
Il y a un an, le premier cas de COVID-19 faisait son apparition au Canada et aujourd’hui, il y a presqu’autant de question qu’au début de la pandémie. Kim Parlee et le docteur Vipan Nikore, médecin en chef de la TD, discutent du virus, des vaccins et du progrès des campagnes de vaccination.
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Vipan, c’est un plaisir de vous accueillir. Merci d’avoir pris le temps de participer à l’émission. Je sais que vous êtes occupé. J’aimerais commencer, si vous le permettez, par les nouvelles importantes de cette semaine. Nous avons appris aujourd’hui que le premier ministre a annoncé que le Canada commencerait à produire le vaccin Novavax, idéalement d’ici la fin de l’été. C’est une excellente nouvelle! Pouvez-vous mettre les choses en contexte en précisant l’importance de cette nouvelle et ce qu’elle signifie?
Oui, bien sûr. Merci encore de m’avoir invité, Kim. C’est bien sûr une nouvelle importante. Bien entendu, il est très important de pouvoir fabriquer et distribuer nos propres vaccins. Cela va se produire probablement vers la fin de l’année, et on espère vacciner toute notre population d’ici septembre. Est-ce que ça va aider pour la première phase de vaccination? Probablement pas. Est-ce que ça nous sera utile à l’avenir, alors qu’on réfléchit à l’impact des variants sur la pandémie? Certainement. On pourrait avoir besoin d’un vaccin de rappel. Il faudrait peut-être connaître toutes les dernières nouvelles concernant les doses qu’on reçoit. Et même si on prévoit des pandémies futures, c’est une étape importante pour notre pays. C’est donc une bonne nouvelle. Je suis content d’apprendre ça.
Bien sûr, dans le meilleur des cas, nous faisons vacciner tout le monde rapidement et il n’y a aucun changement dans la séquence et certains des variants seraient couverts par nos vaccins actuels, ce qui serait l’idéal. Et nous n’en aurions jamais besoin. Est c’est une excellente chose. Et c’est ça, la planification en situation de pandémie et la planification en santé publique. Avec de la chance, on n’aura jamais besoin de suivre beaucoup des mesures qui ont été mises en place. Mais c’est certainement une étape nécessaire pour notre pays, et je suis content de voir ça.
Oui, espérer le meilleur et planifier le pire, c’est toujours la meilleure chose à faire. Qu’en est-il des vaccins qui, nous le savons, ne sont pas fabriqués au Canada, mais qui nous sont envoyés? Il y a des retards dans les livraisons des vaccins de Pfizer et de Moderna. Ce sont les deux seuls, je crois, qui ont été approuvés au Canada jusqu’à maintenant. Va-t-on pouvoir respecter les délais initiaux, où on prévoyait faire vacciner tout le monde d’ici septembre?
Bien sûr. Je pense que la réponse courte, c’est « oui ». Ces retards ne sont évidemment pas une bonne nouvelle. Ça n’a rien de souhaitable. Nous voulons pouvoir vacciner les gens le plus rapidement possible, bien sûr. Le Canada a acheté un très grand nombre de vaccins. Nous avons donc suffisamment de vaccins pour vacciner le pays cinq ou six fois. Et même avec les vaccins de Moderna et Pfizer, nous en avons assez pour vacciner toute notre population.
Le point clé ici, c’est que, oui, nous avons du retard. Le plan, c’est qu’un rattrapage est censé avoir lieu. Donc, d’ici la fin du premier trimestre, nous sommes censés être au même niveau qu’avant. Nous sommes donc toujours sur la bonne voie pour vacciner tout le monde d’ici septembre.
Personnellement, je crois qu’il est très important que nous profitions vraiment de cette période pour réfléchir à notre plan sur la façon dont nous allons vacciner les gens. Nous devons travailler avec un sentiment d’urgence pour réussir à vacciner tout le monde. Par conséquent, il y a ce concept de « prêt à la distribution », une fois que les vaccins arrivent en sol canadien, ou peu importe où ils doivent être, jusqu’à les administrer aux gens. Il faut compter ce retard en minutes, et rattraper une partie du temps perdu en raison des problèmes d’approvisionnement. Il faut vraiment se concentrer sur le concept selon lequel il faut administrer le vaccin aux gens le plus rapidement possible.
Qu’en est-il des variants? Les gens en entendent parler, et je crois, et je sais que vous allez me corriger si je me trompe, qu’on entend des choses positives au sujet des vaccins qui sont toujours très efficaces contre ces nouveaux variants qui proviennent du Royaume-Uni, de l’Afrique du Sud et du Brésil. Mais pouvez-vous nous dire ce que vous en pensez et ce que nous devrions surveiller?
Bien sûr. C’est une excellente question et c’est certainement une préoccupation partagée par tous. Les virus mutent. C’est ce qui se produit quand ils se répliquent. Ils tentent d’échapper au système immunitaire de l’hôte. Ça fait partie du processus. C’est ce à quoi nous nous attendons.
