
Si un membre de votre famille ou un ami vous a demandé de cosigner un prêt ou un prêt hypothécaire, vous vous demandez peut-être si vous devriez accepter. Georgia Swan, planificatrice spécialiste de la fiscalité et des successions à Gestion de patrimoine TD, se joint à Greg Bonnell pour discuter des points qui méritent réflexion avant de signer.
Print Transcript
[LOGO AUDIO]
Un membre de la famille ou un ami vous a demandé de cosigner un prêt ou une hypothèque? Si c’est le cas, vous vous demandez peut-être quel est exactement votre rôle et quelles sont les conséquences si vous donnez votre accord. Georgia Swan, planificatrice spécialiste de la fiscalité et des successions à Gestion de patrimoine TD va attirer notre attention sur ce qui mérite réflexion avant de signer.
Georgia, c’est toujours un plaisir de vous compter parmi nous. Quel sujet intéressant. Tout d’abord, si on vous a demandé de cosigner un prêt, pourquoi?
En général, un prêteur demande un cosignataire s’il pense avoir besoin d’une garantie supplémentaire pour le service de la dette, au cas où l’emprunteur principal ne serait pas en mesure de remplir ses obligations. C’est très, très courant quand on emprunte de l’argent.
Intéressant. On commence à mieux comprendre les implications. C’est un sujet sérieux. Est-ce que les responsabilités du cosignataire se limitent à ajouter son nom sur un papier? J’imagine que ça va plus loin que ça.
Effectivement. Chaque prêteur aura des modalités légèrement différentes. La première chose à savoir, c’est que vous êtes entièrement responsable de la totalité de la dette, ce qui peut avoir des répercussions sur votre dossier de crédit. De plus, comme je l’ai dit, tous les prêteurs n’ont pas les mêmes exigences.
Par exemple, si un prêteur avance des fonds pour une hypothèque, autrement dit pour garantir l’achat d’un bien immobilier, il peut vous demander de figurer sur le titre de propriété. Certains prêteurs demandent que le titre de propriété soit détenu conjointement par l’emprunteur principal et le garant, ou le cosignataire.
Très souvent, quand de grandes institutions financières accordent un prêt hypothécaire, elles permettent au cosignataire et à l’emprunteur principal de décider du pourcentage. Souvent, dans de tels cas, le cosignataire prendra une part de 1 %, tandis que celle de l’emprunteur principal s’élèvera à 99 %. Le but est généralement de s’assurer que l’emprunteur principal bénéficie d’avantages comme l’exemption pour résidence principale.
Mais cette décision peut entraîner de lourdes responsabilités. Il faut donc bien savoir à quoi vous vous engagez avant de signer.
D’accord, Georgia. Il faut donc bien connaître les responsabilités, mais peut-être aussi les risques potentiels avant de signer. Quels sont-ils exactement?
Le prêt va figurer dans votre rapport de crédit. Le montant total figure dans votre rapport. En cas de défaut de paiement, votre cote de crédit risque d’en souffrir. De plus, il peut y avoir des répercussions sur la planification successorale. Dans les faits, vous détenez une part de cette propriété. Vous devrez peut-être modifier votre testament pour restituer la portion dont vous êtes propriétaire à l’emprunteur initial.
Ce qu’il faut éviter, c’est de vous retrouver dans une situation où vous détenez 1 % de la propriété de votre enfant en tenance conjointe. Ensuite, vous oubliez tout cela et vous inscrivez dans votre testament que vous léguez tout à vos quatre enfants à parts égales. En fait, vous avez légué le quart de ce 1 % à chacun des enfants. Vous devrez donc peut-être mettre à jour vos documents de planification successorale.
Ce sont donc des considérations importantes quand on vous demande de cosigner un prêt.
Vous avez parlé d’un risque potentiel pour la cote de crédit. Des experts m’ont dit que, souvent, on ne comprend pas vraiment ce qu’est la cote de crédit. Éclairez-nous un peu à ce sujet.
