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(musique) - Bonjour, ici Greg Bonnell. Bienvenue à Parlons d'Argent en direct, une émission de Placements directs TD. Nos invités commentent l'actualité des marchés et répondre à vos questions sur les placements. Les craintes d'une récession continue d'exercer des pressions à la baisse sur le cours du pétrole. Aujourd'hui, je m'entretiens avec Andriy Yastreb, analyste en énergie à Gestion d'actifs TD pour parler des perspectives du groupe et de l'espace énergétique dans son ensemble. Pour rappel, posez-nous vos questions par courriel@àmoneytalklive@td.com, ou dans la boîte de questions au bas de votre écran. Avant de recevoir notre invité, un coup d'œil sur les marchés. Une journée mitigée jusqu'à présent sur Bay Street et Wall Street. Bien sûr, le grand événement de cette semaine, l'annonce de la réserve fédérale américaine au sujet de son taux, qui tombera ce mercredi, probablement 75 points de base d'augmentation, voire jusqu'à 100 points de base. Cela pourrait certainement créer des remous. TSX, augmentation de 82 points, un peu moins d'un demi pour cent. Parmi les actions qui font grimper le marché, Air Canada. Augmentation de 4,6 %. 19,24 $. Vous vous rappelez autrefois, lorsque les compagnies aériennes profitaient d'une diminution du prix du pétrole? Je ne sais plus si ces calculs fonctionnent aujourd'hui, mais c'est ce que j'aurais dit en 2019. Alors, Dye & Durham, fabricant de logiciels géologiques, société australienne, a rejeté l'offre publique d'achat de Dye & Durham, qui perd trois quarts de pour cent. Au sud de la frontière, S&P 500 entre et sort du territoire négatif. Évidemment, à l'annonce de la réserve américaine, on essaie de déterminer quelle sera la décision. Pour le moment, le SIP est en baisse d'environ un quart de pour cent. Du côté de NASDAQ, technologie, nous avons quelques divergences. Une diminution d'à peu près un tiers de pour cent, environ 38 points. Bank of America, l'un des poids-lourds de Wall Street, est en hausse modeste. 34,47, augmentation d'environ 0,35 €. Voilà pour la mise à jour des marchés. Le prix du pétrole continue de sortir le point de ralentissement mondial imminent. Il habite 30 % depuis son sommet mondial en juin. Juste au moment où les banques centrales commencent à augmenter les taux d'intérêt de manière décisive. Malgré les préoccupations de croissance, mon prochain invité Dick à long terme, il a un point de vue aussi par rapport au pétrole. Bonjour Andriy. Toujours heureux de vous accueillir dans ce programme. C'est toujours un moment très intéressant pour nous tous et surtout du côté de l'énergie. - Merci de m'avoir invité avant tout, Greg. Je dois dire que lorsque je pense pétrole,et que je me projette dans les six à 12 prochains mois, j'aime penser à trois facteurs clés. L'un d'entre eux étend la Russie, l'autre l'OPEP, et l'autre une éventuelle récession. Ainsi,j'aimerais commencer la conversation par l'OPEP. Voici un graphique qui illustre l'influence du rendement du pétrolepar le passé. Alors sur ce graphique, vous voyez le rendement du secteur énergétique par rapport au S&P 500 depuis 2000. Et lorsque j'ai examiné les données, j'ai vu qu'il y avait deux régimes depuis 22 ans. Le premier régime est l'OPEP est votre ami, et l'autre est l'OPEP est votre ennemi. Lorsque l'OPEP est un ami. . . l'OPEP, d'ailleurs, peut contrôler l'approvisionnement et influencer ainsi le prix. Et c'est ce qui s'est passé très tôt dans les années 2000, jusqu'à environ 2013. Et pendant cette période, l'énergie assure performer par rapport au marché. Cette pour cent en plus en moyenne par an, et généralement tous les ans. Alors, c'était un excellent choix. Puis en 2014, on a dû se battre contre le schiste. Alors de 2014 à 2021, l'énergie à ce performer d'environ 14 % par an, et sous performer dans la plupart de ces années. La bonne nouvelle, c'est que je pense que pour le moment, le père est de nouveau commande. Je crois que l'OPEP n'a