
Anthony Okolie récapitule l’actualité du jour, notamment les dernières nouvelles sur la COVID-19, puis discute avec James Orlando, économiste principal, Groupe Banque TD, des données positives sur l’emploi en mai et de ce que cela pourrait signifier pour la reprise économique.
Print Transcript
[TRAME MUSICALE]
Bonjour.
Bienvenue au bulletin quotidien Parlons argent COVID-19 du vendredi 5 juin.
Ici Anthony Okolie. Dans quelques minutes, je m’entretiendrai avec James Orlando, économiste principal, Groupe Banque TD, des plus récentes données sur l’emploi au Canada et aux États-Unis. Mais, d’abord, voici un résumé des nouvelles du jour. Allons-y avec les statistiques sur l’emploi.
Causant la surprise, le Canada a enregistré 290 000 nouveaux emplois en mai, tandis que le taux de chômage grimpait à 13,7 %. C’est d’autant plus étonnant que les provinces commencent à peine à assouplir les mesures de confinement. Le portrait est similaire aux États-Unis, où les employeurs ont embauché en mai 2,5 millions de travailleurs, un record. Le taux de chômage a reculé à 13,3% , permettant de croire que le pays entame une reprise après le plongeon le plus rapide de son histoire.
Les règles hypothécaires pour les acheteurs de maison s’apprêtent à changer. Dès le 1er juillet, la Société canadienne d’hypothèques et de logement exigera des emprunteurs à risque élevé une meilleure cote de crédit et moins de dettes afin d’être admissibles à l’assurance prêt hypothécaire.
Le secteur de l’énergie montre des signes encourageants. Les prix du pétrole ont augmenté à la perspective que l’OPEP et ses alliés se réunissent en fin de semaine pour finaliser un accord visant à prolonger la réduction de la production jusqu’à la fin juillet.
Et, finalement, les vacanciers auront plus de choix cet été. Le gouvernement de l’Ontario a annoncé que la location à court terme de gîtes, de cabines, de chalets, de maisons et de copropriétés pourra reprendre dès vendredi à minuit. Après les nouvelles du jour, je vous propose d’écouter ma conversation avec James Orlando.
James, les données sur l’emploi en mai révèlent une très agréable surprise. Qu’est-il arrivé?
Oui. Les statistiques ont causé toute une surprise… pour le mieux. Le Canada a gagné environ 300 000 emplois en mai – la plupart, des postes à temps plein. C’est un signe très encourageant.
Autre bonne nouvelle, les heures travaillées sont en hausse. Durant la pause marquée par l’économie, ce nombre d’heures avait diminué. La remontée est très forte. Les données sur l’emploi sont donc très favorables, surtout après les deux rapports négatifs publiés en mars et en avril.
C’est certainement un retournement après mars et avril, comme vous le dites. Qu’est-ce qui explique ce phénomène?
Il faut y voir surtout l’effet du redémarrage de l’économie canadienne qui, malgré les circonstances, est demeurée très vigoureuse. Ça en dit long sur certains des efforts déployés par le gouvernement fédéral pour maintenir les Canadiens sur la liste de paie, même s’ils ne sont peut-être pas aussi productifs qu’avant ou s’ils sont à la maison durant cette période. On commence à voir certaines retombées favorables qui découlent du redémarrage de l’économie et du retour au travail des employés.
Je voudrais revenir sur la relance de l’économie. Peut-on y voir un signe que nous avons touché le fond?
Certainement. Du moins, je l’espère. Actuellement, l’économie redémarre et amorce un rebond. Ce qui n’écarte pas le risque de replis dans l’avenir. La reprise laisse place à beaucoup d’incertitude. Une deuxième vague de la COVID pourrait multiplier les fermetures. Le risque est grand. Mais, pour le moment, nous allons dans la bonne direction; c’est un signe très encourageant, à notre avis.
En parlant de direction, comment la reprise risque-t-elle de se dérouler? Attendez-vous une reprise en forme de « U » ou de « V », compte tenu des plus récentes données sur l’emploi?
