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Que devraient penser les investisseurs de la récente remontée des actions? Greg Bonnell de Parlons Argent discute avec Brad Simpson, stratège en chef, Gestion de patrimoine TD.
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Malgré l'existence de nombreux risques, les marchés ont atteint un niveau record. Cette tendance va-t-elle se poursuivre? Brad Simpson, responsable de la stratégie à Gestion de Patrimoine TD est parmi nous. Vous avez publié un nouveau rapport trimestriel intitulé Les grands espaces. Vous dîtes que les investisseurs d'aujourd'hui sont comme des pilotes essayant de suivre des jauges qui deviennent de plus en plus difficiles à lire.
D'abord, merci de m'inviter à votre émission. Quel excellent point de départ. L'indice S&P 500 frise les 5000 points. Cela fait réfléchir et cela correspond parfaitement au rapport de stratégie trimestriel que nous venons de publier. Les grands espaces, c'est l'idée que depuis trois ans... Bon, il y a trois ans, pendant un an et demi, on savait une chose. La Covid 19, qu'on devait gérer, c'était vraiment au premier plan. Et puis il y a eu l'inflation. Ce n'est pas très compliqué. Qu'est-ce qui va arriver à l'inflation? Donc en travaillant sur notre stratégie ce trimestre, nous nous sommes demandé: Bon, nous n'avons plus ces deux phénomènes. Certes, on voit une personne portant un masque de temps à autre, mais on n'entend plus tellement parler de la Covid. Quant à l'inflation, je ne dis pas qu'elle a disparu, mais elle n'est plus une préoccupation clef et elle n'est plus à 8 ou 9% non plus. L'idée est la suivante: Je faisais une présentation avec notre économiste en chef, et nous essayions d'expliquer quelle est la différence entre nos deux postes. Beata Caranci fait un travail incroyable et elle pronostique ce qui va se produire au niveau de l'économie d'ici un an au Canada, aux États-Unis, en Chine, dans le monde. Mon équipe y réfléchit... comme si nous étions les pilotes d'un avion gros porteur. Nous allons du point A au point B. Quand nous annonçons notre plan de vol, nous nous fondons sur ce que son équipe a annoncé, mais son équipe annonce plutôt le trajet que nous ferions en train. Or nous, nous sommes en avion. Nous avons décollé, nous sommes en vol, et il y a un ciel qui s'ouvre devant nous, mais on sait qu'on va dériver et qu'il y aura des imprévus, mais ce ne seront pas les deux facteurs qui étaient si importants dans le passé, et qu'il y aura des opportunités à saisir. Nous avons commencé à nous poser toutes sortes de questions. À quoi cela ressemblerait-il? Donc au début, et je crois que nous avons un graphique là-dessus... ...nous avons commencé, je ne veux pas dire que c'était un sondage officiel, nous avons consulté les conseillers au Canada en disant: Quelle est la plus grande crainte de vos clients? Une enquête très informelle, voilà qu'elle en a été le résultat. L'intelligence artificielle est la plus importante préoccupation. Elle pourrait remplacer l'être humain. Il s'agit d'un sujet notable. Et puis le deuxième phénomène, la démondialisation. Cela a du bon sens. Et puis en 3e place, le changement climatique et une guerre mondiale. Ça, ce sont les grandes préoccupations pour les 7 à 10 prochaines années. Ce ne sont pas des problèmes mineurs. Ce sont des idées de grande envergure. Nous nous sommes dit: Compte tenu de ces résultats... Quand je réponds aux questions des clients et des investisseurs... J'ai rencontré hier un groupe de nos clients. Ce qui les préoccupe.
Alors quelles sont les préoccupations à court terme? Si je vous disais que l'inflation s'est améliorée, la Covid n'est plus une préoccupation, qu'est-ce qui vous préoccupe?