plus tellement de capacités de réserve. Les deux dernières réunions, la première s'est soldée par une augmentation de la production de 100 000 barils. La seconde une diminution de la production de 100 000. Cela signifie qu'il reste peu de capacités libres. Et ensuite, l'OPEP veut que les prix augmentent. - Alors, on a bien comprit votre explication, mais qu'en est-il de la Russie? C'est difficile de prédire la Russie. On ne sait pas ce que l'on doit penser de cette invasion. - Eh bien, ça fait déjà un moment que les sanctions dures, mais il faut garder à l'esprit que les sanctions sur le pétrole russe n'ont pas encore vraiment commencé. Elles commenceront en décembre et on ne sait pas vraiment ce qui se passera. Si vous pensez aux sanctions que nous avons eues sur l'Iran, les sanctions à l'encontre de l'Iran n'ont pas empêché l'Iran de vendre du pétrole sur le marché mondial. Pas autant qu'avant, mais tout de même. Nous verrons bien quel sera l'impact sur le marché dans son ensemble, car la Russie est un fournisseur beaucoup plus important que l'Iran. Il fournit plus de 5 millions de barils de pétrole brut, et plus d'un million ou de 2 millions de produits. Et ces sanctions ne sont pas seulement destinées à limiter les ventes de pétrole brut au monde occidental. Cela limite la capacité de la Russie à assumer les livraisons par cargaison de navires citernes. C'est peut-être un peu plus difficile pour la Russie d'affirmer son contrôle dans de telles circonstances. Alors, c'est l'inconnu pour les trois à six prochains mois. Un autre risque qui s'y rajoute, c'est ce que nous avons vu en Europe. C'est-à-dire que la Russie a déjà réduit ses exportations de gaz vers l'Europe à presque zéro. Et de ce point de vue, Poutine était manifestement intéressée par l'utilisation de l'énergie comme arme. donc, il a déjà utilisé tous ses moyens de pression en termes de gaz naturel. Si les choses ne vont pas bien pour lui en Ukraine, peut-être il se tournera dans le pétrole et qui commencera à réduire les exportations en pétrole. Donc, la Russie est un facteur à garder à l'œil dans les mois à venir, et il est possible à brève échéance, dans les trois à six prochains mois, que ce soit catalyseur positif pour le prix du pétrole. - Bon, alors examinons à présent les crêtes du à la récession, à un ralentissement de l'économie mondiale. Qu'est-ce que ça signifie pour l'offre et la demande? Au final, si l'économie tourne à une baisse mondiale, que se passera-t-il? Je pense que vous avez d'ailleurs un graphique à nous montrer pour l'offre et la demande. - Oui, alors ce graphique illustre les inventaires de pétrole brut aux États-Unis. Et un point intéressants: Nous parlions de l'offre et du fait que la capacité de réserve de l'OPEP est assez limitée. Si on a plus suffisamment de barils à mettre sur le marché, on se dit que le pétrole doit être à 100 $ ou plus. Mais ce n'est pas ce que l'on constate sur les marchés. C'est plutôt 80 $. Ce graphique explique pourquoi. Si vous regardez envers, voilà tout l'inventaire de pétrole brut aux États-Unis, dont la réserve stratégique spéciale. Cette réserve stratégique de pétrole a été réduite de manière assez significative depuis 10 ou 11 mois. Et fait intéressant, l'utilisation de cette réserve stratégique devrait prendre fin en octobre. Je parlais des sanctions russesen décembre. - Voilà, en octobre, nous n'aurons plus cette réserve stratégique pour compenser. - Voilà. Vous savez, si on est cynique, on se dit: Pourquoi est-ce qu'on se sert de la réserve stratégique? Dans le passé, on a utilisé cette réserve stratégique pour des questions très graves, comme une guerre, une catastrophe naturelle, où il fallait assurer un accès au pétrole au monde entier. Là, ce n'est pas une situation d'urgence de cette ampleur et pourtant, nous avons puisé dans cette réserve stratégique. Évidemment, cela se terminera juste avant les élections de mi mandat aux États-Unis. Alors nous verrons bien ce qui se passera à l'avenir, mais du point de vue de l'utilisation de cette réserve stratégique, ça pourrait être un autre facteur positif potentiel. Car 1 million de barils par jour, c'est une quantité importante qui est utilisée à partir de cette réserve. - Bon, alors on a la Russie, l'OPEP, les craintes d'une récession. 