Fonder une famille, c’est à la fois coûteux et réjouissant. Comment se préparer avant de devenir parents? Mindi Banach, planificatrice spécialiste de la fiscalité et des successions à Gestion de patrimoine TD, se joint à Kim Parlee pour parler de l’importance d’établir un budget complet et souple. Elle explique pourquoi il vaut peut-être mieux rédiger ou mettre à jour son testament avant l’arrivée de l’enfant.
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Fonder une famille est une étape réjouissante, mais relativement coûteuse. Élever un enfant jusqu’à l’âge de 17 ans peut coûter des centaines de milliers de dollars. Outre le coût, il y a d’autres facteurs à prendre en considération pour assurer l’avenir de votre enfant. Mindi Banach, planificatrice spécialiste de la fiscalité et des successions à GPTD nous donne des idées pour aider les futurs parents à se préparer. Et la liste est longue. Ravie de vous voir.
Également.
Entrons tout de suite dans le vif du sujet. Que doivent faire les futurs parents pour se préparer financièrement?
Avant l’arrivée de votre enfant, c’est le moment idéal pour jeter les bases de votre préparation financière. Qu’est-ce que ça veut dire? Vous voulez vous assurer de pouvoir gérer vos finances tant du point de vue des dépenses immédiates que du point de vue des dépenses futures.
La première chose à faire, c’est d’établir un budget complet. Prévoyez les nouvelles dépenses à l’arrivée du bébé, comme les couches, le linge, le matériel pour bébé, et prévoyez les futures dépenses courantes. Les frais de garde, les activités parascolaires, peut-être les droits de scolarité des écoles privées. Intégrez toutes ces dépenses à votre plan financier global qui prévoit normalement déjà le remboursement de votre prêt hypothécaire et la préparation de votre retraite.
Incorporez toutes ces considérations pour aligner votre épargne et vos dépenses sur vos objectifs financiers, tant dans l’immédiat qu’à long terme. Vous devez aussi constituer et accroître votre épargne d’urgence. Ces fonds supplémentaires vous sauveront la vie quand vous devrez faire face aux coûts imprévisibles liés à l’arrivée d’un bébé. Avant l’arrivée de votre enfant, vous aurez peut-être plus de temps pour faire des recherches sur les congés parentaux disponibles, tant auprès du gouvernement que de votre employeur.
Renseignez-vous sur les prestations gouvernementales comme l’ACE, l’Allocation canadienne pour enfants, et les crédits d’impôt. Renseignez-vous aussi sur les congés parentaux et de maternité, sur la durée des congés auxquels vous avez droit, et sur les prestations auxquelles vous avez droit. Et n’oubliez pas de faire des recherches sur les REEE, les régimes enregistrés d’épargne-études. Vous ne pouvez pas ouvrir de REEE avant la naissance de votre enfant, mais vous devez planifier en réfléchissant aux options disponibles, à l’institution financière où vous allez ouvrir le REEE. Le moment venu, quand vous pourrez ouvrir un REEE, vous serez prêt à épargner pour les études de vos enfants le plus tôt possible.
OK. Excellent. Supposons que vous ayez déjà fait tout ça. Ce n’était pas mon cas, mais supposons. L’enfant est là. Et ensuite?
Après avoir fait vos recherches sur toutes les options de congé parental et toutes les prestations gouvernementales auxquelles vous avez droit, inscrivez-vous pour recevoir ces prestations. De même, après avoir fait vos recherches sur les REEE, une fois que vous avez reçu le numéro d’assurance sociale de votre enfant, vous pouvez établir un REEE et profiter de ce régime d’épargne-études pour votre enfant. Mettez votre budget à jour.
Maintenant que vous connaissez les dépenses liées à votre enfant, mettez à jour votre budget. Finalisez votre organisation pour la garde de l’enfant et intégrez ces nouvelles dépenses à votre budget familial.
