Skip to main content
Présenté par TD
Is "stealth wealth" still a thing? For some investors it always was. La richesse discrète est-elle encore pratique courante? Pour certains investisseurs, elle l’a toujours été

La richesse est-elle encore pratique courante? Pour certains, elle l’a toujours été

Les mots à la mode comme « richesse discrète » et « luxe discret » ne durent qu’un temps. Mais pour les investisseurs axés sur la valeur, comme Peter Hodson de 5i Research, les actions fiables qui valent d’être conservées ne passent jamais de mode.

Écrit par David Fielding
le 10 avril 2024
Illustration : Inna Gertsberg

Il y a d’abord eu la casquette de baseball bleu marine sans logo à 600 $. Apparue dans une populaire émission sur le câble, elle incarnait à la perfection le concept de « richesse discrète », l’idée d’investir dans une garde-robe dont la valeur n’était reconnue que des initiés.

Mais c’était aussi un peu à la blague. La « richesse discrète » (on incline ici notre chapeau italien en cachemire devant son comparse, le « luxe discret ») a connu du succès sur TikTok en 2023, une sorte de coup de génie marquant le succès au mépris des tendances. Pendant un certain temps, l’art de la subtilité a régné sur les médias sociaux. Les adeptes de la mode ont vanté les célébrités qui portent des vêtements usés toujours de bon goût sans jamais céder aux tendances.

Puis, l’idée a semblé perdre en popularité.

Sur les médias sociaux, la masse est passée à la transparence budgétaire ou à la prochaine tendance, tandis que nombre d’investisseurs sélectionnent avec soin les titres qu’ils vont conserver des années dans leur portefeuille. La recherche de paramètres fondamentaux solides échappe aux effets de mode.

Nous avons demandé à Peter Hodson, fondateur et chef de la recherche à 5i Research, un investisseur dans des sociétés à petite et moyenne capitalisation bien connu, ce qu’il attend d’un placement de choix. Sans grande surprise, il se préoccupe plus de la valeur fondamentale d’une action que de ce que la masse en pense.

Voici quatre maximes qu’il applique quand il cherche un placement pour enrichir discrètement son portefeuille.

Méfiez-vous des tendances

« Par définition, s’il y a une tendance, c’est que les évaluations ont changé. Sinon, personne n’en parlerait, affirme M. Hodson. La question est donc de savoir si quelque chose a changé d’un point de vue fondamental ou spéculatif. »

Comme dans la mode, une tendance à la hausse peut signaler une nouvelle perspective ou une valeur émergente, il vaut mieux faire ses recherches. M. Hodson note certains thèmes qui ont retenu l’attention des investisseurs au fil des ans, du lithium aux actions-mèmes, en passant par les véhicules électriques. Dans chaque cas, il remarque que certaines sociétés ont grimpé en flèche, même si leurs paramètres fondamentaux n’étaient pas solides.  Des mesures clés comme le revenu, le flux de trésorerie et le rendement des actifs aident à déterminer si l’entreprise est rentable.

« Les gens pensent souvent qu’on ne peut pas perdre en suivant une tendance. Mais c’est plutôt le contraire : on peut perdre presque tout l’argent misé sur un mauvais titre. »

«

Mes meilleurs placements, je les détiens depuis 7, 8 ou 10 ans.

»

Sachez comment votre placement est construit

Tout comme il est important de savoir comment une veste de qualité est coupée, il est essentiel pour M. Hodson de comprendre sur quoi repose la rentabilité d’une entreprise avant d’y investir.

« Beaucoup d’investisseurs oublient qu’ils vont être propriétaires de cette société et qu’ils ont droit à une partie des profits; ils devraient en connaître la source », affirme-t-il.

Il est possible de trouver la plupart des renseignements dans les déclarations annuelles de l’entreprise. Elles sont facilement accessibles dans SEDAR ou dans la section sur les marchés et les recherches de votre application de courtage en ligne. Le rapport annuel vous renseigne non seulement sur le dernier exercice de l’entreprise, mais aussi sur ses objectifs pour l’exercice à venir. M. Hodson surveille notamment le bénéfice net, les flux de trésorerie, la croissance des revenus et les marges bénéficiaires au bilan.

« J’aime comparer ce que l’entreprise comptait faire et ce qu’elle a accompli. Ça donne une idée de sa capacité à exécuter son plan d’affaires », précise-t-il.

Évitez de confondre prix et valeur

La dynamique du marché peut être un signal irrésistible. « Lorsque le prix et les paramètres fondamentaux d’une action suivent une pente ascendante, on est en présence de l’un des mouvements les plus puissants du marché », soutient-il.