C’est important, parce que selon votre cote de crédit, vous risquez de ne pas pouvoir emprunter du tout ou d’emprunter à des taux plus élevés. Comme la pleine valeur du prêt figure sur votre rapport de crédit, un défaut de paiement peut faire baisser votre cote de crédit. Et si à l’avenir, vous avez besoin d’emprunter pour vos besoins personnels, il peut y avoir un effet réel sur votre capacité à emprunter ou sur les taux qui vous seront offerts.
Il y a donc des responsabilités. Il y a des risques. Je crois que la prochaine question à se poser, c’est de savoir comment se protéger en tant que cosignataire.
Avant tout, ne signez rien sans savoir à quoi vous vous engagez. Vous acceptez d’assumer une obligation juridique. Veillez bien à obtenir un avis juridique indépendant et demandez à un avocat ou à un notaire de vous expliquer les modalités exactes de la convention, ainsi que les répercussions, vos obligations et vos responsabilités en cas de problème.
D’autre part, assurez-vous que vous avez implicitement confiance en la personne et qu’elle est prête à vous prouver, au fil du temps, qu’elle s’acquitte bien de sa dette. Et bien sûr, consultez votre conseiller en placement ou votre planificateur financier pour vous assurer que vous pourrez subvenir à vos futurs besoins financiers. Car, comme je l’ai dit, la cosignature d’un prêt peut affecter votre capacité à emprunter si vous avez soudainement besoin de liquidités supplémentaires.
Très bien, Georgia. Je m’estime assez bien informé sur ces questions, puisque depuis dix ans environ, je parle avec des experts comme vous. Quand vous avez commencé à parler d’un quart de 1 % et de planification successorale, je me suis dit qu’avant d’accepter, il vaut peut-être mieux en discuter avec un professionnel.
Absolument. C’est très important. Beaucoup de gens veulent accepter par bonté de cœur. En réalité, il n’y a rien d’autre à gagner pour quelqu’un qui se porte garant ou cosignataire, autre que la gratitude de la personne pour qui vous le faites. Mais vous acceptez aussi beaucoup de responsabilités. Faites attention de bien comprendre les implications pour votre situation personnelle.
Des propos très éclairants, Georgia. Merci beaucoup.
Merci.
[MUSIQUE]
Un membre de la famille ou un ami vous a demandé de cosigner un prêt ou une hypothèque? Si c’est le cas, vous vous demandez peut-être quel est exactement votre rôle et quelles sont les conséquences si vous donnez votre accord. Georgia Swan, planificatrice spécialiste de la fiscalité et des successions à Gestion de patrimoine TD va attirer notre attention sur ce qui mérite réflexion avant de signer.
Georgia, c’est toujours un plaisir de vous compter parmi nous. Quel sujet intéressant. Tout d’abord, si on vous a demandé de cosigner un prêt, pourquoi?
En général, un prêteur demande un cosignataire s’il pense avoir besoin d’une garantie supplémentaire pour le service de la dette, au cas où l’emprunteur principal ne serait pas en mesure de remplir ses obligations. C’est très, très courant quand on emprunte de l’argent.
Intéressant. On commence à mieux comprendre les implications. C’est un sujet sérieux. Est-ce que les responsabilités du cosignataire se limitent à ajouter son nom sur un papier? J’imagine que ça va plus loin que ça.
Effectivement. Chaque prêteur aura des modalités légèrement différentes. La première chose à savoir, c’est que vous êtes entièrement responsable de la totalité de la dette, ce qui peut avoir des répercussions sur votre dossier de crédit. De plus, comme je l’ai dit, tous les prêteurs n’ont pas les mêmes exigences.
Par exemple, si un prêteur avance des fonds pour une hypothèque, autrement dit pour garantir l’achat d’un bien immobilier, il peut vous demander de figurer sur le titre de propriété. Certains prêteurs demandent que le titre de propriété soit détenu conjointement par l’emprunteur principal et le garant, ou le cosignataire.
