À mesure que les voyages reprennent, de nombreux Canadiens envisagent d’acheter ou de louer une maison dans un pays au climat plus chaud. Toutefois, il peut être difficile de composer avec des changements de devises, des territoires fiscaux et des problèmes hypothécaires sans recevoir des conseils appropriés. Kim Parlee discute avec Pierre Letourneau, planificateur pour les clients à valeur nette élevée à Gestion de patrimoine TD, de la façon de gérer efficacement les achats de propriétés.
Avec la levée des restrictions de voyage, les Canadiens reprennent l’avion et certains cherchent même à acheter des logements à l’extérieur du pays, aux États-Unis ou à l’international. Mais la situation est complexe et personne ne pourrait mieux nous aider à la comprendre que Pierre Létourneau. Il est planificateur pour les clients à valeur pour Gestion de patrimoine TD. Il va revenir sur les choses à ne pas oublier.
Les gens devront évidemment se renseigner de leurs côtés, décider s’ils veulent vraiment faire le pas, mais avant tout, vous dites qu’il faut penser à la structure de propriété si vous voulez acheter à l’étranger.
Oui, tout à fait. Il y a beaucoup de facteurs à prendre en considération pour déterminer la meilleure structure de propriété. Tout d’abord, dans quel pays souhaitez-vous acheter? La propriété sera-t-elle une location? Ou s’agira-t-il seulement d’en faire un usage personnel?
Allez-vous créer un actif patrimonial? Et puis il faut aussi penser à l’impôt… tout cela déterminera la bonne structure de propriété. Il ne s’agit peut-être pas seulement d’une propriété personnelle. Vous pourriez envisager une fiducie, une société de personnes ou une société par actions pour détenir l’actif.
Oui, et je sais qu’on peut entrer encore plus dans les détails, mais, vraiment, prenez votre temps, pensez à la structure de propriété, à l’utilisation de la propriété. Qu’est-ce que vous comptez faire avec? Cela dictera tout ce que vous devez faire maintenant.
Tout à fait et avoir une idée claire vous aidera lorsque vous travaillerez avec un conseiller, une personne qui pourra vraiment vous guider tout au long du processus et vous assurer d’obtenir la bonne structure de propriété.
Parlez-moi un peu des impôts. Quels sont les principaux facteurs à considérer en matière d’impôt?
Encore une fois, l’utilisation de la propriété sera importante. Si vous générez un revenu de location, c’est évidemment imposable… c’est du revenu imposable. Si vous le faites, disons, pour une propriété américaine, vous devrez peut-être le signaler à l’IRS et payer de l’impôt sur ce montant. Et vous devrez peut-être le déclarer, vous devrez probablement le faire au Canada aussi, ce qui entraîne une double imposition.
La bonne nouvelle, c’est que le Canada a conclu beaucoup de traités avec ces pays étrangers ou un régime de crédit pour impôt étranger qui permet… d’éliminer une grande partie de la double imposition, mais le système n’est pas parfait.
Oui, il faut être prudent, avec cette utilisation. L’autre facteur, bien sûr, c’est si vous empruntez pour acheter la deuxième propriété, les taux augmentent en ce moment, les gens doivent donc être prudents à cet égard. Vous pouvez obtenir de bons prix, mais le prêt hypothécaire pourrait être plus élevé. Que faut-il considérer avec le prêt?
Eh bien, je pense que c’est beaucoup plus compliqué que les gens ne le pensent. Vous savez, ce n’est pas nécessairement le même processus, ce à quoi vous êtes habitué ici, au Canada. Vous devrez peut-être faire affaire avec une banque locale. Les taux d’intérêt peuvent être un peu plus élevés parce que vous êtes un ressortissant étranger, ou il peut y avoir des frais supplémentaires.
Mais je pense que le plus important, c’est que votre bonne cote de crédit ici au Canada peut ne pas s’appliquer dans cet autre territoire. Cela devient problématique. J’ai travaillé avec beaucoup de clients qui ont d’excellentes cotes de crédit ici, mais rien aux États-Unis, par exemple, et ça rend les choses très compliquées.
Oh, c’est intéressant. Il faut tout recommencer de zéro.
Oui, ça peut être le cas.
Et vous devez donc refaire vos preuves. Les gens doivent aussi envisager de ne pas acheter s’ils vont à l’étranger. Ils peuvent juste louer. Ce que je veux dire, c’est que vous éviterez beaucoup de complications en choisissant la location.
Les deux stratégies ont leurs inconvénients, selon moi. La location d’une propriété vous offre beaucoup plus de souplesse, si vous décidez que vous ne voulez pas retourner là-bas, vous n’avez pas à y retourner. Si vous achetez, eh bien, vous prenez un engagement plus important, et, évidemment, il y a toutes ces autres complications. Mais au moins, si vous aimez l’endroit, vous avez une garantie. Vous pouvez utiliser la propriété comme bon vous semble.
D’accord.
Cette souplesse peut donc être très précieuse et il faut passer en revue toutes les complexités. Mais je dirais que si vous voulez acheter, trouvez le bon conseiller, quelqu’un qui a de l’expérience en matière de questions transfrontalières afin de pouvoir vous guider tout au long du processus, ce sera beaucoup plus facile.
Et puis-je poser rapidement une dernière question, c’est-à-dire… je suppose que cela ne se fait pas immédiatement et qu’il faut vraiment prendre le temps et réfléchir pour faire ce genre de choses.
Oui, tout à fait. Vous avez raison. Dans la mesure du possible, vous devez évidemment visiter le pays où vous voulez aller et vous assurer que vous aimez la région, parler aux bons conseillers et rencontrer les bonnes personnes pour vous aider tout au long du processus.
Pierre, merci beaucoup.
Merci de l’invitation, Kim.
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