C’est la grande question. À l’heure actuelle, on semble observer un point d’inflexion, je dirais, dans les chiffres sur l’emploi et l’économie. La lecture du rapport confirme un gain de 300 000 emplois aujourd’hui. Par comparaison, environ trois millions de travailleurs ont perdu leur gagne-pain au cours des deux mois précédents. Nous avons récupéré environ 10 % des emplois disparus depuis la COVID-19.
Ce qui ne veut pas dire que la reprise va être nécessairement en forme de « V ». Le lent redémarrage de l’économie, combiné aux possibles hésitations de la population à fréquenter les restaurants, les cinémas et à prendre les transports collectifs, laisse croire que la reprise ne va sans doute pas être en forme de « V » ni s’amorcer en lion. Les indices montrent plutôt que nous allons dans la bonne direction, vers un retour à la normalité, effectivement.
Quelles conclusions peut-on tirer de ces chiffres pour les marchés financiers?
Les marchés financiers remontent en raison de la création d’emplois au Canada et aux États-Unis et escomptent déjà les avantages de la relance de l’économie et des perspectives d’une croissance, qui semble vouloir s’accélérer. C’est aussi de bon augure pour les bénéfices des entreprises. Par conséquent, les marchés boursiers réagissent assez bien.
Ça s’observe sur les marchés des titres à revenu fixe; les taux sont en hausse, ce qui réduit la probabilité d’une intervention des banques centrales pour stimuler l’économie. Les marchés des devises se portent bien aussi. En particulier, le dollar canadien a pris beaucoup de vigueur ces dernières semaines, comme l’appétit pour le risque recommence à se manifester. Vu la quantité de bonnes nouvelles depuis deux semaines, les actifs à risque misent certainement sur ce vent d’optimisme.
En terminant, que faut-il surtout retenir de cette remontée de l’emploi?
Plus de Canadiens sont au travail actuellement et occupent un emploi. Le nombre d’heures travaillées augmente aussi. Ces signes sont très encourageants pour la reprise. Ils suggèrent que nous nous tirons bien d’affaire malgré la COVID-19 et que la situation va aller en s’améliorant pour l’économie canadienne.
Merci beaucoup, James.
Je vous en prie.
[TRAME MUSICALE]
Bonjour.
Bienvenue au bulletin quotidien Parlons argent COVID-19 du vendredi 5 juin.
Ici Anthony Okolie. Dans quelques minutes, je m’entretiendrai avec James Orlando, économiste principal, Groupe Banque TD, des plus récentes données sur l’emploi au Canada et aux États-Unis. Mais, d’abord, voici un résumé des nouvelles du jour. Allons-y avec les statistiques sur l’emploi.
Causant la surprise, le Canada a enregistré 290 000 nouveaux emplois en mai, tandis que le taux de chômage grimpait à 13,7 %. C’est d’autant plus étonnant que les provinces commencent à peine à assouplir les mesures de confinement. Le portrait est similaire aux États-Unis, où les employeurs ont embauché en mai 2,5 millions de travailleurs, un record. Le taux de chômage a reculé à 13,3% , permettant de croire que le pays entame une reprise après le plongeon le plus rapide de son histoire.
Les règles hypothécaires pour les acheteurs de maison s’apprêtent à changer. Dès le 1er juillet, la Société canadienne d’hypothèques et de logement exigera des emprunteurs à risque élevé une meilleure cote de crédit et moins de dettes afin d’être admissibles à l’assurance prêt hypothécaire.
Le secteur de l’énergie montre des signes encourageants. Les prix du pétrole ont augmenté à la perspective que l’OPEP et ses alliés se réunissent en fin de semaine pour finaliser un accord visant à prolonger la réduction de la production jusqu’à la fin juillet.
Et, finalement, les vacanciers auront plus de choix cet été. Le gouvernement de l’Ontario a annoncé que la location à court terme de gîtes, de cabines, de chalets, de maisons et de copropriétés pourra reprendre dès vendredi à minuit. Après les nouvelles du jour, je vous propose d’écouter ma conversation avec James Orlando.
