Les rumeurs entourant l’inflation prennent de l’ampleur. Le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, a déclaré que l’inflation a accéléré de façon importante au cours des derniers mois. Alors, pourquoi les taux obligataires n’augmentent-ils pas? Les marchés boursiers continueront-ils d’atteindre des sommets records? Kim Parlee en discute avec Brad Simpson, stratège en chef, Gestion de patrimoine TD.
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On entend de plus en plus parler de l’inflation. La semaine dernière, le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, a reconnu que l’inflation avait sensiblement augmenté dans les derniers mois. Selon certains, c’est peu dire. Il a aussi dit qu’une hausse des taux pourrait survenir plus rapidement que prévu.
Qu’est-ce ça signifie et pourquoi est-ce que ça n’a pas les mêmes répercussions sur le marché que les peurs de l’inflation il y a quelques mois? Pour faire la lumière sur tout ça et sur ce que les investisseurs devraient prendre en considération, voici Brad Simpson. Il est stratège en chef à Gestion de patrimoine TD. Il nous rejoint de la Colombie-Britannique.
Brad, c’est toujours un plaisir de vous recevoir. On pourrait peut-être commencer par expliquer un peu ce qui se passe. L’inflation est vigoureuse, mais la réaction du marché obligataire est différente de celle que nous avons vue auparavant, ce qui a freiné les actions dans leur lancée. Alors, qu’est-ce qu’il se passe?
Oui, en effet, et merci de me recevoir. Chaque fois que vous croyez comprendre ce qui se passe, un imprévu survient et ça vous ramène à la case départ. On pourrait croire qu’une hausse de 5,6 % susciterait une inquiétude généralisée face à l’inflation. Il y a aussi le fait que la Réserve fédérale américaine parle d’une inflation plus élevée que prévu.
Et puis, bien sûr, on pense que les taux obligataires commenceraient à reculer. On s’attendrait à ce que le marché obligataire recule, mais l’opposé s’est produit. En fait, on pourrait même dire qu’il ne faut pas s’arrêter à ça. Vraiment, je pense que ce qu’on doit commencer à accepter, c’est que d’incroyables arrêts et départs se produisent, c’est-à-dire qu’on n’a jamais fait sortir une économie, un marché des titres à revenu fixe ou un marché boursier d’une pandémie auparavant. Presque chaque semaine, on passe par ce processus où on évalue là où on en est, puis on met en place les changements nécessaires.
Je pense que ce qu’il faudrait surtout retenir de ce que nous dit le marché obligataire, c’est qu’il est possible que l’inflation soit plus grande, qu’il y ait de la croissance mais, selon nous, le rythme rapide des changements tire tout de même à sa fin. En effet, quand on y pense, on s’aperçoit que les changements survenaient à un rythme qui s’accélérait de plus en plus.
Quand on regarde en arrière, par contre, on se dit que cette accélération a atteint son point le plus élevé en mars ou en avril de cette année, mais la réaction du marché obligataire a été plutôt limitée. Et si on se penche sur la volatilité par la suite et même sur les écarts de taux qui ont suivi, on constate presque une absence de réaction.
Je pense qu’on commence à réaliser, en fait, qu’on est à présent pratiquement dans une économie de milieu de cycle et qu’on est peut-être à mi-chemin de la reprise post-pandémie aussi.
Vous avez des graphiques ici qui prouvent ce que vous dites, et je pense que ce que vous dites sur le rythme des changements est très important. Regardons-en un sur ce qui s’est passé du côté des taux obligataires au Canada, aux États-Unis et en Europe malgré ce que la Réserve fédérale américaine a dit. Vous pouvez peut-être aussi indiquer quels éléments ressortent de ce graphique selon vous. On dirait que le rythme de cette accélération, de ce changement dont vous parliez commence à paraître moins menaçant pour la Réserve fédérale américaine.
Oui. Ce que me dit ce graphique, tout d’abord, concerne les taux des obligations du Trésor à 30 ans, à droite complètement. Si on pensait qu’on allait à un certain point se retrouver dans un contexte où l’inflation serait galopante, on ne verrait pas cette chute des taux à 30 ans, mais c’est bel et bien ce qu’il s’est produit.