85 $ en ce moment, pour l'heure. Alors qu'est-ce que ça signifie pour les sociétés énergétiques? - Eh bien, il y a deux mois, lorsque je participais à l'émission, lors d'une interview, nous avons parlé d'une récession, de la destruction de la demande, l'horizon des prix bruts du pétrole. Et normalement, en cas de récession, pétrole étant cyclique, ils le baissent. Si vous avez une très mauvaise récession, la demande diminue de manière considérable. Ce qui crée une relativité. si on regarde ce que l'OPEP a fait, en annonçant 100 000 barils de réduction, c'est remarquable. D'abord, c'était étonnant. Personne ne s'y attendait. Et ensuite, c'est un signal à l'effet que l'OPEP est prêt à soutenir les marchés, même si l'économie globale se détériore et que le cours du pétrole commence à baisser. Retournons au premier graphique je vous ai montré. Du point de vue relatif, ce qui est intéressant sur ce graphique, ce sont les barres noires verticales, qui nous montre les années où le S&P avait un rendement négatif. Et cinq de ses six années, l'énergie assure performer par rapport à l'indice. Bon, il s'agit toujours d'une performance relative. Alors, si l'indice a perdu 25 et que vous perdez cinq, vous dîtes que vous n'avez pas d'aussi mauvais résultats de prévu. Mais c'est intéressant. Quand on pense l'énergie, c'est un secteur très volatile, très cyclique. Et les données montrent en fait, ce n'est pas forcément le cas, parce que l'OPEP a le contrôle du marché. Lorsqu'on gère convenablement l'offre et la demande, énergie à un bon rendement. Alors à long terme… bon, tout est volatile, alors comme investisseurs, c'est difficile de s'y retrouver. Mais quand on regarde le pétrole brut, dans six mois ou deux ans, qu'est-ce que vous imaginez? - Fondamentalement, le marché est serré. Depuis cinq ou sept ans, le cours du pétrole était pas. C'est parce qu'évidemment, l'OPEP se battait contre le schiste, et cela a donné les résultats que l'on connaît. Maintenant, les prix du pétrole peuvent atteindre jusqu'à 100 $. On l'a vu au début de l'année. Si on était en récession l'année prochaine, probablement qu'il y aurait davantage de volatilité. Le cours du pétrole pourrait baisser. Peut-être que ça pourrait déclencher une action du côté de l'OPEP, mais si nous avons une récession à un niveau général, ce que cela signifie, c'est que les dirigeants du secteur pétrolier vont sans doute investir moins. Donc, pour l'année où les deux prochaines années à venir, il y aura sans doute un sous investissement. Donc en sortant de la récession, on aura les mêmes difficultés d'approvisionnement. Toujours très intéressant. Andriy Yastreb est ici pour prendre vos questions au sujet du secteur de l'énergie. Alors justement, nous avons quelques-unes de vos questions. Voici comment communiquer avec nous. Si vous avez une question à nous poser, à moneytalklive@td.com, ou servez-vous de recadrer au bas de votre écran. J'aimerais à présent vous donner une petite mise à jour sur le monde des affaires et les marchés. Les actions de Kinross Gold sont à l'honneur. Kinross rachètera 300 millions de dollars de ses actions et attribuera 75 % de son flux de trésorerie libre excédentaire à des achats supplémentaires. L'annonce de Kinross suit des entretiens avec l'investisseur à Midas management. Le dollar plonge sous 0,75 $ américains. Un mouvement à la baisse associe surtout à la force continue du dollar américain. Le billet vert à attirer les investisseurs dans un contexte de flambée des coûts d'emprunt et incertitude économique mondiale. Tout cela dit, le dollar canadien s'en est bien sorti par rapport à d'autres grandes devise mondiales. Les constructeurs de mésons américains se sentent