
Les investisseurs canadiens pourront bientôt profiter d’une plus grande sélection de FNB de titres à revenu fixe parmi lesquels choisir. Andres Rincon, chef, Ventes et stratégie de FNB, Valeurs Mobilières TD, se penche sur ces nouveaux FNB d’options d’achat couvertes sur titres à revenu fixe, leur fonctionnement et leurs implications pour les investisseurs.
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Il existe de nombreux types de fonds négociés en bourse axés sur les actions, mais il n'y a pas la même diversité lorsqu'il s'agit de FNB axés sur les titres à revenu fixe. Cela commence à changer. Andres Rincon de Valeurs mobilières TD commente.
Bonjour, Andres. - Bonjour, Greg. Ça me fait toujours plaisir de venir. Ça fait déjà une ou deux fois que j'ai passé sur votre émission.
Nous avons des entretiens très intéressants sur le secteur des FNB et les tendances. Un nouveau FNB d'obligations couvertes.
Oui, nous sommes très, très emballés par cette inauguration. En général, le Canada est un chef de file dans l'innovation en matière de FNB, mais en l'occurrence, c'est aux États-Unis que ce produit a vu le jour il y a un an. À partir de ce vendredi, le premier FNB d'obligations couvert sera coté au Canada. Le fonds sera baptisé HBND. Il vous donne une exposition aux obligations, en l'occurrence les bons du Trésor, ainsi que des programmes d'options. Harvest a inauguré son propre fonds analogue, HPYT, qui sera inauguré prochainement. Nous n'avons pas encore tous les détails, mais ce produit sera inauguré d'ici quelques semaines. Bientôt, nous aurons deux fonds d'obligations du même genre au Canada. Il y en aura beaucoup d'autres. Il s'agit d'un domaine très intéressant. Pourquoi est-ce que c'est intéressant? Eh bien, c'est bien simple. Les investisseurs au Canada veulent un rendement et ces FNB rapportent plus de 10 % de rendement. Une bonne partie est représentée par des gains en capital, ce qui est très efficace. Pour les investisseurs affectés, c'est un produit fort intéressant. Ces produits, essentiellement, vous donnent une obligation aux... une exposition aux obligations du gouvernement. C'est ce que l'on verra d'abord au Canada, mais aux États-Unis, il y a également des fonds d'obligations à rendement élevé. Or, ces fonds incluent des obligations et vendent des options d'achat couvertes sur ces obligations. Ce faisant, les fonds produisent du rendement. Vous troquez la croissance contre le rendement dans ces FNB.
Est-ce que c'est l'arbitrage? Si quelqu'un veut évaluer ce produit, le rendement est supérieur à celui d'un FNB ordinaire, mais l'option d'achat couverte signifie que si le marché remonte comme on l'a prévu depuis longtemps, si les banques centrales réduisent les taux, vous allez perdre une partie du potentiel de hausse.
Tout à fait. Dans les obligations d'épargne au Canada, il s'agira d'obligations d'État de longue durée. En général, à l'heure actuelle, les investisseurs les achètent comme couverture contre l'inflation. Si les marchés baissent, les taux d'intérêt augmentent. Pardon, si les taux d'intérêt diminuent, ces FNB donnent de bons résultats. Lorsque vous vendez une option d'achat avec cette exposition, vous plafonnez effectivement le potentiel de hausse. Tandis que vous attendez la récession, c'est un bon moment pour envisager ces titres et c'est pourquoi ces FNB sont en cours d'inauguration. Ils constituent une possibilité d'obtenir un certain rendement tout en attendant la survenue d'une récession si récession il y a. Les FNB sont un marché très liquide. Les investisseurs peuvent se dessaisir de ces investissements selon leur analyse du marché. Les valeurs sous-jacentes sont des bons du Trésor. Vous pouvez les vendre et les acheter très facilement des États-Unis. Vous pouvez donc vous en défaire et acheter un FNB classique de bons du Trésor ou d'obligations à longue durée. Par ailleurs, il est très difficile d'obtenir plus de 5 % dans un FNB d'obligations sans remonter la courbe de risque. Le FNB moyen d'obligations à rendement élevé au Canada rapporte 6,8 %. Avec un tel FNB, vous allez toucher jusqu'à 10 %, mais vous n'êtes pas obligé de remonter la courbe du risque. Vous plafonnez votre potentiel de hausse.
Vous nous apportez toujours des nouveautés fort intéressantes. Selon la nature même du fait que les banques centrales ont beaucoup relevé les taux, les rendements des titres à revenu fixe ont beaucoup augmenté. Parlons du potentiel sur ce marché plus généralement.
