Quand ils choisissent la personne à qui ils vont donner procuration, la plupart des gens optent pour un être cher sans trop réfléchir. Mais préparer cette personne est aussi important que de la choisir. Nicole Ewing, directrice de Planification fiscale et successorale à Gestion de patrimoine TD discute avec Kim Parlee de la préparation de la personne qui agit en votre nom.
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Quand ils choisissent la personne à qui ils vont donner procuration, la plupart des gens optent pour un être cher sans trop réfléchir. Mais choisir la mauvaise personne peut engendrer des problèmes plus tard. Nicole Ewing nous explique comment nous y prendre. Elle est directrice de Planification fiscale et successorale à Gestion de patrimoine TD. Nicole, c’est toujours un plaisir de vous recevoir. Je vais entrer dans le vif du sujet. Vous dites qu’une erreur courante en matière de procuration est de ne pas prendre en compte les différentes procurations et leurs interactions par rapport à votre situation financière ou vos soins, par exemple.
Oui, absolument. Et je parle des procurations perpétuelles relatives aux biens et aux soins. Le libellé peut différer d’une province à l’autre, il peut donc y avoir des conventions de représentation. Mais hors différences terminologiques, nous parlons de nommer des personnes qui prendront des décisions pour vous. Et très souvent, nous nommons la personne qui a le plus de connaissances financières pour les décisions relatives aux biens et la personne la plus aimante et bienveillante pour les décisions de santé et de soins sans trop réfléchir à la façon dont ces deux rôles pourraient interagir.
La personne aimante peut donc être amenée à prendre des décisions qui ont un coût sans consulter la personne qui s’occupe de l’aspect financier. Vous voyez qu’il pourrait y avoir un conflit potentiel et ces personnes pourraient ne pas connaître vos volontés. Elles peuvent ne pas savoir comment agir et ne pas avoir d’instructions claires de votre part par rapport à vos priorités. Je suggère donc que, bien que nommer vos procurations soit important, c’est un strict minimum. Il faut beaucoup discuter et planifier avant et après que ces choix ont été faits.
Je n’ai jamais entendu les choses expliquées ce cette façon. Quand vous l’expliquez comme ça, c’est logique. On voit les conflits potentiels. C’est tellement clair. OK. Pouvez-vous nous donner quelques exemples, car je sais que vous en avez, de ce qui peut mal tourner.
Eh bien, si nous n’avons pas des directives ou des directives claires sur la façon de prendre des décisions, il peut déjà y avoir beaucoup de culpabilité et d’anxiété. Nous voulons le meilleur pour la personne pour laquelle nous prenons ces décisions, et peut-être qu’elle n’a pas les ressources financières nécessaires pour que cela se fasse. Il faut donc décider si l’on va subventionner. Allons-nous utiliser nos propres fonds pour que cette personne reçoive les soins que nous voulons qu’elle reçoive? Cela peut engendrer une situation difficile pour notre famille sur le plan financier ou émotionnel.
On ne réfléchit pas vraiment aux conséquences pour la personne à qui on donne procuration. Je connais des gens qui doivent payer des centaines de dollars par mois de leurs poches afin de fournir les soins qu’ils veulent pour leurs proches, parce qu’ils agissent en leurs noms et qu’ils ne s’autorisent pas à ne pas être parfaits et à ne pas fournir les soins idéaux. Mais nous sommes peu à prendre des décisions idéales pour nous-mêmes. Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que ceux qui prennent des décisions pour nous agissent selon des normes plus élevées que les nôtres.
Tout à fait. C’est bien dit. Mais alors comment devons-nous procéder? À quoi devons-nous réfléchir à l’avance pour faciliter les choses?
Eh bien, comme toujours, se documenter, se renseigner. [RIRE] Il faut avoir des discussions claires, pas seulement avec la personne à qui nous donnons procuration. Nous devons demander à cette personne si elle souhaite avoir procuration ou non. Sa situation personnelle peut ne pas lui permettre et vous n’en avez peut-être pas conscience. Elle peut avoir des difficultés financières, être insolvable ou avoir fait faillite. Elle peut avoir la citoyenneté américaine, ce qui pourrait compliquer les choses. Elle peut avoir l’intention de quitter le pays et ne sera donc pas là pour vous. Soyez clairs et posez-lui la question à l’avance.
