La technologie, sous forme d’automatisation ou de numérisation, a fait un bond pendant la crise sanitaire. Anthony Okolie discute avec Sri Thanabalasingam, économiste principal, Groupe Banque TD, de l’adoption de la technologie et de son incidence sur la reprise du marché du travail.
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Sri, dans votre dernier rapport, vous parlez de transformation numérique. Plus précisément, de l’augmentation et de l’utilisation des technologies par les ménages et les entreprises qui ont contribué à la reprise de l’économie l’année dernière. L’exemple le plus évident que vous mentionnez est, bien sûr, le magasinage en ligne. Pouvez-vous nous en parler un peu?
C’est exact, Anthony. Les achats en ligne ont vraiment commencé pendant la pandémie. Les gens travaillaient de la maison et il y avait des restrictions relatives aux achats en personne. Ils se sont donc tournés vers les plateformes virtuelles.
Les ventes en ligne ont vraiment augmenté. À l’heure actuelle, elles sont 100 % plus élevées qu’avant la pandémie. Cette transformation, nous l’avons vraiment observée dans le parcours d’achat en ligne.
Il est important de noter que cela n’aurait peut-être pas été le cas si les entreprises n’avaient pas investi pour développer leurs plateformes virtuelles. Cela s’est également produit. C’est pourquoi la transformation numérique s’est vraiment accélérée, ce qui a permis à l’économie de mieux résister à la pandémie et aux restrictions associées.
Bien sûr, le revers de la médaille, ce sont les pertes d’emplois potentielles. Quelles sont les professions les plus à risque actuellement?
C’est vrai. Malheureusement, certains emplois ne reviendront peut-être pas après la reprise. Dans un rapport publié l’année dernière, Statistique Canada a indiqué que les emplois en lien avec le consommateur, c’est-à-dire le commerce de détail, le commerce de gros, les vendeurs… ces emplois sont plus à risque d’être transformés, en raison de la numérisation.
Au moment de la reprise et comme plus de gens magasinent en ligne et plus d’opérations se produisent virtuellement, certains de ces emplois pourraient être moins nécessaires. Malheureusement, ces secteurs ont été les plus durement touchés par la pandémie.
Et quelles professions connaîtront une demande accrue liée à la transformation numérique?
C’est vrai également. Lorsque certains emplois disparaissent, d’autres apparaissent. Quand on pense au commerce de détail, par exemple, et au fait que plus de gens font des achats en ligne, cela peut engendrer une plus grande demande pour les travailleurs en entrepôt. De plus, comme nous sommes dans cette transformation numérique, il y a aussi un plus grand besoin de personnes possédant des compétences numériques.
Au sein même de leurs professions. Par exemple, le personnel d’entretien d’immeubles de bureaux. Il est peut-être moins nécessaire. Comme plus de gens travaillent à la maison, il pourrait y avoir un plus grand besoin de préposés à l’entretien ménager. Cette transformation se produira probablement lorsque nous sortirons de la pandémie.
Nous prévoyons une reprise assez solide de l’emploi à court terme. Il pourrait y avoir des difficultés, car cette réaffectation de la main-d’œuvre pourrait peser sur la reprise à court terme. Il est possible que nous ne revenions pas aux niveaux pré-pandémie en juillet ou en août. Mais nous nous attendons à ce que cela se produise à l’automne.
Maintenant, à plus long terme, quand les gens se tourneront vers de nouvelles professions, le taux de chômage devrait revenir aux niveaux d’avant la pandémie d’ici la fin de 2022.
Il y a des risques, car beaucoup de gens sont toujours sans emploi, et cela fait longtemps. Ce niveau est donc élevé.
Et quand le chômage dure longtemps, il peut détériorer les compétences. Certaines de ces personnes, parce que leurs emplois n’existent plus, devront peut-être acquérir de nouvelles compétences, comme les compétences numériques, par exemple. Cela pourra prendre du temps.
Ainsi, s’il leur faut plus de temps que prévu pour trouver un nouvel emploi, le taux de chômage lui-même pourrait être élevé pendant plus longtemps. Dans ce cas, il est possible que les niveaux pré-pandémie ne soient rétablis qu’en 2023.
