
Bien que les manchettes financières dressent un portrait souvent inquiétant, les investisseurs ne feraient qu’aggraver leur situation en se délaissant de leurs placements. Ingrid Macintosh, vice-présidente, Gestion de patrimoine, Gestion de Placements TD, discute avec Anthony Okolie de façons d’éviter de commettre des erreurs financières et donne des trucs pour repérer des occasions quand tout semble perdu.
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L’économie canadienne a connu une période mouvementée. On a connu une inflation historique, une hausse des taux d’intérêt et d’incessantes préoccupations à propos d’une possible récession. Qu’est-ce que cela signifie pour les investisseurs? Invitons Ingrid Macintosh, chef, Aide à la vente, Marketing, Communications et Stratégie numérique à Gestion de Placements TD. Bienvenue, Ingrid.
Merci, Anthony.
Ingrid, on entend beaucoup parler d’une récession imminente. Rappelez-nous ce qu’est une récession et pourquoi c’est important?
OK. Tout d’abord, soyons clairs. On n’est pas encore en récession. Mais oui, les économistes mesurent la vitesse de croissance de notre économie au moyen d’une mesure appelée « produit intérieur brut », ou « PIB ». C’est une mesure de la vitesse à laquelle on progresse ou, dans certains cas, si cette croissance ralentit.
Par conséquent, quand on vit des périodes de croissance négative, l’économie ralentit. Et quand on observe deux trimestres consécutifs ou constants de croissance négative, on appelle ça une « récession ». Je sais que les récessions peuvent être préoccupantes, et je crois que les investisseurs sont préoccupés par beaucoup de choses à l’heure actuelle : la hausse de l’inflation, la hausse des taux d’intérêt et cette récession imminente.
Mais je veux aussi que les investisseurs réfléchissent à certaines des autres caractéristiques d’une récession, comme le chômage élevé. C’est l’un des éléments les plus préoccupants d’une récession. En fait, c’est le contraire qui se produit en ce moment. Le marché de l’emploi est incroyablement vigoureux en ce moment. Il y a plus d’emplois que d’effectifs pour les combler.
J’ajouterais que même si le terme récession peut faire peur, c’est une étape très, très normale d’un cycle économique. Et je dirais aussi qu’on est rarement surpris par les récessions. De nombreux indicateurs peuvent nous indiquer leur arrivée. Et en tant que gestionnaires d’actifs, on réfléchit sérieusement à la façon dont on gère les portefeuilles de nos clients au cours de tous les cycles économiques.
Vous avez parlé de taux d’intérêt et d’inflation élevés. Bien sûr, les marchés ont été très volatils au cours de la dernière année. Et la réaction naturelle de certaines personnes est simplement de sortir du marché, vous conservez peut-être vos liquidités, restez sur la touche et attendez un bon moment pour réintégrer les marchés. Mais vous dites que ce n’est pas la bonne stratégie. Pourquoi?
Il y a quelques points à observer. Tout d’abord, on va mettre les choses en perspective. Bien sûr, quand on observe de la volatilité sur les marchés ou qu’on regarde nos relevés, surtout depuis la fin de l’année dernière, alors que les marchés boursiers et obligataires ont connu des années très difficiles, quand ce genre de situation difficile arrive, on veut que la douleur disparaisse.
Et comment faire pour que la douleur disparaisse? On essaye peut-être de liquider nos portefeuilles, ce qui est une très mauvaise chose. On sait qu’au fil du temps, les marchés connaissent des baisses. En fait, certaines des meilleures conditions de marché surviennent après ces replis.
Au fil du temps, si vous ratez certaines de ces meilleures journées sur les marchés, vous pouvez avoir un impact réel à long terme sur votre épargne et vos placements. Nous encourageons vraiment les gens à maintenir le cap, à ne pas paniquer et à conserver leurs placements au fil du temps.
Vous avez apporté un graphique qui montre ce qui se passe durant les hauts et les bas des marchés boursiers. Pouvez-vous nous l’expliquer?
Certainement. C’est donc une question de point de vue. Le graphique montre trois choses. La ligne bleue représente les rendements de l’indice S&P 500 des 40 dernières années. Comme vous pouvez le voir, les marchés augmentent à mesure que les économies croissent.
Mais vous constaterez une certaine volatilité, des périodes au cours desquelles les marchés montent et baissent. Et c’est pourquoi on a superposé les barres vertes et les barres rouges. Les barres vertes indiquent l’ampleur et la durée des marchés haussiers, ou des marchés qui sont en hausse.
