Après avoir consacré plusieurs années à développer votre carrière et votre expérience, vous pourriez ressentir le besoin de devenir votre propre patron. Pour vous préparer à la transition vers le travail autonome, Pierre Létourneau, conseiller en succession d’entreprise, Gestion de patrimoine TD, se joint à Kim Parlee pour discuter de gestion financière, d’impôt et d’épargne en vue de la retraite.
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Après avoir consacré plusieurs années à développer votre carrière et votre expérience, vous pourriez ressentir le besoin de travailler à votre compte. Ou peut-être de vous lancer et de transformer votre passion en travail. Ou bien même d’essayer quelque chose de nouveau après la retraite.
Mais comment s’assurer que la transition vers le travail autonome est harmonieuse? Pierre Létourneau, conseiller en succession d’entreprise à Gestion de patrimoine TD, nous rejoint pour discuter des principaux points à considérer. C’est un plaisir de vous recevoir.
Merci de l’invitation.
Cette liste est excellente. J’ai hâte d’en parler, parce qu’elle permet de réfléchir à ce qui est important pour prendre cette décision. Qu’est-ce que cela signifie d’être travailleur autonome? Qu’est-ce que le travail autonome?
Comme vous l’avez dit, il s’agit de travailler de manière indépendante et d’être son propre patron, plutôt que de travailler pour un employeur. Être un entrepreneur indépendant qui travaille avec différents clients, cela signifie établir votre propre entreprise.
Cela peut sembler simple de prime abord, mais en réalité ce n’est pas toujours facile. Il y a différents facteurs à prendre en considération pour déterminer si vous êtes entrepreneur indépendant ou toujours employé. Il est important de se pencher là-dessus.
Expliquez-moi cela.
Qui a le contrôle du travail et des activités, selon qu’il s’agit du travailleur ou de la personne qui reçoit les services? Qui fournit les outils et l’équipement pour faire le travail? Le travailleur assume-t-il des risques financiers? Le travailleur peut-il travailler avec différents clients? Tous ces facteurs entrent en ligne de compte.
Et puis, s’il y a un contrat, qu’est-ce qu’il stipule? Cela dit, il est important de savoir que ce n’est pas le contrat qui va dicter les choses. Si le contrat stipule que vous êtes entrepreneur indépendant, mais que tous les autres facteurs indiquent que vous êtes employé…
Et que vous travaillez pour l’entreprise depuis 10 ans.
Oui, absolument.
Ces autres facteurs ont préséance sur le contrat.
D’accord. C’est important sur le plan fiscal et je suis certaine que l’on va en parler. Comment s’assurer d’être bien préparé sur le plan financier pour entrer dans le monde du travail autonome? À quoi doit-on réfléchir?
Il faut planifier. Vous devez planifier. L’un des points importants est d’élaborer un plan financier personnel, d’abord d’analyser les flux de trésorerie pour voir quelles sont vos sources de revenus potentielles, d’établir un budget, de déterminer vos dépenses et de voir si vous avez une certaine marge de manœuvre.
Il faut aussi s’assurer d’avoir un fonds d’urgence.
Oui. Il faut parfois du temps pour attirer des clients.
Exactement, il faut du temps pour établir l’entreprise, pour démarrer. De plus, on ne sait jamais. Il peut y avoir des imprévus, des dépenses supplémentaires, des surprises. Vous voyez? Il faut s’y préparer.
Et puis, il est également important d’élaborer un plan d’affaires. Quels services allez-vous offrir? Quel est votre marché cible? Comment allez-vous l’atteindre? Encore une fois, les dépenses et les flux de trésorerie… Comprendre cela et élaborer ce type de plan, c’est très important.
Qu’en est-il de la gestion des finances? Parce que quand vous avez un salaire, vous le percevez et c’est très bien. Vous pouvez planifier. Avec votre propre entreprise, ça peut fluctuer considérablement.
Tout à fait. Il y a beaucoup de variabilité et il faut s’y préparer. Et pour gérer son argent, il faut être un peu plus prudent, principalement pour cette raison, parce qu’on ne sait jamais quand l’argent arrivera. Et comme je l’ai mentionné plus tôt, il peut aussi y avoir des surprises.
