Le monde financier peut être compliqué et déroutant pour les nouveaux investisseurs. Satish Rai, ancien chef des placements à Gestion de Placements TD et à Omers, a publié un nouveau livre intitulé Lessons Learned: Wisdom from 40 years of investing, qui, il l’espère, simplifiera le processus de placement et aidera les Canadiens à atteindre leurs objectifs financiers.
Print Transcript
[LOGO AUDIO]
Investir peut être compliqué et porter à confusion, surtout lorsqu’on considère la quantité de renseignements disponibles sur Internet et dans les médias sociaux, sans parler du jargon utilisé. Eh bien, mon prochain invité a décidé de faire quelque chose à ce sujet.
Et c’est ce que je vous montre à l’instant. Il s’agit de son livre. Il a publié un nouveau livre intitulé Lessons Learned, Wisdom From 40 Years of Investing. Satish Rai est l’ancien chef des placements à Gestion de Placements TD et à OMERS, et il se joint à moi maintenant. Ravie de vous recevoir.
Je suis content d’être de retour ici.
On avait l’habitude de faire ça un peu plus souvent, je sais. C’est super.
On a eu beaucoup de plaisir.
Je dois d’abord dire que vous avez eu du succès. Vous avez accompli tant de choses. Vous en accomplissez encore beaucoup. Pourquoi avez-vous publié un livre?
Vous savez, j’ai eu la chance de faire beaucoup d’erreurs au cours de mes 40 ans dans le monde des placements, et j’ai entendu des milliers de personnes poser les mêmes questions encore et encore. Enfin, la littératie financière est devenue beaucoup trop compliquée. J’ai donc décidé d’écrire un livre sur la littératie financière pour les Canadiens ordinaires dans les termes les plus simples possible. C’est un livre imagé qui vise à donner des leçons d’une minute sur le fonctionnement des marchés boursiers et de l’épargne et ce que sont les actifs financiers.
Encore une fois, ce livre est destiné à tous les Canadiens et est offert en ligne gratuitement. La version imprimée est disponible, et la totalité des profits va à des organismes de bienfaisance. Je voulais vraiment le faire par amour, pour redonner à tous les Canadiens qui m’ont soutenu au cours des 40 dernières années.
C’est fantastique. C’est un livre très bien ficelé, je dois le dire, parce que... en fait, vous savez quoi? Ça me rappelle un peu que, si les médias sociaux étaient un livre, c’est à ça qu’ils ressembleraient, non? Ce genre de chose.
Je vais montrer quelques images, parce que je ne sais pas si l’équipe pourra les filmer ici. On va les voir quand je vais parler. Mais vous donnez 32 leçons dans le livre, tout ce qu’il y a à savoir depuis le moment où vous devez commencer jusqu’aux bonnes dettes par rapport aux mauvaises dettes. Quels sont certains des éléments clés que vous voulez souligner?
Eh bien, je pense que vous venez d’en parler. Tout d’abord, le plus important, c’est de commencer très tôt. La société apprend très tôt comment dépenser son argent. On n’apprend pas à épargner tôt. La première chose à faire est de commencer à épargner très tôt, c’est-à-dire à 12, 13 ou 14 ans.
La deuxième leçon est que le secteur des placements est beaucoup trop compliqué. Et si vous ne pouvez pas expliquer le produit ou ce que vous achetez en quelques minutes, c’est trop compliqué, et il va y avoir forcément beaucoup de dangers.
Un autre exemple : il suffit de miser sur des titres de sociétés de très grande qualité et de les conserver très longtemps. On met constamment l’accent sur les opérations à court terme et on tente de repérer ces bulles à court terme, mais les placements à long terme sont importants. Enfin, il faut avoir un horizon de placement très long. Notre horizon temporel sur les médias sociaux et Internet varie de quelques secondes à quelques minutes, par exemple des vidéos de 15 secondes. Investir, c’est vraiment un marathon à long terme.
C’est très difficile, en effet, vous avez raison. Même les gens parlent de la richesse de Warren Buffett. C’est surtout au cours des cinq dernières années qu’il a accumulé ce qu’il possède. Mais dans ce contexte, c’est très difficile d’être patient.
Je pense que vous avez mis le doigt sur la nuisance la plus importante pour les placements, qui est une priorité à court terme, du bruit à court terme. Les sociétés ne font pas d’argent tous les jours. Elles gagnent de l’argent sur de très longues périodes. Les stratégies sont élaborées sur une très longue période. Et si vous pouvez changer votre mentalité pour acheter des titres d’excellentes entreprises offrant d’excellents produits, situées dans d’excellentes régions, et gérées par d’excellents dirigeants, et conserver ces titres pendant une longue période, la magie de la capitalisation se produit.
