
Les signaux contradictoires abondent et rendent les placements difficiles à cerner. Brad Simpson, stratège en chef, Gestion de patrimoine TD, discute avec Greg Bonnell de ce que les investisseurs peuvent faire pour surmonter les incertitudes tout en positionnant leur portefeuille de façon potentiellement avantageuse.
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* Les marchés nous envoient plein de signaux contradictoires ces temps-ci. Certains indiquent, bien sûr, que l’inflation ralentit, mais la menace d’une récession persiste et inquiète. Comment les investisseurs devraient-ils se comporter dans ce contexte incertain?
Brad Simpson, stratège en chef, Gestion de patrimoine TD, nous en parle. Brad, c’est un plaisir de vous avoir avec nous.
* Merci, Greg. C’est un plaisir d’être là. En chemin, je me disais que presque chaque fois que vous m’invitez, la volatilité est extrêmement élevée. Donc, c’était bien de venir pour d’autres raisons.
[RIRES]
* Il faut un peu de...
* Je sens que je fais toujours le pompier à votre émission.
* Très bien. Il y a moins de pression, et on peut donc avoir une conversation plus calme. On ne fait pas face à une crise en ce moment.
* Oui, oui, oui. Une crise, il faut l’appeler!
* On se trouve à une période où les gens essaient de faire sens de ce qu’on a traversé. Oui, les banques centrales ont fait grimper les taux pour tenter de contenir l’inflation. Oui, on voit des signes au pays et au sud de la frontière que l’inflation continue de ralentir. Mais à quel prix pour l’économie? Je sens que c’est la grande question qu’on a à l’esprit en ce moment.
* Oui, oui. Dans ma jeunesse, j’ai travaillé au port de Victoria pour une entreprise de traversiers. Un jour, on a eu bien des tempêtes, et un voilier est parti à la dérive. Il allait de tous bords tous côtés. Les vagues et le vent faisaient rage.
Avec les données économiques, on vit quelque chose de similaire en ce moment. C’est comme si elles étaient dans ce petit voilier et qu’elles se faisaient ballotter un peu partout. De temps en temps, les eaux sont calmes, puis le vent se lève et les vagues redeviennent immenses.
Je pense que voir le monde ainsi et y penser ainsi nous aide. On gaspille beaucoup de temps. Souvent, je me dis que si on envisageait un marché de placement comme le fait de conduire rapidement sur l’autoroute, on se rappelait qu’il y a tous ces panneaux, mais qu’on ne sait pas lesquels lire. Et il faut choisir.
Et ce qu’on fait, c’est qu’on accepte cela. Quand on le fait, on se concentre sur ce qui a le plus de poids, et on veut donc repérer ce qui nous aidera à déterminer ce dont il s’agit. Ensuite, le bruit diminue un peu.
Ce que j’aimerais faire en partie quand je viens à cette émission, c’est d’expliquer comment il faut commencer à envisager ces problèmes. Pour commencer, on prend le contexte dans lequel on est, puis on l’examine de près, on prend des notes et on se pose, et on voit ce qui se passe dans l’économie. On peut voir ce qui se passe du côté de la production industrielle, ce qui donne une idée de ce qui se produit dans le secteur manufacturier. On peut regarder les dépenses de consommation, puis le marché de l’emploi.
Et quand on voit cela, on peut se dire que plusieurs lignes baissent. On voit bien que c’est le cas des lignes pour la consommation et le marché de l’emploi. Pour chacune de ces lignes, on étudie et on prend chaque point et on peut examiner les indicateurs avancés de Conference Board. On prend 100 pour ce qui est parfait.
On est à 9 actuellement. C’est 100 qui est parfait et avec 0, c’est fini. N’est-ce pas? Oui. Donc, on est à un 9. On se dit que l’indicateur avancé semble mal en point.
Puis on se tourne vers les indices des directeurs d’achats, et on voit qu’on est dans les 8 et les 9. On se dit alors que le secteur manufacturier se détériore. Du côté des services, les données sont probantes, mais se détériorent aussi. On se dit que, quand on examine l’économie, plusieurs éléments se détériorent. C’est la première chose qu’on se dit.
On se dit OK, on regarde ce qui se passe, puis on se demande ce qu’il arrive du côté de la production industrielle. On étudie cela et on regarde les commandes et les stocks. On regarde les nouveaux stocks et commandes, et ce n’est pas très positif. On regarde la production industrielle, et ce n’est pas très positif. On regarde les ratios stocks/ventes, et ce n’est pas si positif non plus.