Beaucoup de ces mutations ne suscitent aucune inquiétude. Mais de temps à autre, une série de mutations atteint ce qu’on appelle un variant, ou un variant préoccupant, n’est-ce pas? Il y en a donc trois que nous connaissons et qui semblent importants dans notre société actuellement. Le variant du Royaume-Uni, le variant de l’Afrique du Sud et le variant du Brésil.
Pour celui du Royaume-Uni, nous savons qu’il se propage plus rapidement. Il est assez évident que cette souche est plus contagieuse. Pour ce qui est de la mortalité, il semble qu’il pourrait y en avoir un peu plus. Nous continuons d’en apprendre un peu plus grâce aux données. Mais il est possible que ce soit le cas. Mais il semble être couvert par les vaccins qui existent actuellement, ce qui est très encourageant. Et c’est, encore une fois, mis à part ce que nous appelons habituellement le type sauvage, la souche initiale, l’une des plus prédominantes.
Pour ce qui est du variant de l’Afrique du Sud, si on parle de sa capacité à échapper à nos vaccins actuels, on constate que nos vaccins sont assez efficaces, ce qui est encourageant. Est-ce qu’ils sont aussi efficaces qu’avec notre souche de type sauvage? Ce ne semble pas être le cas. Mais, encore une fois, on le compare à un taux d’efficacité à 95 %, ce qui est excellent. Donc, si on obtient un taux dans les 60 %, ce n’est pas mauvais.
Encore une fois, il y a beaucoup plus de données. D’autres vaccins vont être commercialisés. Et bien sûr, nous pouvons toujours apprendre à modifier nos vaccins pour trouver de nouvelles cibles, et ainsi de suite. Donc, vous savez, nous n’avons pas encore vu le virus échapper complètement au vaccin, ce qui est encourageant.
Mais l’autre variant, c’est celui du Brésil. Celui-ci est donc un peu plus préoccupant. Nous continuons d’en apprendre beaucoup plus. Il y a une ville au Brésil qui, l’été dernier, il y a environ huit mois, où il semblait y avoir environ 70 % de la population infectée. Et cette population semble être de nouveau en crise. La population pourrait donc être réinfectée. Bien sûr, on retire encore des couches par rapport à ça. Mais il y a une nouvelle souche là-bas, et c’est peut-être à cause du virus qui échappe au vaccin.
C’est donc un peu préoccupant. Mais il se peut aussi qu’il y ait eu une diminution de l’immunité contre l’infection naturelle, et cela aurait pu se produire avec n’importe quelle souche. Il y a donc encore des choses que nous apprenons à ce sujet. Mais c’est un peu préoccupant. Le signe encourageant, c’est que nous avons produit notre vaccin initial très rapidement et que nous trouverons des moyens de modifier nos vaccins afin de pouvoir traiter certaines de ces nouvelles souches.
Il est également important de noter que les vaccins offrent habituellement une plus grande immunité qu’une infection naturelle. Il est donc encore possible que certains de ces vaccins nous protègent de ces variants à mesure que nous allons en apprendre davantage.
[MUSIQUE]
Oui, bien sûr. Merci encore de m’avoir invité, Kim. C’est bien sûr une nouvelle importante. Bien entendu, il est très important de pouvoir fabriquer et distribuer nos propres vaccins. Cela va se produire probablement vers la fin de l’année, et on espère vacciner toute notre population d’ici septembre. Est-ce que ça va aider pour la première phase de vaccination? Probablement pas. Est-ce que ça nous sera utile à l’avenir, alors qu’on réfléchit à l’impact des variants sur la pandémie? Certainement. On pourrait avoir besoin d’un vaccin de rappel. Il faudrait peut-être connaître toutes les dernières nouvelles concernant les doses qu’on reçoit. Et même si on prévoit des pandémies futures, c’est une étape importante pour notre pays. C’est donc une bonne nouvelle. Je suis content d’apprendre ça.
Bien sûr, dans le meilleur des cas, nous faisons vacciner tout le monde rapidement et il n’y a aucun changement dans la séquence et certains des variants seraient couverts par nos vaccins actuels, ce qui serait l’idéal. Et nous n’en aurions jamais besoin. Est c’est une excellente chose. Et c’est ça, la planification en situation de pandémie et la planification en santé publique. Avec de la chance, on n’aura jamais besoin de suivre beaucoup des mesures qui ont été mises en place. Mais c’est certainement une étape nécessaire pour notre pays, et je suis content de voir ça.
Oui, espérer le meilleur et planifier le pire, c’est toujours la meilleure chose à faire. Qu’en est-il des vaccins qui, nous le savons, ne sont pas fabriqués au Canada, mais qui nous sont envoyés? Il y a des retards dans les livraisons des vaccins de Pfizer et de Moderna. Ce sont les deux seuls, je crois, qui ont été approuvés au Canada jusqu’à maintenant. Va-t-on pouvoir respecter les délais initiaux, où on prévoyait faire vacciner tout le monde d’ici septembre?
