Les coûts de logement continuent d’augmenter, ce qui incite de nombreuses familles à réfléchir à l’intérêt de rénover leur maison pour accueillir plusieurs générations sous un même toit. Mindi Banach, planificatrice spécialiste de la fiscalité et des successions, Gestion de patrimoine TD, se joint à Anthony Okolie pour présenter certaines stratégies fiscales et notamment expliquer pourquoi il peut être avantageux de répartir les rénovations sur plusieurs années d’imposition.
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Les coûts de logement deviennent excessifs pour beaucoup de gens, ce qui en incite plusieurs à réfléchir aux avantages d’avoir plusieurs générations sous un même toit. Selon Statistique Canada, près de 6 % des Canadiens âgés de 75 ans ou plus vivent dans un ménage multigénérationnel.
Si vous avez des parents âgés ou même des enfants adultes qui emménagent chez vous pour économiser, vous pourriez vouloir apporter des rénovations. Mais comment vous y prendre pour tenir compte de l’efficience fiscale? Mindi Banach, planificatrice spécialiste de la fiscalité et des successions à Gestion de patrimoine TD, se joint à moi pour en discuter. Mindi, merci d’être de nouveau des nôtres.
Merci pour l’invitation.
Tout d’abord, pour les parents âgés et les enfants adultes, quels sont les espaces locatifs généralement prévus?
Je pense que, quand plus de personnes emménagent chez nous, on veut s’assurer d’avoir suffisamment d’espace pour tout le monde. Donc, on envisage des rénovations pour ajouter des chambres, des salles de bain et des espace de vie. Tout dépendamment de l’unité familiale qui emménage, on peut vouloir créer un espace privé et donc, par exemple, un appartement distinct au sous-sol.
Pour une personne âgée ou handicapée, on veut rendre la maison plus accessible en ajoutant des barres d’appui, des douches ou des bains adaptés, pour n’en nommer que quelques-uns. Ce ne sont que quelques-unes des rénovations que les gens font habituellement.
Comment planifier des rénovations de façon fiscalement avantageuse? Parce que la facture peut monter vite. Les rénovations peuvent être coûteuses et complexes. Il peut être difficile de penser à l’efficience fiscale pendant qu’on rénove. J’ai donc cinq étapes générales à prendre en considération pour les gens qui font des rénovations et souhaitent tenir compte de l’efficience fiscale.
Premièrement, il faut rechercher les crédits d’impôt offerts. Deuxièmement, il faut s’assurer d’avoir un plan détaillé qui inclut tous les coûts et dépenses du plan de rénovation. Troisièmement, il est important d’accorder la priorité aux rénovations admissibles aux crédits d’impôt trouvés.
Quatrièmement, il peut être avantageux d’étaler des rénovations sur plusieurs années d’imposition. Cinquièmement, il faut conserver des dossiers détaillés et donc garder les factures et reçus pour qu’au moment de produire une déclaration de revenus, il soit un peu plus facile de profiter des crédits d’impôt.
Quels sont certains des crédits d’impôt que les gens devraient prendre en considération pour ces espaces locatifs?
Tout d’abord, je tiens à souligner qu’en plus des crédits d’impôt fédéraux disponibles, il y a des crédits d’impôt provinciaux et territoriaux qui peuvent être intéressants. Il est aussi à noter que, tout dépendamment des dépenses admissibles, il est parfois possible de se prévaloir à la fois des crédits fédéraux et provinciaux ou territoriaux.
Aujourd’hui, j’aimerais parler de deux des crédits d’impôt fédéraux liés aux rénovations résidentielles. Le premier est le Crédit d’impôt pour la rénovation d’habitations multigénérationnelles, une nouveauté en 2023. Ce crédit s’applique aux rénovations permettant d’ajouter un logement ou une suite à une maison, donc une entrée, une chambre, une salle de bain, un espace de vie distinct pour une personne âgée ou handicapée.
Essentiellement, ce crédit d’impôt a été conçu pour les Canadiens qui rénovent leur maison, la rendent plus accessible et l’adaptent pour la vie multigénérationnelle, comme le nom du crédit l’indique. Il s’agit d’un crédit d’impôt remboursable de 15 % des dépenses admissibles jusqu’à concurrence de 50 000 $. Il vaut donc jusqu’à 7 500 $. Chaque personne admissible ne peut l’utiliser qu’à une occasion au cours de sa vie, donc c’est un aspect à prendre en considération.