Ce qui est intéressant, j'ai récemment animé une entrevue avec le chef mondial de iShares dans notre balado. L'un des éléments clés qu'il a cités, c'est le fait qu'à l'heure actuelle, le marché des titres à revenu fixe représente 2 billions de dollars; il s'agit d'un chiffre important, mais cela représente 2 billions du marché obligataire dans son ensemble. Nous prévoyons, en l'occurrence Salim, mon invité, prévoit que le marché obligataire passe à 6 billions de dollars pendant cette décennie. Voilà les perspectives offertes par ce segment du marché des FNB. Au Canada, aujourd'hui par exemple, il y a beaucoup d'afflux de fonds dans les FNB de gestion de trésorerie ou d'obligations du gouvernement. 43 % du rendement cette année se retrouve dans ces secteurs. Dans l'ensemble de la corbeille des titres à revenu fixe, 60 % des dollars versés dans les titres à revenu fixe représentent les rentrées dans les FNB. Le volet FNB du monde des FNB est beaucoup plus limité que le volet actions, vous l'avez dit tout à l'heure. C'est un secteur qui est donc très attirant.
FNB de portefeuille modèle, FNB de répartition d'actifs, on en a parlé lors de notre dernière discussion. Je songe aux conseillers qui envisagent ce marché, mais aussi aux investisseurs autonomes.
Tout à fait. D'abord, c'est très important aux États-Unis. Les portefeuilles modèles attirent énormément de rentrées de fonds dans les FNB aux États-Unis, un peu moins au Canada. Les portefeuilles modèles commencent par les conseillers. Ils ont besoin d'une façon simple de répartir les actifs entre diverses régions, différents marchés, différentes catégories d'actifs, et les portefeuilles modèles le leur proposent. Beaucoup d'investisseurs font équipe avec différents canaux pour pouvoir proposer ces modèles. À présent, pour les investisseurs autonomes, c'est un peu plus difficile de mettre en œuvre un portefeuille modèle car ceux-ci sont généralement proposés en partenariat avec un canal de distribution spécifique. Mais les émetteurs, afin de bénéficier d'une présence sur le marché des investisseurs autonomes, proposent des FNB de répartition d'actifs. Autant les FNB de portefeuille modèle sont importants aux États-Unis, les FNB de répartition d'actifs sont très importants au Canada. C'est une façon pour les investisseurs autonomes d'avoir une exposition à la diversification; portefeuille équilibré, portefeuille prudent, allant de 100 % actions à 100 % de titres à revenu fixe. Toute la gamme de risques avec une solution à guichet unique. Ce guichet unique propose une exposition à plusieurs FNB. Au Canada, c'est un domaine en plein essor, il y a beaucoup d'émetteurs dans ce domaine, iShares, BMO et d'autres encore. Ce qui est intéressant, c'est qu'au Canada, et Salim en parle dans notre entretien, le premier FNB de portefeuille modèle vient d'être inauguré et il y a déjà une gamme assez importante de FNB de répartition d'actifs.
Vous faites allusion à votre émission, Buyside Views, et vous avez eu un invité important, le chef mondial de iShares, Salim Ramji. Nous avons un extrait que nous allons pouvoir passer.
Les FNB d'obligations font passer le marché des FNB de l'ère analogique à l'ère numérique. Il est très difficile d'acheter une obligation individuelle, que vous soyez un investisseur individuel et que vous vouliez trouver un titre en ligne, c'est très difficile voire impossible selon le pays où vous habitez. C'est également très difficile si vous êtes un conseiller financier de vous y retrouver parmi les milliers de choix disponibles sur le marché obligataire. Les FNB d'obligations permettent d'acheter une obligation tout aussi facilement qu'il est possible d'acheter une action.
Salim Ramji, chef mondial de iShares, c'est vraiment un invité de taille pour votre émission, Buyside Views. Que vous a-t-il dit d'autre?
Nous avons parlé des titres à revenu fixe, nous avons parlé des portefeuilles modèles, nous avons parlé de l'évolution des FNB. Ce qui est intéressant chez Salim, c'est qu'il se situe au sommet de la pyramide dans le domaine des FNB. Il a un point de vue mondial sur ce qui se passe. Les flux, les régions, les catégories d'actifs. C'était bien intéressant de l'accueillir sur notre plateau et de bénéficier de ses aperçus sur ce qui se produit sous différents points de vue dans le secteur des FNB. Je voudrais rappeler à vos spectateurs que s'ils veulent assister à l'émission Buyside Views, celle-ci est disponible sur notre site web, sur Spotify, Google Podcasts, Apple Podcasts.