moins confiants par l'état du marché immobilier. L'indice du sentiment de l'industrie a reculé pour le neuvième mois consécutif. Les coûts d'emprunt à la hausse sont pointés du doigt. Quasi le quart des répondants à un sondage a annoncé qu'ils attendaient à une baisse des maisons à l'avenir. à présent, un coup d'œil sur les marchés. Le S&P TSX composite,petite augmentation. Tout le monde se demande ce qui se passera mercredi avec la Réserve fédérale, mais pour le moment, le TSX n'a augmenté que d'un demi pour cent. Au sud de la frontière, c'est assez agité. Le S&P 500 a diminué un tout petit peu. Un peu moins de neuf points. De retour avec Andriy Yastreb, analyste de l'énergie chez Gestion d'actifs TD. Nous répondons à vos questions sur l'espace énergétique. Un peu plus tôt, nous avons abordé l'investissement, qui fait défaut dans l'espace du pétrole. - Eh bien, permettez-moi de dire que depuis cinq ou sept ans, il y avait une guerre entre l'OPEP et le gaz de schiste. Ce qui signifie que le prix du pétrole, pendant un moment, et à 40 $. C'est l'un des facteurs qui expliquent ce manque d'investissement. Même aujourd'hui, ou récemment avec 100 $ le baril, les entreprises n'ont pas voulu beaucoup investir. Pourquoi? Il y a deux facteurs qu'il explique. D'abord, les actionnaires se penchent sur les cinq ou sept dernières années. On veut récupérer notre argent. On veut récupérer nos dividendes, on veut récupérer nos rachats et on veut que les équipes de directions soient plus disciplinées sur le plan de l'allocation du capital. Alors lorsque je discute avec des équipes de gestionnaires, beaucoup pensent différemment l'allocation du capital. C'est non seulement ils veulent atteindre leur taux de rendement, mais ils supposent que pour obtenir ce rendement, ils ont besoin d'un baril de pétrole à 50 ou 60 $. Donc, ce n'est pas culturel pense au prix actuel. Hybride pense aux cycles et aux prix moyens avant de prendre des décisions d'investissement, ce qui est bien différent des années précédentes. Deuxièmement, depuis cinq ou 10 ans, les investissements sont devenus problématiques pour un grand nombre d'investisseurs et d'entreprises. Et pour le secteur de l'énergie en particulier, il y a encore des investisseurs qui ont pratiquement abandonné l'énergie, car l'énergie est perçue comme salle et produit une production de CO2. Il y a des groupes d'investisseurs qui refusent d'investir dans l'énergie. C'est leur politique. En plus de cela, ceux qui investissent posent des questions par rapport à la rémission des émissions de CO2, l'investissement dans l'énergie verte. Et ce que cela signifie pour l'énergie globalement, c'est que le coût du capital augmente, à tel point qu'il y a aussi des discussions visant à déterminer si on pourra effectivement émettre des obligations à l'avenir. Est-ce que quelqu'un les rachètera? Ou est-ce ils paieront un rendement plus élevé? Et l'industrie se tourne vers le point de vue que ce secteur doit être autonome et compter davantage sur des ressources internes pour assurer sa croissance. - Fascinants! Passons à une autre question d'un de nos téléspectateurs. Que pensez-vous des pipelines canadiens? - Les pipelines me fascinent toujours, car on les voit comme services publics dans le secteur de l'énergie. C'est une bonne façon de voir les choses. Vous savez, ça dépend des objectifs de votre portefeuille. Si vous regardez sur le plan historique - et je me sers de TransCanada à titre d'exemple - TransCanada est à 6 % de rendement dividendes annuel. Et la société a pour objectif au cours des cinq prochaines années de faire augmenter son rendement de 6 % par année. Donc, 6 % de croissance de 5 % de dividendes, ce n'est pas seulement TransCanada, mais beaucoup de sociétés pécuniaires ont trop d'endettement. Donc, pour se développer, ils doivent émettre des actions de temps à autre. Et nous l'avons vu un peu plus tôt cette année de la part de TransCanada. Alors disons que vous ayez une action de 12 % qui tombent