Jeff Tripp, chef, Placements alternatifs à Gestion de Placements TD, se joint à Kim Parlee pour expliquer comment l’immobilier commercial résiste aux conséquences d’Omicron et comment il peut fournir une bonne protection contre l’inflation.
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Certains d’entre nous espéraient retourner au bureau après la COVID-19, mais Omicron a détruit ces espoirs. Jeff Tripp est chef des placements alternatifs à Gestion de Placements TD. Il se joint à nous pour déterminer si ce phénomène a eu des répercussions concrètes sur les actifs réels, comme l’immobilier commercial.
Jeff, c’est un plaisir de vous avoir avec nous. Merci beaucoup de prendre le temps de nous parler. Quel a été l’impact du variant Omicron sur la reprise de l’immobilier commercial?
Bonjour, Kim. Je pense qu’on peut parler d’effets relativement modestes. Et cela varie selon la région et le type de propriété. Les entreprises les plus touchées, et en fonction du type de propriété, sont les petites entreprises, les restaurants et l’hôtellerie. Ensuite, sur le plan géographique, ou par territoire et pays, il y a d’énormes variations.
Certaines régions des États-Unis se sont bien remises, tandis que des villes comme Toronto et le Canada en général sont encore soumis à des restrictions. De façon générale, je pense que les marchés immobiliers vont se remettre des dernières perturbations et se diriger vers une reprise plus durable.
Et bien sûr, nous sommes tous solidaires de ceux qui sont à Toronto, confinés sur une longue période. Vous avez apporté un graphique très intéressant. J’aimerais qu’on le regarde. Il montre que, malgré les mesures de confinement, la perception des loyers est demeurée solide. Expliquez-moi ce dont il est question ici.
Oui, alors ce graphique montre le pourcentage du loyer contractuel selon le type de propriété qui a bien été perçu durant la pandémie. Vous allez du deuxième trimestre de 2020 à gauche jusqu’au troisième trimestre de 2021. Les trois premières lignes sont les immeubles résidentiels, industriels et de bureaux. Je pense que ce qui compte, c’est la stabilité de ces types de propriétés.
Vous avez un revenu contractuel et des flux de trésorerie contractuels au moyen de baux qui procurent cette stabilité. C’est l’une des choses que l’immobilier peut apporter à un portefeuille diversifié : la stabilité du revenu. Celle qui est un peu plus faible au début et augmente à mesure que vous vous déplacez de gauche à droite est celle des commerces de détail.
Pour des raisons évidentes, nous avons tous été témoins de ce phénomène, avec les commerces de détail pendant le confinement. Les paiements de loyer ont donc subi plus de pressions. Mais je pense qu’en allant vers la droite, on constate la reprise, avec des niveaux de paiement des loyers semblables qu’aux autres types de propriétés.
Pour nous, cela témoigne du besoin de diversification dans un portefeuille immobilier. Et de l’importance des flux de revenus contractuels, comme les baux à long terme.
C’est vraiment important. Il s’agit d’un point de vue historique ou du moins rétrospectif de ce qui s’est passé avec les loyers. Quand on pense à l’avenir et à ce que les facteurs de croissance seront pour les secteurs à long terme… Parlons de nouveau des commerces de détail, des immeubles de bureaux, industriels… vous avez mentionné les immeubles multirésidentiels. Que prévoyez-vous dans ce domaine? Quels seront les facteurs de croissance?
De façon générale, les facteurs ESG sont d’une importance cruciale. C’est quelque chose qu’il faut reconnaître, cela doit être intégré aux processus de placement. Pour tous ces types de propriétés, nous pensons aux facteurs ESG et à la durabilité.
Du point de vue des propriétés, le magasinage en ligne et le commerce électronique continueront de stimuler la demande d’immeubles industriels partout dans le monde. La pandémie a accéléré certaines de ces tendances au Canada. Notre positionnement est donc bien pondéré par rapport aux immeubles industriels et un pipeline de développement qui nous permet de construire une partie de ce produit et de le conserver à long terme.