Les marchés en rouge, les marqueurs rouges ici, qui sont moindres et plus petits, sont des périodes de marché baissier où le marché recule. Encore une fois, ça indique l’ampleur et la durée du repli du marché.
Qu’il s’agisse de la crise financière de 2008, du début de la pandémie ou même ce que nous avons vu cette année, la volatilité se produit. Et on l’a déjà vécu, on se relève toujours et on sort de l’autre côté parce que les économies croissent au fil du temps.
Est-ce qu’elles rebondissent?
Elles rebondissent, oui. On ne veut surtout pas manquer. C’est ça la difficulté. On regarde ça de plus près. C’est le genre de période où vous pourriez ressentir une douleur intense, alors vous voulez vous retirer. J’encourage les gens à suivre leurs objectifs à long terme, à conserver leurs placements.
Certainement. Vous encouragez les gens à maintenir leurs placements, mais aussi à continuer de faire des placements régulièrement. Expliquez-nous cela.
Certainement. C’est un concept dont j’aime beaucoup parler : mettez votre argent dans votre avenir. Réfléchissez à votre avenir. Cette idée d’en mettre un peu de côté au fil du temps est incroyablement puissante. On parle alors d’achats périodiques par sommes fixes.
Il y a un instant, on a parlé de choisir le meilleur moment sur les marchés. Personne ne peut choisir le moment idéal. On ne le peut pas. Si vous mettez constamment de l’argent de côté, vous profitez de cette méthode d’achats périodiques par sommes fixes ou à un prix moyen au fil du temps.
Je dirais aussi qu’en ce moment, le coût de tout est plus élevé, l’argent des gens ne va pas aussi loin. C’est vraiment là, selon moi, que les gens auront à creuser un peu plus en profondeur, si c’est possible, et à mettre davantage de fonds dans leur REER, leur REEE. Parce que ce sera vraiment avantageux à long terme.
Et si vous essayez de déterminer comment y parvenir, cherchez les conseils d’un représentant en fonds communs de placement qui peut vous aider à composer avec cette situation. Encore une fois, les outils les plus puissants d’un parcours de placement à long terme sont toujours le temps et la diversification. Donc, il ne s’agit pas de choisir le meilleur moment sur le marché, mais de suivre une trajectoire constante à long terme.
L’importance de conserver ses placements Ingrid, merci beaucoup d’avoir répondu présent.
Merci beaucoup, Anthony. [LOGO AUDIO] [MUSIQUE]
L’économie canadienne a connu une période mouvementée. On a connu une inflation historique, une hausse des taux d’intérêt et d’incessantes préoccupations à propos d’une possible récession. Qu’est-ce que cela signifie pour les investisseurs? Invitons Ingrid Macintosh, chef, Aide à la vente, Marketing, Communications et Stratégie numérique à Gestion de Placements TD. Bienvenue, Ingrid.
Merci, Anthony.
Ingrid, on entend beaucoup parler d’une récession imminente. Rappelez-nous ce qu’est une récession et pourquoi c’est important?
OK. Tout d’abord, soyons clairs. On n’est pas encore en récession. Mais oui, les économistes mesurent la vitesse de croissance de notre économie au moyen d’une mesure appelée « produit intérieur brut », ou « PIB ». C’est une mesure de la vitesse à laquelle on progresse ou, dans certains cas, si cette croissance ralentit.
Par conséquent, quand on vit des périodes de croissance négative, l’économie ralentit. Et quand on observe deux trimestres consécutifs ou constants de croissance négative, on appelle ça une « récession ». Je sais que les récessions peuvent être préoccupantes, et je crois que les investisseurs sont préoccupés par beaucoup de choses à l’heure actuelle : la hausse de l’inflation, la hausse des taux d’intérêt et cette récession imminente.
Mais je veux aussi que les investisseurs réfléchissent à certaines des autres caractéristiques d’une récession, comme le chômage élevé. C’est l’un des éléments les plus préoccupants d’une récession. En fait, c’est le contraire qui se produit en ce moment. Le marché de l’emploi est incroyablement vigoureux en ce moment. Il y a plus d’emplois que d’effectifs pour les combler.
J’ajouterais que même si le terme récession peut faire peur, c’est une étape très, très normale d’un cycle économique. Et je dirais aussi qu’on est rarement surpris par les récessions. De nombreux indicateurs peuvent nous indiquer leur arrivée. Et en tant que gestionnaires d’actifs, on réfléchit sérieusement à la façon dont on gère les portefeuilles de nos clients au cours de tous les cycles économiques.