à neufs ou 10 %, ce qui est intéressant, c'est que si vous regardez le rendement historique de TransCanada, pendant une période de cinq à 10 ans, rendement annuel comme investisseurs étaient d'environ 8 %. C'est la raison pour laquelle je dis que ça dépend vraiment de votre position, de votre point de vue. Les gens qui veulent rendement de 10 à 15 %, surtout ils cherchent quelque chose dans le secteur de l'énergie, on se dit: Bon, ce n'est pas un très bon placement. Surtout, c'est constamment dilué. De notre côté, le bêta de TransCanada de (...). Alors obtenir 8 %, ce qui est exactement le rendement du marché à long terme, vous l'obtenez avec la moitié du risque du marché. Donc de ce point de vue, vous obtenez 8 %, ce qui n'est pas mauvais du point de vue de placement à long terme. Vous avez un risque plus faible et la majeure partie de ce rendement provient des dividendes. Oui fort intéressant comme toujours. Et je vous rappelle à la maison: Faites vos recherches avant de prendre des décisions de placement. Nous revenons questions pour Andriy Yastreb dans un instant. Mais contactez-nous en tout temps. Si vous avez une question sur les placements ou ce qui est derrière la performance du marché, les invités sont impatients de vous entendre. Alors envoyez vos questions. Il y a deux moyens de communiquer avec vous. Vous pouvez nous envoyer un courriel en tout temps à moneytalklive@td.com, ou alors si avez-vous de l'encadrée question au bas de votre écran. Saisissez votre question et appuyer sur: Envoyer. Nous allons voir si l'un de nos invités pour répondre à votre question en direct. Nous sommes de retour avec Andriy Yastreb, qui est analyste Gestion d'actifs TD. Et nous répondrons à vos questions sur le secteur énergétique. Voici une question intéressante, surtout pour le printemps et l'été. À votre avis, qu'est-ce qui se passera avec le coût de l'essence pendant l'hiver? - Et bien l'essence a diminué. Pourquoi? Parce que le prix du baril a diminué, mais deuxièmement, les écarts, c'est-à-dire marge de raffinage entre la prise d'un baril de pétrole et sa banque brute, a également diminué. Donc historiquement, cette marche située dans une fourchette de 10 à 20 $ le baril. Elle est à présent environ à 60 $ depuis le début de l'année. Elle a peut-être un peu redescendu, mais disons qu'elle est toujours environ 30 $. Donc la baisse des prix du pétrole et la baisse des écarts est positif pour les consommateurs. Ils contracteront des prix plus bas à la pompe. Et pour l'avenir, on verra bien ce qui se passera du point de vue du pétrole. Je pense que le pape veut que le prix du pétrole reste à peu près à 80 $. C'est un prix élevé, donc l'OPEP doit être content. Mais les écarts pourraient continuer de baisser, et le facteur déterminant, c'est le caractère saisonnier. C'est-à-dire qu'en hiver, les gens conduisent moins, donc la demande d'essence diminue naturellement. Et puis la demande diesel est plutôt liée à la croissance du PIB. Donc, l'annonce faite par FedEx récemment: Nous avons diminué les prévisions pour le reste de l'année, signalant une belle demande pour leurs services, c'est le genre de changement qui pourrait se produire dans les six à 12 prochains mois. C'est-à-dire que si jamais nous avons une récession, si la croissance économique commençait à ralentir, nous pouvons constater une diminution de la vente de diesel, ce qui signifie également des baisses de marge et une baisse du prix à la pompe. - Prenons une autre question. Celle-ci est intéressante. On parlait justement de raffinage, du brut en essence, et d'autres produits. Étant donné le prix actuel, est-ce qu'on devrait examiner les titres raffinage? - Et bien justement abritant les écarts ont commencé à baisser, si vous regardez les chiffres, les sociétés de raffinage avaient probablement vécu le meilleur trimestre de leur histoire. Les marges étaient très élevées. Mais ces marges sont d'une ancienne forme de rentabilité. Si le pays au début de l'année était de 60 et