En cette période des fêtes, si vous vous réunissez en famille, c’est peut-être une bonne occasion de discuter de planification successorale. Mais comment aborder la question des testaments et déterminer qui héritera de quoi sans gâcher le plaisir? Georgia Swan, planificatrice spécialiste de la fiscalité et des successions, Gestion de patrimoine TD, se joint à Greg Bonnell pour discuter des façons d’avoir ces discussions importantes.
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Vous réunissez-vous en famille pendant les fêtes? En étant tous réunis, ce pourrait être une bonne occasion de parler de l’avenir. Mais comment aborder un sujet comme les testaments, les soins de fin de vie, les héritiers de la maison familiale sans gâcher tout le plaisir des fêtes?
Georgia Swan, planificatrice spécialiste de la fiscalité et des successions à Gestion de patrimoine TD, se joint à nous pour discuter de certains points à considérer afin de ne pas créer de malaise. Très bien, Georgia, c’est un sujet intéressant. Les gens vont se réunir.
Je peux comprendre, peut-être, cette propension... qu’est-ce qui ferait de ces réjouissances une bonne occasion de commencer à aborder certains de ces sujets dont on ne parle pas habituellement lorsqu’on a du plaisir?
Eh bien, pour la plupart des familles, les fêtes sont le seul moment où tout le monde est ensemble. Et ces conversations sont tellement meilleures si elles se tiennent en personne. Mais aussi, le temps des fêtes pourrait être une période où vous évoquez des gens qui sont partis, qui ne sont plus avec la famille. Ça peut donc constituer une bonne occasion de briser la glace. Et en espérant que la bonne humeur des fêtes aide un peu.
D’accord. Oui. Et peut-être que tout le monde se sent un peu plus gentil les uns envers les autres à cette période de l’année. Parlons des avantages de discuter de la planification successorale collectivement en tant que famille. Quand tout le monde est réuni... ce sont des décisions assez importantes à prendre.
C’est le cas. Et ce ne sont pas des conversations faciles. Et, bien sûr, il y a souvent des raisons culturelles, religieuses et autres pour lesquelles les gens ne veulent pas aborder le sujet. Mais lorsque tout le monde est dans la même pièce, que tout le monde est touché, tout le monde reçoit le message en même temps et entend le point de vue de tout le monde en même temps.
Mais ça ne veut pas dire que des conversations individuelles ne devraient pas pas ensuite avoir lieu, parce qu’il est toujours possible que quelqu’un accepte les choses quand on est tous ensemble, mais qu’il ne se sente pas à l’aise de formuler des plaintes ou des réflexions en public, essentiellement. Il faut donc aborder tout le monde individuellement par la suite et leur demander ce qu’ils en pensent, ont-ils des choses à dire personnellement?
D’accord. Ce sont de bonnes idées. En réalité, comment doit-on aborder le sujet? Il y a une sorte de conversation naturelle pendant les fêtes. Peut-être que les gens ne se sont pas vus depuis un certain temps, et qu’ils se rattrapent. Comment aborder soudainement les testaments et la planification de fin de vie? OK. Eh bien, il ne faut pas assombrir l’humeur. Il faut donc vraiment tenir compte de la dynamique familiale. Pour certaines familles, les conversations collectives n’auront tout simplement pas lieu. Il faut donc tenir compte de ça.
Mais, souvent, pour aborder un sujet, il faut trouver un terrain d’entente. Ça peut être quelque chose comme : « Est-ce que vous vous souvenez quand notre grand-oncle Joe est décédé, à quel point tout était parfait et que la transition de ses actifs s’est faite sans heurts? » Ou : « Est-ce que vous vous souvenez quand notre tante Anne est décédée, et que c’était un vrai fouillis? Et vos cousins ne se parlent même plus. » Ce sont donc des façons d’amorcer la conversation et d’amener les gens à parler. Et si vous êtes, par exemple, l’enfant et que vous n’êtes pas certain si vos parents ont établi leur planification successorale, vous pourriez commencer par quelque chose comme : « J’ai entendu dire que ça pourrait être un problème. Avez-vous commencé à vous en occuper? »
Et si ce n’est pas le cas, c’est peut-être parce qu’ils sont dépassés. Et vous pourriez peut-être leur suggérer de faire des recherches pour eux et de trouver les bonnes personnes pour amorcer le processus.