Moi-même? Eh bien, cette remontée du marché, il y a toutes sortes de préoccupations. Les marchés atteignant des records, on commence à se demander ce qui se passe. Est-ce que cela peut continuer? La réponse en définitive est: Oui, oui, il y a beaucoup de raisons pour lesquelles les marchés pourraient continuer de progresser. On voit des chiffres qui semblent autant de présages. Le S&P à 5000 points. Il faut commencer à décomposer, analyser, à se demander comment parvient-on à ce chiffre. Certains d'entre nous savent, ce n'est pas un secret, un élément très important dans cette remontée réside dans une poignée de titres. Depuis octobre dernier, le marché commence à prendre de l'ampleur. La raison pour laquelle le marché commence à prendre de l'ampleur, c'est que... si l'on dressait une liste des facteurs que l'on voudrait voir s'améliorer, eh bien, chacun de ces facteurs commence effectivement à s'améliorer. Vous et moi, l'an dernier, à la même époque, nous aurions pu raisonnablement avoir une discussion, ça a d'ailleurs été le cas sur la possibilité d'une récession profonde au Canada, une récession aux États-Unis et en Europe, à l'avenant. Mais ce n'est pas ce dont nous parlons aujourd'hui. Aujourd'hui, nous pourrions raisonnablement avoir une discussion sur la stagflation. On pourrait dire que nous avons une croissance très lente, une inflation super élevée et le chômage commence à augmenter. Mais aucun de ces facteurs n'est en jeu. C'est positif, les rendements obligataires, l'inflation a baissé. Il ne s'agit pas d'inflation à 10%, mais à 3%. Et quand on parle de taux d'intérêt, à présent, on parle de coupure de taux. L'argument n'est plus de savoir s'il y aura des coupures de taux, mais quand elles interviendront.
L'atterrissage en douceur, est-ce que les banques centrales doivent se presser. Jerome Powell n'est pas pressé. Il dit et répète que le marché du travail se porte bien. Qu'est-ce qui pourrait nous forcer à réduire les taux précocement?
Si vous voulez définir un risque, l'un des risques, je crois que c'est un risque raisonnable, ça n'est pas que les banques centrales relèvent les taux, ou combien de coupures de taux il y aurait, l'un des risques pourrait être qu'elle pourrait ne pas réduire les taux. Oui, de temps à autre, je me pose la question. Il est encore tôt dans l'année, je pense que c'est un risqueraisonnable sur les marchés. Nous pensons qu'il y aura trois à quatre coupures de taux. Plutôt qu'en mars et en avril, elles interviendront... plutôt en mai et juin. Mais parfois... quand des gens lisent les pronostics que des gens comme moi émettons, nous nous fondons toujours sur des probabilités. Y a 60% de probabilités que les chances... que cela se produira, mais y a 40% de chances que cela ne se produira pas donc. Pour en revenir au point de vue des économistes, quand vous répartissez des capitaux, vous vous interrogez sur ce qui se passe dans la conjoncture actuelle et d'ici 6 à 18 mois. L'économiste dira: Voici la croissance que nous prévoyons, ou l'absence de croissance que nous prévoyons. Nous, nous nous disons: Bon, nous pensons que voilà le scénario le plus probable, mais quand nous répartissons des capitaux, nous nous disons: Dans la plupart des cas, nous savons une chose très simple. C'est qu'il y aura un environnement de croissance en hausse, un environnement de croissance en baisse, un environnement où l'inflation augmente, un environnement où l'inflation diminue. Moi, je vais répartir, et je pense que nous en avons parlé autrefois. Nous avons littéralement ventilé les éléments en quatre quadrants et nous en tenons compte successivement, et nous pouvons répartir dans chacun de ces quadrants, et si nous pensons qu'il y a une probabilité plus élevée, qu'il y aura un atterrissage en douceur et que plus nous nous rapprochons de l'atterrissage en douceur, les taux d'intérêt vont diminuer, je vais répartir davantage de capital dans ce quadrant-là où il y aura un environnement qui ralentit, mais qui ne ralentit pas trop, où l'inflation est maîtrisée, mais il n'y a pas de déflation, et à la marge, je vais répartir davantage à ce quadrant. Et je peux vous dire: Si les investisseurs pouvaient comprendre que c'est cela qu'on se dit, cela changerait beaucoup de choses. Nous sommes neutres au niveau des actions. Beaucoup de gens se disent: Ah, ils n'aiment pas le marché boursier. Non, ça veut dire que quand nous répartissons nos capitaux, nous répartissons moins pour le marché boursier parce que nous pensons que la probabilité est moindre que tel ou tel scénario se réalise. Donc pour nous, quand nous disons... que nous avons pris des décisions de répartition, il y a de nombreux facteurs qui nous laissent accroire que dans l'environnement actuel, si vous avez un atterrissage en douceur, ce que beaucoup de gens estiment, surtout aux États-Unis, en fonction de nombreux indices, si la consommation se porte bien, malgré un léger... ...malgré quelques signes de fatigue, le marché du travail est extrêmement solide, même s'il ne l'est pas autant qu'autrefois. Les gens sont donc moins enclins à exiger des augmentations de salaires et sont plus enclins à rester là où ils sont. Si les marchés boursiers commencent à prendre de l'ampleur, si l'économie se porte bien, il y a toute une série de titres axés sur la croissance, si vous commencez à vous dire: Oui, mais la situation est meilleure qu'elle l'était, peut-être ne serais-je pas obligé de payer autant pour bénéficier de la croissance. C'est un environnement prometteur sur les marchés et lorsqu'il s'agit des grands espaces, voilà bon nombre des attributs que nous cherchons.