En fait, on peut lire ici : « Les investisseurs se concentrent souvent sur les rendements globaux, mais disent qu’il est préférable de se concentrer sur le revenu. » Quelle est la différence pour une personne qui ne le sait pas?
Oui, les gens se concentrent toujours là-dessus : le titre a-t-il augmenté, a-t-il baissé? Et ça se produit tout le temps. C’est comme si quelqu’un hurlait le prix de votre maison chaque jour. Ce sur quoi j’ai décidé de me concentrer, c’est le montant des dividendes, des CPG ou des intérêts que je reçois dans le compte bancaire, et de savoir si ce montant augmente chaque année. Donc, si une société se porte très bien, elle nous verse plus de dividendes, et cette croissance a lieu.
Je parle de manger des pommes plutôt que d’abattre l’arbre. Je parle de manger des œufs plutôt que des poulets. L’objectif devrait donc être que vous viviez de vos dividendes et de vos revenus d’intérêts et que vous n’ayez jamais vraiment à vendre vos placements.
Parlez-nous de certaines leçons personnelles que vous avez tirées de cette expérience et peut-être de certaines erreurs courantes que vous avez même vécues. Vous avez dit que vous aviez commis des erreurs au fil des ans.
Au début de ma carrière, je spéculais comme un fou sur des scénarios peu probables. Et je croyais que j’avais une chance sur deux de gagner. Et la probabilité de gagner était de 1 sur 100 ou 1 sur 1 000. Je l’ai fait, en particulier au début des années 1990, pour les actions aurifères et les titres de sociétés de métaux. Je me disais que s’ils trouvaient de l’or, je gagnerais beaucoup d’argent. Mais c’était une chance sur 1 000, et non une chance sur deux.
Un autre exemple : je trouve que les gens se laissent vraiment prendre dans des bulles. En 1990, il y a eu une bulle immobilière, et tout le monde s’y est fait prendre. En 2000, il y a eu la bulle technologique, médiatique et de télécommunications. En 2008, il y a eu la bulle immobilière. Et plus récemment, après la COVID, si vous vous souvenez des noms de domaines Internet de deuxième et troisième niveau, c’est devenu complètement fou, et ils ont tous reculé de 70 %, 80 %.
Alors, comme je l’ai moi-même constaté au cours de ma carrière, on met l’accent sur les bulles à court terme et on tente de saisir la vague, et je pense que c’est un très gros problème. Un autre exemple, c’est l’effet de levier. Ainsi, l’effet de levier va finir par vous tuer dans le secteur des services financiers, car le marché boursier est appelé à chuter considérablement. Et si vous avez un effet de levier de 50 %, vous allez avoir un appel de marge, etc. Je n’ai donc pas d’objection à utiliser un effet de levier, mais il faut s’assurer de le faire avec une très grande prudence que c’est le bon montant.
Oui, les sociétés sûres, les dividendes, le revenu, ce genre de choses aussi. Pour rendre les choses encore plus faciles, vous avez inclus un aide-mémoire à la fin du livre. D’accord, on va y jeter un coup d’œil. Qu’est-ce que l’aide-mémoire? Par où commencer aujourd’hui. D’accord, je vais le montrer encore pour que les gens puissent voir. Vous avez parlé de quelques-uns de ces points.
Oui. Il y a donc deux choses distinctes. La première, c’est qu’on oublie tous les produits que les Canadiens peuvent utiliser gratuitement. Le gouvernement offre ces produits : le régime d’accession à la propriété, le CELI et le REER. Tout d’abord, utilisez toutes les ressources qui existent. Et je ne dirais pas que l’une est meilleurequ’une autre, mais elles sont toutes bonnes à utiliser.
Deuxièmement, je parle de commencer à épargner très tôt, mais aussi tôt de façon constante. Même si vous avez 100 $ et que vous voulez épargner 100 $ tous les trois ou quatre mois, faites-le. Un autre exemple est le fait d’avoir un montant de base dans votre compte-chèques pour éviter des frais et pour vous donner un filet de sécurité en cas de période difficile. Et des périodes difficiles, il va y en avoir.
Un autre exemple : il faut absolument mettre l’accent sur le long terme et la qualité. Alors ce que j’ai fait, c’est que j’ai pris le livre, qui est un livre imagé très simple avec des leçons très simples, et à la toute fin, je vous ai donné tous les outils dont vous disposez et les quatre ou cinq principaux points à retenir sur lesquels vous pouvez vous pencher.
Et maintenant, il ne reste qu’à le faire.
Maintenant, vous devez le faire. Oui.
Parfois, avoir la discipline de le faire est plus facile à dire qu’à faire. Et pouvez-vous nous rappeler... car il ne me reste qu’environ 10 secondes, mais où peut-on trouver le livre?