Le deuxième crédit d’impôt fédéral dont je veux parler est le Crédit d’impôt pour l’accessibilité domiciliaire. Il s’agit d’un crédit d’impôt, comme son nom l’indique, qui s’applique quand on rend sa maison plus accessible pour les personnes âgées ou handicapées. Donc, encore une fois, c’est pour ajouter des barres d’appui, des douches ou bains adaptés et d’autres choses du genre.
Il s’agit d’un crédit d’impôt remboursable de 15 % des dépenses admissibles jusqu’à concurrence de 20 000 $. Il peut donc valoir environ 3 000 $. Il y a évidemment d’autres crédits d’impôt à prendre en considération, donc il vaut mieux parler à un professionnel pour déterminer son admissibilité.
Il semble y avoir beaucoup d’options pour les personnes créant des espaces locatifs.
Il peut y en avoir.
Oui. Y a-t-il des programmes ou incitatifs que les propriétaires devraient prendre en compte en plus de ces crédits d’impôt?
Oui. Il existe d’autres programmes de subvention fédéraux. Par exemple, la Subvention canadienne pour des maisons plus vertes est une subvention fédérale qui fournit jusqu’à 5 000 $ pour rendre sa maison écoénergétique. Elle est tout indiquée pour quelqu’un qui souhaite rénover sa maison afin d’y ajouter des portes et fenêtres écoénergétiques ou des panneaux solaires, entre autres.
Et je veux simplement souligner qu’en plus des programmes de subvention fédéraux, selon la province ou le territoire de résidence, il pourrait aussi y avoir des subventions provinciales ou territoriales. ANTHONY OKOLIE : OK. Tout à l’heure, vous avez mentionné qu’étaler des rénovations sur plus d’un an peut être avantageux sur le plan fiscal, plus que de tout faire d’un coup. Pouvez-vous nous en dire un peu plus?
Oui. Encore une fois, quand on pense faire des rénovations en tenant compte de l’efficience fiscale, il peut être intéressant d’étaler celles-ci sur plusieurs années d’imposition. Par exemple, en ce qui concerne le Crédit d’impôt pour l’accessibilité domiciliaire, si le budget des rénovations va dépasser les 20 000 $, on pourrait vouloir étaler celles-ci sur plusieurs années d’imposition puisqu’on ne peut profiter du crédit maximal de 20 000 $ qu’une fois par année.
De plus, évidemment, on sait tous que, quand on rénove sa maison, l’argent peut devenir un problème puisque les rénovations coûtent très cher. Si une personne pense vendre certains placements pour financer un projet de rénovation, elle pourrait réaliser des gains importants.
Elle pourrait aussi vouloir éviter de passer à une tranche d’imposition marginale supérieure. En répartissant le montant des rénovations sur plusieurs années d’imposition, elle éviterait de modifier sa tranche d’imposition marginale pour une année donnée.
Comme vous l’avez mentionné, créer des espaces locatifs est très coûteux. Un solide budget est indiqué. Pour des rénovations, devrait-on faire appel à un professionnel des services financiers?
Oui. Lors de rénovations, on veut consulter un entrepreneur professionnel. De la même façon, si on veut prendre en considération l’efficience fiscale, il peut être préférable de parler à un professionnel en la matière. Celui-ci peut aider à déterminer quels sont les crédits d’impôt offerts et les critères d’admissibilité.
En ce qui a trait au budget, ce professionnel pourrait être en mesure de déterminer s’il est réaliste et correspond aux objectifs de planification financière. En ce qui concerne le financement, si on doit emprunter de l’argent pour payer les rénovations, le professionnel peut dénicher des options et stratégies de financement intéressantes, et aider à déterminer, encore une fois, les conséquences fiscales des emprunts.
Si on doit vendre des produits de placement pour financer un projet de rénovation, on veut s’assurer que le plan de placement est équilibré par rapport au budget de rénovation au regard des objectifs financiers à long terme. Encore une fois, avec les rénovations, pour tenir compte de l’efficience fiscale, il est décidément avantageux de consulter un professionnel.