D'abord, merci de m'inviter à votre émission. Quel excellent point de départ. L'indice S&P 500 frise les 5000 points. Cela fait réfléchir et cela correspond parfaitement au rapport de stratégie trimestriel que nous venons de publier. Les grands espaces, c'est l'idée que depuis trois ans... Bon, il y a trois ans, pendant un an et demi, on savait une chose. La Covid 19, qu'on devait gérer, c'était vraiment au premier plan. Et puis il y a eu l'inflation. Ce n'est pas très compliqué. Qu'est-ce qui va arriver à l'inflation? Donc en travaillant sur notre stratégie ce trimestre, nous nous sommes demandé: Bon, nous n'avons plus ces deux phénomènes. Certes, on voit une personne portant un masque de temps à autre, mais on n'entend plus tellement parler de la Covid. Quant à l'inflation, je ne dis pas qu'elle a disparu, mais elle n'est plus une préoccupation clef et elle n'est plus à 8 ou 9% non plus. L'idée est la suivante: Je faisais une présentation avec notre économiste en chef, et nous essayions d'expliquer quelle est la différence entre nos deux postes. Beata Caranci fait un travail incroyable et elle pronostique ce qui va se produire au niveau de l'économie d'ici un an au Canada, aux États-Unis, en Chine, dans le monde. Mon équipe y réfléchit... comme si nous étions les pilotes d'un avion gros porteur. Nous allons du point A au point B. Quand nous annonçons notre plan de vol, nous nous fondons sur ce que son équipe a annoncé, mais son équipe annonce plutôt le trajet que nous ferions en train. Or nous, nous sommes en avion. Nous avons décollé, nous sommes en vol, et il y a un ciel qui s'ouvre devant nous, mais on sait qu'on va dériver et qu'il y aura des imprévus, mais ce ne seront pas les deux facteurs qui étaient si importants dans le passé, et qu'il y aura des opportunités à saisir. Nous avons commencé à nous poser toutes sortes de questions. À quoi cela ressemblerait-il? Donc au début, et je crois que nous avons un graphique là-dessus... ...nous avons commencé, je ne veux pas dire que c'était un sondage officiel, nous avons consulté les conseillers au Canada en disant: Quelle est la plus grande crainte de vos clients? Une enquête très informelle, voilà qu'elle en a été le résultat. L'intelligence artificielle est la plus importante préoccupation. Elle pourrait remplacer l'être humain. Il s'agit d'un sujet notable. Et puis le deuxième phénomène, la démondialisation. Cela a du bon sens. Et puis en 3e place, le changement climatique et une guerre mondiale. Ça, ce sont les grandes préoccupations pour les 7 à 10 prochaines années. Ce ne sont pas des problèmes mineurs. Ce sont des idées de grande envergure. Nous nous sommes dit: Compte tenu de ces résultats... Quand je réponds aux questions des clients et des investisseurs... J'ai rencontré hier un groupe de nos clients. Ce qui les préoccupe.
Alors quelles sont les préoccupations à court terme? Si je vous disais que l'inflation s'est améliorée, la Covid n'est plus une préoccupation, qu'est-ce qui vous préoccupe?
Moi-même? Eh bien, cette remontée du marché, il y a toutes sortes de préoccupations. Les marchés atteignant des records, on commence à se demander ce qui se passe. Est-ce que cela peut continuer? La réponse en définitive est: Oui, oui, il y a beaucoup de raisons pour lesquelles les marchés pourraient continuer de progresser. On voit des chiffres qui semblent autant de présages. Le S&P à 5000 points. Il faut commencer à décomposer, analyser, à se demander comment parvient-on à ce chiffre. Certains d'entre nous savent, ce n'est pas un secret, un élément très important dans cette remontée réside dans une poignée de titres. Depuis octobre dernier, le marché commence à prendre de l'ampleur. La raison pour laquelle le marché commence à prendre de l'ampleur, c'est que... si l'on dressait une liste des facteurs que l'on voudrait voir s'améliorer, eh bien, chacun de ces facteurs commence effectivement à s'améliorer. Vous et moi, l'an dernier, à la même époque, nous aurions pu raisonnablement avoir une discussion, ça a d'ailleurs été le cas sur la possibilité d'une récession profonde au Canada, une récession aux États-Unis et en Europe, à l'avenant. Mais ce n'est pas ce dont nous parlons aujourd'hui. Aujourd'hui, nous pourrions raisonnablement avoir une discussion sur la stagflation. On pourrait dire que nous avons une croissance très lente, une inflation super élevée et le chômage commence à augmenter. Mais aucun de ces facteurs n'est en jeu. C'est positif, les rendements obligataires, l'inflation a baissé. Il ne s'agit pas d'inflation à 10%, mais à 3%. Et quand on parle de taux d'intérêt, à présent, on parle de coupure de taux. L'argument n'est plus de savoir s'il y aura des coupures de taux, mais quand elles interviendront.