James, les données sur l’emploi en mai révèlent une très agréable surprise. Qu’est-il arrivé?
Oui. Les statistiques ont causé toute une surprise… pour le mieux. Le Canada a gagné environ 300 000 emplois en mai – la plupart, des postes à temps plein. C’est un signe très encourageant.
Autre bonne nouvelle, les heures travaillées sont en hausse. Durant la pause marquée par l’économie, ce nombre d’heures avait diminué. La remontée est très forte. Les données sur l’emploi sont donc très favorables, surtout après les deux rapports négatifs publiés en mars et en avril.
C’est certainement un retournement après mars et avril, comme vous le dites. Qu’est-ce qui explique ce phénomène?
Il faut y voir surtout l’effet du redémarrage de l’économie canadienne qui, malgré les circonstances, est demeurée très vigoureuse. Ça en dit long sur certains des efforts déployés par le gouvernement fédéral pour maintenir les Canadiens sur la liste de paie, même s’ils ne sont peut-être pas aussi productifs qu’avant ou s’ils sont à la maison durant cette période. On commence à voir certaines retombées favorables qui découlent du redémarrage de l’économie et du retour au travail des employés.
Je voudrais revenir sur la relance de l’économie. Peut-on y voir un signe que nous avons touché le fond?
Certainement. Du moins, je l’espère. Actuellement, l’économie redémarre et amorce un rebond. Ce qui n’écarte pas le risque de replis dans l’avenir. La reprise laisse place à beaucoup d’incertitude. Une deuxième vague de la COVID pourrait multiplier les fermetures. Le risque est grand. Mais, pour le moment, nous allons dans la bonne direction; c’est un signe très encourageant, à notre avis.
En parlant de direction, comment la reprise risque-t-elle de se dérouler? Attendez-vous une reprise en forme de « U » ou de « V », compte tenu des plus récentes données sur l’emploi?
C’est la grande question. À l’heure actuelle, on semble observer un point d’inflexion, je dirais, dans les chiffres sur l’emploi et l’économie. La lecture du rapport confirme un gain de 300 000 emplois aujourd’hui. Par comparaison, environ trois millions de travailleurs ont perdu leur gagne-pain au cours des deux mois précédents. Nous avons récupéré environ 10 % des emplois disparus depuis la COVID-19.
Ce qui ne veut pas dire que la reprise va être nécessairement en forme de « V ». Le lent redémarrage de l’économie, combiné aux possibles hésitations de la population à fréquenter les restaurants, les cinémas et à prendre les transports collectifs, laisse croire que la reprise ne va sans doute pas être en forme de « V » ni s’amorcer en lion. Les indices montrent plutôt que nous allons dans la bonne direction, vers un retour à la normalité, effectivement.
Quelles conclusions peut-on tirer de ces chiffres pour les marchés financiers?
Les marchés financiers remontent en raison de la création d’emplois au Canada et aux États-Unis et escomptent déjà les avantages de la relance de l’économie et des perspectives d’une croissance, qui semble vouloir s’accélérer. C’est aussi de bon augure pour les bénéfices des entreprises. Par conséquent, les marchés boursiers réagissent assez bien.
Ça s’observe sur les marchés des titres à revenu fixe; les taux sont en hausse, ce qui réduit la probabilité d’une intervention des banques centrales pour stimuler l’économie. Les marchés des devises se portent bien aussi. En particulier, le dollar canadien a pris beaucoup de vigueur ces dernières semaines, comme l’appétit pour le risque recommence à se manifester. Vu la quantité de bonnes nouvelles depuis deux semaines, les actifs à risque misent certainement sur ce vent d’optimisme.
En terminant, que faut-il surtout retenir de cette remontée de l’emploi?
Plus de Canadiens sont au travail actuellement et occupent un emploi. Le nombre d’heures travaillées augmente aussi. Ces signes sont très encourageants pour la reprise. Ils suggèrent que nous nous tirons bien d’affaire malgré la COVID-19 et que la situation va aller en s’améliorant pour l’économie canadienne.
Merci beaucoup, James.
Je vous en prie.
[TRAME MUSICALE]