Les ventes du Vendredi fou ont déjà commencé, et la période des achats du temps des fêtes est presque à nos portes. Les consommateurs vont-ils ouvrir leur portefeuille cette année? Kim Parlee discute avec Juliana Faircloth, analyste, biens de consommation de base mondiaux, Gestion de Placements TD, des marques et des détaillants qui sont bien positionnés pour obtenir de bons résultats cette année.
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Le jour officiel du Vendredi fou est, bien sûr, le 26 novembre. Mais il y a beaucoup de détaillants, notamment Amazon et Walmart, qui ont déjà commencé leurs ventes du Vendredi fou. Juliana Faircloth est analyste, biens de consommation de base mondiaux à Gestion de Placements TD. Elle se joint à nous pour nous dire ce qu’il faut surveiller.
Juliana, c’est un plaisir de vous accueillir. Je vais tout de suite entrer dans le vif du sujet. Certaines ventes du Vendredi fou ont déjà commencé, et elles commencent toujours tôt. Mais à quoi va ressembler le Vendredi fou cette année, alors que ça fait deux ans que la COVID persiste? Oui, merci de m’avoir invitée, Kim. Je pense que cette année, les dépenses pour les fêtes vont être généralement assez élevées. Et ce courant est vraiment alimenté par la vigueur soutenue des consommateurs, tant américains que canadiens. La confiance des consommateurs s’est fortement rétablie, les emplois reviennent, les salaires augmentent, les gens ont un coussin d’épargne important et, dans l’ensemble, la valeur nette des ménages augmente fortement.
On s’attend donc à des ventes dans une fourchette allant de 7 % à 10 %. C’est ce que disent les sociétés émettrices de cartes de crédit et les organisations du secteur. Et c’est beaucoup plus que la moyenne d’avant la COVID, qui était plus près de 4 %, 4,5 %. La période des fêtes s’annonce donc plutôt solide.
Et cela va-t-il vraiment se produire, malgré le fait qu’on entend constamment parler de problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement? Et j’ai cette image en tête de parents qui vont s’arracher les jouets pour enfants encore plus qu’à l’habitude.
Il est certain que la chaîne d’approvisionnement est probablement l’élément qui inquiète le plus les entreprises de biens de consommation à l’approche de la période des fêtes. On a entendu des sociétés comme Nike annoncer une réduction de leurs ventes pour le reste de l’année, parce qu’elles sont préoccupées par les difficultés liées à la chaîne d’approvisionnement. Il s’agit certainement d’un contexte opérationnel très difficile. Les étagères vont probablement être plus vides que jamais.
Mais beaucoup d’entreprises vont au-delà des attentes pour fournir les produits. Elles ont accumulé des stocks tôt. Elles ont modifié ou accéléré leurs routes d’expédition. Elles ont investi dans différents segments de la chaîne d’approvisionnement pour renforcer leurs capacités. Certaines entreprises, comme Walmart et Costco, ont acheté des conteneurs et des navires pour pouvoir remplir leurs étagères. Espérons que ça va aider à réduire au minimum certaines de ces échaufourrées dans l’allée des jouets cette année.
C’est fascinant d’entendre ce qui se passe en coulisse dans la chaîne d’approvisionnement. Et qu’en est-il de l’inflation? Parce que je pense que si le coût des biens ou des produits est gonflé, on refile la facture au consommateur. C’est correct. Mais si on ne peut pas le faire, c’est un problème. Alors à quoi vous attendez-vous sur ce plan?
Absolument. Et l’inflation est vraiment le symptôme des problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement dont on a parlé. La demande est super forte. L’offre ne suit pas vraiment. Ça fait grimper les prix. Ça fait augmenter le coût des intrants. C’est donc une situation à laquelle toutes les entreprises de biens de consommation sont confrontées et à laquelle le marché s’attend. De nombreuses pressions sur les marges entrent dans les estimations pour le temps des fêtes.
Et surtout, il y aura des gagnants et des perdants relatifs. On recherche donc des entreprises qui ont un excellent pouvoir de fixation des prix, ce qui signifie qu’elles ont une marque solide, une excellente proposition de valeur pour les clients et, espérons-le, une feuille de route qui leur permet de relever les prix sans aliéner les consommateurs et les forcer à se tourner vers d’autres produits.
Je dirais que l’autre facteur courant de compensation, ce sont les coûts et l’établissement d’une entreprise plus efficace. Il sera donc très important, selon moi, durant la période des fêtes, de porter une attention particulière aux entreprises qui subissent des pressions inflationnistes et qui pourraient commencer à réduire leurs coûts au détriment de leurs activités.
Du côté des consommateurs, il est très important d’investir beaucoup dans le marketing, l’innovation et la création de marque. Et si ces fonctions commencent à être réduites, ça pourrait nuire à l’entreprise à long terme. C’est donc quelque chose que nous surveillons.
Pourriez-vous me nommer, si vous le voulez bien, Juliana, des entreprises qui, selon vous, vont se montrer résilientes et qui vont peut-être afficher un bon rendement, malgré tous ces facteurs?
En effet, compte tenu des pressions inflationnistes et des problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement, on a tendance à préférer les entreprises dans le secteur discrétionnaire. Elles ont un pouvoir de fixation des prix un peu plus élevé. Et on recherche des marques et des produits un peu plus haut de gamme. On estime que les entreprises comme Estee Lauder et Prestige Beauty, et certaines des entreprises de luxe comme Moncler et Aritzia, dans le secteur du vêtement, ont un solide pouvoir de fixation des prix et une chaîne d’approvisionnement assez résiliente pour pouvoir passer au travers la saison.