Comme vous l’avez dit, Kim, les appartements ont fait preuve de résilience. Nous nous attendons vraiment à ce que cela continue. Si l’on considère la reprise de l’immigration vers le Canada, les étudiants étrangers commencent à retourner à l’université. Cela aura un effet favorable sur le secteur résidentiel. Et le logement abordable est un enjeu important… un enjeu social important.
Nous prenons cela en compte dans nos activités de placement dans des appartements. Le secteur du commerce de détail continue d’évoluer… les centres commerciaux bien situés, avec des transports en commun, dans les zones densément peuplées enregistreront des rendements supérieurs à long terme. La possibilité d’intensifier ces sites, d’ajouter d’autres types d’utilisations, comme des bâtiments résidentiels, éducatifs, médicaux, procure à l’investisseur des avantages et certaines occasions de rendement amélioré, mais nous pensons que cela est également excellent pour les collectivités.
J’aimerais que l’on parle de l’inflation. C’est une chose, bien sûr, qui fait peur, aux marchés publics, car les gens s’inquiètent des hausses de taux. Et je sais que les actifs réels peuvent aider, à protéger les investisseurs de la bonne façon. Vous avez un tableau qui le montre. Que doivent penser les gens de l’inflation et des actifs réels?
Alors. Les actifs réels peuvent offrir une protection partielle contre l’inflation. Et encore une fois, du point de vue de la diversification d’un portefeuille, cela montre que c’est important d’ajouter des actifs réels. Ce graphique montre les périodes dans l’histoire récente le long de l’axe des x et la corrélation entre les différents types de propriétés et l’IPC sur ces périodes. La corrélation entre les infrastructures et l’immobilier est très positive sur l’inflation, bien que les résultats soient un peu plus variés quand on regarde les actions et les obligations.
Donc, certaines des raisons pour lesquelles nous voyons cela avec les actifs réels sont les revenus contractuels dont nous avons parlé. Il pourrait aussi s’agir de biens immobiliers, de dépenses variables, de frais d’exploitation, comme les services publics, sont souvent payés par le locataire. Cela procure un flux de revenus plus stable à l’investisseur.
Excellente conversation, Jeff. Il ne nous reste plus de temps. Je vous demanderai de revenir pour parler des infrastructures, vous les avez mentionnées. Ce sera l’occasion de vous réinviter. Jeff Tripp, merci beaucoup d’avoir été là aujourd’hui.
Merci, Kim.
[MUSIQUE]
Jeff, c’est un plaisir de vous avoir avec nous. Merci beaucoup de prendre le temps de nous parler. Quel a été l’impact du variant Omicron sur la reprise de l’immobilier commercial?
Bonjour, Kim. Je pense qu’on peut parler d’effets relativement modestes. Et cela varie selon la région et le type de propriété. Les entreprises les plus touchées, et en fonction du type de propriété, sont les petites entreprises, les restaurants et l’hôtellerie. Ensuite, sur le plan géographique, ou par territoire et pays, il y a d’énormes variations.
Certaines régions des États-Unis se sont bien remises, tandis que des villes comme Toronto et le Canada en général sont encore soumis à des restrictions. De façon générale, je pense que les marchés immobiliers vont se remettre des dernières perturbations et se diriger vers une reprise plus durable.
Et bien sûr, nous sommes tous solidaires de ceux qui sont à Toronto, confinés sur une longue période. Vous avez apporté un graphique très intéressant. J’aimerais qu’on le regarde. Il montre que, malgré les mesures de confinement, la perception des loyers est demeurée solide. Expliquez-moi ce dont il est question ici.
Oui, alors ce graphique montre le pourcentage du loyer contractuel selon le type de propriété qui a bien été perçu durant la pandémie. Vous allez du deuxième trimestre de 2020 à gauche jusqu’au troisième trimestre de 2021. Les trois premières lignes sont les immeubles résidentiels, industriels et de bureaux. Je pense que ce qui compte, c’est la stabilité de ces types de propriétés.
Vous avez un revenu contractuel et des flux de trésorerie contractuels au moyen de baux qui procurent cette stabilité. C’est l’une des choses que l’immobilier peut apporter à un portefeuille diversifié : la stabilité du revenu. Celle qui est un peu plus faible au début et augmente à mesure que vous vous déplacez de gauche à droite est celle des commerces de détail.