Très souvent, quand de grandes institutions financières accordent un prêt hypothécaire, elles permettent au cosignataire et à l’emprunteur principal de décider du pourcentage. Souvent, dans de tels cas, le cosignataire prendra une part de 1 %, tandis que celle de l’emprunteur principal s’élèvera à 99 %. Le but est généralement de s’assurer que l’emprunteur principal bénéficie d’avantages comme l’exemption pour résidence principale.
Mais cette décision peut entraîner de lourdes responsabilités. Il faut donc bien savoir à quoi vous vous engagez avant de signer.
D’accord, Georgia. Il faut donc bien connaître les responsabilités, mais peut-être aussi les risques potentiels avant de signer. Quels sont-ils exactement?
Le prêt va figurer dans votre rapport de crédit. Le montant total figure dans votre rapport. En cas de défaut de paiement, votre cote de crédit risque d’en souffrir. De plus, il peut y avoir des répercussions sur la planification successorale. Dans les faits, vous détenez une part de cette propriété. Vous devrez peut-être modifier votre testament pour restituer la portion dont vous êtes propriétaire à l’emprunteur initial.
Ce qu’il faut éviter, c’est de vous retrouver dans une situation où vous détenez 1 % de la propriété de votre enfant en tenance conjointe. Ensuite, vous oubliez tout cela et vous inscrivez dans votre testament que vous léguez tout à vos quatre enfants à parts égales. En fait, vous avez légué le quart de ce 1 % à chacun des enfants. Vous devrez donc peut-être mettre à jour vos documents de planification successorale.
Ce sont donc des considérations importantes quand on vous demande de cosigner un prêt.
Vous avez parlé d’un risque potentiel pour la cote de crédit. Des experts m’ont dit que, souvent, on ne comprend pas vraiment ce qu’est la cote de crédit. Éclairez-nous un peu à ce sujet.
C’est important, parce que selon votre cote de crédit, vous risquez de ne pas pouvoir emprunter du tout ou d’emprunter à des taux plus élevés. Comme la pleine valeur du prêt figure sur votre rapport de crédit, un défaut de paiement peut faire baisser votre cote de crédit. Et si à l’avenir, vous avez besoin d’emprunter pour vos besoins personnels, il peut y avoir un effet réel sur votre capacité à emprunter ou sur les taux qui vous seront offerts.
Il y a donc des responsabilités. Il y a des risques. Je crois que la prochaine question à se poser, c’est de savoir comment se protéger en tant que cosignataire.
Avant tout, ne signez rien sans savoir à quoi vous vous engagez. Vous acceptez d’assumer une obligation juridique. Veillez bien à obtenir un avis juridique indépendant et demandez à un avocat ou à un notaire de vous expliquer les modalités exactes de la convention, ainsi que les répercussions, vos obligations et vos responsabilités en cas de problème.
D’autre part, assurez-vous que vous avez implicitement confiance en la personne et qu’elle est prête à vous prouver, au fil du temps, qu’elle s’acquitte bien de sa dette. Et bien sûr, consultez votre conseiller en placement ou votre planificateur financier pour vous assurer que vous pourrez subvenir à vos futurs besoins financiers. Car, comme je l’ai dit, la cosignature d’un prêt peut affecter votre capacité à emprunter si vous avez soudainement besoin de liquidités supplémentaires.
Très bien, Georgia. Je m’estime assez bien informé sur ces questions, puisque depuis dix ans environ, je parle avec des experts comme vous. Quand vous avez commencé à parler d’un quart de 1 % et de planification successorale, je me suis dit qu’avant d’accepter, il vaut peut-être mieux en discuter avec un professionnel.
Absolument. C’est très important. Beaucoup de gens veulent accepter par bonté de cœur. En réalité, il n’y a rien d’autre à gagner pour quelqu’un qui se porte garant ou cosignataire, autre que la gratitude de la personne pour qui vous le faites. Mais vous acceptez aussi beaucoup de responsabilités. Faites attention de bien comprendre les implications pour votre situation personnelle.
Des propos très éclairants, Georgia. Merci beaucoup.
Merci.
[MUSIQUE]