Le livre est offert gratuitement sur mon site Web, satishrai.com et sur Amazon, et la totalité des profits est versée à des organismes de bienfaisance. [LOGO AUDIO] [MUSIQUE RELAXANTE]
Investir peut être compliqué et porter à confusion, surtout lorsqu’on considère la quantité de renseignements disponibles sur Internet et dans les médias sociaux, sans parler du jargon utilisé. Eh bien, mon prochain invité a décidé de faire quelque chose à ce sujet.
Et c’est ce que je vous montre à l’instant. Il s’agit de son livre. Il a publié un nouveau livre intitulé Lessons Learned, Wisdom From 40 Years of Investing. Satish Rai est l’ancien chef des placements à Gestion de Placements TD et à OMERS, et il se joint à moi maintenant. Ravie de vous recevoir.
Je suis content d’être de retour ici.
On avait l’habitude de faire ça un peu plus souvent, je sais. C’est super.
On a eu beaucoup de plaisir.
Je dois d’abord dire que vous avez eu du succès. Vous avez accompli tant de choses. Vous en accomplissez encore beaucoup. Pourquoi avez-vous publié un livre?
Vous savez, j’ai eu la chance de faire beaucoup d’erreurs au cours de mes 40 ans dans le monde des placements, et j’ai entendu des milliers de personnes poser les mêmes questions encore et encore. Enfin, la littératie financière est devenue beaucoup trop compliquée. J’ai donc décidé d’écrire un livre sur la littératie financière pour les Canadiens ordinaires dans les termes les plus simples possible. C’est un livre imagé qui vise à donner des leçons d’une minute sur le fonctionnement des marchés boursiers et de l’épargne et ce que sont les actifs financiers.
Encore une fois, ce livre est destiné à tous les Canadiens et est offert en ligne gratuitement. La version imprimée est disponible, et la totalité des profits va à des organismes de bienfaisance. Je voulais vraiment le faire par amour, pour redonner à tous les Canadiens qui m’ont soutenu au cours des 40 dernières années.
C’est fantastique. C’est un livre très bien ficelé, je dois le dire, parce que... en fait, vous savez quoi? Ça me rappelle un peu que, si les médias sociaux étaient un livre, c’est à ça qu’ils ressembleraient, non? Ce genre de chose.
Je vais montrer quelques images, parce que je ne sais pas si l’équipe pourra les filmer ici. On va les voir quand je vais parler. Mais vous donnez 32 leçons dans le livre, tout ce qu’il y a à savoir depuis le moment où vous devez commencer jusqu’aux bonnes dettes par rapport aux mauvaises dettes. Quels sont certains des éléments clés que vous voulez souligner?
Eh bien, je pense que vous venez d’en parler. Tout d’abord, le plus important, c’est de commencer très tôt. La société apprend très tôt comment dépenser son argent. On n’apprend pas à épargner tôt. La première chose à faire est de commencer à épargner très tôt, c’est-à-dire à 12, 13 ou 14 ans.
La deuxième leçon est que le secteur des placements est beaucoup trop compliqué. Et si vous ne pouvez pas expliquer le produit ou ce que vous achetez en quelques minutes, c’est trop compliqué, et il va y avoir forcément beaucoup de dangers.
Un autre exemple : il suffit de miser sur des titres de sociétés de très grande qualité et de les conserver très longtemps. On met constamment l’accent sur les opérations à court terme et on tente de repérer ces bulles à court terme, mais les placements à long terme sont importants. Enfin, il faut avoir un horizon de placement très long. Notre horizon temporel sur les médias sociaux et Internet varie de quelques secondes à quelques minutes, par exemple des vidéos de 15 secondes. Investir, c’est vraiment un marathon à long terme.
C’est très difficile, en effet, vous avez raison. Même les gens parlent de la richesse de Warren Buffett. C’est surtout au cours des cinq dernières années qu’il a accumulé ce qu’il possède. Mais dans ce contexte, c’est très difficile d’être patient.
Je pense que vous avez mis le doigt sur la nuisance la plus importante pour les placements, qui est une priorité à court terme, du bruit à court terme. Les sociétés ne font pas d’argent tous les jours. Elles gagnent de l’argent sur de très longues périodes. Les stratégies sont élaborées sur une très longue période. Et si vous pouvez changer votre mentalité pour acheter des titres d’excellentes entreprises offrant d’excellents produits, situées dans d’excellentes régions, et gérées par d’excellents dirigeants, et conserver ces titres pendant une longue période, la magie de la capitalisation se produit.
En fait, on peut lire ici : « Les investisseurs se concentrent souvent sur les rendements globaux, mais disent qu’il est préférable de se concentrer sur le revenu. » Quelle est la différence pour une personne qui ne le sait pas?
