Cette année, la date limite pour cotiser à un REER est le 1er mars 2022. Dans cette ruée vers les cotisations, certaines personnes pourraient commettre des erreurs cruciales en ce qui concerne les REER. Zeljka Walker, conseillère principale en placement, Gestion de patrimoine TD, se joint à Kim Parlee pour discuter de quatre erreurs liées au REER auxquelles les investisseurs doivent faire attention.
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[MUSIQUE]
La date limite de cotisation aux REER approche à grands pas. Et quand les gens se précipitent pour cotiser, ils peuvent faire certaines erreurs courantes. Zeljka Walker est ici pour nous dire à quoi faire attention. Elle est conseillère principale en placement, Gestion de patrimoine TD.
Zeljka, c’est toujours un plaisir de te recevoir. Je vais entrer dans le vif du sujet. D’abord, pourquoi est-ce que c’est si avantageux de cotiser à un REER?
Eh bien, un REER est un excellent moyen d’épargner pour la retraite. Ce n’est pas la seule façon, mais c’est une excellente solution pour épargner maintenant et reporter l’impôt à plus tard. Essentiellement, on verse des cotisations dans son REER, elles fructifient à l’abri de l’impôt, et un jour, à la retraite, on peut commencer à les retirer. C’est donc une excellente façon de faire fructifier son patrimoine.
Revenons aux erreurs courantes. La première étant que les gens pensent tellement à la date limite qu’ils oublient qu’ils peuvent cotiser à n’importe quel moment.
Tout à fait. Tu as raison, les gens se concentrent beaucoup sur cette date limite. Et la date limite est là, oui, si on veut faire une cotisation qui s’applique au revenu de l’année précédente. Alors, si les gens se démènent avant le 1er mars, essentiellement, c’est parce qu’ils veulent cotiser et avoir leur déduction fiscale pour 2021. Mais ce n’est pas nécessaire. Ils peuvent absolument reporter leurs cotisations aux années suivantes. Ce n’est pas nécessaire de se précipiter pour cotiser d’ici le 1er mars.
Passons maintenant à la deuxième erreur, selon laquelle il faut investir l’argent pour recevoir le crédit d’impôt, ce qui veut dire qu’il faut savoir exactement dans quoi investir l’argent dans le REER avant d’avoir le crédit d’impôt. Mais ce n’est pas vrai.
Ce n’est pas vrai. Tant qu’on fait une cotisation, on verse l’argent dans le REER, ce véhicule, et on reçoit un reçu fiscal qui indique qu’on peut faire la déduction. On peut ensuite investir cet argent plus tard. Rien ne presse. Mais il ne faut pas le laisser en espèces trop longtemps, parce qu’il ne fructifie pas. Il faut au moins suivre le rythme de l’inflation et le faire fructifier, parler à un conseiller et voir la meilleure façon d’investir ces fonds du REER.
D’accord, et la troisième erreur, en parlant de conseiller, c’est que tout le monde devrait cotiser à un REER chaque année. Et ce n’est pas nécessairement vrai.
Ce n’est pas toujours sage, par exemple, durant les années à faible revenu. Si on ne travaille pas ou si notre revenu est faible, cotiser à un REER pourrait être déconseillé. Ça pourrait valoir la peine de renoncer à cette année-là pour accumuler des droits de cotisation et faire de la place pour les années à venir, quand notre revenu sera plus élevé.
La quatrième erreur, c’est de croire qu’un REER a toujours besoin de détenir un seul type de placement. Ce n’est pas vrai.
Ce n’est pas vrai. Un REER, ce n’est qu’un véhicule. Ce n’est pas un produit. Donc on peut ouvrir un REER en ligne qu’on gère soi-même, ou bien avec un conseiller à la Banque, et on peut choisir les placements dans lesquels investir. On peut investir à peu près n’importe quoi dans son REER, tant que ça ne reste pas en espèces, car ça irait à l’encontre de l’objectif même du report de l’impôt. Il faut choisir quelque chose qui va procurer une certaine croissance.
Ok. Dernière question : parmi les erreurs mentionnées, est-ce qu’il manque quelque chose? Est-ce qu’il y a autre chose à surveiller?
Eh bien, ce que je veux surtout que les gens retiennent, c’est que les cotisations à un REER ne sont pas exonérées d’impôt. L’impôt est simplement reporté et il va éventuellement falloir le payer, mais ce sera plus tard dans la vie, quand on commencera à retirer l’argent. Cet argent sera considéré comme du revenu et il sera imposable. Mais à ce moment, c’est probable qu’on soit dans une tranche d’imposition inférieure. Voilà pour un premier point.
Deuxièmement, un REER n’est pas seulement pour la retraite, on peut lui emprunter. On peut retirer jusqu’à 35 000 $ comme emprunt pour acheter une première maison ou jusqu’à 10 000 $ pour des études. Puis on se rembourse soi-même, tout simplement. N’oublions pas qu’un REER peut offrir plusieurs types d’avantages autres que l’épargne-retraite.