Et ne sous-estimez jamais les frais de garde. Passons aux documents juridiques et financiers. Pourquoi c’est important de se pencher dessus avant la naissance de l’enfant?
Comme je le dis toujours aux futurs parents, c’est avant la naissance de l’enfant qu’il faut vraiment profiter du temps disponible pour rédiger ou mettre à jour ses documents. Vous savez, la vie est imprévisible et pleine de surprises. Quand vous avez un nouveau-né, c’est une période très stressante. Je dis souvent aux parents que juste après la naissance de leur enfant, ils auront peut-être autre chose en tête que d’aller rédiger des documents de planification successorale
A priori, leur priorité sera de garder le bébé en vie. Ce sera peut-être sur leur liste de choses à faire, mais ce ne sera peut-être pas la priorité. Pour vivre cette période sereinement, profitez du temps que vous avez pour y réfléchir avant l’arrivée de votre enfant.
Bien sûr, beaucoup de parents ne savent pas combien d’enfants ils auront ou comment ils appelleront leurs enfants. Ceci dit, vous pouvez quand même rédiger tout de suite votre testament, parce qu’il est très courant de rédiger un testament de manière à ce que la catégorie des bénéficiaires reste ouverte. Qu’est-ce que j’entends par là?
Au lieu de nommer des enfants dans le testament, vous déclarez que vous léguez vos actifs à vos enfants. Vous ajoutez ainsi de la souplesse à votre plan successoral pour pouvoir subvenir aux besoins de tous vos enfants, nés ou à naître, dans votre plan successoral. Une autre suggestion. Je vois beaucoup de parents qui ne s’entendent pas sur la personne à désigner comme tuteur. Ils ont tendance à repousser la signature du testament.
Je leur recommande toujours de signer leur testament le plus tôt possible, quitte à ne pas désigner de tuteur pour le moment. Plus tard, en supposant que vous en ayez toujours les capacités, vous pouvez toujours mettre à jour votre testament pour inclure cette clause. Le mieux, c’est de signer votre testament le plus tôt possible. N’attendez pas.
Enfin, une dernière suggestion. Quand vous mettez à jour votre testament, profitez-en aussi pour vérifier les bénéficiaires désignés pour vos comptes enregistrés, c’est-à-dire vos REER, vos CELI, votre FERR. Vérifiez que tout est à jour. Si vous souhaitez désigner des enfants mineurs comme bénéficiaires, je suggère de ne pas les désigner directement comme bénéficiaires. Parlez plutôt à votre notaire des mentions relatives à une fiducie qui seront probablement nécessaires, parce qu’en général, les mineurs ne peuvent pas hériter de sommes importantes sans qu’une fiducie soit mise en place.
D’accord. C’est très instructif. Est-ce qu’il y a des stratégies pour gérer les coûts de garde d’enfant?
Oui, les coûts sont parfois très élevés et les parents sont pris par surprise. On peut envisager plusieurs stratégies. D’abord, renseignez-vous sur les différents services de garde qui s’offrent à vous, déterminez les coûts des différents modes de garde, les écarts de qualité des services de garde, puis choisissez la meilleure option pour vous et votre budget.
Assurez-vous de profiter de toutes les subventions provinciales et fédérales qui sont offertes. Intégrez une certaine souplesse dans votre budget, parce qu’en réalité, les options de garde fluctuent au fil du temps. On change d’idée. Il faut donc que votre plan puisse évoluer au fil du temps. Parlez aussi à votre employeur pour savoir quels types d’avantages sociaux offre l’entreprise.
C’est intéressant. En vous entendant parler, je suis sûre que ceux qui nous écoutent prennent des notes frénétiquement ou s’apprêtent à revenir en arrière pour réécouter. Mais en réalité, tout dépend de la situation personnelle. Il faut vraiment parler avec des professionnels pour déterminer ce qui convient dans votre situation.