Par contre, de l’autre côté, si on regarde au milieu du graphique, on voit ce qui se passe avec les taux des obligations à 5 ans. Ce qu’il s’est produit, c’est qu’énormément d’argent est allé là parce qu’on reconnaît qu’on commence à s’éloigner, je dirais, de cette montée inflationniste parce que celle-ci se normalise un peu.
Et je pense que ce qui est intéressant, c’est la réaction des marchés des titres à revenu fixe face à ça. Elle est très différente. Il y a dix jours à peine, les titres se négociaient de manière tout à fait contraire. En fait, vous savez, on passe d’un discours à l’autre très, très rapidement.
Je pense qu’une chose à considérer, surtout pour un investisseur en titres à revenu fixe, un point à retenir, c’est qu’il ne faut pas s’arrêter au bruit à court terme, particulièrement pour les marchés des taux d’intérêt, parce qu’ils n’ont pas encore vraiment d’orientation.
Oui. Je crois que les questions à court terme sont très anxiogènes pour beaucoup de gens. Maintenant, regardons autre chose. Je veux parler de votre répartition des actifs à la fin, mais j’aimerais aborder deux autres graphiques avant. Ici, on en voit un sur les secteurs cycliques.
On voit que les rendements se portent très bien depuis les ventes massives de mars 2020. Mais les actions liées aux semi-conducteurs, au détail, à la construction individuelle, aux rénovations et au secteur automobile se sont très bien portées, mais ralentissent.
Quelque chose de très similaire se produit du côté des marchés des titres à revenu fixe. C’est ce dont on parle tout le temps : la réalité, c’est que quand on regarde la réaction du marché et comment les titres se négocient, on ne regarde pas l’état actuel du marché, mais son état à venir.
Ce que le graphique démontre, c’est que ces mesures de relance sont déjà majoritairement en place depuis mars et avril. Cependant, peut-être que le marché les surestime.
Malgré tout, on a un marché boursier qui tente de répondre à la grande question que se pose la majorité des gens : où s’en va l’inflation? Or, si on regarde l’évolution de ces secteurs, je dirais qu’on a déjà en grande partie notre réponse.
Qu’est-ce que nous dit ce prochain graphique? On y voit les secteurs cycliques, mais comparés aux actions défensives. Qu’est-ce qu’il faut remarquer ici?
Oui. Je pense que ce qu’il faut relever ici, c’est que si on fait fi du bruit à court terme, on voit qu’on a connu une longue période avec peu de croissance. Donc, les gens accordaient une pondération disproportionnée de leurs portefeuilles aux entreprises qui allaient leur offrir cette croissance.
Et vraiment, je pense que ce que ces données nous montrent, c’est qu’on se dirige vers un cycle différent de celui d’avant la pandémie et qu’on va également vers quelque chose de différent de ce qu’on a vu dans la dernière année. Et donc, dans cette prochaine phase, on ne sera pas dans un marché où ce sera intéressant de détenir des positions importantes ou d’orienter son portefeuille vers des positions plutôt défensives.
Ce que ça nous montre, c’est que les titres de certaines entreprises des secteurs cycliques, qui peuvent être financières ou énergétiques, ont la possibilité d’enregistrer un rendement supérieur encore plus grand qu’avant malgré les replis qu’ils auront en chemin, qu’il s’agit de titres, dans les portefeuilles des gens, qui continueront d’avoir de bons rendements dans les deux prochains trimestres.
Tout ça nous amène à parler de vos perspectives pour les titres à revenu fixe, les actifs réels et alternatifs, l’or et le dollar canadien. Il ne nous reste qu’environ une minute et demie, Brad, donc vous pourriez peut-être rapidement aborder chacun de ces points. Commençons par les titres à revenu fixe avant d’aborder rapidement les autres éléments de la liste, et parlez-nous de ce que vous voyez.