Il existe de nombreux types de fonds négociés en bourse axés sur les actions, mais il n'y a pas la même diversité lorsqu'il s'agit de FNB axés sur les titres à revenu fixe. Cela commence à changer. Andres Rincon de Valeurs mobilières TD commente.
Bonjour, Andres. - Bonjour, Greg. Ça me fait toujours plaisir de venir. Ça fait déjà une ou deux fois que j'ai passé sur votre émission.
Nous avons des entretiens très intéressants sur le secteur des FNB et les tendances. Un nouveau FNB d'obligations couvertes.
Oui, nous sommes très, très emballés par cette inauguration. En général, le Canada est un chef de file dans l'innovation en matière de FNB, mais en l'occurrence, c'est aux États-Unis que ce produit a vu le jour il y a un an. À partir de ce vendredi, le premier FNB d'obligations couvert sera coté au Canada. Le fonds sera baptisé HBND. Il vous donne une exposition aux obligations, en l'occurrence les bons du Trésor, ainsi que des programmes d'options. Harvest a inauguré son propre fonds analogue, HPYT, qui sera inauguré prochainement. Nous n'avons pas encore tous les détails, mais ce produit sera inauguré d'ici quelques semaines. Bientôt, nous aurons deux fonds d'obligations du même genre au Canada. Il y en aura beaucoup d'autres. Il s'agit d'un domaine très intéressant. Pourquoi est-ce que c'est intéressant? Eh bien, c'est bien simple. Les investisseurs au Canada veulent un rendement et ces FNB rapportent plus de 10 % de rendement. Une bonne partie est représentée par des gains en capital, ce qui est très efficace. Pour les investisseurs affectés, c'est un produit fort intéressant. Ces produits, essentiellement, vous donnent une obligation aux... une exposition aux obligations du gouvernement. C'est ce que l'on verra d'abord au Canada, mais aux États-Unis, il y a également des fonds d'obligations à rendement élevé. Or, ces fonds incluent des obligations et vendent des options d'achat couvertes sur ces obligations. Ce faisant, les fonds produisent du rendement. Vous troquez la croissance contre le rendement dans ces FNB.
Est-ce que c'est l'arbitrage? Si quelqu'un veut évaluer ce produit, le rendement est supérieur à celui d'un FNB ordinaire, mais l'option d'achat couverte signifie que si le marché remonte comme on l'a prévu depuis longtemps, si les banques centrales réduisent les taux, vous allez perdre une partie du potentiel de hausse.
Tout à fait. Dans les obligations d'épargne au Canada, il s'agira d'obligations d'État de longue durée. En général, à l'heure actuelle, les investisseurs les achètent comme couverture contre l'inflation. Si les marchés baissent, les taux d'intérêt augmentent. Pardon, si les taux d'intérêt diminuent, ces FNB donnent de bons résultats. Lorsque vous vendez une option d'achat avec cette exposition, vous plafonnez effectivement le potentiel de hausse. Tandis que vous attendez la récession, c'est un bon moment pour envisager ces titres et c'est pourquoi ces FNB sont en cours d'inauguration. Ils constituent une possibilité d'obtenir un certain rendement tout en attendant la survenue d'une récession si récession il y a. Les FNB sont un marché très liquide. Les investisseurs peuvent se dessaisir de ces investissements selon leur analyse du marché. Les valeurs sous-jacentes sont des bons du Trésor. Vous pouvez les vendre et les acheter très facilement des États-Unis. Vous pouvez donc vous en défaire et acheter un FNB classique de bons du Trésor ou d'obligations à longue durée. Par ailleurs, il est très difficile d'obtenir plus de 5 % dans un FNB d'obligations sans remonter la courbe de risque. Le FNB moyen d'obligations à rendement élevé au Canada rapporte 6,8 %. Avec un tel FNB, vous allez toucher jusqu'à 10 %, mais vous n'êtes pas obligé de remonter la courbe du risque. Vous plafonnez votre potentiel de hausse.
Vous nous apportez toujours des nouveautés fort intéressantes. Selon la nature même du fait que les banques centrales ont beaucoup relevé les taux, les rendements des titres à revenu fixe ont beaucoup augmenté. Parlons du potentiel sur ce marché plus généralement.