Mindi, vous nous avez donné d’excellentes informations, comme toujours. Merci pour votre présence.
Je vous en prie.
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Les coûts de logement deviennent excessifs pour beaucoup de gens, ce qui en incite plusieurs à réfléchir aux avantages d’avoir plusieurs générations sous un même toit. Selon Statistique Canada, près de 6 % des Canadiens âgés de 75 ans ou plus vivent dans un ménage multigénérationnel.
Si vous avez des parents âgés ou même des enfants adultes qui emménagent chez vous pour économiser, vous pourriez vouloir apporter des rénovations. Mais comment vous y prendre pour tenir compte de l’efficience fiscale? Mindi Banach, planificatrice spécialiste de la fiscalité et des successions à Gestion de patrimoine TD, se joint à moi pour en discuter. Mindi, merci d’être de nouveau des nôtres.
Merci pour l’invitation.
Tout d’abord, pour les parents âgés et les enfants adultes, quels sont les espaces locatifs généralement prévus?
Je pense que, quand plus de personnes emménagent chez nous, on veut s’assurer d’avoir suffisamment d’espace pour tout le monde. Donc, on envisage des rénovations pour ajouter des chambres, des salles de bain et des espace de vie. Tout dépendamment de l’unité familiale qui emménage, on peut vouloir créer un espace privé et donc, par exemple, un appartement distinct au sous-sol.
Pour une personne âgée ou handicapée, on veut rendre la maison plus accessible en ajoutant des barres d’appui, des douches ou des bains adaptés, pour n’en nommer que quelques-uns. Ce ne sont que quelques-unes des rénovations que les gens font habituellement.
Comment planifier des rénovations de façon fiscalement avantageuse? Parce que la facture peut monter vite. Les rénovations peuvent être coûteuses et complexes. Il peut être difficile de penser à l’efficience fiscale pendant qu’on rénove. J’ai donc cinq étapes générales à prendre en considération pour les gens qui font des rénovations et souhaitent tenir compte de l’efficience fiscale.
Premièrement, il faut rechercher les crédits d’impôt offerts. Deuxièmement, il faut s’assurer d’avoir un plan détaillé qui inclut tous les coûts et dépenses du plan de rénovation. Troisièmement, il est important d’accorder la priorité aux rénovations admissibles aux crédits d’impôt trouvés.
Quatrièmement, il peut être avantageux d’étaler des rénovations sur plusieurs années d’imposition. Cinquièmement, il faut conserver des dossiers détaillés et donc garder les factures et reçus pour qu’au moment de produire une déclaration de revenus, il soit un peu plus facile de profiter des crédits d’impôt.
Quels sont certains des crédits d’impôt que les gens devraient prendre en considération pour ces espaces locatifs?
Tout d’abord, je tiens à souligner qu’en plus des crédits d’impôt fédéraux disponibles, il y a des crédits d’impôt provinciaux et territoriaux qui peuvent être intéressants. Il est aussi à noter que, tout dépendamment des dépenses admissibles, il est parfois possible de se prévaloir à la fois des crédits fédéraux et provinciaux ou territoriaux.
Aujourd’hui, j’aimerais parler de deux des crédits d’impôt fédéraux liés aux rénovations résidentielles. Le premier est le Crédit d’impôt pour la rénovation d’habitations multigénérationnelles, une nouveauté en 2023. Ce crédit s’applique aux rénovations permettant d’ajouter un logement ou une suite à une maison, donc une entrée, une chambre, une salle de bain, un espace de vie distinct pour une personne âgée ou handicapée.
Essentiellement, ce crédit d’impôt a été conçu pour les Canadiens qui rénovent leur maison, la rendent plus accessible et l’adaptent pour la vie multigénérationnelle, comme le nom du crédit l’indique. Il s’agit d’un crédit d’impôt remboursable de 15 % des dépenses admissibles jusqu’à concurrence de 50 000 $. Il vaut donc jusqu’à 7 500 $. Chaque personne admissible ne peut l’utiliser qu’à une occasion au cours de sa vie, donc c’est un aspect à prendre en considération.