que maintenant c'est à peu près à 30 $ le baril, cela signifie qu'à l'avenir, la rentabilité va diminuer. Et si la demande diesel continue de faiblir, en raison de ralentissement de la croissance du PIB, je crois que cela va continuer d'être le cas. Alors si vous le voyez du point de vue historique, oui, pour le moment, dans cet environnement, les sociétés de raffinage font beaucoup d'argent. Mais sur le long terme, je pense que les perspectives sont plus négatives. - Après avec une question d'un de nos téléspectateurs. Si je me soucie de l'environnement, quels sont mes possibilités dans le secteur de l'énergie? On a parlé du mouvement ESG. Est-ce qu'il y a un autre secteur que l'énergie traditionnelle à envisager? - Oui, il y a des titres intéressants. Dans le passé, on a parlé de (...) international, qui propose un diesel renouvelable. C'est intéressant. C'est un titre unique. Ensuite, Enerflex, qui est une société de services canadiennes qui produit des équipements pour l'infrastructure gazière, pour la compression et d'autres formes d'équipement. Et elle assure aussi l'entretien de l'équipement existant. Alors si vous pensez à long terme, du point de vue des émissions à réduire, évidemment, on veut réduire les émissions de CO2. Un moyen plutôt facile de le faire, c'est de remplacer les sources d'énergies polluantes comme le charbon par le gaz naturel. Et donc, on constate une augmentation pour le gaz en Europe. Alors, si la tendance se maintient, Enerflex pourrait être un titre intéressant pour les investisseurs canadiens. - Très intéressant. De retour à vos questions pour Andriy Yastreb dans un instant. Faites vos propres recherches avant de prendre des décisions de placement. Je vous rappelle, vous pouvez communiquer avec nous en tout temps. Avez-vous une question au sujet des placements? Ou ce qui est derrière la performance du marché? Nos invités veulent savoir ce que vous en pensez. Alors écrivez-nous vos questions. Vous pouvez les envoyer par de moyens. Vous pouvez nous envoyer un courriel à moneytalklive@td.com, ou alors servez-vous de l'encadré prévu à cet effet au bas de votre écran. Saisissez votre question et appuyer sur: Envoyer. Voyons si l'un de nos invités peut vous répondre en direct. Nous sommes de retour avec Andriy Yastreb, analyste dans le secteur énergétique pour Gestion d'actifs TD. Nous parlons d'énergie. Nous prenons vos questions. Une autre question intéressante qui rejoint un autre secteur, l'énergie nucléaire. Est-ce vraiment vers et quel est l'impact sur des sociétés comme Cameco? - Eh bien, si vous pensez à un niveau très général, je pense que l'énergie nucléaire est très verte. Parce que les réacteurs nucléaires n'émettent pas de CO2. Il y a un peu de CO2 dans le nucléaire, mais surtout pour la construction de nouveaux réacteurs. Par ailleurs, il faut tenir compte des tendances récentes aux États-Unis et dans certains marchés développés, où certains des anciens réacteurs ont atteint la fin de leur vie utile, et les régulateurs ont prolongé leur durée de vie de 40, même 60 ans, voire 80 ans, car les réacteurs ont été construits de manière à résister à très long terme. Donc je crois que c'est une excellente source d'énergie peu coûteuse, car vous n'avez pas besoin de contre de nouveaux réacteurs. Mais c'est aussi très vert car il n'y a pas d'émissions associées à l'énergie nucléaire. Un autre avantage, c'est que les services publics qui possèdent les réacteurs nucléaires contrôlent la production, contrairement au solaire ou à l'énergie éolienne, où les conditions météorologiques sont importantes. Cameco est un titre intéressant. C'est une société d'uranium à Grande capitalisation. Les partis intéressants du secteur nucléaire, c'est qu'il a des contrats à très long terme. Donc, les services publics s'adressent à des sociétés comme Cameco et signent des contrats de 10–15–20 ans. Et c'est là que ça devient vraiment délicat, parce que les vendeurs et les acheteurs pensent à cet offrez à cette