On doit s’arrêter ici. Ce fut un plaisir. Merci d’avoir accepté mon invitation. On se reparle bientôt.
Merci beaucoup.
[MUSIQUE]
Juliana, c’est un plaisir de vous accueillir. Je vais tout de suite entrer dans le vif du sujet. Certaines ventes du Vendredi fou ont déjà commencé, et elles commencent toujours tôt. Mais à quoi va ressembler le Vendredi fou cette année, alors que ça fait deux ans que la COVID persiste? Oui, merci de m’avoir invitée, Kim. Je pense que cette année, les dépenses pour les fêtes vont être généralement assez élevées. Et ce courant est vraiment alimenté par la vigueur soutenue des consommateurs, tant américains que canadiens. La confiance des consommateurs s’est fortement rétablie, les emplois reviennent, les salaires augmentent, les gens ont un coussin d’épargne important et, dans l’ensemble, la valeur nette des ménages augmente fortement.
On s’attend donc à des ventes dans une fourchette allant de 7 % à 10 %. C’est ce que disent les sociétés émettrices de cartes de crédit et les organisations du secteur. Et c’est beaucoup plus que la moyenne d’avant la COVID, qui était plus près de 4 %, 4,5 %. La période des fêtes s’annonce donc plutôt solide.
Et cela va-t-il vraiment se produire, malgré le fait qu’on entend constamment parler de problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement? Et j’ai cette image en tête de parents qui vont s’arracher les jouets pour enfants encore plus qu’à l’habitude.
Il est certain que la chaîne d’approvisionnement est probablement l’élément qui inquiète le plus les entreprises de biens de consommation à l’approche de la période des fêtes. On a entendu des sociétés comme Nike annoncer une réduction de leurs ventes pour le reste de l’année, parce qu’elles sont préoccupées par les difficultés liées à la chaîne d’approvisionnement. Il s’agit certainement d’un contexte opérationnel très difficile. Les étagères vont probablement être plus vides que jamais.
Mais beaucoup d’entreprises vont au-delà des attentes pour fournir les produits. Elles ont accumulé des stocks tôt. Elles ont modifié ou accéléré leurs routes d’expédition. Elles ont investi dans différents segments de la chaîne d’approvisionnement pour renforcer leurs capacités. Certaines entreprises, comme Walmart et Costco, ont acheté des conteneurs et des navires pour pouvoir remplir leurs étagères. Espérons que ça va aider à réduire au minimum certaines de ces échaufourrées dans l’allée des jouets cette année.
C’est fascinant d’entendre ce qui se passe en coulisse dans la chaîne d’approvisionnement. Et qu’en est-il de l’inflation? Parce que je pense que si le coût des biens ou des produits est gonflé, on refile la facture au consommateur. C’est correct. Mais si on ne peut pas le faire, c’est un problème. Alors à quoi vous attendez-vous sur ce plan?
Absolument. Et l’inflation est vraiment le symptôme des problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement dont on a parlé. La demande est super forte. L’offre ne suit pas vraiment. Ça fait grimper les prix. Ça fait augmenter le coût des intrants. C’est donc une situation à laquelle toutes les entreprises de biens de consommation sont confrontées et à laquelle le marché s’attend. De nombreuses pressions sur les marges entrent dans les estimations pour le temps des fêtes.
Et surtout, il y aura des gagnants et des perdants relatifs. On recherche donc des entreprises qui ont un excellent pouvoir de fixation des prix, ce qui signifie qu’elles ont une marque solide, une excellente proposition de valeur pour les clients et, espérons-le, une feuille de route qui leur permet de relever les prix sans aliéner les consommateurs et les forcer à se tourner vers d’autres produits.
Je dirais que l’autre facteur courant de compensation, ce sont les coûts et l’établissement d’une entreprise plus efficace. Il sera donc très important, selon moi, durant la période des fêtes, de porter une attention particulière aux entreprises qui subissent des pressions inflationnistes et qui pourraient commencer à réduire leurs coûts au détriment de leurs activités.
Du côté des consommateurs, il est très important d’investir beaucoup dans le marketing, l’innovation et la création de marque. Et si ces fonctions commencent à être réduites, ça pourrait nuire à l’entreprise à long terme. C’est donc quelque chose que nous surveillons.
Pourriez-vous me nommer, si vous le voulez bien, Juliana, des entreprises qui, selon vous, vont se montrer résilientes et qui vont peut-être afficher un bon rendement, malgré tous ces facteurs?
En effet, compte tenu des pressions inflationnistes et des problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement, on a tendance à préférer les entreprises dans le secteur discrétionnaire. Elles ont un pouvoir de fixation des prix un peu plus élevé. Et on recherche des marques et des produits un peu plus haut de gamme. On estime que les entreprises comme Estee Lauder et Prestige Beauty, et certaines des entreprises de luxe comme Moncler et Aritzia, dans le secteur du vêtement, ont un solide pouvoir de fixation des prix et une chaîne d’approvisionnement assez résiliente pour pouvoir passer au travers la saison.
On doit s’arrêter ici. Ce fut un plaisir. Merci d’avoir accepté mon invitation. On se reparle bientôt.
Merci beaucoup.
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