Le deuxième crédit d’impôt fédéral dont je veux parler est le Crédit d’impôt pour l’accessibilité domiciliaire. Il s’agit d’un crédit d’impôt, comme son nom l’indique, qui s’applique quand on rend sa maison plus accessible pour les personnes âgées ou handicapées. Donc, encore une fois, c’est pour ajouter des barres d’appui, des douches ou bains adaptés et d’autres choses du genre.
Il s’agit d’un crédit d’impôt remboursable de 15 % des dépenses admissibles jusqu’à concurrence de 20 000 $. Il peut donc valoir environ 3 000 $. Il y a évidemment d’autres crédits d’impôt à prendre en considération, donc il vaut mieux parler à un professionnel pour déterminer son admissibilité.
Il semble y avoir beaucoup d’options pour les personnes créant des espaces locatifs.
Il peut y en avoir.
Oui. Y a-t-il des programmes ou incitatifs que les propriétaires devraient prendre en compte en plus de ces crédits d’impôt?
Oui. Il existe d’autres programmes de subvention fédéraux. Par exemple, la Subvention canadienne pour des maisons plus vertes est une subvention fédérale qui fournit jusqu’à 5 000 $ pour rendre sa maison écoénergétique. Elle est tout indiquée pour quelqu’un qui souhaite rénover sa maison afin d’y ajouter des portes et fenêtres écoénergétiques ou des panneaux solaires, entre autres.
Et je veux simplement souligner qu’en plus des programmes de subvention fédéraux, selon la province ou le territoire de résidence, il pourrait aussi y avoir des subventions provinciales ou territoriales. ANTHONY OKOLIE : OK. Tout à l’heure, vous avez mentionné qu’étaler des rénovations sur plus d’un an peut être avantageux sur le plan fiscal, plus que de tout faire d’un coup. Pouvez-vous nous en dire un peu plus?
Oui. Encore une fois, quand on pense faire des rénovations en tenant compte de l’efficience fiscale, il peut être intéressant d’étaler celles-ci sur plusieurs années d’imposition. Par exemple, en ce qui concerne le Crédit d’impôt pour l’accessibilité domiciliaire, si le budget des rénovations va dépasser les 20 000 $, on pourrait vouloir étaler celles-ci sur plusieurs années d’imposition puisqu’on ne peut profiter du crédit maximal de 20 000 $ qu’une fois par année.
De plus, évidemment, on sait tous que, quand on rénove sa maison, l’argent peut devenir un problème puisque les rénovations coûtent très cher. Si une personne pense vendre certains placements pour financer un projet de rénovation, elle pourrait réaliser des gains importants.
Elle pourrait aussi vouloir éviter de passer à une tranche d’imposition marginale supérieure. En répartissant le montant des rénovations sur plusieurs années d’imposition, elle éviterait de modifier sa tranche d’imposition marginale pour une année donnée.
Comme vous l’avez mentionné, créer des espaces locatifs est très coûteux. Un solide budget est indiqué. Pour des rénovations, devrait-on faire appel à un professionnel des services financiers?
Oui. Lors de rénovations, on veut consulter un entrepreneur professionnel. De la même façon, si on veut prendre en considération l’efficience fiscale, il peut être préférable de parler à un professionnel en la matière. Celui-ci peut aider à déterminer quels sont les crédits d’impôt offerts et les critères d’admissibilité.
En ce qui a trait au budget, ce professionnel pourrait être en mesure de déterminer s’il est réaliste et correspond aux objectifs de planification financière. En ce qui concerne le financement, si on doit emprunter de l’argent pour payer les rénovations, le professionnel peut dénicher des options et stratégies de financement intéressantes, et aider à déterminer, encore une fois, les conséquences fiscales des emprunts.
Si on doit vendre des produits de placement pour financer un projet de rénovation, on veut s’assurer que le plan de placement est équilibré par rapport au budget de rénovation au regard des objectifs financiers à long terme. Encore une fois, avec les rénovations, pour tenir compte de l’efficience fiscale, il est décidément avantageux de consulter un professionnel.
Mindi, vous nous avez donné d’excellentes informations, comme toujours. Merci pour votre présence.
Je vous en prie.
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