Oui. Vous pouvez vous faire aider par plusieurs professionnels. Un planificateur financier va vous guider dans l’élaboration de votre plan financier et de votre budget pour faire face à vos nouvelles dépenses. Un avocat spécialisé en planification successorale peut vous guider dans la rédaction de vos testaments, des clauses de fiducie et de tutelle. Un fiscaliste ou un comptable peut vous aider à profiter des crédits d’impôt. Enfin, si votre employeur a un conseiller en RH ou en avantages sociaux, parlez-lui pour y voir plus clair sur les avantages offerts par l’employeur auxquels vous pourriez ou non être admissible.
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Également.
Entrons tout de suite dans le vif du sujet. Que doivent faire les futurs parents pour se préparer financièrement?
Avant l’arrivée de votre enfant, c’est le moment idéal pour jeter les bases de votre préparation financière. Qu’est-ce que ça veut dire? Vous voulez vous assurer de pouvoir gérer vos finances tant du point de vue des dépenses immédiates que du point de vue des dépenses futures.
La première chose à faire, c’est d’établir un budget complet. Prévoyez les nouvelles dépenses à l’arrivée du bébé, comme les couches, le linge, le matériel pour bébé, et prévoyez les futures dépenses courantes. Les frais de garde, les activités parascolaires, peut-être les droits de scolarité des écoles privées. Intégrez toutes ces dépenses à votre plan financier global qui prévoit normalement déjà le remboursement de votre prêt hypothécaire et la préparation de votre retraite.
Incorporez toutes ces considérations pour aligner votre épargne et vos dépenses sur vos objectifs financiers, tant dans l’immédiat qu’à long terme. Vous devez aussi constituer et accroître votre épargne d’urgence. Ces fonds supplémentaires vous sauveront la vie quand vous devrez faire face aux coûts imprévisibles liés à l’arrivée d’un bébé. Avant l’arrivée de votre enfant, vous aurez peut-être plus de temps pour faire des recherches sur les congés parentaux disponibles, tant auprès du gouvernement que de votre employeur.
Renseignez-vous sur les prestations gouvernementales comme l’ACE, l’Allocation canadienne pour enfants, et les crédits d’impôt. Renseignez-vous aussi sur les congés parentaux et de maternité, sur la durée des congés auxquels vous avez droit, et sur les prestations auxquelles vous avez droit. Et n’oubliez pas de faire des recherches sur les REEE, les régimes enregistrés d’épargne-études. Vous ne pouvez pas ouvrir de REEE avant la naissance de votre enfant, mais vous devez planifier en réfléchissant aux options disponibles, à l’institution financière où vous allez ouvrir le REEE. Le moment venu, quand vous pourrez ouvrir un REEE, vous serez prêt à épargner pour les études de vos enfants le plus tôt possible.
OK. Excellent. Supposons que vous ayez déjà fait tout ça. Ce n’était pas mon cas, mais supposons. L’enfant est là. Et ensuite?
Après avoir fait vos recherches sur toutes les options de congé parental et toutes les prestations gouvernementales auxquelles vous avez droit, inscrivez-vous pour recevoir ces prestations. De même, après avoir fait vos recherches sur les REEE, une fois que vous avez reçu le numéro d’assurance sociale de votre enfant, vous pouvez établir un REEE et profiter de ce régime d’épargne-études pour votre enfant. Mettez votre budget à jour.
Maintenant que vous connaissez les dépenses liées à votre enfant, mettez à jour votre budget. Finalisez votre organisation pour la garde de l’enfant et intégrez ces nouvelles dépenses à votre budget familial.
Et ne sous-estimez jamais les frais de garde. Passons aux documents juridiques et financiers. Pourquoi c’est important de se pencher dessus avant la naissance de l’enfant?