demande, essaie de l'envisager et de trouver un prix intéressant. Donc dans le secteur nucléaire et l'uranium, les choses évoluent peut-être un peu plus lentement. Mais dans l'ensemble, depuis environ un an, on constate beaucoup d'intérêt pour ces sociétés. Parce qu'évidemment, on se préoccupe de l'avenir. - Y a-t-il un risque politique? Je pense surtout après Fukushima, ça fait plus d'une décennie, mais il y a beaucoup de pays dans le monde qui ont dit: Non, c'est fini. On ne se servira plus du nucléaire. Je pense à l'Allemagne. Pour le moment, le vent semble tourner, mais si les politiques de divers pays ne sont plus d'accord, que se passera-t-il? - Eh bien, il y a environ un an et même auparavant, c'est ce qu'on s'imaginait. Mais les choses changent. Évidemment, en Europe, on est préoccupé par l'approvisionnement. En Allemagne, on a décidé de garder les deux derniers réacteurs en marche un peu plus longtemps, pour passer l'hiver. La France envisage une renaissance du nucléaire et envisage contre de nouveaux réacteurs. Même le Japon, qui a été touché plus durement par Fukushima, envisage de mettre en service davantage de réacteurs. Il y aura 17 réacteurs en service l'année prochaine. - Vous avez un peu évoqué le gaz naturel. L'Europe, étant donné les conditions géopolitiques et l'invasion de l'Ukraine, a besoin de LNG. Est-ce que le Canada a un rôle à jouer? - Alors, le gaz naturel liquide aura un rôle plus important à jouer à l'avenir. Sur la côte ouest, nous aurons une production dans quelques années. On pourra ensuite élargir l'installation, car ce n'est que la première phase qui sera mise en service. On a parlé de l'approbation d'une phase deux éventuelle. Éventuellement aussi, les phases trois et quatre. Évidemment, nous parlons de l'avenir. Nous n'y sommes pas. Nous ne pouvons pas approvisionner le marché pour le moment. Certaines sociétés trouvent d'autres moyens. Par exemple, Tourmaline, producteur de gaz canadien, qui a signé un contrat pour approvisionner Cheniere sur la côte du Golfe du Mexique, qui expédiera du gaz de l'Alberta et de la Colombie Britannique jusque dans le golf. - Ça alors, beaucoup de choses à évoquer! Parlons des foreurs. Nous avons une question ici. Est-ce que les sociétés de forage sont intéressants dans cet environnement? - Ça, c'est intéressant. Car normalement, quand on pense à une éventuelle récession, on n'est pas sûr de ce que l'avenir nous réserve en termes de conditions économiques. Les sociétés de forage et les autres services sont généralement cycliques. Bon, l'industrie dans son ensemble est cyclique. Dans ce cas-ci, c'est un peu différent. Nous parlions un peu plutôt du fait que tous les secteurs a sous investi depuis des années. Depuis au moins 56 ans, on investit plus dans l'équipement de forage. Ce qu'on fait, c'est qu'on remet à neuf de l'équipement existant. Et quand on parle au cadre de cette exploration et production, l'une des préoccupations principales qu'ils ont, c'est de veiller à avoir un bon équipement, d'avoir des bons effectifs pour les plafonds de forage. Ça semble être une grande préoccupation à l'heure actuelle. C'est-à-dire que du côté de la production, la société peut être certaine d'avoir les services, équipements et les équipes en place. Et pour le moment, à moins que le pétrole ne s'effondre véritablement, on n'a pas l'impression que ce sera le cas. Donc, dans l'intérim, les sociétés de forage profitent d'augmentation de prix à deux chiffres lorsque ils renouvellent leur contrat de forage. - Fascinant comme toujours, Andriy. Toujours un plaisir de vous écouter. Et nous vous retrouvons très bientôt. Andriy Yastreb, spécialiste en énergie chez Gestion d'actifs TD. Rester l'écho, demain, Michael O'Brien, gestionnaire de portefeuille Gestion d'actifs TD, sera notre invité. Répondre à vos questions sur les actions canadiennes. Si vous voulez envoyer vos questions à l'avance, à moneytalklive@td.com. C'est tout le temps que nous avions aujourd'hui. Merci et à demain!