Le secteur canadien des télécommunications se porte très bien cette année et connaît son meilleur rendement depuis 2011. Anthony Okolie s’entretient avec Andriy Yastreb, analyste, Télécommunications et médias à Gestion de Placements TD, pour savoir si la croissance du secteur se poursuivra en 2021.
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[MUSIQUE]
- Au Canada, le secteur des communications était à la traîne par rapport à l’indice composé TSX ces dernières années. Mais depuis le début de l’année, il se comporte bien par rapport à l’indice général. Jetez un œil à ce graphique. Il compare le secteur des communications à l’indice TSX. Andriy, le secteur canadien des communications a progressé de plus de 17 % depuis le début de l’année. C’est son plus fort rendement depuis 2011. Peut-on s’attendre à ce que ce secteur continue de bien se comporter par rapport au TSX?
- Je crois, oui. Si on regarde le rendement global du secteur et l’indice TSX depuis 2012, c’est intéressant de voir qu’ils se situent tous les deux exactement à une moyenne de 10 %, en incluant les résultats cumulatifs depuis le début de l’année. Ce qui veut dire que d’un point de vue historique, d’un point de vue à long terme, le secteur est en mesure de suivre l’indice TSX.
- Selon toi, le secteur devrait-il encore progresser?
- Je crois que oui, quand on se penche sur les paramètres fondamentaux du secteur. Et cette hausse est possible pour plusieurs raisons. D’abord, on va voir l’effet de la COVID-19 sur les résultats de ce deuxième trimestre. Les revenus en glissement annuel vont donc commencer à s’accélérer. Ensuite, avec la réouverture des frontières dans le courant de l’année et la reprise des voyages, les revenus tirés des services d’itinérance vont revenir, et ceux tirés des services sans fil vont continuer de s’accélérer. On devrait voir une embellie des paramètres fondamentaux.
Deuxièmement, l’organisme canadien de réglementation des télécommunications, le CRTC, a fait deux annonces importantes, l’une concernant les prix de gros des services à large bande et l’autre concernant les opérateurs de réseaux mobiles virtuels. Avec ces deux décisions, le CRTC a décidé d’encourager les sociétés à investir dans les infrastructures plutôt que de les encourager à se faire concurrence au niveau des prix, ce qui est positif pour le secteur. Et enfin, au fil des prochaines semaines, le secteur va connaître une période d’incertitude en raison des enchères du spectre de fréquences. Le risque, c’est que les sociétés dépensent trop, parce que ce spectre est essentiel pour la 5G. De ce point de vue, quand on en saura plus sur le résultat des enchères du spectre des fréquences, cette incertitude sera éliminée et les investisseurs se concentreront davantage sur les paramètres fondamentaux du secteur qui, comme je le disais, sont en train de s’améliorer.
- D’accord. Dans quel scénario est-il probable que le secteur des communications affiche un rendement inférieur à celui de l’indice?
- Traditionnellement, le rendement est inférieur à l’indice quand l’indice composé TSX se porte très bien. Quand le rendement annuel de l’indice composé TSX dépasse 20 %, le secteur des communications est généralement un peu à la traîne. Donc, si la hausse du rendement des produits de base se poursuit et si la reprise économique continue de stimuler le secteur bancaire, les produits industriels et certains secteurs cycliques, ce sera potentiellement plus difficile pour le secteur des communications de suivre le rythme. Ceci dit, le TSX et le secteur des communications ont tous deux progressé de 17 % depuis le début de l’année. Comme je le disais, il faut tenir compte de certains facteurs fondamentaux qui vont aider le secteur à continuer d’afficher de bons résultats. À Gestion de Placements TD, nous restons donc optimistes à l’égard du secteur des télécommunications.
- Andriy, merci encore pour ces explications.
- Merci beaucoup, Anthony.
[MUSIQUE]
- Au Canada, le secteur des communications était à la traîne par rapport à l’indice composé TSX ces dernières années. Mais depuis le début de l’année, il se comporte bien par rapport à l’indice général. Jetez un œil à ce graphique. Il compare le secteur des communications à l’indice TSX. Andriy, le secteur canadien des communications a progressé de plus de 17 % depuis le début de l’année. C’est son plus fort rendement depuis 2011. Peut-on s’attendre à ce que ce secteur continue de bien se comporter par rapport au TSX?
- Je crois, oui. Si on regarde le rendement global du secteur et l’indice TSX depuis 2012, c’est intéressant de voir qu’ils se situent tous les deux exactement à une moyenne de 10 %, en incluant les résultats cumulatifs depuis le début de l’année. Ce qui veut dire que d’un point de vue historique, d’un point de vue à long terme, le secteur est en mesure de suivre l’indice TSX.
- Selon toi, le secteur devrait-il encore progresser?
- Je crois que oui, quand on se penche sur les paramètres fondamentaux du secteur. Et cette hausse est possible pour plusieurs raisons. D’abord, on va voir l’effet de la COVID-19 sur les résultats de ce deuxième trimestre. Les revenus en glissement annuel vont donc commencer à s’accélérer. Ensuite, avec la réouverture des frontières dans le courant de l’année et la reprise des voyages, les revenus tirés des services d’itinérance vont revenir, et ceux tirés des services sans fil vont continuer de s’accélérer. On devrait voir une embellie des paramètres fondamentaux.
Deuxièmement, l’organisme canadien de réglementation des télécommunications, le CRTC, a fait deux annonces importantes, l’une concernant les prix de gros des services à large bande et l’autre concernant les opérateurs de réseaux mobiles virtuels. Avec ces deux décisions, le CRTC a décidé d’encourager les sociétés à investir dans les infrastructures plutôt que de les encourager à se faire concurrence au niveau des prix, ce qui est positif pour le secteur. Et enfin, au fil des prochaines semaines, le secteur va connaître une période d’incertitude en raison des enchères du spectre de fréquences. Le risque, c’est que les sociétés dépensent trop, parce que ce spectre est essentiel pour la 5G. De ce point de vue, quand on en saura plus sur le résultat des enchères du spectre des fréquences, cette incertitude sera éliminée et les investisseurs se concentreront davantage sur les paramètres fondamentaux du secteur qui, comme je le disais, sont en train de s’améliorer.
- D’accord. Dans quel scénario est-il probable que le secteur des communications affiche un rendement inférieur à celui de l’indice?
- Traditionnellement, le rendement est inférieur à l’indice quand l’indice composé TSX se porte très bien. Quand le rendement annuel de l’indice composé TSX dépasse 20 %, le secteur des communications est généralement un peu à la traîne. Donc, si la hausse du rendement des produits de base se poursuit et si la reprise économique continue de stimuler le secteur bancaire, les produits industriels et certains secteurs cycliques, ce sera potentiellement plus difficile pour le secteur des communications de suivre le rythme. Ceci dit, le TSX et le secteur des communications ont tous deux progressé de 17 % depuis le début de l’année. Comme je le disais, il faut tenir compte de certains facteurs fondamentaux qui vont aider le secteur à continuer d’afficher de bons résultats. À Gestion de Placements TD, nous restons donc optimistes à l’égard du secteur des télécommunications.
- Andriy, merci encore pour ces explications.
- Merci beaucoup, Anthony.
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