Je pense que du point de vue de notre comité de répartition des actifs, on croit qu’il faudra continuer de sous-pondérer au maximum tous les actifs liés à la durée, intérieurs ou internationaux, comme les garanties du gouvernement. Et on croit que c’est un positionnement très prudent qu’il faut maintenir.
On croit que le rythme des changements ralentit, que les écarts de taux peuvent continuer à bien se porter et qu’il y a encore de la valeur à obtenir du côté des titres de qualité investissement. C’est pourquoi on continue de les surpondérer. La situation est similaire pour les titres à rendement élevé, même si on est un peu plus prudents en ce qui les concerne.
Pour ce qui est des marchés boursiers, on poursuit la surpondération dans les marchés canadien et américain ainsi qu’à l’international, bien franchement. Quand on regarde nos titres surpondérés, ce qu’il faut surtout garder en tête, c’est qu’on est maintenant passés à un marché qui veut se baser sur des données. Les rendements faciles sont donc terminés et il s’agit plutôt maintenant de sélectionner des titres, en fait.
Il faut s’assurer de trouver les bonnes entreprises et d’investir dans les types d’entreprises qui peuvent connaître une bonne croissance et un bon rendement dans un contexte où, en raison du marché, il va être de plus en plus important pour les investisseurs de faire de bonnes analyses, et c’est sur ces titres-là qu’il faudra se concentrer.
Je veux juste demander rapidement : qu’en est-il des actifs alternatifs et des devises? Que voyez-vous du côté des actifs alternatifs?
Du côté des actifs alternatifs, je pense qu’il faut d’abord parler de l’immobilier, qui continue d’être un secteur à surpondérer selon nous. On voit que même si on a vu beaucoup de mouvement de ce côté-là dans les neuf derniers mois, ce secteur continuera de croître et, dans un marché où l’inflation cause encore des préoccupations et comme on est à mi-chemin de la reprise économique, l’immobilier continue d’être très intéressant pour nous, surtout du côté privé. Pour ce qui est de l’or, on est entre la neutralité et la sous-pondération, et on croit encore une fois que la situation est similaire à ce dont on a parlé plus tôt, c’est-à-dire que si on est dans un contexte où le rythme des changements et la croissance ralentissent, les choses seront un peu plus difficiles pour l’or.
On vit à une époque passionnante On est heureux que vous soyez venu nous apporter des éclaircissements, Brad. Merci beaucoup de vous être joint à nous.
Merci, Kim.
[MUSIQUE]
Qu’est-ce ça signifie et pourquoi est-ce que ça n’a pas les mêmes répercussions sur le marché que les peurs de l’inflation il y a quelques mois? Pour faire la lumière sur tout ça et sur ce que les investisseurs devraient prendre en considération, voici Brad Simpson. Il est stratège en chef à Gestion de patrimoine TD. Il nous rejoint de la Colombie-Britannique.
Brad, c’est toujours un plaisir de vous recevoir. On pourrait peut-être commencer par expliquer un peu ce qui se passe. L’inflation est vigoureuse, mais la réaction du marché obligataire est différente de celle que nous avons vue auparavant, ce qui a freiné les actions dans leur lancée. Alors, qu’est-ce qu’il se passe?
Oui, en effet, et merci de me recevoir. Chaque fois que vous croyez comprendre ce qui se passe, un imprévu survient et ça vous ramène à la case départ. On pourrait croire qu’une hausse de 5,6 % susciterait une inquiétude généralisée face à l’inflation. Il y a aussi le fait que la Réserve fédérale américaine parle d’une inflation plus élevée que prévu.
Et puis, bien sûr, on pense que les taux obligataires commenceraient à reculer. On s’attendrait à ce que le marché obligataire recule, mais l’opposé s’est produit. En fait, on pourrait même dire qu’il ne faut pas s’arrêter à ça. Vraiment, je pense que ce qu’on doit commencer à accepter, c’est que d’incroyables arrêts et départs se produisent, c’est-à-dire qu’on n’a jamais fait sortir une économie, un marché des titres à revenu fixe ou un marché boursier d’une pandémie auparavant. Presque chaque semaine, on passe par ce processus où on évalue là où on en est, puis on met en place les changements nécessaires.
