Dans la dixième partie de notre série Psychologie liée à la richesse, Avni Shah, professeure adjointe à l’Université de Toronto, explique que nous sommes programmés pour ressentir les pertes plus intensément que les gains équivalents et donne les raisons pour lesquelles nous avons tendance à paniquer lors d’une baisse de nos placements.
[MUSIQUE]
Naturellement, personne n’aime perdre de l’argent. Imaginez-ceci. Vous magasinez pour un chandail au centre commercial. Vous en trouvez un en vente à 30 %. Vous vous dites que c’est une bonne affaire et songez à revenir la semaine prochaine. Et si la vente ne durait qu’une journée? Vous sentez que vous devez soudainement prendre une décision. Et si vous ratiez cette occasion? C’est là où les effets de l’aversion aux pertes entrent en jeux.
[MUSIQUE]
Les humains ressentent davantage la douleur des pertes que le plaisir des gains de valeur comparable. C’est pourquoi on préfère éviter les pertes plutôt que rechercher les gains. Quand il s’agit de notre argent, on peut imaginer ce scénario. Vous allumez un jour la télévision pour y découvrir en manchette que les marchés viennent de s’effondrer. Vos pensées s’agitent. De veilles images de la Grande Dépression vous viennent en tête. Vous vous imaginez démuni, poussant un panier de magasinage. Vous appelez votre conseiller et lui demandez qu’on vous livre votre argent à votre matelas immédiatement.
Paniquer serait une réaction normale. Nos cerveaux sont programmés pour gérer nos décisions financières en fonction du temps, du contexte et de l’argent. Dans cet exemple, la notion de temps influence la prise de décision.
On se concentre davantage sur nos sentiments de perte et on néglige qu’il est probable que les marchés se redresseront plus tard. S’il importe de surveiller ses placements, le faire trop souvent risque d’exagérer l’importance d’une journée de négociation donnée. Si vous avez un plan à long terme, celui-ci tiendra compte de ces déviations à court terme.
[MUSIQUE]