Lorsqu’il s’agit d’épargner en vue de la retraite ou d’autres objectifs, les régimes enregistrés d’épargne-retraite et les comptes d’épargne libre d’impôt sont des outils populaires. Mais y a-t-il des moments dans la vie où il est plus logique de cotiser à un compte plutôt qu’à l’autre? Tannis Dawson, planificatrice pour les clients à valeur nette élevée, Gestion de patrimoine TD, se joint à Anthony Okolie pour présenter quelques scénarios courants.
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Nous savons que le REER et le CELI peuvent tous les deux vous aider à épargner en vue de la retraite et à d’autres fins, la principale caractéristique étant les avantages fiscaux. Mais y a-t-il des moments dans la vie où il est plus logique de cotiser à un compte et de l’utiliser plutôt qu’un autre? Tannis Dawson, planificatrice pour les clients à valeur nette élevée à Gestion de patrimoine TD, se joint à moi pour examiner différents scénarios. Tannis, bienvenue. Merci d’être parmi nous aujourd’hui.
Merci de m’avoir invitée.
On va passer en revue quelques scénarios. Si vous avez un revenu élevé, vous pouvez probablement cotiser à votre REER et à votre CELI à peu près également. Mais y a-t-il des raisons d’accorder la priorité à l’un plutôt qu’à l’autre?
Oui. Si vous avez un revenu élevé, vous devez connaître votre tranche d’imposition marginale. Et c’est un facteur clé pour déterminer où il est le plus avantageux sur le plan fiscal d’épargner en vue de la retraite. Ainsi, dans le cas d’un REER, il y a une déduction correspondant à notre taux d’imposition marginal. Ainsi, si on gagne plus de 235 000 $ en Ontario, notre taux d’imposition est élevé. Si nous pensons qu’à la retraite, notre revenu sera moins élevé, et que le taux d’imposition est de 33 % ou de 37 %, nous allons réaliser d’énormes économies d’impôt, sans parler de l’avantage lié à la croissance.
Et donc, dans le cas d’un CELI, il n’y a pas de déduction pour cotisation dans notre déclaration de revenus, même si la croissance est libre d’impôt, et qu’elle l’est toujours lorsqu’on retire des fonds du compte. Ainsi, pour un contribuable à revenu élevé, il est habituellement avantageux d’utiliser d’abord son REER si ses économies d’impôt sont suffisantes pour ses placements. Il faut ensuite maximiser le CELI. Votre REER représentera 18 % de votre revenu, jusqu’à concurrence du montant maximal, qui sera d’environ 30 000 $ en 2024, et moins si vous avez un facteur d’équivalence pour un régime de retraite, auquel cas une cotisation à un CELI sera de 7 000 $ en 2024. En 2023, c’était 6 500 $.
Dans un REER, on peut aussi cotiser au profit du conjoint. Il faut donc se demander quel sera, selon nous, le revenu futur du conjoint. S’il doit être imposé à un taux inférieur, on peut cotiser maintenant à un taux élevé et, à l’avenir, à un taux faible. Les deux instruments peuvent être transférés en franchise d’impôt. Il s’agit donc davantage d’examiner la tranche d’imposition marginale.
D’accord, et qu’arrive-t-il si vous épargnez pour acheter votre maison de rêve?
Si vous songez à acheter votre maison de rêve, si c’est la première fois que vous achetez une maison, vous pourriez avoir recours au régime d’accession à la propriété. Et vous pouvez utiliser 35 000 $ à même votre REER pour acheter cette maison. Et puis vous remboursez ce montant sur 15 ans. Donc 1/15 de ce montant. Il y a un nouveau produit qui s’appelle compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété. Et c’est 8 000 $ de plus que vous pouvez ajouter chaque année. Et comment obtenir une déduction dans votre déclaration de revenus, comme dans le cas d’un REER? La croissance y est libre d’impôt. Et ça peut vous permettre d’acheter votre maison sans avoir à payer de l’impôt sur ce revenu.
D’accord, et qu’arrive-t-il si vous approchez de la retraite?
Lorsqu’on approche de la retraite, il faut vraiment établir un plan de retraite et voir quel est, selon nous, notre revenu projeté maintenant par rapport à la retraite, puis même au décès. Quand on y regarde de plus près, on veut s’assurer que les conjoints sont dans la même tranche d’imposition, qu’ils soient mariés ou non. Ainsi, peut-être que les cotisations à un REER, dans les dernières années précédant votre départ à la retraite... vous détenez déjà probablement un important REER.