Vous avez parlé de taux d’intérêt et d’inflation élevés. Bien sûr, les marchés ont été très volatils au cours de la dernière année. Et la réaction naturelle de certaines personnes est simplement de sortir du marché, vous conservez peut-être vos liquidités, restez sur la touche et attendez un bon moment pour réintégrer les marchés. Mais vous dites que ce n’est pas la bonne stratégie. Pourquoi?
Il y a quelques points à observer. Tout d’abord, on va mettre les choses en perspective. Bien sûr, quand on observe de la volatilité sur les marchés ou qu’on regarde nos relevés, surtout depuis la fin de l’année dernière, alors que les marchés boursiers et obligataires ont connu des années très difficiles, quand ce genre de situation difficile arrive, on veut que la douleur disparaisse.
Et comment faire pour que la douleur disparaisse? On essaye peut-être de liquider nos portefeuilles, ce qui est une très mauvaise chose. On sait qu’au fil du temps, les marchés connaissent des baisses. En fait, certaines des meilleures conditions de marché surviennent après ces replis.
Au fil du temps, si vous ratez certaines de ces meilleures journées sur les marchés, vous pouvez avoir un impact réel à long terme sur votre épargne et vos placements. Nous encourageons vraiment les gens à maintenir le cap, à ne pas paniquer et à conserver leurs placements au fil du temps.
Vous avez apporté un graphique qui montre ce qui se passe durant les hauts et les bas des marchés boursiers. Pouvez-vous nous l’expliquer?
Certainement. C’est donc une question de point de vue. Le graphique montre trois choses. La ligne bleue représente les rendements de l’indice S&P 500 des 40 dernières années. Comme vous pouvez le voir, les marchés augmentent à mesure que les économies croissent.
Mais vous constaterez une certaine volatilité, des périodes au cours desquelles les marchés montent et baissent. Et c’est pourquoi on a superposé les barres vertes et les barres rouges. Les barres vertes indiquent l’ampleur et la durée des marchés haussiers, ou des marchés qui sont en hausse.
Les marchés en rouge, les marqueurs rouges ici, qui sont moindres et plus petits, sont des périodes de marché baissier où le marché recule. Encore une fois, ça indique l’ampleur et la durée du repli du marché.
Qu’il s’agisse de la crise financière de 2008, du début de la pandémie ou même ce que nous avons vu cette année, la volatilité se produit. Et on l’a déjà vécu, on se relève toujours et on sort de l’autre côté parce que les économies croissent au fil du temps.
Est-ce qu’elles rebondissent?
Elles rebondissent, oui. On ne veut surtout pas manquer. C’est ça la difficulté. On regarde ça de plus près. C’est le genre de période où vous pourriez ressentir une douleur intense, alors vous voulez vous retirer. J’encourage les gens à suivre leurs objectifs à long terme, à conserver leurs placements.
Certainement. Vous encouragez les gens à maintenir leurs placements, mais aussi à continuer de faire des placements régulièrement. Expliquez-nous cela.
Certainement. C’est un concept dont j’aime beaucoup parler : mettez votre argent dans votre avenir. Réfléchissez à votre avenir. Cette idée d’en mettre un peu de côté au fil du temps est incroyablement puissante. On parle alors d’achats périodiques par sommes fixes.
Il y a un instant, on a parlé de choisir le meilleur moment sur les marchés. Personne ne peut choisir le moment idéal. On ne le peut pas. Si vous mettez constamment de l’argent de côté, vous profitez de cette méthode d’achats périodiques par sommes fixes ou à un prix moyen au fil du temps.
Je dirais aussi qu’en ce moment, le coût de tout est plus élevé, l’argent des gens ne va pas aussi loin. C’est vraiment là, selon moi, que les gens auront à creuser un peu plus en profondeur, si c’est possible, et à mettre davantage de fonds dans leur REER, leur REEE. Parce que ce sera vraiment avantageux à long terme.
Et si vous essayez de déterminer comment y parvenir, cherchez les conseils d’un représentant en fonds communs de placement qui peut vous aider à composer avec cette situation. Encore une fois, les outils les plus puissants d’un parcours de placement à long terme sont toujours le temps et la diversification. Donc, il ne s’agit pas de choisir le meilleur moment sur le marché, mais de suivre une trajectoire constante à long terme.
L’importance de conserver ses placements Ingrid, merci beaucoup d’avoir répondu présent.
Merci beaucoup, Anthony. [LOGO AUDIO] [MUSIQUE]