En parlant clairement de rémunération également. Il y a des lignes directrices prévues par la loi en ce qui concerne les procurations relatives aux biens et la rémunération pour agir à ce titre, mais pas nécessairement quand on agit pour des soins. Donc la personne est-elle prête à agir en sachant qu’elle ne sera pas payée? Et qu’est-ce qu’une rémunération raisonnable?
Je pense au stationnement dans un hôpital. Si on y va tout le temps, le stationnement peut devenir très cher. Et puis, nous risquons d’être en conflit avec d’autres membres de la famille qui se demandent pourquoi notre stationnement est remboursé, et pas le leur? Pour que ce soit très, très clair, demandez à votre avocat ou notaire de rédiger des clauses qui traitent de ces questions, parlez non seulement à la personne que vous nommez, mais aussi aux autres membres de la famille, et expliquez un peu les décisions que vous prenez, les pouvoirs que vous donnez à la personne, et pourquoi cette personne prend certaines décisions.
Nicole, il ne me reste qu’environ 15 secondes, mais cela vaut la peine d’en parler. Je sais que vous avez travaillé avec des gens pour qui cela valait la peine d’avoir recours à un professionnel, à la neutralité. Encore une fois, je n’ai que 15 secondes.
Tout à fait. Des professionnels, votre planificateur financier, qui peut vous aider à élaborer un plan pour financer les soins dont vous aurez besoin. Mais ne vous laissez pas paralyser par le doute. Si vous ne savez pas qui nommer, des professionnels peuvent aider. Par exemple, les sociétés de fiducie professionnelles peuvent avoir procuration. Ou un agent. Si vous agissez pour le compte de quelqu’un et que vous ne savez pas comment faire, vous pouvez aussi obtenir leurs conseils qui vous aideront à remplir vos fonctions.
Nicole, excellents conseils, comme toujours. Merci encore d’avoir été des nôtres.
Ça fait plaisir, Kim.
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Quand ils choisissent la personne à qui ils vont donner procuration, la plupart des gens optent pour un être cher sans trop réfléchir. Mais choisir la mauvaise personne peut engendrer des problèmes plus tard. Nicole Ewing nous explique comment nous y prendre. Elle est directrice de Planification fiscale et successorale à Gestion de patrimoine TD. Nicole, c’est toujours un plaisir de vous recevoir. Je vais entrer dans le vif du sujet. Vous dites qu’une erreur courante en matière de procuration est de ne pas prendre en compte les différentes procurations et leurs interactions par rapport à votre situation financière ou vos soins, par exemple.
Oui, absolument. Et je parle des procurations perpétuelles relatives aux biens et aux soins. Le libellé peut différer d’une province à l’autre, il peut donc y avoir des conventions de représentation. Mais hors différences terminologiques, nous parlons de nommer des personnes qui prendront des décisions pour vous. Et très souvent, nous nommons la personne qui a le plus de connaissances financières pour les décisions relatives aux biens et la personne la plus aimante et bienveillante pour les décisions de santé et de soins sans trop réfléchir à la façon dont ces deux rôles pourraient interagir.
La personne aimante peut donc être amenée à prendre des décisions qui ont un coût sans consulter la personne qui s’occupe de l’aspect financier. Vous voyez qu’il pourrait y avoir un conflit potentiel et ces personnes pourraient ne pas connaître vos volontés. Elles peuvent ne pas savoir comment agir et ne pas avoir d’instructions claires de votre part par rapport à vos priorités. Je suggère donc que, bien que nommer vos procurations soit important, c’est un strict minimum. Il faut beaucoup discuter et planifier avant et après que ces choix ont été faits.