Sri, merci beaucoup pour vos explications.
Merci, Anthony.
[MUSIQUE]
C’est exact, Anthony. Les achats en ligne ont vraiment commencé pendant la pandémie. Les gens travaillaient de la maison et il y avait des restrictions relatives aux achats en personne. Ils se sont donc tournés vers les plateformes virtuelles.
Les ventes en ligne ont vraiment augmenté. À l’heure actuelle, elles sont 100 % plus élevées qu’avant la pandémie. Cette transformation, nous l’avons vraiment observée dans le parcours d’achat en ligne.
Il est important de noter que cela n’aurait peut-être pas été le cas si les entreprises n’avaient pas investi pour développer leurs plateformes virtuelles. Cela s’est également produit. C’est pourquoi la transformation numérique s’est vraiment accélérée, ce qui a permis à l’économie de mieux résister à la pandémie et aux restrictions associées.
Bien sûr, le revers de la médaille, ce sont les pertes d’emplois potentielles. Quelles sont les professions les plus à risque actuellement?
C’est vrai. Malheureusement, certains emplois ne reviendront peut-être pas après la reprise. Dans un rapport publié l’année dernière, Statistique Canada a indiqué que les emplois en lien avec le consommateur, c’est-à-dire le commerce de détail, le commerce de gros, les vendeurs… ces emplois sont plus à risque d’être transformés, en raison de la numérisation.
Au moment de la reprise et comme plus de gens magasinent en ligne et plus d’opérations se produisent virtuellement, certains de ces emplois pourraient être moins nécessaires. Malheureusement, ces secteurs ont été les plus durement touchés par la pandémie.
Et quelles professions connaîtront une demande accrue liée à la transformation numérique?
C’est vrai également. Lorsque certains emplois disparaissent, d’autres apparaissent. Quand on pense au commerce de détail, par exemple, et au fait que plus de gens font des achats en ligne, cela peut engendrer une plus grande demande pour les travailleurs en entrepôt. De plus, comme nous sommes dans cette transformation numérique, il y a aussi un plus grand besoin de personnes possédant des compétences numériques.
Au sein même de leurs professions. Par exemple, le personnel d’entretien d’immeubles de bureaux. Il est peut-être moins nécessaire. Comme plus de gens travaillent à la maison, il pourrait y avoir un plus grand besoin de préposés à l’entretien ménager. Cette transformation se produira probablement lorsque nous sortirons de la pandémie.
- Compte tenu de cette transformation numérique, quelles sont vos perspectives à court et à long terme pour le marché de l’emploi, alors que l’économie reprend?
Nous prévoyons une reprise assez solide de l’emploi à court terme. Il pourrait y avoir des difficultés, car cette réaffectation de la main-d’œuvre pourrait peser sur la reprise à court terme. Il est possible que nous ne revenions pas aux niveaux pré-pandémie en juillet ou en août. Mais nous nous attendons à ce que cela se produise à l’automne.
Maintenant, à plus long terme, quand les gens se tourneront vers de nouvelles professions, le taux de chômage devrait revenir aux niveaux d’avant la pandémie d’ici la fin de 2022.
- Compte tenu de ces perspectives, quels sont les risques à court et à long terme à votre avis?
Il y a des risques, car beaucoup de gens sont toujours sans emploi, et cela fait longtemps. Ce niveau est donc élevé.
Et quand le chômage dure longtemps, il peut détériorer les compétences. Certaines de ces personnes, parce que leurs emplois n’existent plus, devront peut-être acquérir de nouvelles compétences, comme les compétences numériques, par exemple. Cela pourra prendre du temps.
Ainsi, s’il leur faut plus de temps que prévu pour trouver un nouvel emploi, le taux de chômage lui-même pourrait être élevé pendant plus longtemps. Dans ce cas, il est possible que les niveaux pré-pandémie ne soient rétablis qu’en 2023.
Sri, merci beaucoup pour vos explications.
Merci, Anthony.
[MUSIQUE]