Au cours des dix-huit derniers mois, les femmes ont été touchées de façon disproportionnée par la pandémie. Pour diverses raisons, elles se sont heurtées à des obstacles particuliers quant à la participation en milieu de travail, y compris un manque de soutien généralisé pour la garde d’enfants et la fermeture de secteurs où les femmes jouent un rôle prépondérant, notamment l’hôtellerie et le tourisme.

Malgré la poursuite de la reprise économique, certaines grandes questions demeurent : Dans quels types de milieux de travail les femmes retourneront-elles? Qu’est-ce qu’elles pourraient faire pour se sentir plus en confiance sur le plan financier?

Récemment, des membres de la haute direction de la TD se sont réunis dans le cadre d’un événement sur les femmes dirigeantes pour discuter des leçons que nous avons tirées des répercussions de la pandémie sur les femmes, ainsi que pour donner un aperçu des prochaines étapes.

Voici cinq leçons que nous avons tirées de l’événement.

Les panélistes

Photo de Beata Caranci sur un cercle doré.
Beata Caranci
Économiste en chef, Groupe Banque TD
Photo d’Alec Morley sur un cercle doré.
Alec Morley
Premier vice-président, Services bancaires aux entreprises au Canada et dirigeant responsable, Femmes entrepreneures de la TD
Photo d’Ingrid Macintosh sur un cercle doré.
Ingrid Macintosh
Vice-présidente, Gestion de patrimoine TD et dirigeante responsable, Gestion de patrimoine TD pour les femmes

Le courage et la créativité sont les clés du succès

« Il existe tellement d’histoires de courage », a déclaré Alec Morley, premier vice-président, Services bancaires aux entreprises au Canada et dirigeant responsable, Femmes entrepreneures de la TD. Il a raconté l’histoire de deux enseignantes d’école de musique qui ont été contraintes d’interrompre leurs cours en personne. Plutôt que de fermer boutique, elles ont rapidement pris les mesures nécessaires pour passer à l’apprentissage virtuel, un choix difficile qui a contribué à maintenir leur entreprise à flot. Alec a souligné que, pour réussir, il est impératif pour les entreprises de s’adapter, et il a salué la promptitude de nombreuses dirigeantes à adopter des modèles d’affaires plus durables. « Les défis posés par la pandémie représentent aussi, dans certains cas, des occasions à saisir », a-t-il ajouté.

Privilégier la flexibilité

Ingrid Macintosh, vice-présidente, Gestion de patrimoine TD et dirigeante responsable, Gestion de patrimoine TD pour les femmes, a souligné la nécessité de rendre les milieux de travail moins rigides. Elle a indiqué qu’alors que nous les réinventons, il est essentiel d’évaluer ce que nous avons appris pendant la pandémie, à savoir qu’il est possible pour les entreprises de s’adapter à divers modes de vie tout en restant efficaces. Ingrid a révélé que la flexibilité est souvent essentielle à la réussite d’une femme, surtout lorsqu’elle fait face à des difficultés comme le manque de soutien pour la garde d’enfants. Elle précise qu’on doit s’assurer d’évaluer les femmes de façon équitable et « s’appuyer à l’avenir sur certaines des meilleures leçons tirées de la COVID-19 pour déterminer à quoi devraient réellement ressembler les milieux de travail ».

Rehausser la confiance et s’impliquer

Ingrid a aussi fait valoir la nécessité pour les femmes de se pencher sur leurs finances le plus tôt possible. « Même si elles sont très instruites et très compétentes dans leurs domaines d’expertise, les femmes sont moins confiantes à l’égard de leur argent », a-t-elle expliqué. D’après un rapport de Strategy Marketing, plus de 70 % des femmes se disent insatisfaites du secteur des services financiers1. Selon Ingrid, c’est notamment parce que les conseillers ont tendance à discuter naturellement avec le conjoint, excluant ainsi les femmes de la conversation. « Les femmes peuvent vouloir éviter la confrontation et ne pas poser de questions. L’harmonie est importante pour nous, alors si nous ne sommes pas confiantes dans cette conversation sur les finances, nous pourrions abdiquer cette responsabilité, la déléguant ainsi à notre partenaire », a-t-elle mentionné.

Se préparer à la volatilité, mais se concentrer sur le long terme

Il est possible que certaines femmes soient nerveuses devant le flux constant de nouvelles sur la pandémie, mais Ingrid nous a assuré que le contexte demeure encourageant pour les placements à long terme. « On dit que les investisseuses ont peur de prendre des risques, mais ce n’est pas vrai », a-t-elle déclaré. « Elles sont plutôt plus prudentes. » Elle explique que les femmes sont aussi des investisseuses axées sur les objectifs qui se posent des questions comme : est-ce que je pourrai subvenir aux besoins de ma famille? Serai-je en mesure d’appuyer ma vision de mon avenir? Elle conseille donc aux femmes de se préparer à la volatilité à court terme, mais d’entrevoir leurs objectifs à long terme et de se concentrer là-dessus : « Ne laissez pas laisser la volatilité vous empêcher de garder le cap. »

Profiter du présent

Beata Caranci, économiste en chef de la TD, a quant à elle déclaré : « Nous avons vécu des moments très difficiles l’année dernière, et de meilleurs jours se pointent. » L’année dernière nous a en effet permis de voir les failles du système et les désagréments qu’il a causé aux femmes, en particulier aux mères qui travaillent. Mais Beata a encouragé les femmes à réinventer leurs réseaux et à se pencher vers des politiques progressistes qui ont un effet positif évident sur l’économie. « Assurons-nous d’adhérer à un meilleur système à l’avenir », a-t-elle soutenu.

KANWAL RAFIQ

PARLONS ARGENT ET VIE

ILLUSTRATION

VERONICA PARK