L'atterrissage en douceur, est-ce que les banques centrales doivent se presser. Jerome Powell n'est pas pressé. Il dit et répète que le marché du travail se porte bien. Qu'est-ce qui pourrait nous forcer à réduire les taux précocement?
Si vous voulez définir un risque, l'un des risques, je crois que c'est un risque raisonnable, ça n'est pas que les banques centrales relèvent les taux, ou combien de coupures de taux il y aurait, l'un des risques pourrait être qu'elle pourrait ne pas réduire les taux. Oui, de temps à autre, je me pose la question. Il est encore tôt dans l'année, je pense que c'est un risqueraisonnable sur les marchés. Nous pensons qu'il y aura trois à quatre coupures de taux. Plutôt qu'en mars et en avril, elles interviendront... plutôt en mai et juin. Mais parfois... quand des gens lisent les pronostics que des gens comme moi émettons, nous nous fondons toujours sur des probabilités. Y a 60% de probabilités que les chances... que cela se produira, mais y a 40% de chances que cela ne se produira pas donc. Pour en revenir au point de vue des économistes, quand vous répartissez des capitaux, vous vous interrogez sur ce qui se passe dans la conjoncture actuelle et d'ici 6 à 18 mois. L'économiste dira: Voici la croissance que nous prévoyons, ou l'absence de croissance que nous prévoyons. Nous, nous nous disons: Bon, nous pensons que voilà le scénario le plus probable, mais quand nous répartissons des capitaux, nous nous disons: Dans la plupart des cas, nous savons une chose très simple. C'est qu'il y aura un environnement de croissance en hausse, un environnement de croissance en baisse, un environnement où l'inflation augmente, un environnement où l'inflation diminue. Moi, je vais répartir, et je pense que nous en avons parlé autrefois. Nous avons littéralement ventilé les éléments en quatre quadrants et nous en tenons compte successivement, et nous pouvons répartir dans chacun de ces quadrants, et si nous pensons qu'il y a une probabilité plus élevée, qu'il y aura un atterrissage en douceur et que plus nous nous rapprochons de l'atterrissage en douceur, les taux d'intérêt vont diminuer, je vais répartir davantage de capital dans ce quadrant-là où il y aura un environnement qui ralentit, mais qui ne ralentit pas trop, où l'inflation est maîtrisée, mais il n'y a pas de déflation, et à la marge, je vais répartir davantage à ce quadrant. Et je peux vous dire: Si les investisseurs pouvaient comprendre que c'est cela qu'on se dit, cela changerait beaucoup de choses. Nous sommes neutres au niveau des actions. Beaucoup de gens se disent: Ah, ils n'aiment pas le marché boursier. Non, ça veut dire que quand nous répartissons nos capitaux, nous répartissons moins pour le marché boursier parce que nous pensons que la probabilité est moindre que tel ou tel scénario se réalise. Donc pour nous, quand nous disons... que nous avons pris des décisions de répartition, il y a de nombreux facteurs qui nous laissent accroire que dans l'environnement actuel, si vous avez un atterrissage en douceur, ce que beaucoup de gens estiment, surtout aux États-Unis, en fonction de nombreux indices, si la consommation se porte bien, malgré un léger... ...malgré quelques signes de fatigue, le marché du travail est extrêmement solide, même s'il ne l'est pas autant qu'autrefois. Les gens sont donc moins enclins à exiger des augmentations de salaires et sont plus enclins à rester là où ils sont. Si les marchés boursiers commencent à prendre de l'ampleur, si l'économie se porte bien, il y a toute une série de titres axés sur la croissance, si vous commencez à vous dire: Oui, mais la situation est meilleure qu'elle l'était, peut-être ne serais-je pas obligé de payer autant pour bénéficier de la croissance. C'est un environnement prometteur sur les marchés et lorsqu'il s'agit des grands espaces, voilà bon nombre des attributs que nous cherchons.