Bien sûr. Je pense que la réponse courte, c’est « oui ». Ces retards ne sont évidemment pas une bonne nouvelle. Ça n’a rien de souhaitable. Nous voulons pouvoir vacciner les gens le plus rapidement possible, bien sûr. Le Canada a acheté un très grand nombre de vaccins. Nous avons donc suffisamment de vaccins pour vacciner le pays cinq ou six fois. Et même avec les vaccins de Moderna et Pfizer, nous en avons assez pour vacciner toute notre population.
Le point clé ici, c’est que, oui, nous avons du retard. Le plan, c’est qu’un rattrapage est censé avoir lieu. Donc, d’ici la fin du premier trimestre, nous sommes censés être au même niveau qu’avant. Nous sommes donc toujours sur la bonne voie pour vacciner tout le monde d’ici septembre.
Personnellement, je crois qu’il est très important que nous profitions vraiment de cette période pour réfléchir à notre plan sur la façon dont nous allons vacciner les gens. Nous devons travailler avec un sentiment d’urgence pour réussir à vacciner tout le monde. Par conséquent, il y a ce concept de « prêt à la distribution », une fois que les vaccins arrivent en sol canadien, ou peu importe où ils doivent être, jusqu’à les administrer aux gens. Il faut compter ce retard en minutes, et rattraper une partie du temps perdu en raison des problèmes d’approvisionnement. Il faut vraiment se concentrer sur le concept selon lequel il faut administrer le vaccin aux gens le plus rapidement possible.
Qu’en est-il des variants? Les gens en entendent parler, et je crois, et je sais que vous allez me corriger si je me trompe, qu’on entend des choses positives au sujet des vaccins qui sont toujours très efficaces contre ces nouveaux variants qui proviennent du Royaume-Uni, de l’Afrique du Sud et du Brésil. Mais pouvez-vous nous dire ce que vous en pensez et ce que nous devrions surveiller?
Bien sûr. C’est une excellente question et c’est certainement une préoccupation partagée par tous. Les virus mutent. C’est ce qui se produit quand ils se répliquent. Ils tentent d’échapper au système immunitaire de l’hôte. Ça fait partie du processus. C’est ce à quoi nous nous attendons.
Beaucoup de ces mutations ne suscitent aucune inquiétude. Mais de temps à autre, une série de mutations atteint ce qu’on appelle un variant, ou un variant préoccupant, n’est-ce pas? Il y en a donc trois que nous connaissons et qui semblent importants dans notre société actuellement. Le variant du Royaume-Uni, le variant de l’Afrique du Sud et le variant du Brésil.
Pour celui du Royaume-Uni, nous savons qu’il se propage plus rapidement. Il est assez évident que cette souche est plus contagieuse. Pour ce qui est de la mortalité, il semble qu’il pourrait y en avoir un peu plus. Nous continuons d’en apprendre un peu plus grâce aux données. Mais il est possible que ce soit le cas. Mais il semble être couvert par les vaccins qui existent actuellement, ce qui est très encourageant. Et c’est, encore une fois, mis à part ce que nous appelons habituellement le type sauvage, la souche initiale, l’une des plus prédominantes.
Pour ce qui est du variant de l’Afrique du Sud, si on parle de sa capacité à échapper à nos vaccins actuels, on constate que nos vaccins sont assez efficaces, ce qui est encourageant. Est-ce qu’ils sont aussi efficaces qu’avec notre souche de type sauvage? Ce ne semble pas être le cas. Mais, encore une fois, on le compare à un taux d’efficacité à 95 %, ce qui est excellent. Donc, si on obtient un taux dans les 60 %, ce n’est pas mauvais.
Encore une fois, il y a beaucoup plus de données. D’autres vaccins vont être commercialisés. Et bien sûr, nous pouvons toujours apprendre à modifier nos vaccins pour trouver de nouvelles cibles, et ainsi de suite. Donc, vous savez, nous n’avons pas encore vu le virus échapper complètement au vaccin, ce qui est encourageant.
Mais l’autre variant, c’est celui du Brésil. Celui-ci est donc un peu plus préoccupant. Nous continuons d’en apprendre beaucoup plus. Il y a une ville au Brésil qui, l’été dernier, il y a environ huit mois, où il semblait y avoir environ 70 % de la population infectée. Et cette population semble être de nouveau en crise. La population pourrait donc être réinfectée. Bien sûr, on retire encore des couches par rapport à ça. Mais il y a une nouvelle souche là-bas, et c’est peut-être à cause du virus qui échappe au vaccin.
C’est donc un peu préoccupant. Mais il se peut aussi qu’il y ait eu une diminution de l’immunité contre l’infection naturelle, et cela aurait pu se produire avec n’importe quelle souche. Il y a donc encore des choses que nous apprenons à ce sujet. Mais c’est un peu préoccupant. Le signe encourageant, c’est que nous avons produit notre vaccin initial très rapidement et que nous trouverons des moyens de modifier nos vaccins afin de pouvoir traiter certaines de ces nouvelles souches.
Il est également important de noter que les vaccins offrent habituellement une plus grande immunité qu’une infection naturelle. Il est donc encore possible que certains de ces vaccins nous protègent de ces variants à mesure que nous allons en apprendre davantage.
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