des aliments et de l’essence l’été dernier. Ils ont été en mesure de compenser ça et la demande n’a pas ralenti autant parce qu’ils ont utilisé leur épargne excédentaire.
Je pense que l’autre aspect, c’est ce réengagement à l’égard de l’économie réelle et de la demande accumulée pour faire des activités, pour voyager et pour aller au restaurant. On l’a vraiment vu vendredi dernier avec les chiffres énormes sur l’emploi auxquels vous faites référence. Plus de 20 % des nouveaux emplois créés le mois dernier l’ont été dans la catégorie de l’hébergement et des services alimentaires. Je pense donc que ça a joué un rôle très important.
Et le dernier point que j’ajouterais, c’est le fait que le marché du travail était vraiment très serré. Et, de toute évidence, il y avait un écart important entre le nombre de personnes à la recherche d’un emploi et le nombre d’emplois disponibles. Et ça prend beaucoup de temps pour que ça se replace. Je ne crois donc pas que ça soit complètement différent cette fois-ci. Je pense simplement que cette fois-ci, le moment et la séquence des événements pourraient prendre un peu plus de temps.
Ça nous amène à nous demander ce que la Fed pourrait avoir à dire ou à faire à ce sujet. Lorsque Jerome Powell a pris la parole, il a dit : « Écoutez, si on continue de voir... ou si on paraphrase... si on continue de voir toute la vigueur du marché du travail, peut-être que le taux final, l’endroit où on va s’arrêter, va être un peu plus élevé. » Il semble que cette carte soit toujours en jeu.
Oui. Et écoutez, c’est amusant. Juste au moment où on pensait que l’inflation était maîtrisée et que la Fed n’aurait pas un aussi gros impact sur les marchés, tout le monde, hier, vous l’avez vu lors de l’annonce, buvait chaque parole de Powell.
Et la grande question demeure : quel sera le taux final? Quelle sera la première série de réductions quand l’économie va ralentir? Et les gens essaient de comprendre ce qui se passe. Je pense que ce que Powell a fait hier, ça a été de faire passer cette réduction de la fin de l’année, en particulier aux États-Unis, ce qui était attendu, au début de l’année prochaine. Et je pense que le marché commence à se rendre compte que, oui, on pourrait ne pas avoir de baisse de taux cette année. Et je pense que c’est une nouvelle pour le marché.
Oui, tout à fait. Parlons des autres grandes nouvelles qui ont été annoncées depuis plusieurs semaines déjà. On est en pleine période d’annonce des bénéfices. On a eu des avertissements. Vous et moi, on a discuté l’an dernier du moment auquel on allait enfin assister à ce qu’on a qualifié de récession des bénéfices. Commence-t-on à entendre des commentaires, je ne dirais pas honnêtes, mais plus réalistes, de la part des sociétés?
Tout à fait. Et c’est drôle, parce que c’est le premier trimestre de cette récession des bénéfices, le premier en trois ans où les bénéfices sur 12 mois ont en fait diminué jusqu’à présent. Et cela tient en grande partie au levier d’exploitation et au levier d’exploitation négatif qu’il y a dans le système. Et vous voyez, ce n’est pas que les entreprises n’augmentent plus leurs revenus. Elles continuent d’accroître leurs revenus. C’est juste que le profil des coûts... c’est simplement que la croissance du coût est juste un peu plus élevée.
Et c’est un peu la même chose pour toutes les sociétés qui disent... chez McDonald’s, les gens continuent d’acheter des hamburgers, des milkshakes et des frites, et ils prennent les croquettes aussi. Et la demande est toujours là, mais elles disent que les coûts de la main-d’œuvre sont plus élevés. Et leurs marges sont donc en baisse. Et elles profitent de l’occasion pour repousser les prévisions pour l’ensemble de l’année en ce qui concerne les marges d’exploitation.
Magna a fait la même chose. Elle a dit : « On s’attend toujours à des revenus de 38 milliards de dollars, ce qui est un excellent chiffre. Mais comme les coûts vont augmenter, notre marge d’exploitation va diminuer un peu. » Et bon nombre de ces sociétés mettent en place cette stratégie maintenant pour réduire les prévisions, ce qui, encore une fois, est très positif.