L’un des principaux facteurs, c’est l’impôt, non? Lorsque vous êtes employé, vous touchez un salaire, mais il y a une retenue d’impôt, qui est remis à l’ARC. Vous n’êtes donc pas surpris à la fin de l’année. Mais en tant que travailleur autonome, vous pourriez avoir des surprises. Il faut donc planifier et estimer ce que vous pourriez avoir à payer en impôt.
Continuons sur les impôts. À quoi doit-on également réfléchir? Parce qu’il y a aussi la TPS, et d’autres choses, non seulement l’impôt sur le revenu, mais aussi la taxe sur les produits et services.
Oui, tout à fait. Selon moi, l’un des principaux facteurs à prendre en considération est le suivant : la source de revenus que vous recevez désormais est différente. Ce n’est pas un revenu d’emploi. Et cela vous permet un peu plus de souplesse en matière de déductions. Les frais d’entreprise admissibles peuvent être déduits. Il est important de savoir ce que vous pouvez déduire comme dépense. Et souvent, il faut avoir de l’aide pour savoir à combien cela va se monter.
Oui, la déclaration de la TPS/TVH est un autre facteur.
La facturation de la TPS.
Oui, la facturation, la déclaration et le paiement.
Et puis, il y a le RPC, le Régime de pensions du Canada. Quand vous êtes travailleur autonome, vous devez cotiser la totalité au RPC, alors qu’en tant qu’employé, vous cotisez en tant qu’employé, mais l’employeur cotise aussi.
Lorsque vous travaillez seul, vous devez vous charger des deux. C’est autre chose.
Exactement.
À propos de l’impôt, j’essaie de me souvenir de ce que vous avez dit. Je vais devoir y revenir. Je voulais poser une question. J’ai oublié.
Les soins médicaux et dentaires, les régimes de retraite, l’épargne pour la retraite. C’est encore autre chose.
D’accord. Ce sont normalement des prestations versées par votre employeur. Maintenant, c’est de votre ressort. Vous devez faire vos recherches là-dessus.
Pour la retraite, encore une fois, il faut bâtir le capital nécessaire. Vous n’obtenez pas de cotisation de contrepartie à un REER de la part d’un employeur, ou il ne cotise pas à un régime de retraite. Vous devez le faire par vous-même.
Si vous êtes constitué en société et que vous touchez un salaire important… 150 000 $ ou plus… et si vous avez plus de 40 ans, un RRI, un régime de retraite individuel peut être un outil à envisager. Il existe donc des outils à votre disposition qui ne seraient pas offerts à des employés. Vous devez en tenir compte et déterminer ce qui vous convient le mieux.
Je me rappelle ce que j’allais vous demander. Pour en revenir à l’impôt, quelqu’un m’a parlé d’une règle de base, si vous engagez une dépense pour générer un revenu… et ça ne s’applique pas toujours, mais c’est une bonne base pour réfléchir à ce que vous pouvez déduire du point de vue fiscal.
Ça dépend aussi… de la nature de la dépense. S’il s’agit d’une dépense qui engendrera un bénéfice à long terme, vous pourriez ne pas être en mesure de déduire entièrement cette dépense immédiatement. Il faut donc aussi tenir compte de la nature de la dépense et de la durée du bénéfice sur cette dépense.
Ce qui m’amène à ma dernière question, la nécessité d’avoir un avis professionnel. La meilleure chose à faire, c’est de parler à un professionnel pour identifier exactement ce que vous voulez faire et quels sont vos objectifs.
Oui, je pense que vous devez absolument consulter les professionnels adéquats. Un professionnel des placements serait très utile, ne serait-ce que pour gérer votre argent, constituer un fonds pour la retraite et bâtir ce capital, mais aussi pour vous aider à planifier vos finances et vous assurer d’avoir de la marge du point de vue des flux de trésorerie pour vous lancer.
Un conseiller fiscal peut également aider. On a parlé des impôts. On a parlé des dépenses et de l’importance de déduire tout ce que vous pouvez déduire. Il est très important d’obtenir de bons conseils à cet égard.
Oui, et aussi, ce difficile équilibre et l’importance d’avoir la discipline… Je connais tant d’entrepreneurs qui investissent constamment dans l’entreprise. Mais, vous devez aussi investir dans votre retraite. Cet équilibre est très difficile à trouver.