Donc, le secteur manufacturier ralentit, et je n’ai parlé que de l’Amérique du Nord. Si on fait la même chose pour l’Europe, les résultats seront similaires. Mais pour la Chine, ils sont positifs. Chacun de ces résultats serait franchement bon.
Donc, la bonne nouvelle, c’est qu’on a une économie diversifiée, ce qu’on n’a pas eu depuis bien des années. C’est intéressant à l’échelle mondiale. Du côté de la production, les choses ne changent pas vraiment.
Puis, on va vers les consommateurs. Et les consommateurs se portent encore très bien. Quand on regarde cela et qu’on regarde la confiance des consommateurs, on voit qu’elle s’améliore. Et à présent...
* Le client est-il... Et je ne veux pas utiliser le mot « ignorant », qui a toujours une connotation, mais est-il tout à fait inconscient de certaines des choses dont vous avez parlé?
* Oui, parce que les deux premières ont un effet décalé. Il faut un moment avant de s’en apercevoir. Il y a deux jours, j’ai eu cette conversation avant d’aller me coucher. Je discutais avec un de mes enfants adultes et, au lieu de parler de la météo ou de sports, on a eu une discussion de 45 minutes sur la macroéconomie. J’ai répondu à sa question, qui était : « est-ce que la crainte d’une récession s’est apaisée? »
Je lui ai répondu que la crainte s’était calmée, mais que plusieurs indicateurs continuaient de pointer vers une récession. Les consommateurs se portent bien sur le plan de la confiance. Du côté de leurs dépenses, les choses sont encore plutôt positives. Mais si on regarde leur bilan, ce n’est pas très positif. Et donc, si on examine les choses de ce point de vue, on commence à se dire que cela ralentira probablement l’économie.
Ensuite, les emplois. Les emplois sont très positifs. Le marché de l’emploi est à un sommet de 30 ans. Il est difficile d’ajouter toutes les autres données, d’extrapoler le tout avec des projections sur neuf mois, puis de dire qu’on est probablement au ralenti.
Quand ils regardent cela, les gens se disent qu’on est à la hausse ou à la baisse. Mais ce n’est ni l’un ni l’autre. En fait, les choses sont simplement correctes. Revenons à moi qui conduis vite sur cette route et regarde les panneaux. Je pense que, quand les gens se concentrent uniquement sur le court terme, le problème est qu’ils se mettent à inventer. Ils se fient à leurs sentiments ou à des manchettes qu’ils ont lues.
Il y a deux ou trois jours, les manchettes parlaient du FMI et d’un atterrissage brutal. Mais il fallait lire l’article en entier. Ce n’est qu’une des possibilités, mais certains sont passés outre. Et puis hier, eh bien, les manchettes disaient que Yellen est positive. Yellen est positive.
Et donc pour commencer, si on peut se dire de façon constante : je vais regarder l’économie de cette façon, je vais regarder le secteur manufacturier de cette façon, je vais regarder comment le consommateur se porte de cette façon, je vais regarder le marché de l’emploi de cette façon.
Si je regarde derrière moi pendant que je conduis vite sur cette route macroéconomique et que je regarde de ce côté, je peux avoir une perspective plus éclairée sur ma manière de prendre mes décisions.
* Très bien. Donc, vous adoptez cette perspective éclairée dans votre manière de prendre des décisions. Et cela vous ramène vers votre portefeuille.
* C’est vrai.
* Et aussi vers la façon qu’ont les gens d’aborder les placements. En gardant tout cela à l’esprit, à quoi devraient-ils penser pour leur portefeuille?
* Eh bien, je pense qu’il faut commencer à se pencher là-dessus en se disant que tout va dans le sens d’un ralentissement. Et n’oubliez pas, quand la récession commence, il n’y a pas de cloche qui sonne ou de personne qui vous envoie un message pour dire oh, en passant...
* Ça a commencé.
* Exact.
* Voilà.
* Dans ce contexte, il faut observer certaines choses. Suivant nos principes de gestion prioritaire des risques, on dit toujours qu’il faut penser comme un propriétaire d’entreprise. Dans votre introduction, vous avez indiqué que le NASDAQ continue d’être très positif.
