La Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 5 % pour la quatrième fois de suite, mais a minimisé la probabilité de nouvelles hausses de taux. Anthony Okolie discute avec Elaine Lin-dhorst, vice-présidente, Gestion active des portefeuilles de titres à revenu fixe, Gestion de Place-ments TD, de cette récente décision et des perspectives à l’égard des taux.
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Sans surprise, la Banque du Canada maintient le taux du financement à un jour à 5 %. Elaine Lindhorst, de Gestion de Placements TD, est avec moi aujourd’hui pour en discuter. Elaine, commençons par vous demander si quelque chose vous a marquée aujourd’hui?
Eh bien, comme vous l’avez dit, aucun changement de taux d’intérêt n’était prévu. Et nous n’en avons pas eu. L’accent était donc mis sur la communication. La Banque du Canada a publié aujourd’hui ses projections économiques trimestrielles. C’est donc l’occasion de comprendre comment elle intègre les données récentes qui ne sont pas si favorables aux réductions de taux d’intérêt dans sa réflexion.
Ce qu’on a vu aujourd’hui, c’est que la Banque continue de prévoir une faible croissance au premier trimestre de cette année, près de zéro, jusqu’en milieu d’année. Elle voit que l’économie commence à se raffermir, cette année avec une croissance d’un peu moins de 1 %, et la croissance de l’an prochain d’un peu moins de 2,5 %. La Banque a reconnu que les consommateurs ajustaient leurs dépenses. Ils réagissent à la hausse des taux d’intérêt.
Bien sûr, l’inflation demeure élevée. Et les données économiques récentes ne sont pas aussi favorables aux réductions de taux d’intérêt. L’inflation de base s’est établie à 3,7 %. Elle a augmenté en décembre. La croissance des salaires a également augmenté pour s’établir à 5,7 %. La Banque du Canada a souligné que l’inflation de base cette année, l’inflation globale, a clôturé l’année à 3,4 %. C’est plus élevé que la cible. Elle a déclaré que le retour à une inflation de 2 % serait lent. Et cela ne se produira pas avant 2025.
Donc on sait ce que la Banque du Canada nous dit au sujet de l’inflation de base. Le problème persiste de ce côté-là. On sait ce qu’elle pense de l’économie. Mais qu’est-ce que le marché obligataire nous dit actuellement?
Un des points à retenir de la communication d’aujourd’hui concerne les discussions. Les discussions au sein de la Banque du Canada portent sur le fait qu’auparavant, elle se demandait si les taux d’intérêt étaient suffisamment élevés. Maintenant, elle se demande combien de temps les taux d’intérêt devront rester élevés.
Ce que le marché montre, c’est qu’à l’heure actuelle bien qu’il y ait consensus pour dire qu’il n’y aura aucun changement aujourd’hui, les opinions varient pour la suite. Certains s’attendent à une baisse en avril. Mais la première baisse de taux d’intérêt d’un quart de point de pourcentage est prévue en juin cette année, puis on devrait atteindre 4 d’ici la fin de l’année. Cela donne à penser que d’ici la fin de l’année, notre taux du financement à un jour passera de 5 % à 4 %.
D’accord, et quelles sont les mesures ou choses clés que vous allez observer attentivement au cours des prochains mois pour avoir une idée de ce que la Banque du Canada fera ensuite?
Le mandat de la Banque du Canada est la stabilité des prix. C’est-à-dire une inflation de l’ordre de 1 % à 3 %. La banque doit s’assurer que l’inflation ralentit, qu’elle revienne à la cible. Et l’une des mesures qu’elle examine est le taux d’inflation de base. L’inflation de base est importante, car elle élimine les composantes volatiles, et elle influence l’inflation globale. Pour que la Banque du Canada procède à des réductions, elle doit enregistrer des résultats consécutifs d’un ralentissement de l’inflation de base ramené à sa cible.
De ce point de vue, la Banque du Canada pourrait procéder à une première baisse de taux en milieu d’année. Ce rythme de réductions modéré serait ensuite approprié.
Étant donné que les taux d’intérêt sont encore assez élevés, sur le plan économique, croyez-vous que la Banque du Canada peut procéder à un atterrissage en douceur tout en évitant une récession?
Eh bien, Anthony, aujourd’hui, le mot d’ouverture du gouverneur était que c’est très difficile. C’est une tâche très difficile. Elle doit équilibrer les risques d’un resserrement excessif ou insuffisant de l’économie. Du point de vue de l’économie, c’est essentiel. Comment les données économiques évolueront-elles? Notre économie continuera-t-elle d’afficher une croissance positive, proche de zéro? Ou est-ce qu’elle entrera fortement en récession? Dans ce cas, des réductions de taux importantes seraient justifiées par la banque, mais pas dans le scénario de base actuel.