Je pense que ce qu’il faudrait surtout retenir de ce que nous dit le marché obligataire, c’est qu’il est possible que l’inflation soit plus grande, qu’il y ait de la croissance mais, selon nous, le rythme rapide des changements tire tout de même à sa fin. En effet, quand on y pense, on s’aperçoit que les changements survenaient à un rythme qui s’accélérait de plus en plus.
Quand on regarde en arrière, par contre, on se dit que cette accélération a atteint son point le plus élevé en mars ou en avril de cette année, mais la réaction du marché obligataire a été plutôt limitée. Et si on se penche sur la volatilité par la suite et même sur les écarts de taux qui ont suivi, on constate presque une absence de réaction.
Je pense qu’on commence à réaliser, en fait, qu’on est à présent pratiquement dans une économie de milieu de cycle et qu’on est peut-être à mi-chemin de la reprise post-pandémie aussi.
Vous avez des graphiques ici qui prouvent ce que vous dites, et je pense que ce que vous dites sur le rythme des changements est très important. Regardons-en un sur ce qui s’est passé du côté des taux obligataires au Canada, aux États-Unis et en Europe malgré ce que la Réserve fédérale américaine a dit. Vous pouvez peut-être aussi indiquer quels éléments ressortent de ce graphique selon vous. On dirait que le rythme de cette accélération, de ce changement dont vous parliez commence à paraître moins menaçant pour la Réserve fédérale américaine.
Oui. Ce que me dit ce graphique, tout d’abord, concerne les taux des obligations du Trésor à 30 ans, à droite complètement. Si on pensait qu’on allait à un certain point se retrouver dans un contexte où l’inflation serait galopante, on ne verrait pas cette chute des taux à 30 ans, mais c’est bel et bien ce qu’il s’est produit.
Par contre, de l’autre côté, si on regarde au milieu du graphique, on voit ce qui se passe avec les taux des obligations à 5 ans. Ce qu’il s’est produit, c’est qu’énormément d’argent est allé là parce qu’on reconnaît qu’on commence à s’éloigner, je dirais, de cette montée inflationniste parce que celle-ci se normalise un peu.
Et je pense que ce qui est intéressant, c’est la réaction des marchés des titres à revenu fixe face à ça. Elle est très différente. Il y a dix jours à peine, les titres se négociaient de manière tout à fait contraire. En fait, vous savez, on passe d’un discours à l’autre très, très rapidement.
Je pense qu’une chose à considérer, surtout pour un investisseur en titres à revenu fixe, un point à retenir, c’est qu’il ne faut pas s’arrêter au bruit à court terme, particulièrement pour les marchés des taux d’intérêt, parce qu’ils n’ont pas encore vraiment d’orientation.
Oui. Je crois que les questions à court terme sont très anxiogènes pour beaucoup de gens. Maintenant, regardons autre chose. Je veux parler de votre répartition des actifs à la fin, mais j’aimerais aborder deux autres graphiques avant. Ici, on en voit un sur les secteurs cycliques.
On voit que les rendements se portent très bien depuis les ventes massives de mars 2020. Mais les actions liées aux semi-conducteurs, au détail, à la construction individuelle, aux rénovations et au secteur automobile se sont très bien portées, mais ralentissent.
Quelque chose de très similaire se produit du côté des marchés des titres à revenu fixe. C’est ce dont on parle tout le temps : la réalité, c’est que quand on regarde la réaction du marché et comment les titres se négocient, on ne regarde pas l’état actuel du marché, mais son état à venir.
Ce que le graphique démontre, c’est que ces mesures de relance sont déjà majoritairement en place depuis mars et avril. Cependant, peut-être que le marché les surestime.
Malgré tout, on a un marché boursier qui tente de répondre à la grande question que se pose la majorité des gens : où s’en va l’inflation? Or, si on regarde l’évolution de ces secteurs, je dirais qu’on a déjà en grande partie notre réponse.
Qu’est-ce que nous dit ce prochain graphique? On y voit les secteurs cycliques, mais comparés aux actions défensives. Qu’est-ce qu’il faut remarquer ici?