On avait besoin de voir ça. Les prévisions de bénéfices et de marges étaient beaucoup trop élevées, surtout au milieu de l’année dernière. Et elles ont commencé à baisser. Et c’est une saine réinitialisation du marché.
Maintenant, les marchés sont censés être des instruments tournés vers l’avenir. On a connu un début d’année plutôt vigoureux en janvier. On s’est inquiétés de ce qu’on allait retirer des sociétés quand elles ont commencé à se rendre compte de ce que la hausse des coûts allait leur faire. Les marchés, et les gens essaient de comprendre, ont-ils déjà pris en compte le repli de l’année dernière et a-t-on dépassé ce stade, du moins du point de vue des actions?
Oui. Le mois de janvier est généralement fou. Et celui-ci l’a vraiment été. Et il y a eu des fluctuations considérables, et certaines des entreprises malmenées l’an dernier ont couvert en grande partie une position vendeur. Et si on regarde les secteurs qui étaient en hausse en janvier, il y a la consommation discrétionnaire et les services de communication. Et dans le secteur de la consommation discrétionnaire, il y a Tesla et Amazon. Du côté des services de communication, il y a Meta. Et Meta a progressé de 60 % depuis le début de l’année. Alphabet.
Ces secteurs, dont l’immobilier, ont donc connu une forte remontée. La technologie a connu une forte remontée. Ces secteurs mènent le bal. Ce sont les secteurs qui ont été les moins performants l’an dernier. C’est donc une forte remontée des positions vendeur. Pendant la période de publication des bénéfices, les équipes de direction n’ont rien dit qui puisse nous donner l’impression que les données fondamentales ont touché un creux et que tout ira bien à l’avenir. En fait, bon nombre de ces sociétés technologiques profitent de l’occasion pour revoir leurs prévisions.
Pensez à certaines mises à pied dont on a entendu parler en janvier. Je crois qu’on a recensé plus de 100 000 nouvelles, juste aux États-Unis, annonces de mises à pied dans des entreprises américaines. Et ce n’est pas nécessairement un aspect qui va stimuler les revenus et la croissance du marché, mais ça va aider à protéger les marges, et c’est donc une bonne chose. Mais à très court terme, on doit voir comment la demande se stabilise.
Pour ce qui est du reste de l’année, c’est très difficile d’oublier que vous avez dit que janvier peut être un mois fou. Cette année, janvier a été particulièrement fou. Est-ce que ça nous fournit un guide ou des indications quelconques à suivre pour le reste de l’année? Ou devrait-on simplement boucler notre ceinture et nous habituer aux fluctuations extrêmes?
Oui. D’après ce que nous ont dit les sociétés qui ont fait rapport de leurs bénéfices et les chefs de la direction avec qui on discute, et on discute avec les équipes de direction tous les jours, je dirais que le plus positif, c’est qu’on met beaucoup l’accent sur l’efficacité et qu’on s’assure que leurs activités sont un peu plus simples.
Et ça nous ramène aux observations sur les emplois. Toutes ces sociétés avaient d’importants projets favoris. Et beaucoup de ces projets favoris sont mis de côté. Parce que dans un monde où le coût du capital est plus élevé, l’accent est mis sur l’efficacité. C’est une question de souplesse du bilan. C’est une question de solidité financière. Et je pense que ce que ça va donner comme résultat, si on arrive à avoir un atterrissage en douceur, ces que ces sociétés vont avoir un bien meilleur point de départ en ce qui a trait à leur structure de coûts, ce qui va leur permettre de générer un levier d’exploitation positif.
Le problème, c’est que ça ne se produira pas au prochain trimestre. Ça ne se produira probablement pas au deuxième trimestre. Ça se produira probablement au deuxième semestre de 2024, quand les coûts vont avoir été réduits en grande partie, et que la demande va commencer à se redresser, alors que les gens vont commencer à s’attendre à un virage de la Fed. [LOGO AUDIO] [MUSIQUE]