D’accord, tout en passant la sauce et la dinde, on glisse le sujet dans la conversation. Les gens sont réceptifs. On commence à en parler. Maintenant, il faut avoir un plan, non? Quelles sont certaines des principales conversations qu’il faut avoir une fois la discussion amorcée?
Eh bien, essentiellement, je dis qu’il faut aller jusqu’au bout. Ouvrez les vannes. Commencez par : « Quels sont vos actifs? » « Quelles sont vos dettes? » « Qui sont les professionnels avec qui vous travaillez? » « Qui est votre conseiller en placement, votre avocat ou notaire, votre comptable? » Puis commencez par les détails de ce que vous avez dit dans vos documents de planification successorale. « Que dit votre testament, votre procuration relative aux biens, votre mandat en cas d’inaptitude, votre testament de votre vivant, et qu’est-ce que ces directives signifient pour vous? » Et soyez prêt à répondre aux questions et à écouter les commentaires si les gens ne sont pas entièrement d’accord avec ce que vous dites.
J’agis comme si j’allais naturellement glisser le sujet dans une conversation, mais je n’aurais pas le courage de le faire. Je ne pourrais pas faire ça. Il faudrait que ce soit quelqu’un d’autre qui lance la discussion. Parce que ce sont des conversations difficiles, non? Mais, au bout du compte, si vous n’avez pas ces conversations-là, j’imagine que les choses peuvent être beaucoup plus difficiles.
Absolument. Je n’ai jamais vu quelqu’un qui aurait souhaité ne pas avoir eu cette conversation. C’est toujours : « J’aurais aimé qu’on ait eu cette conversation. » Et habituellement, c’est un événement de la vie où l’on voit ce qui se passe lorsque quelqu’un devient inapte ou que quelqu’un décède. Ça incite les gens à se dire qu’il faut absolument avoir cette conversation maintenant. C’est donc important d’amorcer cette conversation-là. Mais si votre dynamique familiale ne se prête pas à ces conversations entières, ou si c’est une situation où, essentiellement, vous parlez à la famille que vous avez créée plutôt qu’à la famille dans laquelle vous êtes né, je parle de vos amis qui font partie de la famille, alors la personne de confiance devrait peut-être savoir ce que vous faites et savoir avec qui communiquer en cas d’urgence.
Bien sûr, ce sont là quelques-uns des principaux problèmes que les familles doivent résoudre. Vous parlez des biens. Vous parlez de gestion de patrimoine, de planification successorale. Alors quand vient le temps de parler de ce genre de choses à un conseiller, est-ce que vous discutez avec lui avant même d’entamer la conversation avec votre famille? Qu’est-ce qu’il faut faire exactement?
Les deux. Vous devriez certainement parler à votre avocat ou notaire, à votre avocat ou notaire spécialisé en planification successorale avant, car vous devez obtenir le plus d’informations possible et vous renseigner le plus possible,
parce que vous pourriez être surpris par ce que disent certains membres de la famille et que vous pourriez devoir modifier vos documents. De plus, si vous avez de la difficulté à avoir cette conversation, votre avocat ou notaire spécialisé en planification successorale ou votre conseiller financier ou en placement pourrait peut-être vous aider à organiser une rencontre familiale.
Enfin, si tout le reste échoue, ce que je recommande, c’est de laisser une « lettre depuis la tombe », soit une lettre ou une vidéo dans laquelle vous expliquez essentiellement votre raisonnement. Tout le monde pourrait ne pas être d’accord, mais au moins, c’est une façon d’expliquer pourquoi vous avez planifié votre succession de cette façon-là. D’accord, c’est fascinant. C’est comme si vous m’aviez même facilité la conversation, Georgia. J’apprécie beaucoup.
