Chaque personne a sa propre vision de la philanthropie. Beaucoup d’entre nous font des dons à des organismes de bienfaisance, certains préfèrent faire du bénévolat, tandis que d’autres établissent des fondations. Même si nos méthodes peuvent varier, la plupart des Canadiens ont quelque chose d’important en commun : Nous croyons en l’importance de redonner à la collectivité.

Pourtant, depuis 2019, il y a eu une baisse marquée des dons de bienfaisance au Canada, soit une réduction de 12 % du nombre de dons de bienfaisance selon le Rapport sur les dons 2022 de CanadaDon. 1 En revanche, le besoin de dons n’a jamais été aussi grand. Plus de 26 % des Canadiens projettent d’utiliser les services de bienfaisance ou y ont déjà recours en 2022. 2 Alors que les besoins philanthropiques augmentent au Canada et ailleurs, pourquoi observons-nous une baisse du nombre de personnes qui donnent?

Selon Jo-Anne Ryan, directrice générale de la Fondation de dons particuliers et vice-présidente, Services de conseils philanthropiques, Gestion de patrimoine TD, la réponse n’est peut-être pas aussi simple qu’il n’y paraît. Elle pense que la générosité fait toujours intrinsèquement partie de la vie canadienne et qu’elle augmente de bien des façons.

« Beaucoup de dons ne sont pas mesurés de manière traditionnelle », indique-t-elle.

Elle reconnaît que les effets continus de la pandémie de COVID-19 et de l’incertitude économique récente influent sur nos façons de donner, mais elle affirme néanmoins que de nombreux Canadiens donnent plus d’argent qu’ils ne l’ont fait les années précédentes et qu’ils trouvent de nouvelles façons d’intégrer la philanthropie à leur héritage.

« Les Canadiens sont très généreux. En cas de besoin, nous avons tendance à répondre à l’appel et à cotiser », dit-elle.

Lorsque vous réfléchissez à votre propre héritage et à la façon dont les dons de bienfaisance peuvent continuer de jouer un rôle dans votre vie, rappelez-vous qu’il est essentiel d’être organisé et d’agir de façon réfléchie pour avoir un effet durable, et ce, quelle que soit la façon dont vous donnez ou la fréquence à laquelle vous le faites. Voici sept façons d’intégrer les dons de bienfaisance à votre héritage familial.

Choisissez une cause qui vous tient à cœur

Il y a 86 000 organismes de bienfaisance enregistrés au Canada et d’innombrables causes à soutenir. 3 Faire un choix peut s’avérer compliqué. « Comme il est impossible de soutenir toutes les causes, nous encourageons nos clients à élaborer un plan philanthropique qui reflète leurs valeurs, » explique Jo-Anne. Selon elle, la première étape consiste à déterminer la ou les causes qui vous tiennent le plus à cœur. Vous aurez peut-être à vous creuser les méninges, mais la majorité des gens optent pour une cause qui les touche personnellement ou qui touche un proche. Si vous n’arrivez toujours pas choisir, les questions que son équipe a l’habitude de poser pourraient vous orienter : « Quel a été votre tremplin vers la réussite? » Que vous ayez reçu une bourse ou qu’on vous ait offert une occasion, la question suivante se pose : « Comment pouvez-vous faire profiter les autres de ce même avantage? » Compte tenu du grand nombre d’organismes de bienfaisance qui cherchent du soutien, Jo-Anne suggère d’utiliser la méthode étape par étape de la TD pour déterminer les causes que vous voulez soutenir financièrement.

 Soyez au courant de vos options

Une fois que vous avez trouvé une cause qui vous tient à cœur, vous serez peut-être surpris d’apprendre qu’il existe de nombreuses façons de faire un don de bienfaisance. En plus de faire un chèque et d’obtenir un reçu fiscal, vous pourriez envisager de faire un don de titres de votre portefeuille, de créer une bourse d’études, de mettre en place un fonds à vocation arrêtée par le donateur, d’établir un legs dans votre testament, ou de désigner un organisme de bienfaisance comme bénéficiaire de votre régime d’épargne enregistré d’épargne-retraite (REER) ou de votre compte d’épargne libre d’impôt (CELI). Si vous ne savez pas quelle option convient à votre situation, Jo-Anne vous recommande de consulter votre conseiller.

Pensez à long terme

De nombreuses personnes font des dons de façon sporadique tout au long de l’année, mais les dons sur une base régulière ont un effet durable. Les dons réguliers peuvent aussi vous donner l’occasion de voir votre argent changer les choses au fil du temps pour une cause précise qui vous tient à cœur, et d’ancrer les dons de bienfaisance à votre style de vie. Pour les personnes qui souhaitent établir un calendrier de dons régulier, les organismes de bienfaisance permettent souvent de le faire sous forme de petites cotisations automatiques. Par ailleurs, de nombreuses entreprises offrent à leurs employés un moyen de faire des dons à des organismes de bienfaisance au moyen de retenues aux deux semaines ou mensuelles sur leurs paies. Peu importe la façon dont vous choisissez d’organiser vos dons de bienfaisance, l’établissement d’un plan de dons à long terme pourrait être plus pratique et efficace que les dons sporadiques.