Cela dit, il n’est pas rare que les cours boursiers évoluent à l’opposé des paramètres fondamentaux — peut-être même sur une période prolongée.

« Je regarde d’abord les paramètres fondamentaux, puis la tendance des prix pour voir s’il y a un intérêt », explique-t-il, ajoutant que la compréhension de ces paramètres réduit le stress en période de volatilité.

« Les marchés n’évoluent pas en ligne droite, rappelle-t-il. Si on voit que les données fondamentales s’améliorent, on dort un peu mieux la nuit. » On peut ignorer les fluctuations quotidiennes, mais on échappe difficilement à la tendance générale.

L’ennui peut être agréable

« Je préfère m’ennuyer plutôt qu’être fébrile toute la journée », tranche-t-il. Certains de ses titres préférés appartiennent à des sociétés qui ignorent totalement ce qui se passe dans le monde des placements et qui émettent rarement de nouvelles actions ou des communiqués de presse ronflants.

Comment dénicher ces titres? M. Hodson utilise des filtres.

« Je cible des moyennes entreprises en activité depuis un certain temps et j’en ajoute d’autres peu endettées, qui n’émettent pas d’actions ou dont le nombre d’actions a peu changé depuis 10 ans. »

Plus de 9 000 sociétés ouvertes sont cotées sur les bourses nord-américaines, précise-t-il. Mais il faut être réaliste; on ne peut en suivre que 20 ou 30. Les investisseurs peuvent aussi appliquer aux entreprises divers filtres : rendement élevé des capitaux propres, chiffre d’affaires annuel en hausse de plus de 5 %, rendement en dividendes, et plus encore. Limiter les critères permet de rétrécir le champ des recherches et peut faire ressortir un placement qui progresse tranquillement depuis des années.

« Il suffit de quelques titres gagnants pour avoir un bon portefeuille », croit-il.

Évitez de vendre vos titres gagnants et de conserver les perdants

« C’est l’une des trois grandes erreurs », selon M. Hodson. Comme quoi les investisseurs ont souvent tendance à vendre d’abord leurs titres gagnants. « Le calcul est très simple : une action ne bondira jamais de 10 000 % si vous la vendez à 500 %. »

Quand vous songez à vendre, demandez-vous la question : qu’est-ce qui fait que quelqu’un d’autre est prêt à payer plus pour cette action?

Si vous ne trouvez pas, c’est que l’entreprise s’est développée et est devenue plus rentable. « Pour moi, c’est peut-être la chose qui se rapproche le plus de l’argent gratuit. Rien n’a changé, sauf la propension des investisseurs à payer plus cher pour l’entreprise », explique-t-il.

Vous pourriez tout de même vendre, précise-t-il, en particulier devant un problème de gestion de portefeuille (p. ex., pour éviter une concentration excessive dans un seul placement ou secteur). Mais vous aurez alors agi en connaissance de cause.

En fin de compte, de bons paramètres fondamentaux sont à la base d’un portefeuille solide, à l’image des vêtements de qualité d’une garde-robe indémodable.

« Mes meilleurs placements, je les détiens depuis 7, 8 ou 10 ans, déclare-t-il. Les investisseurs doivent se rappeler qu’ils possèdent une entreprise, et non une action. »

MENTIONS JURIDIQUES : Les présents renseignements ont été fournis par Gestion de patrimoine TD et ne servent qu’à des fins d’information. Les renseignements proviennent de sources jugées fiables. Ces renseignements n’ont pas pour but de fournir des conseils financiers, juridiques, fiscaux ou de placement. Les stratégies de placement, de négociation ou de fiscalité devraient être étudiées en fonction des objectifs et de la tolérance au risque de chacun.
Gestion de patrimoine TD représente les produits et les services offerts par TD Waterhouse Canada Inc., Gestion privée TD Waterhouse Inc., Services bancaires privés, Gestion de patrimoine TD (offerts par La Banque Toronto-Dominion) et Services fiduciaires, Gestion de patrimoine TD (offerts par La Société Canada Trust).
Services privés, Gestion de patrimoine TD représente les produits et services offerts par Conseils de placement privés, Gestion de patrimoine TD (une division de TD Waterhouse Canada Inc.), Gestion de portefeuille, Gestion de patrimoine TD (offerts par Gestion privée TD Waterhouse Inc.), Services bancaires privés, Gestion de patrimoine TD (offerts par La Banque Toronto-Dominion) et Services fiduciaires, Gestion de patrimoine TD (offerts par La Société Canada Trust).
MD Le logo TD et les autres marques de commerce sont la propriété de La Banque Toronto-Dominion.