Il faut déterminer quels sont les retraits minimaux du REER, et s’il est logique d’investir davantage dans le REER? Ou faut-il investir davantage dans le CELI? Parce qu’on a des fonds. Et on sait que les fonds non enregistrés ou les CELI à la retraite aident à payer des achats importants, comme une voiture, et que vous aimeriez peut-être effectuer un retrait. Ou par rapport à un REER, vous retireriez un plus grand montant, et vous paieriez del’impôt là-dessus.
Votre plan est donc essentiel pour vous aider à déterminer ce que vous devriez faire à l’approche de la retraite. De plus, si vous avez des retraits importants qui pourraient provenir d’un régime de retraite, vous pourriez vouloir mettre de côté la déduction REER et l’appliquer à l’année de votre retraite.
Et si vous prévoyez laisser un héritage financier?
Les gens transmettent des héritages à leurs enfants ou à des œuvres de bienfaisance, ou laissent des legs. Et comme nous l’avons dit, les retraits d’un REER sont entièrement imposables. Et si vous voulez laisser l’argent à un organisme de bienfaisance, on peut le donner à un organisme.
Nous obtenons la déduction d’impôt qui compense le REER. C’est donc une façon très avantageuse sur le plan fiscal de gérer votre REER. Le REER peut être transféré au conjoint en franchise d’impôt, puis il est imposable au fur et à mesure que le conjoint retire de l’argent, ou à un enfant à charge. Mais si vos enfants âgés de plus de 18 ans héritent de vos REER et qu’ils ne répondent à aucune de ces exemptions, les comptes seront entièrement imposables.
Un CELI peut être transféré au conjoint et continuer de croître. Et il n’a pas besoin de ses propres droits de cotisation. Dans le cas d’un CELI légué à n’importe qui d’autre, il sera imposable à compter de la date du décès, jusqu’à ce qu’il soit transféré à cette personne. Et puis l’argent lui est versé par la suite.
Enfin, il est important de parler à quelqu’un, n’est-ce pas?
Oui. Vous devriez consulter votre conseiller en placement. Ils sont très au fait des règles de placement, de l’impôt sur le revenu, des successions et de tout ce qui porte sur la planification de la retraite. Ils travaillent également avec des professionnels et d’autres spécialistes pour vous aider à préparer votre plan et à vous assurer que vous investissez pendant vos années de travail et à la retraite, en vous amenant à retirer votre argent de la façon la plus avantageuse sur le plan fiscal. La clé est donc d’investir de façon constante dans un REER, CELI, un compte d’épargne non enregistré ou un compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété, d’avoir un plan et de travailler chaque année avec votre conseiller en placement.
Voilà de précieux conseils, comme toujours, Tannis. Merci d’avoir été des nôtres.
Merci de m’avoir invitée.
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Nous savons que le REER et le CELI peuvent tous les deux vous aider à épargner en vue de la retraite et à d’autres fins, la principale caractéristique étant les avantages fiscaux. Mais y a-t-il des moments dans la vie où il est plus logique de cotiser à un compte et de l’utiliser plutôt qu’un autre? Tannis Dawson, planificatrice pour les clients à valeur nette élevée à Gestion de patrimoine TD, se joint à moi pour examiner différents scénarios. Tannis, bienvenue. Merci d’être parmi nous aujourd’hui.
Merci de m’avoir invitée.
On va passer en revue quelques scénarios. Si vous avez un revenu élevé, vous pouvez probablement cotiser à votre REER et à votre CELI à peu près également. Mais y a-t-il des raisons d’accorder la priorité à l’un plutôt qu’à l’autre?
Oui. Si vous avez un revenu élevé, vous devez connaître votre tranche d’imposition marginale. Et c’est un facteur clé pour déterminer où il est le plus avantageux sur le plan fiscal d’épargner en vue de la retraite. Ainsi, dans le cas d’un REER, il y a une déduction correspondant à notre taux d’imposition marginal. Ainsi, si on gagne plus de 235 000 $ en Ontario, notre taux d’imposition est élevé. Si nous pensons qu’à la retraite, notre revenu sera moins élevé, et que le taux d’imposition est de 33 % ou de 37 %, nous allons réaliser d’énormes économies d’impôt, sans parler de l’avantage lié à la croissance.
Et donc, dans le cas d’un CELI, il n’y a pas de déduction pour cotisation dans notre déclaration de revenus, même si la croissance est libre d’impôt, et qu’elle l’est toujours lorsqu’on retire des fonds du compte. Ainsi, pour un contribuable à revenu élevé, il est habituellement avantageux d’utiliser d’abord son REER si ses économies d’impôt sont suffisantes pour ses placements. Il faut ensuite maximiser le CELI. Votre REER représentera 18 % de votre revenu, jusqu’à concurrence du montant maximal, qui sera d’environ 30 000 $ en 2024, et moins si vous avez un facteur d’équivalence pour un régime de retraite, auquel cas une cotisation à un CELI sera de 7 000 $ en 2024. En 2023, c’était 6 500 $.