Merci beaucoup. [MUSIQUE]
Vous réunissez-vous en famille pendant les fêtes? En étant tous réunis, ce pourrait être une bonne occasion de parler de l’avenir. Mais comment aborder un sujet comme les testaments, les soins de fin de vie, les héritiers de la maison familiale sans gâcher tout le plaisir des fêtes?
Georgia Swan, planificatrice spécialiste de la fiscalité et des successions à Gestion de patrimoine TD, se joint à nous pour discuter de certains points à considérer afin de ne pas créer de malaise. Très bien, Georgia, c’est un sujet intéressant. Les gens vont se réunir.
Je peux comprendre, peut-être, cette propension... qu’est-ce qui ferait de ces réjouissances une bonne occasion de commencer à aborder certains de ces sujets dont on ne parle pas habituellement lorsqu’on a du plaisir?
Eh bien, pour la plupart des familles, les fêtes sont le seul moment où tout le monde est ensemble. Et ces conversations sont tellement meilleures si elles se tiennent en personne. Mais aussi, le temps des fêtes pourrait être une période où vous évoquez des gens qui sont partis, qui ne sont plus avec la famille. Ça peut donc constituer une bonne occasion de briser la glace. Et en espérant que la bonne humeur des fêtes aide un peu.
D’accord. Oui. Et peut-être que tout le monde se sent un peu plus gentil les uns envers les autres à cette période de l’année. Parlons des avantages de discuter de la planification successorale collectivement en tant que famille. Quand tout le monde est réuni... ce sont des décisions assez importantes à prendre.
C’est le cas. Et ce ne sont pas des conversations faciles. Et, bien sûr, il y a souvent des raisons culturelles, religieuses et autres pour lesquelles les gens ne veulent pas aborder le sujet. Mais lorsque tout le monde est dans la même pièce, que tout le monde est touché, tout le monde reçoit le message en même temps et entend le point de vue de tout le monde en même temps.
Mais ça ne veut pas dire que des conversations individuelles ne devraient pas pas ensuite avoir lieu, parce qu’il est toujours possible que quelqu’un accepte les choses quand on est tous ensemble, mais qu’il ne se sente pas à l’aise de formuler des plaintes ou des réflexions en public, essentiellement. Il faut donc aborder tout le monde individuellement par la suite et leur demander ce qu’ils en pensent, ont-ils des choses à dire personnellement?
D’accord. Ce sont de bonnes idées. En réalité, comment doit-on aborder le sujet? Il y a une sorte de conversation naturelle pendant les fêtes. Peut-être que les gens ne se sont pas vus depuis un certain temps, et qu’ils se rattrapent. Comment aborder soudainement les testaments et la planification de fin de vie? OK. Eh bien, il ne faut pas assombrir l’humeur. Il faut donc vraiment tenir compte de la dynamique familiale. Pour certaines familles, les conversations collectives n’auront tout simplement pas lieu. Il faut donc tenir compte de ça.
Mais, souvent, pour aborder un sujet, il faut trouver un terrain d’entente. Ça peut être quelque chose comme : « Est-ce que vous vous souvenez quand notre grand-oncle Joe est décédé, à quel point tout était parfait et que la transition de ses actifs s’est faite sans heurts? » Ou : « Est-ce que vous vous souvenez quand notre tante Anne est décédée, et que c’était un vrai fouillis? Et vos cousins ne se parlent même plus. » Ce sont donc des façons d’amorcer la conversation et d’amener les gens à parler. Et si vous êtes, par exemple, l’enfant et que vous n’êtes pas certain si vos parents ont établi leur planification successorale, vous pourriez commencer par quelque chose comme : « J’ai entendu dire que ça pourrait être un problème. Avez-vous commencé à vous en occuper? »
Et si ce n’est pas le cas, c’est peut-être parce qu’ils sont dépassés. Et vous pourriez peut-être leur suggérer de faire des recherches pour eux et de trouver les bonnes personnes pour amorcer le processus.