Je n’ai jamais entendu les choses expliquées ce cette façon. Quand vous l’expliquez comme ça, c’est logique. On voit les conflits potentiels. C’est tellement clair. OK. Pouvez-vous nous donner quelques exemples, car je sais que vous en avez, de ce qui peut mal tourner.
Eh bien, si nous n’avons pas des directives ou des directives claires sur la façon de prendre des décisions, il peut déjà y avoir beaucoup de culpabilité et d’anxiété. Nous voulons le meilleur pour la personne pour laquelle nous prenons ces décisions, et peut-être qu’elle n’a pas les ressources financières nécessaires pour que cela se fasse. Il faut donc décider si l’on va subventionner. Allons-nous utiliser nos propres fonds pour que cette personne reçoive les soins que nous voulons qu’elle reçoive? Cela peut engendrer une situation difficile pour notre famille sur le plan financier ou émotionnel.
On ne réfléchit pas vraiment aux conséquences pour la personne à qui on donne procuration. Je connais des gens qui doivent payer des centaines de dollars par mois de leurs poches afin de fournir les soins qu’ils veulent pour leurs proches, parce qu’ils agissent en leurs noms et qu’ils ne s’autorisent pas à ne pas être parfaits et à ne pas fournir les soins idéaux. Mais nous sommes peu à prendre des décisions idéales pour nous-mêmes. Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que ceux qui prennent des décisions pour nous agissent selon des normes plus élevées que les nôtres.
Tout à fait. C’est bien dit. Mais alors comment devons-nous procéder? À quoi devons-nous réfléchir à l’avance pour faciliter les choses?
Eh bien, comme toujours, se documenter, se renseigner. [RIRE] Il faut avoir des discussions claires, pas seulement avec la personne à qui nous donnons procuration. Nous devons demander à cette personne si elle souhaite avoir procuration ou non. Sa situation personnelle peut ne pas lui permettre et vous n’en avez peut-être pas conscience. Elle peut avoir des difficultés financières, être insolvable ou avoir fait faillite. Elle peut avoir la citoyenneté américaine, ce qui pourrait compliquer les choses. Elle peut avoir l’intention de quitter le pays et ne sera donc pas là pour vous. Soyez clairs et posez-lui la question à l’avance.
En parlant clairement de rémunération également. Il y a des lignes directrices prévues par la loi en ce qui concerne les procurations relatives aux biens et la rémunération pour agir à ce titre, mais pas nécessairement quand on agit pour des soins. Donc la personne est-elle prête à agir en sachant qu’elle ne sera pas payée? Et qu’est-ce qu’une rémunération raisonnable?
Je pense au stationnement dans un hôpital. Si on y va tout le temps, le stationnement peut devenir très cher. Et puis, nous risquons d’être en conflit avec d’autres membres de la famille qui se demandent pourquoi notre stationnement est remboursé, et pas le leur? Pour que ce soit très, très clair, demandez à votre avocat ou notaire de rédiger des clauses qui traitent de ces questions, parlez non seulement à la personne que vous nommez, mais aussi aux autres membres de la famille, et expliquez un peu les décisions que vous prenez, les pouvoirs que vous donnez à la personne, et pourquoi cette personne prend certaines décisions.
Nicole, il ne me reste qu’environ 15 secondes, mais cela vaut la peine d’en parler. Je sais que vous avez travaillé avec des gens pour qui cela valait la peine d’avoir recours à un professionnel, à la neutralité. Encore une fois, je n’ai que 15 secondes.
Tout à fait. Des professionnels, votre planificateur financier, qui peut vous aider à élaborer un plan pour financer les soins dont vous aurez besoin. Mais ne vous laissez pas paralyser par le doute. Si vous ne savez pas qui nommer, des professionnels peuvent aider. Par exemple, les sociétés de fiducie professionnelles peuvent avoir procuration. Ou un agent. Si vous agissez pour le compte de quelqu’un et que vous ne savez pas comment faire, vous pouvez aussi obtenir leurs conseils qui vous aideront à remplir vos fonctions.
Nicole, excellents conseils, comme toujours. Merci encore d’avoir été des nôtres.
Ça fait plaisir, Kim.
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