Mais pourquoi est-ce le cas? La première chose que je mentionnerais, c’est qu’il y a de nombreuses personnes sur le marché aujourd’hui qui n’ont jamais vécu de récession ou de ralentissement, n’ont jamais pensé aux choses de cette façon. Mais ce qu’ils ont vécu, c’est un contexte de faible croissance.
Et dans ce contexte, les grandes sociétés technologiques étaient reines. Je crois qu’en ce moment, un camp qui écrit des algorithmes se dit qu’on est revenus à ces jours-là.
Quand on regarde le rendement du NASDAQ ou qu’on parcourt le S&P 500, on peut voir que la majorité des noms ne vont absolument nulle part. On a des noms qui relèvent selon moi de la négociation quantitative.
Ce qu’il faut faire après, c’est se dire qu’on ne se laissera pas influencer par des arguments haussiers ou baissiers. On peut faire un pas un recul et se dire que si on extrapole la situation et qu’on ne fera aucun placement dans les 24 heures ou les deux semaines, c’est là qu’on peut faire de l’argent parce qu’on sait qu’il y aura un ralentissement. On sait qu’on fera ce qu’il faut pour ressortir de l’autre côté. Et on sait que, quand on en sort, il y a de nombreux noms dans lesquels on pourra investir dans d’autres secteurs du marché.
Et donc, je pense que, quand on se tourne vers le marché boursier, il faut d’abord et avant tout ne pas se dire qu’on va tout miser. Et donc on se dit que, peu importe le montant qu’on investirait en temps normal, il faut aller un peu plus bas, puis qu’il faut se diversifier.
J’ai mentionné que la Chine est dans un cycle économique différent. Donc, on peut se dire qu’on prendra un peu de titres de là. Et on hésite. On lit dans la presse tous les jours à quel point c’est difficile là-bas. C’est parce que c’est difficile là-bas en ce moment. Il y a des conflits géopolitiques. Malgré tout, le marché est encore en marche.
Pour commencer, je dirais que sur le marché boursier, il faut penser en termes de sous-pondération. On n’a pas à détenir seulement des placements qui comptent sur une croissance du marché. On peut aussi avoir recours à des stratégies neutres et à positions acheteur-vendeur. On peut avoir des positions acheteur ou vendeur pour compenser les risques auxquels on s’expose avec des stratégies de couverture.
Je pense que, sur le marché boursier d’aujourd’hui, c’est la chose à faire. C’est ainsi qu’on pourrait se positionner, si on parle des marchés boursiers.
[MUSIQUE DE GÉNÉRIQUE]
Brad Simpson, stratège en chef, Gestion de patrimoine TD, nous en parle. Brad, c’est un plaisir de vous avoir avec nous.
* Merci, Greg. C’est un plaisir d’être là. En chemin, je me disais que presque chaque fois que vous m’invitez, la volatilité est extrêmement élevée. Donc, c’était bien de venir pour d’autres raisons.
[RIRES]
* Il faut un peu de...
* Je sens que je fais toujours le pompier à votre émission.
* Très bien. Il y a moins de pression, et on peut donc avoir une conversation plus calme. On ne fait pas face à une crise en ce moment.
* Oui, oui, oui. Une crise, il faut l’appeler!
* On se trouve à une période où les gens essaient de faire sens de ce qu’on a traversé. Oui, les banques centrales ont fait grimper les taux pour tenter de contenir l’inflation. Oui, on voit des signes au pays et au sud de la frontière que l’inflation continue de ralentir. Mais à quel prix pour l’économie? Je sens que c’est la grande question qu’on a à l’esprit en ce moment.
* Oui, oui. Dans ma jeunesse, j’ai travaillé au port de Victoria pour une entreprise de traversiers. Un jour, on a eu bien des tempêtes, et un voilier est parti à la dérive. Il allait de tous bords tous côtés. Les vagues et le vent faisaient rage.
Avec les données économiques, on vit quelque chose de similaire en ce moment. C’est comme si elles étaient dans ce petit voilier et qu’elles se faisaient ballotter un peu partout. De temps en temps, les eaux sont calmes, puis le vent se lève et les vagues redeviennent immenses.
Je pense que voir le monde ainsi et y penser ainsi nous aide. On gaspille beaucoup de temps. Souvent, je me dis que si on envisageait un marché de placement comme le fait de conduire rapidement sur l’autoroute, on se rappelait qu’il y a tous ces panneaux, mais qu’on ne sait pas lesquels lire. Et il faut choisir.