Dans un REER, on peut aussi cotiser au profit du conjoint. Il faut donc se demander quel sera, selon nous, le revenu futur du conjoint. S’il doit être imposé à un taux inférieur, on peut cotiser maintenant à un taux élevé et, à l’avenir, à un taux faible. Les deux instruments peuvent être transférés en franchise d’impôt. Il s’agit donc davantage d’examiner la tranche d’imposition marginale.
D’accord, et qu’arrive-t-il si vous épargnez pour acheter votre maison de rêve?
Si vous songez à acheter votre maison de rêve, si c’est la première fois que vous achetez une maison, vous pourriez avoir recours au régime d’accession à la propriété. Et vous pouvez utiliser 35 000 $ à même votre REER pour acheter cette maison. Et puis vous remboursez ce montant sur 15 ans. Donc 1/15 de ce montant. Il y a un nouveau produit qui s’appelle compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété. Et c’est 8 000 $ de plus que vous pouvez ajouter chaque année. Et comment obtenir une déduction dans votre déclaration de revenus, comme dans le cas d’un REER? La croissance y est libre d’impôt. Et ça peut vous permettre d’acheter votre maison sans avoir à payer de l’impôt sur ce revenu.
D’accord, et qu’arrive-t-il si vous approchez de la retraite?
Lorsqu’on approche de la retraite, il faut vraiment établir un plan de retraite et voir quel est, selon nous, notre revenu projeté maintenant par rapport à la retraite, puis même au décès. Quand on y regarde de plus près, on veut s’assurer que les conjoints sont dans la même tranche d’imposition, qu’ils soient mariés ou non. Ainsi, peut-être que les cotisations à un REER, dans les dernières années précédant votre départ à la retraite... vous détenez déjà probablement un important REER.
Il faut déterminer quels sont les retraits minimaux du REER, et s’il est logique d’investir davantage dans le REER? Ou faut-il investir davantage dans le CELI? Parce qu’on a des fonds. Et on sait que les fonds non enregistrés ou les CELI à la retraite aident à payer des achats importants, comme une voiture, et que vous aimeriez peut-être effectuer un retrait. Ou par rapport à un REER, vous retireriez un plus grand montant, et vous paieriez del’impôt là-dessus.
Votre plan est donc essentiel pour vous aider à déterminer ce que vous devriez faire à l’approche de la retraite. De plus, si vous avez des retraits importants qui pourraient provenir d’un régime de retraite, vous pourriez vouloir mettre de côté la déduction REER et l’appliquer à l’année de votre retraite.
Et si vous prévoyez laisser un héritage financier?
Les gens transmettent des héritages à leurs enfants ou à des œuvres de bienfaisance, ou laissent des legs. Et comme nous l’avons dit, les retraits d’un REER sont entièrement imposables. Et si vous voulez laisser l’argent à un organisme de bienfaisance, on peut le donner à un organisme.
Nous obtenons la déduction d’impôt qui compense le REER. C’est donc une façon très avantageuse sur le plan fiscal de gérer votre REER. Le REER peut être transféré au conjoint en franchise d’impôt, puis il est imposable au fur et à mesure que le conjoint retire de l’argent, ou à un enfant à charge. Mais si vos enfants âgés de plus de 18 ans héritent de vos REER et qu’ils ne répondent à aucune de ces exemptions, les comptes seront entièrement imposables.
Un CELI peut être transféré au conjoint et continuer de croître. Et il n’a pas besoin de ses propres droits de cotisation. Dans le cas d’un CELI légué à n’importe qui d’autre, il sera imposable à compter de la date du décès, jusqu’à ce qu’il soit transféré à cette personne. Et puis l’argent lui est versé par la suite.
Enfin, il est important de parler à quelqu’un, n’est-ce pas?
Oui. Vous devriez consulter votre conseiller en placement. Ils sont très au fait des règles de placement, de l’impôt sur le revenu, des successions et de tout ce qui porte sur la planification de la retraite. Ils travaillent également avec des professionnels et d’autres spécialistes pour vous aider à préparer votre plan et à vous assurer que vous investissez pendant vos années de travail et à la retraite, en vous amenant à retirer votre argent de la façon la plus avantageuse sur le plan fiscal. La clé est donc d’investir de façon constante dans un REER, CELI, un compte d’épargne non enregistré ou un compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété, d’avoir un plan et de travailler chaque année avec votre conseiller en placement.
Voilà de précieux conseils, comme toujours, Tannis. Merci d’avoir été des nôtres.
Merci de m’avoir invitée.
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