C’est délicat. Ce n’est pas facile à faire. Évidemment, le propriétaire de l’entreprise est celui qui connaît le mieux les besoins de l’entreprise, mais il ne doit pas trop se concentrer là-dessus, parce qu’à un moment donné, il va devoir prendre sa retraite.
Oui, et ça peut venir très vite. Pierre, comme toujours, vous nous avez donné d’excellents conseils. Merci beaucoup.
Merci de l’invitation.
[MUSIQUE]
Mais comment s’assurer que la transition vers le travail autonome est harmonieuse? Pierre Létourneau, conseiller en succession d’entreprise à Gestion de patrimoine TD, nous rejoint pour discuter des principaux points à considérer. C’est un plaisir de vous recevoir.
Merci de l’invitation.
Cette liste est excellente. J’ai hâte d’en parler, parce qu’elle permet de réfléchir à ce qui est important pour prendre cette décision. Qu’est-ce que cela signifie d’être travailleur autonome? Qu’est-ce que le travail autonome?
Comme vous l’avez dit, il s’agit de travailler de manière indépendante et d’être son propre patron, plutôt que de travailler pour un employeur. Être un entrepreneur indépendant qui travaille avec différents clients, cela signifie établir votre propre entreprise.
Cela peut sembler simple de prime abord, mais en réalité ce n’est pas toujours facile. Il y a différents facteurs à prendre en considération pour déterminer si vous êtes entrepreneur indépendant ou toujours employé. Il est important de se pencher là-dessus.
Expliquez-moi cela.
Qui a le contrôle du travail et des activités, selon qu’il s’agit du travailleur ou de la personne qui reçoit les services? Qui fournit les outils et l’équipement pour faire le travail? Le travailleur assume-t-il des risques financiers? Le travailleur peut-il travailler avec différents clients? Tous ces facteurs entrent en ligne de compte.
Et puis, s’il y a un contrat, qu’est-ce qu’il stipule? Cela dit, il est important de savoir que ce n’est pas le contrat qui va dicter les choses. Si le contrat stipule que vous êtes entrepreneur indépendant, mais que tous les autres facteurs indiquent que vous êtes employé…
Et que vous travaillez pour l’entreprise depuis 10 ans.
Oui, absolument.
Ces autres facteurs ont préséance sur le contrat.
D’accord. C’est important sur le plan fiscal et je suis certaine que l’on va en parler. Comment s’assurer d’être bien préparé sur le plan financier pour entrer dans le monde du travail autonome? À quoi doit-on réfléchir?
Il faut planifier. Vous devez planifier. L’un des points importants est d’élaborer un plan financier personnel, d’abord d’analyser les flux de trésorerie pour voir quelles sont vos sources de revenus potentielles, d’établir un budget, de déterminer vos dépenses et de voir si vous avez une certaine marge de manœuvre.
Il faut aussi s’assurer d’avoir un fonds d’urgence.
Oui. Il faut parfois du temps pour attirer des clients.
Exactement, il faut du temps pour établir l’entreprise, pour démarrer. De plus, on ne sait jamais. Il peut y avoir des imprévus, des dépenses supplémentaires, des surprises. Vous voyez? Il faut s’y préparer.
Et puis, il est également important d’élaborer un plan d’affaires. Quels services allez-vous offrir? Quel est votre marché cible? Comment allez-vous l’atteindre? Encore une fois, les dépenses et les flux de trésorerie… Comprendre cela et élaborer ce type de plan, c’est très important.
Qu’en est-il de la gestion des finances? Parce que quand vous avez un salaire, vous le percevez et c’est très bien. Vous pouvez planifier. Avec votre propre entreprise, ça peut fluctuer considérablement.
Tout à fait. Il y a beaucoup de variabilité et il faut s’y préparer. Et pour gérer son argent, il faut être un peu plus prudent, principalement pour cette raison, parce qu’on ne sait jamais quand l’argent arrivera. Et comme je l’ai mentionné plus tôt, il peut aussi y avoir des surprises.
L’un des principaux facteurs, c’est l’impôt, non? Lorsque vous êtes employé, vous touchez un salaire, mais il y a une retenue d’impôt, qui est remis à l’ARC. Vous n’êtes donc pas surpris à la fin de l’année. Mais en tant que travailleur autonome, vous pourriez avoir des surprises. Il faut donc planifier et estimer ce que vous pourriez avoir à payer en impôt.