Et ce qu’on fait, c’est qu’on accepte cela. Quand on le fait, on se concentre sur ce qui a le plus de poids, et on veut donc repérer ce qui nous aidera à déterminer ce dont il s’agit. Ensuite, le bruit diminue un peu.
Ce que j’aimerais faire en partie quand je viens à cette émission, c’est d’expliquer comment il faut commencer à envisager ces problèmes. Pour commencer, on prend le contexte dans lequel on est, puis on l’examine de près, on prend des notes et on se pose, et on voit ce qui se passe dans l’économie. On peut voir ce qui se passe du côté de la production industrielle, ce qui donne une idée de ce qui se produit dans le secteur manufacturier. On peut regarder les dépenses de consommation, puis le marché de l’emploi.
Et quand on voit cela, on peut se dire que plusieurs lignes baissent. On voit bien que c’est le cas des lignes pour la consommation et le marché de l’emploi. Pour chacune de ces lignes, on étudie et on prend chaque point et on peut examiner les indicateurs avancés de Conference Board. On prend 100 pour ce qui est parfait.
On est à 9 actuellement. C’est 100 qui est parfait et avec 0, c’est fini. N’est-ce pas? Oui. Donc, on est à un 9. On se dit que l’indicateur avancé semble mal en point.
Puis on se tourne vers les indices des directeurs d’achats, et on voit qu’on est dans les 8 et les 9. On se dit alors que le secteur manufacturier se détériore. Du côté des services, les données sont probantes, mais se détériorent aussi. On se dit que, quand on examine l’économie, plusieurs éléments se détériorent. C’est la première chose qu’on se dit.
On se dit OK, on regarde ce qui se passe, puis on se demande ce qu’il arrive du côté de la production industrielle. On étudie cela et on regarde les commandes et les stocks. On regarde les nouveaux stocks et commandes, et ce n’est pas très positif. On regarde la production industrielle, et ce n’est pas très positif. On regarde les ratios stocks/ventes, et ce n’est pas si positif non plus.
Donc, le secteur manufacturier ralentit, et je n’ai parlé que de l’Amérique du Nord. Si on fait la même chose pour l’Europe, les résultats seront similaires. Mais pour la Chine, ils sont positifs. Chacun de ces résultats serait franchement bon.
Donc, la bonne nouvelle, c’est qu’on a une économie diversifiée, ce qu’on n’a pas eu depuis bien des années. C’est intéressant à l’échelle mondiale. Du côté de la production, les choses ne changent pas vraiment.
Puis, on va vers les consommateurs. Et les consommateurs se portent encore très bien. Quand on regarde cela et qu’on regarde la confiance des consommateurs, on voit qu’elle s’améliore. Et à présent...
* Le client est-il... Et je ne veux pas utiliser le mot « ignorant », qui a toujours une connotation, mais est-il tout à fait inconscient de certaines des choses dont vous avez parlé?
* Oui, parce que les deux premières ont un effet décalé. Il faut un moment avant de s’en apercevoir. Il y a deux jours, j’ai eu cette conversation avant d’aller me coucher. Je discutais avec un de mes enfants adultes et, au lieu de parler de la météo ou de sports, on a eu une discussion de 45 minutes sur la macroéconomie. J’ai répondu à sa question, qui était : « est-ce que la crainte d’une récession s’est apaisée? »
Je lui ai répondu que la crainte s’était calmée, mais que plusieurs indicateurs continuaient de pointer vers une récession. Les consommateurs se portent bien sur le plan de la confiance. Du côté de leurs dépenses, les choses sont encore plutôt positives. Mais si on regarde leur bilan, ce n’est pas très positif. Et donc, si on examine les choses de ce point de vue, on commence à se dire que cela ralentira probablement l’économie.
Ensuite, les emplois. Les emplois sont très positifs. Le marché de l’emploi est à un sommet de 30 ans. Il est difficile d’ajouter toutes les autres données, d’extrapoler le tout avec des projections sur neuf mois, puis de dire qu’on est probablement au ralenti.
Quand ils regardent cela, les gens se disent qu’on est à la hausse ou à la baisse. Mais ce n’est ni l’un ni l’autre. En fait, les choses sont simplement correctes. Revenons à moi qui conduis vite sur cette route et regarde les panneaux. Je pense que, quand les gens se concentrent uniquement sur le court terme, le problème est qu’ils se mettent à inventer. Ils se fient à leurs sentiments ou à des manchettes qu’ils ont lues.