Collaborez avec un conseiller pour donner intelligemment

Jo-Anne affirme que les avantages fiscaux ne sont pas la principale raison pour laquelle les gens choisissent de donner, mais elle recommande de travailler avec un conseiller pour trouver des occasions de rendre vos dons avantageux sur le plan fiscal dans le cadre d’un plan philanthropique à long terme. En plus de faire des dons à des organismes de bienfaisance et de recevoir un crédit d’impôt, il existe de nombreuses autres façons avantageuses sur le plan fiscal de redonner à la collectivité. Un conseiller peut vous aider à examiner vos options et à élaborer un plan qui reflète vos volontés et votre situation.

Peu importe la façon dont vous structurez votre plan philanthropique, votre conseiller vous aidera à vous assurer que vos autres priorités financières et vos besoins futurs ne sont pas oubliés. Même s’il peut être gratifiant de redonner à la collectivité de votre vivant et de voir que votre argent a changé les choses, il peut être plus logique de laisser la partie la plus importante de vos dons de bienfaisance au moyen d’un testament. « On constate souvent que les gens ont plus d’argent qu’ils ne pourront en dépenser de leur vivant », explique Jo-Anne, « mais tant que vous n’avez pas fait cet exercice de planification, vous hésitez peut-être à faire des dons. En fait, de nombreuses personnes ont la capacité de donner davantage après leur décès. C’est pourquoi les dons de bienfaisance devraient faire partie de votre plan financier et successoral global. »

Inculquez à votre famille l’importance de donner

La générosité est une valeur qui peut être transmise de génération en génération, mais cela doit commencer à la maison. Lorsque nous prenons le temps d’enseigner à nos enfants et à nos petits-enfants l’importance de donner, nous nous assurons que les générations futures perpétueront la tradition. Même si le don peut sembler différent pour un baby-boomer que pour un millénarial, l’acte de générosité qui en découle est le même. Pour inspirer une telle générosité chez vos enfants et vos petits-enfants, il peut être utile de les faire participer aux conversations sur l’importance de donner et au processus de don. Vous pourriez les exposer aux causes qui vous tiennent à cœur dès le début ou les aider à faire leur premier don de bienfaisance.

Impliquez-vous

Bien que l’argent fasse tourner le monde, il y a d’autres façons importantes de redonner à la collectivité. Si vous avez le temps et l’envie de le faire, le bénévolat peut être une excellente façon d’en faire plus pour les causes qui vous tiennent à cœur. Vous pourriez être témoins des problèmes sociaux ou des besoins propres à l’organisme de bienfaisance, qui peuvent différer de ce que vous voyez dans les médias. Le bénévolat peut se traduire par un soutien de base (répondre au téléphone, recueillir des dons et aider à organiser des activités caritatives) ou par un soutien qualifié. Par exemple, si vous êtes médecin, avocat ou comptable, vous pourriez être en mesure de donner un coup de main en usant de vos compétences. Même si les jeunes générations, en particulier, sont susceptibles de faire du bénévolat communautaire, il y a des occasions pour les Canadiens de tous âges et de toutes les professions.

Optimisez votre contribution grâce au fonds à vocation arrêtée par le donateur

Pour les familles ou les particuliers qui souhaitent donner plus, la Fondation de dons particuliers est un fonds à vocation arrêtée par le donateur qui offre à la clientèle de la TD la possibilité d’établir un fonds comme solution de rechange simple à l’établissement d’une fondation, sans les dépenses et les efforts administratifs habituellement requis. « Nous avons été la première institution financière canadienne à lancer un fonds à vocation arrêtée par le donateur en 2004 », explique Jo-Anne. « Et comme le minimum n’est que de 10 000 $, il est facile d’en mettre un sur pied. » Elle ajoute que, bien que la Fondation de dons particuliers soit un organisme de bienfaisance enregistré indépendant, la TD en gère la gouvernance et l’administration au nom de sa clientèle, et vous n’avez par conséquent pas à vous en soucier.

Les deux dernières années ont été difficiles pour de nombreuses personnes, tant au Canada qu’à l’étranger. Si vous souhaitez intégrer les dons de bienfaisance à votre héritage, parlez à votre conseiller en gestion de patrimoine pour créer votre propre plan philanthropique.

TAMARA YOUNG

PARLONS ARGENT ET VIE

ILLUSTRATION

INNA GERTSBERG