Ce qui est intéressant, j'ai récemment animé une entrevue avec le chef mondial de iShares dans notre balado. L'un des éléments clés qu'il a cités, c'est le fait qu'à l'heure actuelle, le marché des titres à revenu fixe représente 2 billions de dollars; il s'agit d'un chiffre important, mais cela représente 2 billions du marché obligataire dans son ensemble. Nous prévoyons, en l'occurrence Salim, mon invité, prévoit que le marché obligataire passe à 6 billions de dollars pendant cette décennie. Voilà les perspectives offertes par ce segment du marché des FNB. Au Canada, aujourd'hui par exemple, il y a beaucoup d'afflux de fonds dans les FNB de gestion de trésorerie ou d'obligations du gouvernement. 43 % du rendement cette année se retrouve dans ces secteurs. Dans l'ensemble de la corbeille des titres à revenu fixe, 60 % des dollars versés dans les titres à revenu fixe représentent les rentrées dans les FNB. Le volet FNB du monde des FNB est beaucoup plus limité que le volet actions, vous l'avez dit tout à l'heure. C'est un secteur qui est donc très attirant.
FNB de portefeuille modèle, FNB de répartition d'actifs, on en a parlé lors de notre dernière discussion. Je songe aux conseillers qui envisagent ce marché, mais aussi aux investisseurs autonomes.
Tout à fait. D'abord, c'est très important aux États-Unis. Les portefeuilles modèles attirent énormément de rentrées de fonds dans les FNB aux États-Unis, un peu moins au Canada. Les portefeuilles modèles commencent par les conseillers. Ils ont besoin d'une façon simple de répartir les actifs entre diverses régions, différents marchés, différentes catégories d'actifs, et les portefeuilles modèles le leur proposent. Beaucoup d'investisseurs font équipe avec différents canaux pour pouvoir proposer ces modèles. À présent, pour les investisseurs autonomes, c'est un peu plus difficile de mettre en œuvre un portefeuille modèle car ceux-ci sont généralement proposés en partenariat avec un canal de distribution spécifique. Mais les émetteurs, afin de bénéficier d'une présence sur le marché des investisseurs autonomes, proposent des FNB de répartition d'actifs. Autant les FNB de portefeuille modèle sont importants aux États-Unis, les FNB de répartition d'actifs sont très importants au Canada. C'est une façon pour les investisseurs autonomes d'avoir une exposition à la diversification; portefeuille équilibré, portefeuille prudent, allant de 100 % actions à 100 % de titres à revenu fixe. Toute la gamme de risques avec une solution à guichet unique. Ce guichet unique propose une exposition à plusieurs FNB. Au Canada, c'est un domaine en plein essor, il y a beaucoup d'émetteurs dans ce domaine, iShares, BMO et d'autres encore. Ce qui est intéressant, c'est qu'au Canada, et Salim en parle dans notre entretien, le premier FNB de portefeuille modèle vient d'être inauguré et il y a déjà une gamme assez importante de FNB de répartition d'actifs.
Vous faites allusion à votre émission, Buyside Views, et vous avez eu un invité important, le chef mondial de iShares, Salim Ramji. Nous avons un extrait que nous allons pouvoir passer.
Les FNB d'obligations font passer le marché des FNB de l'ère analogique à l'ère numérique. Il est très difficile d'acheter une obligation individuelle, que vous soyez un investisseur individuel et que vous vouliez trouver un titre en ligne, c'est très difficile voire impossible selon le pays où vous habitez. C'est également très difficile si vous êtes un conseiller financier de vous y retrouver parmi les milliers de choix disponibles sur le marché obligataire. Les FNB d'obligations permettent d'acheter une obligation tout aussi facilement qu'il est possible d'acheter une action.
Salim Ramji, chef mondial de iShares, c'est vraiment un invité de taille pour votre émission, Buyside Views. Que vous a-t-il dit d'autre?
Nous avons parlé des titres à revenu fixe, nous avons parlé des portefeuilles modèles, nous avons parlé de l'évolution des FNB. Ce qui est intéressant chez Salim, c'est qu'il se situe au sommet de la pyramide dans le domaine des FNB. Il a un point de vue mondial sur ce qui se passe. Les flux, les régions, les catégories d'actifs. C'était bien intéressant de l'accueillir sur notre plateau et de bénéficier de ses aperçus sur ce qui se produit sous différents points de vue dans le secteur des FNB. Je voudrais rappeler à vos spectateurs que s'ils veulent assister à l'émission Buyside Views, celle-ci est disponible sur notre site web, sur Spotify, Google Podcasts, Apple Podcasts.