Continuons sur les impôts. À quoi doit-on également réfléchir? Parce qu’il y a aussi la TPS, et d’autres choses, non seulement l’impôt sur le revenu, mais aussi la taxe sur les produits et services.
Oui, tout à fait. Selon moi, l’un des principaux facteurs à prendre en considération est le suivant : la source de revenus que vous recevez désormais est différente. Ce n’est pas un revenu d’emploi. Et cela vous permet un peu plus de souplesse en matière de déductions. Les frais d’entreprise admissibles peuvent être déduits. Il est important de savoir ce que vous pouvez déduire comme dépense. Et souvent, il faut avoir de l’aide pour savoir à combien cela va se monter.
Oui, la déclaration de la TPS/TVH est un autre facteur.
La facturation de la TPS.
Oui, la facturation, la déclaration et le paiement.
Et puis, il y a le RPC, le Régime de pensions du Canada. Quand vous êtes travailleur autonome, vous devez cotiser la totalité au RPC, alors qu’en tant qu’employé, vous cotisez en tant qu’employé, mais l’employeur cotise aussi.
Lorsque vous travaillez seul, vous devez vous charger des deux. C’est autre chose.
Exactement.
À propos de l’impôt, j’essaie de me souvenir de ce que vous avez dit. Je vais devoir y revenir. Je voulais poser une question. J’ai oublié.
Les soins médicaux et dentaires, les régimes de retraite, l’épargne pour la retraite. C’est encore autre chose.
D’accord. Ce sont normalement des prestations versées par votre employeur. Maintenant, c’est de votre ressort. Vous devez faire vos recherches là-dessus.
Pour la retraite, encore une fois, il faut bâtir le capital nécessaire. Vous n’obtenez pas de cotisation de contrepartie à un REER de la part d’un employeur, ou il ne cotise pas à un régime de retraite. Vous devez le faire par vous-même.
Si vous êtes constitué en société et que vous touchez un salaire important… 150 000 $ ou plus… et si vous avez plus de 40 ans, un RRI, un régime de retraite individuel peut être un outil à envisager. Il existe donc des outils à votre disposition qui ne seraient pas offerts à des employés. Vous devez en tenir compte et déterminer ce qui vous convient le mieux.
Je me rappelle ce que j’allais vous demander. Pour en revenir à l’impôt, quelqu’un m’a parlé d’une règle de base, si vous engagez une dépense pour générer un revenu… et ça ne s’applique pas toujours, mais c’est une bonne base pour réfléchir à ce que vous pouvez déduire du point de vue fiscal.
Ça dépend aussi… de la nature de la dépense. S’il s’agit d’une dépense qui engendrera un bénéfice à long terme, vous pourriez ne pas être en mesure de déduire entièrement cette dépense immédiatement. Il faut donc aussi tenir compte de la nature de la dépense et de la durée du bénéfice sur cette dépense.
Ce qui m’amène à ma dernière question, la nécessité d’avoir un avis professionnel. La meilleure chose à faire, c’est de parler à un professionnel pour identifier exactement ce que vous voulez faire et quels sont vos objectifs.
Oui, je pense que vous devez absolument consulter les professionnels adéquats. Un professionnel des placements serait très utile, ne serait-ce que pour gérer votre argent, constituer un fonds pour la retraite et bâtir ce capital, mais aussi pour vous aider à planifier vos finances et vous assurer d’avoir de la marge du point de vue des flux de trésorerie pour vous lancer.
Un conseiller fiscal peut également aider. On a parlé des impôts. On a parlé des dépenses et de l’importance de déduire tout ce que vous pouvez déduire. Il est très important d’obtenir de bons conseils à cet égard.
Oui, et aussi, ce difficile équilibre et l’importance d’avoir la discipline… Je connais tant d’entrepreneurs qui investissent constamment dans l’entreprise. Mais, vous devez aussi investir dans votre retraite. Cet équilibre est très difficile à trouver.
C’est délicat. Ce n’est pas facile à faire. Évidemment, le propriétaire de l’entreprise est celui qui connaît le mieux les besoins de l’entreprise, mais il ne doit pas trop se concentrer là-dessus, parce qu’à un moment donné, il va devoir prendre sa retraite.
Oui, et ça peut venir très vite. Pierre, comme toujours, vous nous avez donné d’excellents conseils. Merci beaucoup.
Merci de l’invitation.
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