Pour des raisons évidentes, nous avons tous été témoins de ce phénomène, avec les commerces de détail pendant le confinement. Les paiements de loyer ont donc subi plus de pressions. Mais je pense qu’en allant vers la droite, on constate la reprise, avec des niveaux de paiement des loyers semblables qu’aux autres types de propriétés.
Pour nous, cela témoigne du besoin de diversification dans un portefeuille immobilier. Et de l’importance des flux de revenus contractuels, comme les baux à long terme.
C’est vraiment important. Il s’agit d’un point de vue historique ou du moins rétrospectif de ce qui s’est passé avec les loyers. Quand on pense à l’avenir et à ce que les facteurs de croissance seront pour les secteurs à long terme… Parlons de nouveau des commerces de détail, des immeubles de bureaux, industriels… vous avez mentionné les immeubles multirésidentiels. Que prévoyez-vous dans ce domaine? Quels seront les facteurs de croissance?
De façon générale, les facteurs ESG sont d’une importance cruciale. C’est quelque chose qu’il faut reconnaître, cela doit être intégré aux processus de placement. Pour tous ces types de propriétés, nous pensons aux facteurs ESG et à la durabilité.
Du point de vue des propriétés, le magasinage en ligne et le commerce électronique continueront de stimuler la demande d’immeubles industriels partout dans le monde. La pandémie a accéléré certaines de ces tendances au Canada. Notre positionnement est donc bien pondéré par rapport aux immeubles industriels et un pipeline de développement qui nous permet de construire une partie de ce produit et de le conserver à long terme.
Comme vous l’avez dit, Kim, les appartements ont fait preuve de résilience. Nous nous attendons vraiment à ce que cela continue. Si l’on considère la reprise de l’immigration vers le Canada, les étudiants étrangers commencent à retourner à l’université. Cela aura un effet favorable sur le secteur résidentiel. Et le logement abordable est un enjeu important… un enjeu social important.
Nous prenons cela en compte dans nos activités de placement dans des appartements. Le secteur du commerce de détail continue d’évoluer… les centres commerciaux bien situés, avec des transports en commun, dans les zones densément peuplées enregistreront des rendements supérieurs à long terme. La possibilité d’intensifier ces sites, d’ajouter d’autres types d’utilisations, comme des bâtiments résidentiels, éducatifs, médicaux, procure à l’investisseur des avantages et certaines occasions de rendement amélioré, mais nous pensons que cela est également excellent pour les collectivités.
J’aimerais que l’on parle de l’inflation. C’est une chose, bien sûr, qui fait peur, aux marchés publics, car les gens s’inquiètent des hausses de taux. Et je sais que les actifs réels peuvent aider, à protéger les investisseurs de la bonne façon. Vous avez un tableau qui le montre. Que doivent penser les gens de l’inflation et des actifs réels?
Alors. Les actifs réels peuvent offrir une protection partielle contre l’inflation. Et encore une fois, du point de vue de la diversification d’un portefeuille, cela montre que c’est important d’ajouter des actifs réels. Ce graphique montre les périodes dans l’histoire récente le long de l’axe des x et la corrélation entre les différents types de propriétés et l’IPC sur ces périodes. La corrélation entre les infrastructures et l’immobilier est très positive sur l’inflation, bien que les résultats soient un peu plus variés quand on regarde les actions et les obligations.
Donc, certaines des raisons pour lesquelles nous voyons cela avec les actifs réels sont les revenus contractuels dont nous avons parlé. Il pourrait aussi s’agir de biens immobiliers, de dépenses variables, de frais d’exploitation, comme les services publics, sont souvent payés par le locataire. Cela procure un flux de revenus plus stable à l’investisseur.
Excellente conversation, Jeff. Il ne nous reste plus de temps. Je vous demanderai de revenir pour parler des infrastructures, vous les avez mentionnées. Ce sera l’occasion de vous réinviter. Jeff Tripp, merci beaucoup d’avoir été là aujourd’hui.
Merci, Kim.
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