D’accord, tout en passant la sauce et la dinde, on glisse le sujet dans la conversation. Les gens sont réceptifs. On commence à en parler. Maintenant, il faut avoir un plan, non? Quelles sont certaines des principales conversations qu’il faut avoir une fois la discussion amorcée?
Eh bien, essentiellement, je dis qu’il faut aller jusqu’au bout. Ouvrez les vannes. Commencez par : « Quels sont vos actifs? » « Quelles sont vos dettes? » « Qui sont les professionnels avec qui vous travaillez? » « Qui est votre conseiller en placement, votre avocat ou notaire, votre comptable? » Puis commencez par les détails de ce que vous avez dit dans vos documents de planification successorale. « Que dit votre testament, votre procuration relative aux biens, votre mandat en cas d’inaptitude, votre testament de votre vivant, et qu’est-ce que ces directives signifient pour vous? » Et soyez prêt à répondre aux questions et à écouter les commentaires si les gens ne sont pas entièrement d’accord avec ce que vous dites.
J’agis comme si j’allais naturellement glisser le sujet dans une conversation, mais je n’aurais pas le courage de le faire. Je ne pourrais pas faire ça. Il faudrait que ce soit quelqu’un d’autre qui lance la discussion. Parce que ce sont des conversations difficiles, non? Mais, au bout du compte, si vous n’avez pas ces conversations-là, j’imagine que les choses peuvent être beaucoup plus difficiles.
Absolument. Je n’ai jamais vu quelqu’un qui aurait souhaité ne pas avoir eu cette conversation. C’est toujours : « J’aurais aimé qu’on ait eu cette conversation. » Et habituellement, c’est un événement de la vie où l’on voit ce qui se passe lorsque quelqu’un devient inapte ou que quelqu’un décède. Ça incite les gens à se dire qu’il faut absolument avoir cette conversation maintenant. C’est donc important d’amorcer cette conversation-là. Mais si votre dynamique familiale ne se prête pas à ces conversations entières, ou si c’est une situation où, essentiellement, vous parlez à la famille que vous avez créée plutôt qu’à la famille dans laquelle vous êtes né, je parle de vos amis qui font partie de la famille, alors la personne de confiance devrait peut-être savoir ce que vous faites et savoir avec qui communiquer en cas d’urgence.
Bien sûr, ce sont là quelques-uns des principaux problèmes que les familles doivent résoudre. Vous parlez des biens. Vous parlez de gestion de patrimoine, de planification successorale. Alors quand vient le temps de parler de ce genre de choses à un conseiller, est-ce que vous discutez avec lui avant même d’entamer la conversation avec votre famille? Qu’est-ce qu’il faut faire exactement?
Les deux. Vous devriez certainement parler à votre avocat ou notaire, à votre avocat ou notaire spécialisé en planification successorale avant, car vous devez obtenir le plus d’informations possible et vous renseigner le plus possible,
parce que vous pourriez être surpris par ce que disent certains membres de la famille et que vous pourriez devoir modifier vos documents. De plus, si vous avez de la difficulté à avoir cette conversation, votre avocat ou notaire spécialisé en planification successorale ou votre conseiller financier ou en placement pourrait peut-être vous aider à organiser une rencontre familiale.
Enfin, si tout le reste échoue, ce que je recommande, c’est de laisser une « lettre depuis la tombe », soit une lettre ou une vidéo dans laquelle vous expliquez essentiellement votre raisonnement. Tout le monde pourrait ne pas être d’accord, mais au moins, c’est une façon d’expliquer pourquoi vous avez planifié votre succession de cette façon-là. D’accord, c’est fascinant. C’est comme si vous m’aviez même facilité la conversation, Georgia. J’apprécie beaucoup.
Merci beaucoup. [MUSIQUE]