Comme je le dis toujours aux futurs parents, c’est avant la naissance de l’enfant qu’il faut vraiment profiter du temps disponible pour rédiger ou mettre à jour ses documents. Vous savez, la vie est imprévisible et pleine de surprises. Quand vous avez un nouveau-né, c’est une période très stressante. Je dis souvent aux parents que juste après la naissance de leur enfant, ils auront peut-être autre chose en tête que d’aller rédiger des documents de planification successorale
A priori, leur priorité sera de garder le bébé en vie. Ce sera peut-être sur leur liste de choses à faire, mais ce ne sera peut-être pas la priorité. Pour vivre cette période sereinement, profitez du temps que vous avez pour y réfléchir avant l’arrivée de votre enfant.
Bien sûr, beaucoup de parents ne savent pas combien d’enfants ils auront ou comment ils appelleront leurs enfants. Ceci dit, vous pouvez quand même rédiger tout de suite votre testament, parce qu’il est très courant de rédiger un testament de manière à ce que la catégorie des bénéficiaires reste ouverte. Qu’est-ce que j’entends par là?
Au lieu de nommer des enfants dans le testament, vous déclarez que vous léguez vos actifs à vos enfants. Vous ajoutez ainsi de la souplesse à votre plan successoral pour pouvoir subvenir aux besoins de tous vos enfants, nés ou à naître, dans votre plan successoral. Une autre suggestion. Je vois beaucoup de parents qui ne s’entendent pas sur la personne à désigner comme tuteur. Ils ont tendance à repousser la signature du testament.
Je leur recommande toujours de signer leur testament le plus tôt possible, quitte à ne pas désigner de tuteur pour le moment. Plus tard, en supposant que vous en ayez toujours les capacités, vous pouvez toujours mettre à jour votre testament pour inclure cette clause. Le mieux, c’est de signer votre testament le plus tôt possible. N’attendez pas.
Enfin, une dernière suggestion. Quand vous mettez à jour votre testament, profitez-en aussi pour vérifier les bénéficiaires désignés pour vos comptes enregistrés, c’est-à-dire vos REER, vos CELI, votre FERR. Vérifiez que tout est à jour. Si vous souhaitez désigner des enfants mineurs comme bénéficiaires, je suggère de ne pas les désigner directement comme bénéficiaires. Parlez plutôt à votre notaire des mentions relatives à une fiducie qui seront probablement nécessaires, parce qu’en général, les mineurs ne peuvent pas hériter de sommes importantes sans qu’une fiducie soit mise en place.
D’accord. C’est très instructif. Est-ce qu’il y a des stratégies pour gérer les coûts de garde d’enfant?
Oui, les coûts sont parfois très élevés et les parents sont pris par surprise. On peut envisager plusieurs stratégies. D’abord, renseignez-vous sur les différents services de garde qui s’offrent à vous, déterminez les coûts des différents modes de garde, les écarts de qualité des services de garde, puis choisissez la meilleure option pour vous et votre budget.
Assurez-vous de profiter de toutes les subventions provinciales et fédérales qui sont offertes. Intégrez une certaine souplesse dans votre budget, parce qu’en réalité, les options de garde fluctuent au fil du temps. On change d’idée. Il faut donc que votre plan puisse évoluer au fil du temps. Parlez aussi à votre employeur pour savoir quels types d’avantages sociaux offre l’entreprise.
C’est intéressant. En vous entendant parler, je suis sûre que ceux qui nous écoutent prennent des notes frénétiquement ou s’apprêtent à revenir en arrière pour réécouter. Mais en réalité, tout dépend de la situation personnelle. Il faut vraiment parler avec des professionnels pour déterminer ce qui convient dans votre situation.
Oui. Vous pouvez vous faire aider par plusieurs professionnels. Un planificateur financier va vous guider dans l’élaboration de votre plan financier et de votre budget pour faire face à vos nouvelles dépenses. Un avocat spécialisé en planification successorale peut vous guider dans la rédaction de vos testaments, des clauses de fiducie et de tutelle. Un fiscaliste ou un comptable peut vous aider à profiter des crédits d’impôt. Enfin, si votre employeur a un conseiller en RH ou en avantages sociaux, parlez-lui pour y voir plus clair sur les avantages offerts par l’employeur auxquels vous pourriez ou non être admissible.
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