Elaine, merci d’avoir été parmi nous.
Gardez un œil sur les données.
Exactement. Merci. Merci. [LOGO SONORE] [MUSIQUE]
Sans surprise, la Banque du Canada maintient le taux du financement à un jour à 5 %. Elaine Lindhorst, de Gestion de Placements TD, est avec moi aujourd’hui pour en discuter. Elaine, commençons par vous demander si quelque chose vous a marquée aujourd’hui?
Eh bien, comme vous l’avez dit, aucun changement de taux d’intérêt n’était prévu. Et nous n’en avons pas eu. L’accent était donc mis sur la communication. La Banque du Canada a publié aujourd’hui ses projections économiques trimestrielles. C’est donc l’occasion de comprendre comment elle intègre les données récentes qui ne sont pas si favorables aux réductions de taux d’intérêt dans sa réflexion.
Ce qu’on a vu aujourd’hui, c’est que la Banque continue de prévoir une faible croissance au premier trimestre de cette année, près de zéro, jusqu’en milieu d’année. Elle voit que l’économie commence à se raffermir, cette année avec une croissance d’un peu moins de 1 %, et la croissance de l’an prochain d’un peu moins de 2,5 %. La Banque a reconnu que les consommateurs ajustaient leurs dépenses. Ils réagissent à la hausse des taux d’intérêt.
Bien sûr, l’inflation demeure élevée. Et les données économiques récentes ne sont pas aussi favorables aux réductions de taux d’intérêt. L’inflation de base s’est établie à 3,7 %. Elle a augmenté en décembre. La croissance des salaires a également augmenté pour s’établir à 5,7 %. La Banque du Canada a souligné que l’inflation de base cette année, l’inflation globale, a clôturé l’année à 3,4 %. C’est plus élevé que la cible. Elle a déclaré que le retour à une inflation de 2 % serait lent. Et cela ne se produira pas avant 2025.
Donc on sait ce que la Banque du Canada nous dit au sujet de l’inflation de base. Le problème persiste de ce côté-là. On sait ce qu’elle pense de l’économie. Mais qu’est-ce que le marché obligataire nous dit actuellement?
Un des points à retenir de la communication d’aujourd’hui concerne les discussions. Les discussions au sein de la Banque du Canada portent sur le fait qu’auparavant, elle se demandait si les taux d’intérêt étaient suffisamment élevés. Maintenant, elle se demande combien de temps les taux d’intérêt devront rester élevés.
Ce que le marché montre, c’est qu’à l’heure actuelle bien qu’il y ait consensus pour dire qu’il n’y aura aucun changement aujourd’hui, les opinions varient pour la suite. Certains s’attendent à une baisse en avril. Mais la première baisse de taux d’intérêt d’un quart de point de pourcentage est prévue en juin cette année, puis on devrait atteindre 4 d’ici la fin de l’année. Cela donne à penser que d’ici la fin de l’année, notre taux du financement à un jour passera de 5 % à 4 %.
D’accord, et quelles sont les mesures ou choses clés que vous allez observer attentivement au cours des prochains mois pour avoir une idée de ce que la Banque du Canada fera ensuite?
Le mandat de la Banque du Canada est la stabilité des prix. C’est-à-dire une inflation de l’ordre de 1 % à 3 %. La banque doit s’assurer que l’inflation ralentit, qu’elle revienne à la cible. Et l’une des mesures qu’elle examine est le taux d’inflation de base. L’inflation de base est importante, car elle élimine les composantes volatiles, et elle influence l’inflation globale. Pour que la Banque du Canada procède à des réductions, elle doit enregistrer des résultats consécutifs d’un ralentissement de l’inflation de base ramené à sa cible.
De ce point de vue, la Banque du Canada pourrait procéder à une première baisse de taux en milieu d’année. Ce rythme de réductions modéré serait ensuite approprié.
Étant donné que les taux d’intérêt sont encore assez élevés, sur le plan économique, croyez-vous que la Banque du Canada peut procéder à un atterrissage en douceur tout en évitant une récession?
Eh bien, Anthony, aujourd’hui, le mot d’ouverture du gouverneur était que c’est très difficile. C’est une tâche très difficile. Elle doit équilibrer les risques d’un resserrement excessif ou insuffisant de l’économie. Du point de vue de l’économie, c’est essentiel. Comment les données économiques évolueront-elles? Notre économie continuera-t-elle d’afficher une croissance positive, proche de zéro? Ou est-ce qu’elle entrera fortement en récession? Dans ce cas, des réductions de taux importantes seraient justifiées par la banque, mais pas dans le scénario de base actuel.
Elaine, merci d’avoir été parmi nous.
Gardez un œil sur les données.
Exactement. Merci. Merci. [LOGO SONORE] [MUSIQUE]