Il y a deux ou trois jours, les manchettes parlaient du FMI et d’un atterrissage brutal. Mais il fallait lire l’article en entier. Ce n’est qu’une des possibilités, mais certains sont passés outre. Et puis hier, eh bien, les manchettes disaient que Yellen est positive. Yellen est positive.
Et donc pour commencer, si on peut se dire de façon constante : je vais regarder l’économie de cette façon, je vais regarder le secteur manufacturier de cette façon, je vais regarder comment le consommateur se porte de cette façon, je vais regarder le marché de l’emploi de cette façon.
Si je regarde derrière moi pendant que je conduis vite sur cette route macroéconomique et que je regarde de ce côté, je peux avoir une perspective plus éclairée sur ma manière de prendre mes décisions.
* Très bien. Donc, vous adoptez cette perspective éclairée dans votre manière de prendre des décisions. Et cela vous ramène vers votre portefeuille.
* C’est vrai.
* Et aussi vers la façon qu’ont les gens d’aborder les placements. En gardant tout cela à l’esprit, à quoi devraient-ils penser pour leur portefeuille?
* Eh bien, je pense qu’il faut commencer à se pencher là-dessus en se disant que tout va dans le sens d’un ralentissement. Et n’oubliez pas, quand la récession commence, il n’y a pas de cloche qui sonne ou de personne qui vous envoie un message pour dire oh, en passant...
* Ça a commencé.
* Exact.
* Voilà.
* Dans ce contexte, il faut observer certaines choses. Suivant nos principes de gestion prioritaire des risques, on dit toujours qu’il faut penser comme un propriétaire d’entreprise. Dans votre introduction, vous avez indiqué que le NASDAQ continue d’être très positif.
Mais pourquoi est-ce le cas? La première chose que je mentionnerais, c’est qu’il y a de nombreuses personnes sur le marché aujourd’hui qui n’ont jamais vécu de récession ou de ralentissement, n’ont jamais pensé aux choses de cette façon. Mais ce qu’ils ont vécu, c’est un contexte de faible croissance.
Et dans ce contexte, les grandes sociétés technologiques étaient reines. Je crois qu’en ce moment, un camp qui écrit des algorithmes se dit qu’on est revenus à ces jours-là.
Quand on regarde le rendement du NASDAQ ou qu’on parcourt le S&P 500, on peut voir que la majorité des noms ne vont absolument nulle part. On a des noms qui relèvent selon moi de la négociation quantitative.
Ce qu’il faut faire après, c’est se dire qu’on ne se laissera pas influencer par des arguments haussiers ou baissiers. On peut faire un pas un recul et se dire que si on extrapole la situation et qu’on ne fera aucun placement dans les 24 heures ou les deux semaines, c’est là qu’on peut faire de l’argent parce qu’on sait qu’il y aura un ralentissement. On sait qu’on fera ce qu’il faut pour ressortir de l’autre côté. Et on sait que, quand on en sort, il y a de nombreux noms dans lesquels on pourra investir dans d’autres secteurs du marché.
Et donc, je pense que, quand on se tourne vers le marché boursier, il faut d’abord et avant tout ne pas se dire qu’on va tout miser. Et donc on se dit que, peu importe le montant qu’on investirait en temps normal, il faut aller un peu plus bas, puis qu’il faut se diversifier.
J’ai mentionné que la Chine est dans un cycle économique différent. Donc, on peut se dire qu’on prendra un peu de titres de là. Et on hésite. On lit dans la presse tous les jours à quel point c’est difficile là-bas. C’est parce que c’est difficile là-bas en ce moment. Il y a des conflits géopolitiques. Malgré tout, le marché est encore en marche.
Pour commencer, je dirais que sur le marché boursier, il faut penser en termes de sous-pondération. On n’a pas à détenir seulement des placements qui comptent sur une croissance du marché. On peut aussi avoir recours à des stratégies neutres et à positions acheteur-vendeur. On peut avoir des positions acheteur ou vendeur pour compenser les risques auxquels on s’expose avec des stratégies de couverture.
Je pense que, sur le marché boursier d’aujourd’hui, c’est la chose à faire. C’est ainsi qu’on pourrait se positionner, si on parle des marchés boursiers.
[MUSIQUE DE GÉNÉRIQUE]