Zeljka, c’est toujours un plaisir. Merci beaucoup.
[MUSIQUE]
La date limite de cotisation aux REER approche à grands pas. Et quand les gens se précipitent pour cotiser, ils peuvent faire certaines erreurs courantes. Zeljka Walker est ici pour nous dire à quoi faire attention. Elle est conseillère principale en placement, Gestion de patrimoine TD.
Zeljka, c’est toujours un plaisir de te recevoir. Je vais entrer dans le vif du sujet. D’abord, pourquoi est-ce que c’est si avantageux de cotiser à un REER?
Eh bien, un REER est un excellent moyen d’épargner pour la retraite. Ce n’est pas la seule façon, mais c’est une excellente solution pour épargner maintenant et reporter l’impôt à plus tard. Essentiellement, on verse des cotisations dans son REER, elles fructifient à l’abri de l’impôt, et un jour, à la retraite, on peut commencer à les retirer. C’est donc une excellente façon de faire fructifier son patrimoine.
Revenons aux erreurs courantes. La première étant que les gens pensent tellement à la date limite qu’ils oublient qu’ils peuvent cotiser à n’importe quel moment.
Tout à fait. Tu as raison, les gens se concentrent beaucoup sur cette date limite. Et la date limite est là, oui, si on veut faire une cotisation qui s’applique au revenu de l’année précédente. Alors, si les gens se démènent avant le 1er mars, essentiellement, c’est parce qu’ils veulent cotiser et avoir leur déduction fiscale pour 2021. Mais ce n’est pas nécessaire. Ils peuvent absolument reporter leurs cotisations aux années suivantes. Ce n’est pas nécessaire de se précipiter pour cotiser d’ici le 1er mars.
Passons maintenant à la deuxième erreur, selon laquelle il faut investir l’argent pour recevoir le crédit d’impôt, ce qui veut dire qu’il faut savoir exactement dans quoi investir l’argent dans le REER avant d’avoir le crédit d’impôt. Mais ce n’est pas vrai.
Ce n’est pas vrai. Tant qu’on fait une cotisation, on verse l’argent dans le REER, ce véhicule, et on reçoit un reçu fiscal qui indique qu’on peut faire la déduction. On peut ensuite investir cet argent plus tard. Rien ne presse. Mais il ne faut pas le laisser en espèces trop longtemps, parce qu’il ne fructifie pas. Il faut au moins suivre le rythme de l’inflation et le faire fructifier, parler à un conseiller et voir la meilleure façon d’investir ces fonds du REER.
D’accord, et la troisième erreur, en parlant de conseiller, c’est que tout le monde devrait cotiser à un REER chaque année. Et ce n’est pas nécessairement vrai.
Ce n’est pas toujours sage, par exemple, durant les années à faible revenu. Si on ne travaille pas ou si notre revenu est faible, cotiser à un REER pourrait être déconseillé. Ça pourrait valoir la peine de renoncer à cette année-là pour accumuler des droits de cotisation et faire de la place pour les années à venir, quand notre revenu sera plus élevé.
La quatrième erreur, c’est de croire qu’un REER a toujours besoin de détenir un seul type de placement. Ce n’est pas vrai.
Ce n’est pas vrai. Un REER, ce n’est qu’un véhicule. Ce n’est pas un produit. Donc on peut ouvrir un REER en ligne qu’on gère soi-même, ou bien avec un conseiller à la Banque, et on peut choisir les placements dans lesquels investir. On peut investir à peu près n’importe quoi dans son REER, tant que ça ne reste pas en espèces, car ça irait à l’encontre de l’objectif même du report de l’impôt. Il faut choisir quelque chose qui va procurer une certaine croissance.
Ok. Dernière question : parmi les erreurs mentionnées, est-ce qu’il manque quelque chose? Est-ce qu’il y a autre chose à surveiller?
Eh bien, ce que je veux surtout que les gens retiennent, c’est que les cotisations à un REER ne sont pas exonérées d’impôt. L’impôt est simplement reporté et il va éventuellement falloir le payer, mais ce sera plus tard dans la vie, quand on commencera à retirer l’argent. Cet argent sera considéré comme du revenu et il sera imposable. Mais à ce moment, c’est probable qu’on soit dans une tranche d’imposition inférieure. Voilà pour un premier point.
Deuxièmement, un REER n’est pas seulement pour la retraite, on peut lui emprunter. On peut retirer jusqu’à 35 000 $ comme emprunt pour acheter une première maison ou jusqu’à 10 000 $ pour des études. Puis on se rembourse soi-même, tout simplement. N’oublions pas qu’un REER peut offrir plusieurs types d’avantages autres que l’épargne-retraite.
Zeljka, c’est toujours un plaisir. Merci beaucoup.
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