Oui, les gens se concentrent toujours là-dessus : le titre a-t-il augmenté, a-t-il baissé? Et ça se produit tout le temps. C’est comme si quelqu’un hurlait le prix de votre maison chaque jour. Ce sur quoi j’ai décidé de me concentrer, c’est le montant des dividendes, des CPG ou des intérêts que je reçois dans le compte bancaire, et de savoir si ce montant augmente chaque année. Donc, si une société se porte très bien, elle nous verse plus de dividendes, et cette croissance a lieu.
Je parle de manger des pommes plutôt que d’abattre l’arbre. Je parle de manger des œufs plutôt que des poulets. L’objectif devrait donc être que vous viviez de vos dividendes et de vos revenus d’intérêts et que vous n’ayez jamais vraiment à vendre vos placements.
Parlez-nous de certaines leçons personnelles que vous avez tirées de cette expérience et peut-être de certaines erreurs courantes que vous avez même vécues. Vous avez dit que vous aviez commis des erreurs au fil des ans.
Au début de ma carrière, je spéculais comme un fou sur des scénarios peu probables. Et je croyais que j’avais une chance sur deux de gagner. Et la probabilité de gagner était de 1 sur 100 ou 1 sur 1 000. Je l’ai fait, en particulier au début des années 1990, pour les actions aurifères et les titres de sociétés de métaux. Je me disais que s’ils trouvaient de l’or, je gagnerais beaucoup d’argent. Mais c’était une chance sur 1 000, et non une chance sur deux.
Un autre exemple : je trouve que les gens se laissent vraiment prendre dans des bulles. En 1990, il y a eu une bulle immobilière, et tout le monde s’y est fait prendre. En 2000, il y a eu la bulle technologique, médiatique et de télécommunications. En 2008, il y a eu la bulle immobilière. Et plus récemment, après la COVID, si vous vous souvenez des noms de domaines Internet de deuxième et troisième niveau, c’est devenu complètement fou, et ils ont tous reculé de 70 %, 80 %.
Alors, comme je l’ai moi-même constaté au cours de ma carrière, on met l’accent sur les bulles à court terme et on tente de saisir la vague, et je pense que c’est un très gros problème. Un autre exemple, c’est l’effet de levier. Ainsi, l’effet de levier va finir par vous tuer dans le secteur des services financiers, car le marché boursier est appelé à chuter considérablement. Et si vous avez un effet de levier de 50 %, vous allez avoir un appel de marge, etc. Je n’ai donc pas d’objection à utiliser un effet de levier, mais il faut s’assurer de le faire avec une très grande prudence que c’est le bon montant.
Oui, les sociétés sûres, les dividendes, le revenu, ce genre de choses aussi. Pour rendre les choses encore plus faciles, vous avez inclus un aide-mémoire à la fin du livre. D’accord, on va y jeter un coup d’œil. Qu’est-ce que l’aide-mémoire? Par où commencer aujourd’hui. D’accord, je vais le montrer encore pour que les gens puissent voir. Vous avez parlé de quelques-uns de ces points.
Oui. Il y a donc deux choses distinctes. La première, c’est qu’on oublie tous les produits que les Canadiens peuvent utiliser gratuitement. Le gouvernement offre ces produits : le régime d’accession à la propriété, le CELI et le REER. Tout d’abord, utilisez toutes les ressources qui existent. Et je ne dirais pas que l’une est meilleurequ’une autre, mais elles sont toutes bonnes à utiliser.
Deuxièmement, je parle de commencer à épargner très tôt, mais aussi tôt de façon constante. Même si vous avez 100 $ et que vous voulez épargner 100 $ tous les trois ou quatre mois, faites-le. Un autre exemple est le fait d’avoir un montant de base dans votre compte-chèques pour éviter des frais et pour vous donner un filet de sécurité en cas de période difficile. Et des périodes difficiles, il va y en avoir.
Un autre exemple : il faut absolument mettre l’accent sur le long terme et la qualité. Alors ce que j’ai fait, c’est que j’ai pris le livre, qui est un livre imagé très simple avec des leçons très simples, et à la toute fin, je vous ai donné tous les outils dont vous disposez et les quatre ou cinq principaux points à retenir sur lesquels vous pouvez vous pencher.
Et maintenant, il ne reste qu’à le faire.
Maintenant, vous devez le faire. Oui.
Parfois, avoir la discipline de le faire est plus facile à dire qu’à faire. Et pouvez-vous nous rappeler... car il ne me reste qu’environ 10 secondes, mais où peut-on trouver le livre?
Le livre est offert gratuitement sur mon site Web, satishrai.com et sur Amazon, et la totalité des profits est versée à des organismes de bienfaisance. [LOGO AUDIO] [MUSIQUE RELAXANTE]