Oui. Je pense que ce qu’il faut relever ici, c’est que si on fait fi du bruit à court terme, on voit qu’on a connu une longue période avec peu de croissance. Donc, les gens accordaient une pondération disproportionnée de leurs portefeuilles aux entreprises qui allaient leur offrir cette croissance.
Et vraiment, je pense que ce que ces données nous montrent, c’est qu’on se dirige vers un cycle différent de celui d’avant la pandémie et qu’on va également vers quelque chose de différent de ce qu’on a vu dans la dernière année. Et donc, dans cette prochaine phase, on ne sera pas dans un marché où ce sera intéressant de détenir des positions importantes ou d’orienter son portefeuille vers des positions plutôt défensives.
Ce que ça nous montre, c’est que les titres de certaines entreprises des secteurs cycliques, qui peuvent être financières ou énergétiques, ont la possibilité d’enregistrer un rendement supérieur encore plus grand qu’avant malgré les replis qu’ils auront en chemin, qu’il s’agit de titres, dans les portefeuilles des gens, qui continueront d’avoir de bons rendements dans les deux prochains trimestres.
Tout ça nous amène à parler de vos perspectives pour les titres à revenu fixe, les actifs réels et alternatifs, l’or et le dollar canadien. Il ne nous reste qu’environ une minute et demie, Brad, donc vous pourriez peut-être rapidement aborder chacun de ces points. Commençons par les titres à revenu fixe avant d’aborder rapidement les autres éléments de la liste, et parlez-nous de ce que vous voyez.
Je pense que du point de vue de notre comité de répartition des actifs, on croit qu’il faudra continuer de sous-pondérer au maximum tous les actifs liés à la durée, intérieurs ou internationaux, comme les garanties du gouvernement. Et on croit que c’est un positionnement très prudent qu’il faut maintenir.
On croit que le rythme des changements ralentit, que les écarts de taux peuvent continuer à bien se porter et qu’il y a encore de la valeur à obtenir du côté des titres de qualité investissement. C’est pourquoi on continue de les surpondérer. La situation est similaire pour les titres à rendement élevé, même si on est un peu plus prudents en ce qui les concerne.
Pour ce qui est des marchés boursiers, on poursuit la surpondération dans les marchés canadien et américain ainsi qu’à l’international, bien franchement. Quand on regarde nos titres surpondérés, ce qu’il faut surtout garder en tête, c’est qu’on est maintenant passés à un marché qui veut se baser sur des données. Les rendements faciles sont donc terminés et il s’agit plutôt maintenant de sélectionner des titres, en fait.
Il faut s’assurer de trouver les bonnes entreprises et d’investir dans les types d’entreprises qui peuvent connaître une bonne croissance et un bon rendement dans un contexte où, en raison du marché, il va être de plus en plus important pour les investisseurs de faire de bonnes analyses, et c’est sur ces titres-là qu’il faudra se concentrer.
Je veux juste demander rapidement : qu’en est-il des actifs alternatifs et des devises? Que voyez-vous du côté des actifs alternatifs?
Du côté des actifs alternatifs, je pense qu’il faut d’abord parler de l’immobilier, qui continue d’être un secteur à surpondérer selon nous. On voit que même si on a vu beaucoup de mouvement de ce côté-là dans les neuf derniers mois, ce secteur continuera de croître et, dans un marché où l’inflation cause encore des préoccupations et comme on est à mi-chemin de la reprise économique, l’immobilier continue d’être très intéressant pour nous, surtout du côté privé. Pour ce qui est de l’or, on est entre la neutralité et la sous-pondération, et on croit encore une fois que la situation est similaire à ce dont on a parlé plus tôt, c’est-à-dire que si on est dans un contexte où le rythme des changements et la croissance ralentissent, les choses seront un peu plus difficiles pour l’or.
On vit à une époque passionnante On est heureux que vous soyez venu nous apporter des éclaircissements, Brad. Merci beaucoup de vous être joint à nous.
Merci, Kim.
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